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Les détracteurs de Joseph
Smith prétendent depuis longtemps que les récits du Rétablissement faits par lui ont
été révisés pendant tout un temps jusqu'à ce qu'ils deviennent ce qui est aujourd'hui
histoire officielle de l'Église. Lexamen des documents dépoque montre
quil nen est rien. Par Matthew B. Brown Les détracteurs de Joseph Smith prétendent depuis longtemps que les récits du Rétablissement faits par lui ont été révisés pendant tout un temps jusqu'à ce qu'ils deviennent ce qui est aujourd'hui histoire officielle de l'Église. Dans ma conférence de ce matin, je voudrais examiner, documents à lappui, ces accusations de révisionnisme. Je vais tout dabord parler de la parution du Livre de Mormon, après quoi je traiterai de la Première Vision. J'ai une raison très précise d'aborder ces sujets dans l'ordre inverse de lhistoire, raison qui, je lespère, deviendra évidente au cours de ma conférence. Je vous signale que je vais utiliser plusieurs abréviations telles que JS 1832 (qui désigne le récit fait par Joseph Smith en 1832) et JS 1838 (qui désigne le manuscrit qui a été publié en 1842 et est devenu l'histoire officielle de l'Église). Je vais présenter et résumer de nouvelles recherches à la fois sur l'histoire de la parution du Livre de Mormon et celle de la Première Vision et jespère que vous y trouverez quelque chose dutile pour défendre les récits fondateurs du prophète contre les détracteurs de l'Église. Le Livre de Mormon Si lon veut savoir si une histoire a changé avec le temps il est logique dexaminer d'abord cette histoire sous sa forme la plus ancienne connue. Dans le cas de lhistoire relative au Livre de Mormon, nous avons la chance davoir les déclarations de plusieurs témoins oculaires qui ont entendu Joseph Smith la raconter pour la première fois. Ces témoins sont sa mère (Lucy Mack Smith), sa sur (Katherine Smith) et son frère (William Smith). Ces trois témoins oculaires saccordent pour dire que l'histoire de Joseph leur a été racontée pour la première fois pendant la saison de la moisson d'automne peu avant le décès dAlvin Smith (ce qui nous donne la date de 1823) et ils sont d'accord pour dire que ce qui leur a été raconté, cest qu'un ange était apparu à Joseph et lui avait parlé d'annales d'or gravées cachées dans une colline voisine. Joseph a parlé de cette révélation à toute sa famille pendant une période considérable. Il lui a dit qu'il devait attendre pendant quatre ans avant qu'il lui soit permis daller chercher les annales et il a averti les membres de sa famille qu'ils ne devaient pas parler de cet objet antique à d'autres personnes de la localité [1]. Aucun de ces trois témoins oculaires ne mentionne jamais avoir entendu Joseph Smith dire autre chose. Et aucun deux ne mentionne jamais avoir entendu avant cela, même dans la localité, une version plus ancienne de cette histoire [2]. Nous savons que l'histoire de Joseph concernant le livre est restée inchangée au cours de l'année 1826. Pendant cette période, il a travaillé dans le sud de l'état de New York pour la famille Knight et il a dit que tandis qu'il était employé par elle, un personnage lui était apparu en « vision » et lui avait dit où un livre dor antique était caché [3]. Martin Harris est notre témoin oculaire suivant en ce qui concerne la teneur de l'histoire de Joseph Smith. Il dit que la première fois qu'il avait entendu parler de la bible d'or, cétait vers le premier octobre de l'an 1827. Harris raconte que le lendemain il alla à Palmyra et en parla à certains des résidants du village. Ils répétèrent lhistoire du livre d'or comme Joseph Smith, père, la leur avait racontée et cela correspondait à ce que Joseph, fils, avait dit précédemment à sa famille. Lucy Mack Smith arriva un peu plus tard chez Martin Harris et lui raconta comment Joseph avait apporté les plaques chez les Smith « et beaucoup dautres choses ». Elle informa en outre Martin que Joseph souhaitait le voir. Martin envoya alors son épouse et sa fille chez Lucy Mack Smith en compagnie de celle-ci et quand elles revinrent, elles lui dirent quelles avaient toutes deux été autorisées à soupeser un objet très lourd dont on disait que cétaient les plaques d'or. Quand Martin Harris alla lui-même chez les Smith à Manchester, Joseph, fils, était absent pour une course. Martin raconte : « [Ceci] m'a donné loccasion de parler des plaques avec son épouse et sa famille. » Martin dit qu'il voulait en avoir le cur net sur cette affaire. « J'ai parlé avec eux séparément, dit-il, pour voir si leurs récits concordaient et jai constaté quils concordaient. Quand Joseph est rentré chez lui, je n'ai pas voulu quil sache que j'avais parlé avec eux. Je lai donc pris par le bras et je l'ai emmené à lécart des autres et je lui ai demandé de me raconter l'histoire, ce qu'il a fait comme suit. Il a dit qu'un ange lui était apparu et lui avait dit que c'était luvre de Dieu [Joseph parla des « lunettes » et dit qu'elles avaient la capacité de montrer une image visuelle réaliste]. Il dit [aussi] que l'ange lui avait déclaré que les plaques devaient être traduites, imprimées et présentées au monde. » Martin rapporte en outre : « Tandis que jétais chez M. Smith, jai soupesé les plaques et le fait de les soulever ma prouvé quelles étaient en plomb ou en or et je savais que Joseph ne disposait pas de suffisamment de liquidités pour acheter tant de plomb [4]. » Tous ces éléments, fournis par des documents, nous permettent de conclure qu'entre la révélation initiale de l'origine du Livre de Mormon en automne 1823 et le moment où Joseph a apporté les plaques chez les Smith en automne 1827, son histoire n'a pas changé. Il a uniformément dit à dautres personnes qu'un ange de Dieu lui avait parlé d'un ensemble de plaques d'or. Ensuite la scène historique change nettement. On sait, grâce à des sources documentaires, qu'en 1827, Joseph Smith commence à raconter son histoire à la population en général. J'ai réuni plusieurs déclarations faites par des détracteurs de Joseph Smith qui disent avoir entendu cette année-là lhistoire le lune ou lautre source « généralement bien informée ». Il y eut, naturellement, des gens qui accueillirent avec scepticisme les affirmations dans lesquelles le jeune homme prétendait avoir de nouvelles révélations du Tout-Puissant sous la forme dun livre d'or, pas moins ! C'est la période où le public commence à multiplier les supputations quant à ce que lui pense quil y a en réalité derrière l'histoire de Joseph Smith et ce que lui estime être lorigine réelle du livre. Arrivé l'été de 1829 (quand le Livre de Mormon était en cours de préparation pour limpression), la limite entre l'histoire et la mythologie était devenue floue depuis un certain temps. Un numéro du journal Wayne Sentinel de juin 1829 à Palmyra relève le fait quil y avait déjà eu dans lair dans la région « beaucoup de supputations » concernant la Bible d'or. Stephen S. Harding nous fournit un instantané remarquablement révélateur concernant ce qui se passait pendant cette période précise. Il se rendit à latelier dimprimerie de Grandin où le livre était en cours de publication et y rencontra Joseph Smith, père, le Prophète, Oliver Cowdery et Martin Harris le matin. Puis, l'après-midi, il eut une longue conversation avec son cousin Pomeroy Tucker et M. Grandin et là il entendit de « nouvelles » choses au sujet du livre quon y composait. Les choses qu'il entendit de ces deux groupes dhommes différents sont très instructives. Martin Harris dit à Harding que les plaques du livre avaient été trouvées dans une colline, quun ange du Seigneur y était mêlé et que le diable sefforçait de contrecarrer le projet. De son côté, Pomeroy Tucker lui dit quelque chose de tout à fait différent. Il voulut faire croire à Harding que Joseph Smith avait des liens avec « la magie noire », les sacrifices danimaux et la chasse aux trésors [5] (néanmoins, des années plus tard, Tucker reconnut que ces histoires nétaient que des « rumeurs » [6]). Quand on linterviewa au sujet du Livre de Mormon, deux ans à peine après sa rencontre de 1829 avec Harding, M. Grandin sembla également être davis que les plaques d'or étaient liées aux histoires de chasse aux trésors [7]. John H. Gilbert (dont vous voyez la photo sur cette diapositive) était également ouvrier dans latelier d'imprimerie de Grandin pendant la confection du Livre de Mormon. Lui aussi entretenait lidée que Joseph Smith était un chercheur dor qui se livrait à des pratiques « magiques » [8]. De ces documents on peut tirer la conclusion que deux histoires différentes de l'origine ont été promulguées dans latelier de Grandin pendant que le Livre de Mormon y était en cours de publication. Les ouvriers de latelier dimprimerie Grandin ont composé et corrigé la page de préface du Livre de Mormon et par conséquent ils savaient sans aucune ambiguïté ce qu'était l'histoire authentique de son origine. Et ils savaient aussi, grâce à ce document même, qu'il y avait « beaucoup de faux bruits » qui circulaient au sujet du livre [9]. Néanmoins, ils préférèrent se faire les champions des rumeurs qui couraient dans la région. Le fait quils se soient faits lécho dhistoires fantaisistes nest donc rien dautre quune révision délibérée de lhistoire présentée par le Prophète. [Sur la diapositive suivante, jai mis en relief la date daoût 1829 pour que vous puissiez voir comment les données que je viens de présenter semboîtent dans ce que je vais vous parler maintenant. Au moment même où Stephen Harding entendait une autre version à Palmyra, certains saints des derniers jours essayaient de mettre les choses au point. Les données historiques imprimées dans le numéro du 11 août 1829 du Palmyra Freeman ne sont pas parfaites, mais quasiment correctes. Si nous éliminons quelques commentaires tendancieux du rédacteur du journal, nous trouvons les faits historiques suivants : Joseph
Smith de Manchester, New York Les autres données de cette diapositive montrent quelque chose de très intéressant. Nous apprenons tout dabord que toutes sortes de bruits circulaient. Ensuite, les saints présentent les faits réels au public. Et puis nous rencontrons un cas flagrant de révisionnisme historique. Abner Cole voulut se moquer du Livre de Mormon dans son journal (The Reflector). Ce qui lincita très probablement à faire cela, cest le fait qu'il avait violé la loi du copyright en imprimant des parties du Livre de Mormon dans son journal et que le prophète Joseph Smith l'avait forcé à arrêter son activité illégale. Cole donna à sa caricature le nom de « livre de Pukei ». Dans cette uvre littéraire toute spéciale, le rédacteur prit de nombreux éléments authentiques de l'histoire de l'origine du Livre de Mormon et les mélangea à certaines des rumeurs qui circulaient dans la localité. Cole se servit du dialogue d'un des personnages de sa parodie pour traiter Joseph Smith dignorant, de criminel et de serviteur de Satan. C'est ce texte qui établit pour la première fois un lien entre Joseph Smith et un homme de Great Sodus Bay (New York) appelé « Walters le Magicien » (probablement Luman Walter). Cole affirme dans le « livre de Pukei » que lorigine du Livre de Mormon est en réalité la suivante :
Walters le Magicien se livrait à la sorcellerie et à la chasse aux trésors. Si nous jetons de nouveau un coup dil sur les données chronologiques sur cette diapositive, nous voyons se dégager quelque chose de très instructif. Quelques mois après avoir imprimé son livre de Pukei, Abner Cole va déplorer que les tentatives publiées pour expliquer l'origine du Livre de Mormon sont jusqu'ici insuffisantes et « incertaines. » Ceci signifie deux choses très importantes : Primo, ce quAbner Cole annonce, cest qu'il rejette les éléments authentiques de l'histoire du Livre de Mormon qui ont été diffusés par le Palmyra Freeman au moment même où le livre était en cours de publication. Secundo, Abner Cole ne prétend pas que les informations proposées dans son livre de Pukei sont le dernier mot en matière dexactitude historique. Mais cette concession ne va pas durer longtemps. Peu après, Cole va réimprimer la théorie sur « Walters le Magicien » mais cette fois il en exclut tous les éléments authentiques de l'histoire du Livre de Mormon qu'il avait inclus dans le livre de Pukei. Cette fois-ci, il va proclamer qu'il « ne fait guère de doute » dans lesprit de certains résidants de Palmyra que cette version des événements est bien ce qui sest passé. Un peu plus tard, nouvelle transformation de la théorie de la magie. En mars 1831, on va proclamer dans la presse que le lien inventé par Cole entre Joseph Smith et « Walters le Magicien » ne fait aucun doute. On voit donc que de juin 1829 à mars 1831 on va passer, dans le public, des suppositions gratuites à la certitude absolue. Il ny a quune chose
qui ne va pas dans les certitudes du scénario de « Walters le Magicien » dont Abner
Cole et ses collègues se font les champions : cest que cela va tout à fait à
lencontre des faits historiques tels que rapportés par les témoins oculaires. Maintenant que je vous ai montré que les détracteurs de Joseph Smith nhésitaient pas à changer délibérément son histoire, je voudrais démontrer que certains dentre eux ont en fait préservé des preuves très claires de ce que le prophète n'a pas changé son histoire avec le temps. J'ai jeté un coup d'oeil soigneux aux récits des détracteurs du mormonisme qui prétendent avoir entendu Joseph Smith et ses proches collaborateurs raconter l'histoire du Livre de Mormon de 1827 à 1830. Une fois que lon comprend la totalité de lhistoire du Livre de Mormon que répétaient les premiers saints, il nest pas difficile den repérer les éléments que lon retrouve dispersés dans tous les récits des détracteurs. Laissez-moi simplement vous lire un exemple qui se trouve dans une source bien précise de l'année 1827. « Joseph Smith, père, dit que quelques années avant 1827, un esprit « fut envoyé » et apparut à son fils dans une vision. Ce personnage mit Joseph au courant de l'existence d'annales sur plaques d'or qui étaient déposées à l'intérieur d'un coffre de pierre. Joseph, fils, fut désigné comme étant la personne qui devait obtenir les plaques et il devait le faire le 22 septembre. Joseph se rendit à cet endroit et souleva la pierre qui couvrait le sommet du coffre. Il y avait de grande paire de lunettes avec les plaques ; Joseph sortit le livre d'or. Il craignait que quelqu'un ne découvre où il l'avait pris et déposa donc les plaques afin de remettre la pierre sur le coffre. Le livre disparut et réapparut à l'intérieur de la boîte. Joseph essaya de reprendre le livre mais il fut frappé plusieurs fois. Un homme (l'esprit du prophète qui avait écrit le livre) apparut et dit à Joseph qu'il n'avait pas été obéissant. Joseph reçut lordre de se rendre au même endroit un an plus tard et damener laîné de ses frères. Mais avant la fin de l'année, celui-ci mourut. Joseph alla un an plus tard et reçut de lesprit lordre de revenir après une autre année. Joseph alla à Harmony (Pennsylvanie) et senfuit avec Emma Hale. Au début de septembre 1827, Joseph Smith, fils, dit à Willard Chase qu'il sattendait à bientôt entrer en possession du livre d'or et demanda à Chase de lui faire un coffre muni dune serrure en disant quil lui avait été commandé de garder le livre caché aux yeux de toute autre personne que lui-même. Quelques semaines plus tard, Joseph dit à Chase quau petit matin du 22 septembre 1827, il prit le chariot dun invité et se rendit avec sa femme à la colline qui contenait le livre. Il la laissa dans le chariot, alla chercher le livre, le cacha dans un arbre et rentra chez lui. Puis il alla travailler à Macedon (New York). Après dix jours, le bruit se répandit que quelqu'un avait été chercher le livre, aussi l'épouse de Joseph alla le prévenir. Joseph se rendit à l'endroit où il avait caché les plaques, les enveloppa dans son sarrau de travail et se mit en route pour la maison familiale. Il fut attaqué dans les bois par deux hommes ; il les renversa, arriva à bon port et mit son trésor en sécurité. Martin Harris donna $50.00 à Joseph Smith pour aider à la traduction du livre [15] ». Ce nest là quune des onze sources inamicales qui donnent un témoignage de première main de ce que Joseph Smith et ses proches collaborateurs disaient de la parution du Livre de Mormon en 1827. Et beaucoup parmi les éléments qui viennent dêtre mentionnés peuvent être vérifiés dans l'autobiographie de Lucy Mack Smith, la mère du prophète. Ces détails historiques dépoque confirment que le récit du prophète n'a pas évolué. Je voudrais avoir le temps de vous montrer les autres détails historiques qui ont été présentés par les saints en 1827 et dans les années suivantes parce que la NON-ÉVOLUTION de lhistoire devient beaucoup plus évidente quand on examine ces données. Cette diapositive va aussi vous montrer que l'histoire de Joseph Smith n'a pas changé avec le temps. J'ai pris les données fournies par les détracteurs pour l'année 1827 et je les ai comparées à celles des récits du prophète de 1832 et de 1838. Ce schéma vous montre qu'il y a 18 points qui correspondent au récit de 1832 mais que quand on en vient au récit beaucoup plus long et plus détaillé de 1838, les parallèles sont encore plus nombreux. Si l'histoire du prophète avait vraiment évolué avec le temps, nous nous attendrions à voir graduellement moins de parallèles. Mais cest justement l'opposé qui est le cas. Quand nous analysons plus de données, nous trouvons plus de correspondances avec les informations verbales que donnait Joseph Smith. La dernière chose que je voudrais dire à propos de ce qui a été dit au sujet du Livre de Mormon est que quiconque veut tirer des conclusions légitimes dun document doit tout dabord en avoir une compréhension précise. L'histoire racontée par le prophète en 1832 nous fournit un exemple typique de l'importance de ce principe. Ce document est le récit charpenté le plus ancien connu de la parution de l'Écriture néphite rédigé par Joseph Smith. Certains détracteurs se diront que puisque c'est le document le plus ancien, tous les éléments historiques qui ne sy trouvent pas, mais apparaissent dans des récits postérieurs, doivent représenter une expansion ou une évolution de lhistoire. Mais ce serait une profonde erreur. J'ai décidé de comparer dans le détail les éléments historiques concernant le Livre de Mormon qui se trouvent dans JS 1832 avec les sources non mormones qui relatent ce qui se disait au sujet de la parution du livre AVANT que JS 1832 ne soit écrit. Il s'avère que quelques 50% des éléments historiques accessibles au public ne se trouvent pas dans le document, ce qui prouve que Joseph Smith avait choisi de ne pas tout écrire dans le compte rendu en question. J'ai également fait une étude qui démontre que les éléments manquants du document (mais connus du public) ont été inclus dans les récits mormons postérieurs (notamment ceux composés par Joseph Smith), ce qui montre qu'ils faisaient tous partie intégrante de l'histoire. Le dossier contenant ces recherches est très épais et il mest absolument impossible de vous en communiquer le contenu au cours de cette conférence, mais je voulais que vous en connaissiez lexistence parce que cest important pour ce qui concerne le sujet dont je vais traiter maintenant : la Première Vision. La Première Vision JS 1832 est le premier document connu où Joseph Smith parle en détail de la Première Vision. Ce document mérite une attention toute particulière parce qu'il est le seul où lhistoire de la Première Vision est de la main même du prophète. Comme nous lavons déjà dit, JS 1832 ne contient que 50% environ des éléments historiques qui suivent immédiatement le récit de la Première Vision. Il sindique donc de demander si tous les éléments historiques de la Première Vision connus dans le public avant la création du document sont présents dans le document lui-même. Et la réponse est « NON. » Le passage en revue préliminaire que jai fait des documents existants a relevé plusieurs éléments historiques de la Première Vision qui étaient connus dans les cercles non mormons avant que JS 1832 ne soit créé. On ne les retrouve pas dans ce récit-là, mais ils ont été inclus par Joseph Smith dans JS 1838, ce qui veut dire qu'ils faisaient partie intégrante de l'histoire. C'est assez pour prouver que JS 1832 ne doit pas être considéré comme un récit complet de lévénement de la Première Vision. Les détracteurs de Joseph Smith feraient donc bien de réfléchir avant de lancer l'accusation que tous les éléments historiques qui ne sont pas dans ce document, mais qui apparaissent dans les récits postérieurs, doivent représenter des révisions. Je voudrais maintenant attirer votre attention sur certains faits extrêmement intéressants concernant JS 1832. Je crois que ce que je suis sur le point de vous dire concernant la nature de ce document mérite le nom de nouvelle découverte. Et je crois également que quand on examine ce document sous langle sous lequel je vais vous le présenter, cela réduit à néant beaucoup de critiques que lon porte contre lui. La première curiosité que je voudrais que vous voyiez apparaît sur cette diapositive. Le texte en rouge indique où Joseph Smith a repris la main et a écrit lui-même dans JS 1832. Vous pouvez voir que le secrétaire (Frederick G. Williams) avait à peine écrit léquivalent dun paragraphe quil était remplacé par le Prophète. Le fait est dautant plus curieux que frère Williams reprend la plume dès linstant où Joseph Smith en a fini décrire le contenu de la Première Vision. Cette particularité montre que le Prophète a voulu rédiger lui-même lhistoire de la Première Vision. La première question qui vient maintenant à lesprit, cest : « POURQUOI » ? Une réponse possible à cette question se présente quand on repense à ce qui est arrivé à Joseph Smith quand il a essayé de raconter pour la première fois de manière spontanée lhistoire de la Première Vision. Nous lisons dans l'histoire de l'Église de 1838 que quand il se met à parler à d'autres de sa théophanie, le Prophète rencontre immédiatement un obstacle de taille. Non seulement son histoire est traitée avec un grand mépris, mais Joseph sentend dire que tout cela est « du diable ». Je crois que, dans son premier récit écrit de la Première Vision, Joseph Smith essayait de trouver une manière de contrecarrer ces réactions très négatives. Et voici mes arguments. Cette diapositive montre que le récit JS 1832 de la Première Vision repose sur une base ininterrompue de passages bibliques, en gros, 47 en tout. Ils se répartissent sur toute la Bible, de la Genèse à lApocalypse. Il semble bien que Joseph Smith essayait daugmenter ses chances de voir son histoire acceptée par le monde en la couchant dans des termes qui trouveraient un écho positif auprès des masses. Mais regardez cette diapositive de plus près. Dans la partie où la théophanie proprement dite a lieu, vous remarquerez que Joseph Smith a incorporé à son récit trois histoires bibliques très à propos, trois histoires qui ont trait à l'apparition dêtres célestes. La première est l'histoire des anges qui ont rendu visite aux bergers et, au milieu dune lumière céleste, ont annoncé la venue du Christ. La deuxième a trait à l'apparition du Sauveur à l'apôtre Paul quand la lumière céleste a brillé autour de lui. Et la troisième parle de la vision du Père et du Fils par Étienne. Mais avant que nous passions à la diapositive suivante, je vous rappellerai ce que le prophète a dit au sujet du rejet dont il a fait lobjet quand il a annoncé pour la première fois sa vision. Il a dit : « Je me suis senti comme l'apôtre Paul parce qu'on na pas voulu non plus croire à sa vision de la Divinité. » Nous voyons ici Joseph utiliser l'histoire de Paul pour raconter la sienne. Joseph utilise davantage cette histoire qu'aucune des autres et il y a probablement une déduction importante à en tirer. Quand Joseph Smith intègre Actes 26 comme base, les parallèles sont si étroits que quand Paul parle dans son texte, Joseph parle dans le sien ; quand Jésus s'adresse à Paul dans le passage biblique, Jésus s'adresse à Joseph dans JS 1832. Ensuite on en revient à Paul qui parle et à Joseph qui parle. Il y a une autre base scripturaire que lon trouve dans JS 1832, mais cest à grande échelle : elle imprègne le texte tout entier. Il semble que Joseph Smith ait trouvé que les paroles du Psaume 31 constituaient un parallèle étroit avec son expérience. La proximité remarquable des thèmes et de la terminologie entre le psaume et le récit historique du prophète prouve quil y a un lien étroit entre les deux textes. Le psaume 31 est un passage d'Écriture profondément personnel et cest peut-être la raison pour laquelle il a été utilisé. Ce sentiment intime est reflété dans JS 1832. Et il convient de noter que plusieurs thèmes du Psaume 31 semblent également avoir abouti dans le récit de 1838 de la Première Vision du Prophète. Vous voyez sur cette diapositive-ci la curiosité suivante que lon trouve dans JS 1832. Les mots codés par des couleurs représentent beaucoup de thèmes correspondants et de figures de style correspondants à lintérieur de ce récit. La ligne de séparation montre où le texte introductif prend fin et où la théophanie proprement dite commence. Il ressort de cet ensemble rigoureux de parallèles que Joseph Smith essayait de montrer que les préoccupations qui pesaient fortement sur lui avant sa prière dans les bois ont toutes été abordées et résolues par son Sauveur. Ces parallèles rigoureux indiquent également que JS 1832 est un texte délibérément construit et complexe ; ce n'est pas la simple répétition d'une histoire. Et ceci nous amène à la particularité suivante. Vous allez voir sur cette diapositive qu'un nombre considérable de thèmes opposés sont intégrés dans le texte. Ceux-ci représentent ce qui est arrivé à Joseph suite à son expérience. Le monde était dans les ténèbres ; Joseph était entouré dune lumière brillante. L'esprit de Joseph était précédemment dans une détresse extrême ; il était rempli damour ensuite. Certains disaient qu'il n'y avait pas de Dieu ; mais Joseph vit le Seigneur lui-même. L'humanité nallait pas au Seigneur avant la prière ; mais le Seigneur était avec Joseph après. Joseph éprouvait du chagrin avant ; mais il ressentit de la joie après. Joseph croyait avant ; mais après, il ne put trouver personne qui voulût croire. Vous lavez maintenant compris : JS 1832 n'est pas un texte ordinaire. Bien quil soit relativement bref, il est construit de manière délibérée et rigoureusement structuré, ce qui, plus que toute autre chose explique pourquoi certains détails de lhistoire de la Première Vision ne sy trouvent pas. Ceci nous amène à la critique antimormone la plus fréquente concernant JS 1832. Il est clair quil nest pas mentionné que Dieu le Père apparaît à Joseph Smith dans ce récit de la Première Vision. Mais moi, je crois que nous, saints des derniers jours, nous ne nous sommes jamais rendu compte que lapparition de Dieu le Père est en fait bel et bien mentionnée dans ce document même. Je pense que cela vient du fait que nous avons mal regardé. Dans son introduction à JS 1832, Joseph Smith décrit avec précision comment il va sy prendre pour raconter son histoire. Il déclare que le tout premier incident lié à sa « merveilleuse expérience » du rétablissement est qu'il a reçu « le témoignage d'en haut ». À cause de la construction du paragraphe d'introduction et de la structure du texte qui le suit, on peut conclure avec un haut degré de certitude que ce témoignage a trait à la Première Vision. La question à poser est donc : Quest-ce que ce « témoignage d'en haut » que Joseph Smith a reçu pendant la Première Vision ? Il est facile de répondre à cette question si on se rapporte à un autre compte rendu de la Première Vision fait par le Prophète en novembre 1835. Il y dit quun des deux personnages qui lui sont apparus a témoigné que Jésus-Christ était le Fils de Dieu. Dans JS 1838 (qui est le récit de la Première Vision aujourdhui publié dans la Perle de Grand Prix), nous apprenons qu'un des personnages a témoigné à Joseph en ces termes : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. » Nous pouvons confortablement conclure de cette preuve textuelle que le « témoignage d'en haut » de JS 1832 est synonyme de ce que Dieu le Père dit dans JS 1838. Par conséquent, nous pouvons dire sans craindre de nous tromper que quand Joseph Smith a écrit le récit de 1832 de la Première Vision, il avait à coup sûr l'apparition de Dieu le Père à lesprit puisquil le mentionne de manière indirecte. Apparemment sil ne mentionne pas explicitement cette partie de lhistoire, cest simplement parce qu'il avait choisi d'utiliser l'expérience de l'apôtre Paul comme base principale de cette partie de son récit, et Paul navait vu que Jésus-Christ. Six arguments des détracteurs Je voudrais maintenant proposer quelques brèves idées sur six autres arguments antimormons qui sont généralement utilisés contre la Première Vision et spécifiquement ceux qui ont trait aux accusations de révisionnisme. La première affirmation antimormone sur laquelle je voudrais attirer votre attention est ce que j'appelle une vraie énormité. Elle prétend que ce nest pas dune église seulement que Joseph Smith est devenu membre après que Dieu est censé lui avoir commandé de ne se joindre à aucune en 1820 (ce qui vise à prouver que sa rencontre avec le Seigneur ne s'est jamais vraiment produite), mais trois églises différentes avant dorganiser officiellement lÉglise mormone en 1830 ! Le problème de base de toutes ces accusations de passage dune église à lautre, cest que jusqu'ici personne n'a pu montrer le moindre registre ecclésiastique authentique confirmant que Joseph Smith est véritablement devenu membre reconnu des églises baptiste, méthodiste ou presbytérienne. Chacune des affirmations en question se situe extrêmement tard dans la suite des événements. Jai, quant à moi, rassemblé quelques déclarations très anciennes qui disent exactement linverse. Je vais tout dabord vous lire quelques citations. Premièrement, je vais lire trois récits contemporains trouvés dans des journaux, ensuite je citerai trois souvenirs de témoins oculaires. Document de 1830 Quatre hommes de New York, membres de lÉglise, enseignent quà lépoque où l'ange est apparu à Joseph Smith (le 22 septembre 1823) ce dernier « ne se revendiquait daucune espèce de religion [16]. » Document de 1831 Le rédacteur d'un journal de Palmyra, affirme avoir été « informé de source crédible » et est « tout à fait certain » que « le prophète ne sest jamais sérieusement revendiqué dune religion jusqu'à ce quil reçoive sa récente soi-disant révélation », à savoir le Livre de Mormon [17]. Document de 1832 Orson Pratt et Lyman Johnson enseignent, le 8 avril 1832, que « en 1827, un jeune homme appelé Joseph Smith de l'état de New York, daucune confession [nappartenant pas à une église], mais ayant des convictions, interrogea le Seigneur [et] un ange [lui apparut] qui lui dit où les plaques étaient déposés [18]. » Souvenir des environs de 1825 Josiah Stowell, fils, (non-mormon) et père : « Je vais vous donner une histoire brève de ce que je sais de Joseph Smith, fils. Je l'ai intimement connu pendant environ 2 ans. Il avait alors quelque chose comme 20 ans. Je suis également allé à l'école avec lui un hiver. Cétait un jeune homme bien et agréable et à ce moment-là ne professait aucune religion [19]. » Souvenir des environs de 1827 En 1827, David Marks se rendit à Palmyra et à Manchester où il « posa beaucoup de questions concernant [Joseph] Smith » et apprit de « plusieurs personnes en différents endroits » que Joseph avait « environ 21 ans, quavant dannoncer quil avait trouvé les plaques, il ne se réclamait daucune religion [20]. » Souvenir des environs de 1830 En octobre 1830, Peter Bauder parla directement au Prophète. Bauder commente : « Il ne put me donner aucune expérience chrétienne », voulant dire par là quil nappartenait pas à une église avant son expérience avec l'ange et les plaques [21]. Il y a ensuite le petit
argument agaçant que le prophète a dabord dit de ses visiteurs de la Première
Vision que cétaient des « anges » au lieu de Dieux. La preuve utilisée pour
étayer cette affirmation est la note inscrite par le Prophète dans son journal intime à
la date du 14 novembre 1835, que vous voyez au sommet de cette diapositive. Tout ce
quil y a à faire cest de regarder une autre note dans ce même journal
intime, juste 5 jours plus tôt, pour voir que cet argument est de la sottise pure et que
le prophète nous donne en réalité un aperçu précieux de son expérience. Il dit, le 9
novembre 1835, que pendant la Première Vision il vit « de nombreux anges » en plus des
deux Êtres glorieux qui se tenaient devant lui. Donc quand il dit dans la note du 14
novembre 1835 que sa « première visitation danges » a eu lieu quand il avait
environ 14 ans, il est très précis dans ce qu'il dit. Cest effectivement dans le
Bosquet sacré quil a vu des anges pour la première fois. La troisième affirmation à laquelle il faut répondre est que Joseph Smith ne racontait pas lhistoire de la Première Vision en public pendant les années 1830 parce qu'il était toujours en train de linventer et ne finit par se décider sur ce quil allait dire que dans les années 1840. Ce que vous voyez sur cette diapositive prouve le contraire. Vous pouvez très bien voir ici que Joseph Smith parlait dès 1829 davoir vu Dieu en vision. Et il a parlé de sa théophanie à un rythme régulier tout au long de la décennie suivante. Cette histoire n'était pas une sorte de secret cabalistique. Et si Joseph Smith avait vraiment passé son temps à réviser son histoire tout en la racontant tout au long des années 1830, vous pouvez être sûrs quil se serait trouvé quelqu'un pour relever des contradictions aussi flagrantes. Mais les ricanements brillent par leur absence chez les saints des derniers jours. Le quatrième argument à examiner est lié à celui qui vient dêtre mentionné. C'est que les saints en général (et les dirigeants de lÉglise en particulier) ne devaient pas être au courant de lexistence de la Première Vision dans les années 1830, parce qu'Oliver Cowdery ne l'inclut pas dans son histoire de l'Église de 1834-1835. Ceci est en réalité un problème passionnant à résoudre. Richard Anderson disait déjà en 1969 que si lon voulait bien se donner la peine de comparer l'histoire d'Oliver à JS 1832, on verrait un lien. Frère Cowdery annonce dès le début de son projet que non seulement il dispose de l'aide du prophète, mais quil a aussi en sa possession des « documents authentiques » qui racontent l'histoire de l'Église. Il savère que ces documents sont JS 1832, qui parle bel et bien de la Première Vision. J'ai vérifié de manière indépendante sur papier qu'Oliver Cowdery a utilisé JS 1832 lors de la rédaction de son récit. Par conséquent, la question quil faudrait poser est : « Pourquoi diable Oliver Cowdery a-t-il sauté lhistoire de la Première Vision ? » J'ai mon idée là-dessus et je la présente ici sur cette diapositive. Je crois que la réponse est toute simple. De toute évidence, Oliver a commencé à raconter lhistoire de la Première Vision dans son texte, parce qu'il commence à parler du réveil religieux (ce qui est, soit dit entre parenthèses, une information à laquelle il est fait allusion dans JS 1832, mais qui nest pas détaillée). Cest alors quOliver reçoit une lettre de William W. Phelps lui demandant de parler de la parution du Livre de Mormon et il mentionne expressément l'année 1823. Quand il rédige larticle suivant sur l'histoire de l'Église, Oliver accuse réception de la lettre de Phelps, dit qu'il ne veut plus parler du réveil religieux, fait passer sa datation à 1823 et se met à raconter l'histoire du Livre de Mormon. J'appelle cela la théorie de la réorientation et je crois qu'elle a un certain mérite. Nous en arrivons maintenant au cinquième sujet que je voudrais aborder avec vous et qui est le réveil religieux contemporain de la Première Vision. Les antimormons affirment catégoriquement que les déclarations de Joseph Smith concernant le réveil religieux de 1820 à Palmyra ne sont pas confirmées par les sources historiques. Selon mon interprétation des sources historiques, Joseph Smith parle de trois zones distinctes de réveil religieux, comme lillustre cette diapositive. Le village de Palmyra nest que la première zone et il y a des non-mormons qui ont connu Joseph Smith (comme Orsamus Turner et Pomeroy Tucker) qui confirment le fait quil participait effectivement à une sorte ou lautre de réveil religieux près de cet endroit. La deuxième zone mentionnée par le prophète est la région du pays autour de son lieu de résidence et la troisième zone est toute la contrée. Il semble que ce soit cette troisième zone que Joseph associe aux conversions massives aux baptistes, aux méthodistes et aux presbytériens. Je voudrais proposer une interprétation du modèle de zone du prophète que je pense mériter au moins un certain examen. Voici une carte préliminaire que j'ai créée de ce que je considère être la « région du pays » autour de la ville de Palmyra. On lappelle communément la région des Finger Lakes [lacs en forme de doigts, NdT] de l'état de New York. Cette carte démontre qu'un grand réveil religieux était en cours dans cette région en l'an 1820 et si vous lisez les légendes, vous constaterez que les événements de cette époque donnent lieu à de nombreuses conversions. Il y avait beaucoup d'autres réveils religieux en cours en 1820 dans la région juste à l'est des villes de cette carte et je les considérerais comme situées dans la troisième zone du modèle de Joseph Smith, celle quil appelle « toute la contrée ». Un type apparemment ordinaire de document nous donne l'assurance que les descriptions des réveils religieux que nous fait le prophète ont un fondement historique solide. Un témoin oculaire nous informe que Joseph Smith prenait chaque semaine un journal appelé le Palmyra Register et il y a tout lieu de croire que ceci se passait aux environs de lannée 1820. Mais ce sont les informations imprimées dans ce journal, pendant cette année qui nous intéressent particulièrement ici. Sur cette diapositive, nous voyons que pendant toute la deuxième moitié de 1820, Joseph Smith a dû lire des articles sur toutes les activités associées aux réveils religieux qui se produisaient dans deux des trois zones qu'il mentionne dans son texte historique. La première zone comprenait sa propre localité. Un réveil religieux méthodiste y eut lieu au début de lété de 1820 et il est mentionné deux fois dans le journal. Toutes les autres activités de réveil religieux dans les articles de journaux eurent lieu dans la zone 3. Notez que le journal que recevait et que lisait le ménage Smith contient 5 mois daffilée de descriptions de réveils religieux, chacune des trois confessions mentionnées par le Prophète dans son récit historique était représentée et de grandes multitudes se convertissaient. Je suis tout à fait certain que le réveil religieux dont parle Joseph Smith se rattache à l'information imprimée dans son journal. Je suis également davis que le réveil religieux mentionné par Joseph Smith mérite davantage d'étude. Le dernier sujet que je voudrais traiter est l'accusation que Joseph Smith a fusionné son récit de la Première Vision avec le réveil religieux qui a eu lieu en 1824 et 1825 à Palmyra. Cette affirmation se base sur l'autobiographie de Lucy Mack Smith, où elle mentionne un réveil religieux dans la région de Palmyra après la mort de son fils Alvin. Et elle mentionne également son désir de se joindre au groupe qui avait mis sur pied ce réveil. Voici pourquoi cet argument ne tient pas la route. Si vous regardez cette diapositive, vous verrez que l'activité que Lucy Mack Smith qualifie de réveil religieux a en fait été déclenchée PAR LA MORT DE SON FILS ALVIN. Les deux événements sont entremêlés. Ce nétait pas non plus un réveil religieux ordinaire. Il était le fait dun seul homme qui voulait fusionner toutes les confessions religieuses en un seul groupe unifié. Je voudrais poser quelques questions sur ce prétendu réveil. Premièrement : Lucy Mack Smith dit-elle qu'elle s'est réellement jointe au groupe non identifié de confessions favorables à une fusion ? NON ! Y a-t-il une preuve historique de ce qu'une fusion de confessions ait effectivement eu lieu à cette époque ? Pas que je sache. Quand ce prétendu réveil a-t-il eu lieu ? Peu de temps, semble-t-il, après la mort d'Alvin Smith en novembre 1823. Y a-t-il eu un réveil religieux à Palmyra au cours de cette tranche de temps ? Si vous lisez soigneusement le récit laissé par le Révérend George Lane, vous constaterez que le réveil religieux de Palmyra ne sest réellement mis en route que vers décembre 1824. Y a-t-il une indication que Lucy Mack Smith s'est réellement jointe à l'église presbytérienne en 1820 ? OUI. Elle dit clairement dans son autobiographie même quelle ne s'est jointe officiellement à une église que quand Alvin Smith a atteint sa 22ème année, ce qui s'est produit le 11 février 1820. Je crois que tous ces événements doivent être séparés les uns des autres et compris dans leur contexte propre. Avant de terminer, je voudrais lancer un appel et aussi faire une annonce. Sil y a, parmi ceux qui entendent ma conférence, des personnes qui sont au courant de lexistence de comptes rendus peu connus de la Première Vision ou d'éléments historiques qui en proviennent, qui sont dans des histoires familiales, des journaux personnels, des journaux intimes, des quotidiens, etc. (particulièrement pendant la vie de Joseph Smith), je leur serais reconnaissant de prendre contact avec moi via mon éditeur, Covenant Communications à American Fork, Utah. Peu importe si le récit est court ou même fragmentaire. J'ai créé une énorme chronologie de narrations de la Première Vision et je voudrais y ajouter, si possible, pour que cette partie importante de l'histoire mormone puisse être mieux comprise. Si quelquun souhaite en apprendre davantage sur la Première Vision ou sur le Livre de Mormon, je linvite à lire une documentation ayant fait lobjet de recherches soigneuses à ce sujet. Pour faciliter l'étude, j'ai placé des bibliographies substantielles sur ces sujets et d'autres sur un site Web appelé « josephsmithstudies.com. » Il y a, dans ces pages, beaucoup de liens qui renvoient directement aux textes des articles. Merci de votre attention. NOTES [1] William B. Smith, William
Smith on Mormonism, Lamoni, IA, Herald Steam Book and Job Office, 1883, p. 9; Kansas City
Times, 11 avril 1895; Lavina F. Anderson, dir. de publ., Lucy's Book: A Critical Edition
of Lucy Mack Smith's Family Memoir, Salt Lake City, Signature Books, 2001, chapitre 18.
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