BAPTISÉS PAR QUELQU’UN DÉTENANT L’AUTORITÉ

Marcel Kahne

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours affirme sa croyance aux enseignements de la Bible. Elle affirme que, selon la Bible, tout homme doit être baptisé par quelqu’un détenant l’autorité de Jésus-Christ pour entrer dans le royaume de Dieu. La Bible est tout à fait claire là-dessus. Or, chose étrange, il apparaît que beaucoup dans le monde chrétien (qui est censé s’appuyer sur la Bible) estiment que le baptême n’est pas indispensable, pas plus que l’autorité pour agir au nom de Dieu.

La forme du baptême

Le mot baptême et les diverses formes du verbe baptiser apparaissent 92 fois dans le Nouveau Testament. Précisons que le baptême, tel que le conçoit le Nouveau Testament, se fait par immersion (le verbe grec baptizein signifie immerger, couler) puisqu’il symbolise la mort et l’ensevelissement du pécheur et la nouvelle naissance à une vie (autant que possible) sans péché, c’est-à-dire l’engagement du nouveau chrétien à mener une vie dorénavant conforme aux enseignements du Sauveur.

Les descriptions de baptêmes dans le Nouveau Testament donnent des détails qui confirment que le baptême se faisait bien par immersion :
 

« Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui [Jean-Baptiste]; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain » (Matthieu 3:5-6).
« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau » (Matthieu 3:16).
« Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau » (Jean 3:23).
« Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque» (Actes 8:38).


Les peintures et autres illustrations qui montrent Jésus et d’autres baptisés debout dans l’eau tandis que Jean-Baptiste leur verse un peu d’eau sur la tête non seulement vont à l’encontre de la vérité historique, mais vont à l’encontre du symbolisme voulu par ce rite :
 

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6:4).
« … ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts » (Colossiens 2:12).


Le baptême était-il facultatif dans le Nouveau Testament ?

Le cas du Christ devrait à lui seul régler la question :
 

« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi! Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus » (Matthieu 3:13-15).


Le Livre de Mormon fait très justement ce commentaire :
 

« Et maintenant, si l'Agneau de Dieu, qui est saint, a besoin d'être baptisé d'eau pour accomplir tout ce qui est juste, oh! alors, à combien plus forte raison nous, qui ne sommes pas saints, avons-nous besoin d'être baptisés, oui, d'eau! Et maintenant, je voudrais vous demander, mes frères bien-aimés, en quoi l'Agneau de Dieu a accompli tout ce qui est juste en étant baptisé d'eau? Ne savez-vous pas qu'il était saint? Mais malgré qu'il soit saint, il montre aux enfants des hommes que, selon la chair, il s'humilie devant le Père et témoigne au Père qu'il lui obéira en gardant ses commandements… Et encore: cela montre aux enfants des hommes combien est resserré le sentier et étroite la porte par où ils doivent entrer, lui-même leur ayant donné l'exemple » (2 Néphi 31:5-9).


Jésus lui-même baptisait : « Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée; et là il demeurait avec eux, et il baptisait » (Jean 3:22). Jésus faisait-il quelque chose de facultatif ?

Il ne faut pas perdre de vue le but du baptême : « Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés » (Marc 1:4). Si le baptême apporte la rémission des péchés, comment peut-on dire qu’il n’est pas nécessaire ?

« Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ » (1 Pierre 3:21). Si le baptême sauve, peut-il être facultatif ?

Il y a aussi d’autres passages qui vont dans le même sens :

 

« Mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » (Luc 7:30).
Commandement du Christ à ses apôtres : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28:19).
« Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas [et ne sera donc pas baptisé] sera condamné » (Marc 16:15-16).
« Après avoir entendu ce discours [de Pierre], ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2:37-38).
« Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser » (Actes 8:12).
« Alors Pierre dit: Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d'eux » (Actes 10:46-48).
« Et maintenant, que tardes-tu? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Ananias à Paul - Actes 22:16).
« Il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit » (Tite 3:5).
« Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas; il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. (Actes 16:29-33).


Ces citations, et d’autres que nous ne mentionnons pas pour ne pas alourdir inutilement cet article, ne laissent aucun doute sur le caractère obligatoire du baptême. On ne voit pas comment il serait possible à la fois de se réclamer de la Bible et de déclarer que le baptême est facultatif.

Faut-il être autorisé pour pratiquer un baptême ?

Si je voulais faire une perquisition dans une maison ou diriger la circulation, on me demanderait à coup sûr : « Par quelle autorité ? » Dans notre société, il n’est pas question que n’importe qui fasse n’importe quoi. Dans chaque cas, il faut être mandaté par une autorité reconnue. Curieusement, beaucoup de gens ne voient pas la nécessité d’être mandaté de la sorte quand il s’agit de religion et trouvent parfaitement normal que la maison de Dieu soit une maison de confusion et non une maison d’ordre.

Les contemporains de Jésus, eux, n’étaient pas aussi désinvoltes que les nôtres : « Jésus se rendit dans le temple, et, pendant qu'il enseignait, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent lui dire: Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité? » (Matthieu 21:23).

Avec le même bon sens, Paul écrit : « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? » (Romains 10:14-15).

Parlant de la fonction de souverain sacrificateur, Paul écrit : « Nul ne s'attribue cette dignité s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui! Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. (Hébreux 5 :4-6).

Comment Aaron a-t-il été appelé ?

 

Dieu dit à Moïse :
 

« Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d'Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce: Aaron et les fils d'Aaron, Nadab, Abihu, Éléazar et Ithamar… Tu feras avancer Aaron et ses fils vers l'entrée de la tente d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau. Tu revêtiras Aaron des vêtements sacrés, tu l'oindras, et tu le sanctifieras, pour qu'il soit à mon service dans le sacerdoce. Tu feras approcher ses fils, tu les revêtiras des tuniques, et tu les oindras comme tu auras oint leur père, pour qu'ils soient à mon service dans le sacerdoce. Cette onction leur assurera à perpétuité le sacerdoce parmi leurs descendants» (Exode 28 :1 ; 40 :13-15).


Ainsi, Aaron et ses fils ont été appelés sur révélation de Dieu à Moïse, à qui il avait conféré l’autorité de prophète et ils ont été lavés, vêtus et oints, une pratique dont on trouve le prolongement dans notre 5e article de foi :
 

« Nous croyons que l'on doit être appelé de Dieu par prophétie, et par l'imposition des mains de ceux qui détiennent l'autorité, pour prêcher l'Évangile et en administrer les ordonnances. »


Cette notion que l’on ne peut agir au nom de Dieu qu’en étant mandaté par lui (directement ou indirectement par l’intermédiaire de ses serviteurs) se retrouve dans de nombreux passages de la Bible.

Voici comment Moïse obtint son autorité de Dieu lorsqu’il le rencontra sur le mont Sinaï :
 

« Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir d'Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne. Moïse dit à Dieu: J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle "je suis" m'a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: L'Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération » (Exode 3:12-15).


Ésaïe : « J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. Il dit alors: Va » (Ésaïe 8:9).

Jérémie : « La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations » (Jérémie 1:4-5).

Jean-Baptiste : « Celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit » (Jean 1:33).

Jésus : Dans l’évangile selon Jean, le Christ utilise 25 fois l’expression « celui/le Père qui m’a envoyé ».

Paul : « Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu » (Romains 1:1). « C'est pourquoi j'écris ces choses étant absent, afin que, présent, je n'aie pas à user de rigueur, selon l'autorité que le Seigneur m'a donnée pour l'édification et non pour la destruction » (2 Corinthiens 13:10).

Les apôtres : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jean 15:16). « Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie… Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jean 20:21).

Pierre : « Je [le Christ] te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » (Matthieu 16:19).

Barnabas et Saul : « Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir » (Actes 13 :2-3).

Paul, Barnabas, Jude et Silas : « Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l'Église, de choisir parmi eux et d'envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barsabas et Silas, hommes considérés entre les frères. Ils les chargèrent d'une lettre ainsi conçue: Les apôtres, les anciens, et les frères, aux frères d'entre les païens, qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut! Ayant appris que quelques hommes partis de chez nous, et auxquels nous n'avions donné aucun ordre, vous ont troublés par leurs discours et ont ébranlé vos âmes, nous avons jugé à propos, après nous être réunis tous ensemble, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul… » (Actes 15:22-25).

Timothée : Paul écrivant à Timothée : « Je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6).

C’est Dieu qui a établi les autorités de l’Église :
 

« Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues » (1 Corinthiens 12 :28)

« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs… afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction » (Éphésiens 4:11, 14).


Certains avaient l’autorité de baptiser, mais pas de conférer le Saint-Esprit :
 

« Philippe [choisi comme diacre, Actes 6:1-6], étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les miracles qu'il faisait. Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris. Et il y eut une grande joie dans cette ville… Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit » (Actes 8:5-8, 14-17).


Seul un baptême bien déterminé est valable :
 

« Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l'Asie, arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit: Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit. Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés? Et ils répondirent: Du baptême de Jean. Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire, en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient » (Actes 19:1-6).


La Bible condamne clairement ceux qui agissent au nom de Dieu sans avoir été mandatés :
 

« C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel Sur les prophètes qui prophétisent en mon nom, Sans que je les aie envoyés, Et qui disent: Il n'y aura dans ce pays ni épée ni famine: Ces prophètes périront par l'épée et par la famine… Je n'ai point envoyé ces prophètes, et ils ont couru; Je ne leur ai point parlé, et ils ont prophétisé » (Jérémie 14:15, 23:21).

« Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d'invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant: Je vous conjure par Jésus que Paul prêche! Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l'un des principaux sacrificateurs. L'esprit malin leur répondit: Je connais Jésus, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l'homme dans lequel était l'esprit malin s'élança sur eux, se rendit maître de tous deux, et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés » (Actes 19 :13-16).


Nous ne pouvons terminer cette liste sans mentionner celui qui a donné son nom à une pratique pécheresse à laquelle beaucoup eurent recours pendant les siècles qui suivirent, la simonie :
 

« Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, l'écoutaient attentivement, et disaient: Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la grande. Ils l'écoutaient attentivement, parce qu'il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie. Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s'opéraient… Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent, en disant: Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent! » (Actes 8:5-20).


Et Paul de conclure logiquement : « Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande » (2 Corinthiens 10:18).

Conclusion

Le fait que le baptême doit être fait par quelqu’un qui détient l’autorité divine débouche forcément sur une notion fort impopulaire à notre époque, à savoir qu’il n’y a qu’une seule véritable Église. Le Christ a dit : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7:7). Nos contemporains voudraient faire de l’étroit chemin une autoroute où tous les systèmes religieux et philosophiques conduiraient à Dieu. Certains courants du christianisme leur emboîtent le pas parce que l’absence, dans leur système doctrinal, de dispositions pour les myriades d’individus qui n’ont pas ou n’ont pas eu la possibilité de se faire baptiser par quelqu’un détenant l’autorité les amène à adopter cette position non biblique mais laissant une chance à tout le monde. Nous, saints des derniers jours, nous avons, grâce à la révélation moderne, un système qui respecte à la fois les exigences de l’Écriture sainte et les exigences élémentaires de la justice envers tous. (Voir sur Idumea : L’homme: un corps et un esprit). Nous n’en serons jamais assez reconnaissants à Dieu.