Tous les points de doctrine qui sont propres à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et que l’on ne trouve ni dans la Bible, ni dans les croyances du christianisme traditionnel, apparaissent aujourd'hui dans des documents extra-bibliques anciens auxquels Joseph Smith ne pouvait avoir accès de son vivant. Ces parallèles sont trop nombreux pour être le fait du hasard et devraient inciter le lecteur à prendre très au sérieux l’appel de Joseph Smith comme prophète de Dieu. L’article suivant traite d’un de ces nombreux points. 

 

Le baptême d’Adam

 

par Matthew P. Roper et John Tvedtnes

extrait d’un ouvrage à paraître en 2003

 

« Et il arriva que lorsque le Seigneur eut parlé avec Adam, notre père, Adam cria vers le Seigneur, et il fut enlevé par l'Esprit du Seigneur, emporté dans l'eau, immergé sous l'eau et sorti de l'eau. Et c'est ainsi qu'il fut baptisé, et l'Esprit du Seigneur descendit sur lui, et c'est ainsi qu'il naquit de l'Esprit, et il fut vivifié dans l'homme intérieur » (Moïse 6:64-65).

 

Dans la Bible, le baptême n’est pas mentionné avant l’époque de Jean-Baptiste, précurseur du Christ. On l’a toujours considéré comme étant une pratique chrétienne. La seule allusion à un baptême préchrétien dans la Bible est la comparaison que Pierre fait entre le déluge de Noé et le baptême (1 Pierre 3:20) et la réflexion de Paul dans 1 Corinthiens 10:1-2 : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer. »  Paul fait ici allusion à la traversée de la mer Rouge par les Israélites, lorsque « les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche. »  (Exode 14:22). Ceci semble être plus un symbole qu’une description du baptême d’eau dans le sens que les premiers chrétiens le connaissaient (Romains 6:3-5; Colossiens 2:12-13)[1]. Il y a un parallèle étroit avec l’idée de Paul dans le texte juif médiéval appelé Zohar. En commentant le passage : « Depuis le lendemain du sabbat… vous compterez »  (Lévitique 23:15), le Zohar Lévitique 97b dit à propos des anciens Israélites :

 

« Ils devaient compter, de manière à être purifiés par des eaux saintes divines, et ensuite être attachés au Roi et recevoir la Tora... Pourquoi sept semaines ? Afin d’être dignes d’être purifiés par les eaux de ce fleuve qui est appelé « eaux vives »  et d’où sortent sept Sabbats. Quand Israël s’approcha du mont Sinaï, la rosée qui vient du Point céleste descendit dans sa totalité et les purifia de sorte que leur souillure les quitta et qu’ils devinrent attachés au saint Roi et à la Communauté d’Israël et reçurent la Tora[2]. »

 

Le Livre de Mormon montre que les Néphites pratiquaient le baptême avant même la venue du Christ[3]. Le baptême est également mentionné dans la traduction de Joseph Smith de Genèse 17:5, où nous lisons que Dieu parla à Abraham de « mon onction, et l’ensevelissement, ou baptême, que je leur ai commandé ». Le baptême d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est confirmé dans le document éthiopien chrétien, Le livre des mystères des cieux et de la terre, qui paraphrase la très ancienne Epître des apôtres 27, disant que « Abraham fut baptisé du baptême, comme notre Seigneur le dit dans le Livre de l’Alliance : ‘Il donna à Abraham le baptême de vie [et] la main droite[4].’ » On trouve également cette idée au chapitre 104 du Kebra Nagast éthiopien, où on lit que Dieu parle à Abraham : « Franchis le Jourdain et plonge-toi dans l’eau tandis que tu traverses et arrives à la ville de Salem, où tu rencontreras Melchisédek, et je lui commanderai de te montrer le signe et la similitude de lui [c’est-à-dire du Christ][5]. »

 

Si l’idée du baptême avant le Christ peut paraître étrange à la plupart des lecteurs chrétiens, il n’en est pas moins vrai que même le judaïsme exige le baptême pour les prosélytes, bien qu’il ne l’exige pas de ceux qui naissent Juifs[6]. Pour les saints des derniers jours, comme l’indique la citation de Moïse 6:64-65, le baptême ne remonte pas simplement à l’ère mosaïque, mais à l’époque d’Adam, le premier homme. Nous lisons dans Moïse 6:52-53 que Dieu dit à Adam  d’ « être baptisé dans l’eau »  et qu’il recevrait « le don du Saint-Esprit », ce qui amène Adam à demander : « Pourquoi faut-il que les hommes se repentent et soient baptisés d’eau? Et le Seigneur dit à Adam : Voici, je t’ai pardonné ta transgression dans le jardin d’Éden. »  Quelques générations plus tard, Hénoc déclare : « [Le Seigneur] me donna le commandement de baptiser au nom du Père, et du Fils qui est plein de grâce et de vérité, et du Saint-Esprit, qui rend témoignage du Père et du Fils (Moïse 7:11). »

 

Traditions juives et chrétiennes

 

Le baptême d’Adam est confirmé dans un certain nombre de documents anciens qui n’étaient pas accessibles à Joseph Smith. Dans la tradition juive, Adam va se tenir dans les eaux du Guihon pendant sept semaines, comme pénitence, après quoi il demande à Dieu de lui pardonner ses péchés[7], ce que Dieu fait volontiers (Zohar Genèse 55b; Pirqe de Rabbi Eliézer 20). La tradition chrétienne entretient une conception similaire. Ephraem de Syrie, auteur chrétien du 4e siècle, écrit : « Dans le Baptême, Adam retrouva ­– cette gloire qui était parmi les arbres d’Éden. ­– Il descendit et la reçut hors de l’eau ; ­– il s’en revêtit, monta et en fut orné... L’Homme est tombé au milieu du paradis, ­– et dans le baptême, la compassion l’a restauré »  (Cantiques pour la fête de l'Épiphanie 12:1-2). Parlant d’Adam et Ève, il écrit : « Ils se revêtirent des feuilles de la nécessité, ­– mais le Miséricordieux eut pitié de leur beauté, ­– et au lieu de feuilles d’arbres, ­– Il les revêtit de gloire dans l’eau »   (Cantiques pour la fête de l’Épiphanie 12:4)[8].

 

Dans le document chrétien du 5e ou du 6e siècle connu sous le nom de Conflit d’Adam et Ève, 1:2-5, il est question de la mer que Dieu fit au nord du jardin d’Eden, dans laquelle, si Adam et Ève s’y étaient lavés, auraient été « purifiés de leurs péchés, auraient oublié la transgression qu’ils avaient commise, et ils ne se la rappelleraient plus dans la pensée de leur châtiment[9] ».

 

Aux chapitres 32-33 du même ouvrage, nous voyons Adam et Ève aller dans les eaux, s’y tenir à une assez grande distance l’un de l’autre et prier Dieu de leur pardonner leurs péchés. Satan apparaît à Adam sous la forme d’un ange de lumière, lui disant de sortir de l’eau, car ses péchés lui ont été pardonnés. Mais Adam le reconnaît et sait qu’il ne peut recevoir le pardon tant qu’il n’a pas été plongé dans l’eau ; par conséquent, il réprimande Satan, qui va alors tenter Ève[10]. Elle se laisse séduire, sort de l’eau et va trouver Adam. Quand Adam, toujours debout dans l’eau, la voit, il se rend compte qu’elle a de nouveau cédé à la tentation. « Il la vit, et se frappa la poitrine ; et dans l’amertume de sa douleur, il s’enfonça dans l’eau. Mais Dieu posa le regard sur lui et sur son malheur et sur le fait qu’il était sur le point de rendre le dernier soupir. Et la parole de Dieu vint du ciel, le sortit de l’eau et lui dit : ‘Monte sur la haute rive vers Ève[11].’ » Ce texte ne parle pas du baptême d’Adam, mais il y a un parallèle partiel avec Moïse 6:64-65, où Adam est « sorti de l’eau »  par l’Esprit de Dieu[12].

 

On trouve la même histoire dans d’autres documents chrétiens anciens. Dans Le Conflit d’Adam et Ève 8:6-11 et son parallèle dans Apocalypse de Moïse 19:11-17, Adam et Ève décident de faire pénitence pour leurs péchés en se tenant de nombreux jours dans l’eau d’une rivière. Ève se tient dans le Tigre et Adam dans le Jourdain. Satan, sous la forme d’un ange, séduit Ève[13], qui sort de l’eau, croyant que ses péchés lui sont pardonnés. Elle va trouver Adam, qui est toujours debout dans l’eau et qui est déçu de voir qu’elle a de nouveau succombé aux ruses de Satan. La version gaélique (irlandaise) de l’histoire est essentiellement la même, bien qu’elle place Adam dans le Jourdain, tandis qu’Ève va au Tibre (La pénitence d’Adam 3-12)[14].

 

On trouve une forme abrégée de l’histoire dans le texte copte Mystères de Saint-Jean le Révélateur, où nous lisons que Dieu envoie un ange « à Adam, et il le trouva dans le Jourdain, et il n’avait plus mangé depuis huit jours[15]. »

 

St Ephraem de Syrie, dans un de ses cantiques, fait allusion en ces termes au baptême d’Adam : « Dans le Baptême, Adam retrouva  ­–  cette gloire qui était parmi les arbres d’Éden. ­– Il descendit, et le reçut hors de l’eau... [Dieu] les revêtit de gloire dans l’eau (Cantiques pour la fête de l’Épiphanie 12:1, 4)[16].

 

Traditions musulmanes

 

Les traditions arabes donnent une description similaire de la façon dont Adam reçut le pardon de son péché. Muhammad ’ibn cAbd Allah ’al-Kisa’i raconte comment, lorsque Adam se repent, l’ange Gabriel lui est envoyé pour lui dire : « Ton repentir a été accepté et ta transgression est pardonnée[17]. »  Cette histoire rappelle ce que nous avons noté précédemment dans Moïse 6:53, où Dieu dit à Adam : « Voici, je t’ai pardonné ta transgression dans le jardin d’Éden. »  Ce sont en effet presque les termes que ‘Al-Kisa’i utilise lorsqu’il note qu’après qu’Adam eut prié Dieu, le Seigneur lui dit : « Adam, tu es vraiment mon ami, car je t’ai pardonné ta transgression. Demande et il te sera donné. »  Quand Adam demande pardon, les montagnes et les arbres crient : « Adam, Dieu a donné du soulagement et t’a béni grâce à ton repentir. »  Le message du pardon est alors porté par la brise jusqu’à Ève, qui se prosterne. « Quand Adam eut fini de se prosterner, il lui fut dit : ‘ Lève la tête.’ Quand il leva le visage, le voile de lumière fut soulevé, les portes du ciel lui furent ouvertes et une voix s’écria annonçant le repentir et l’absolution. ‘Adam, lui fut-il dit, Dieu a accepté ton repentir[18]‘ » ‘Al-Kisa’i note, en outre, que lorsque les anges commencent à réprimander Adam à propos de la Chute, l’ange Gabriel intervient.

 

« Laissez Adam tranquille ! dit-il aux anges. Ne le censurez plus pour sa transgression, car Dieu a effacé ses péchés. »  Les anges demandent alors pardon pour lui. Gabriel frappe à ce moment-là la terre de ses ailes et une source jaillit, plus odorante que le musc et plus sucrée que le miel. En se baignant dans l’eau, Adam dit : « Dieu soit loué pour cette eau et pour toutes les conditions. Ô Dieu, purifie-moi de ma transgression et soulage-moi de mon anxiété. »  Gabriel le revêt de deux robes de brocart céleste. Dieu envoie Michel à Ève et il lui apporte la bonne nouvelle du repentir et du pardon et la revêt. Elle dit : « Dieu soit loué de son excellence et de sa sanction. »  Quand elle apprend que son repentir a été accepté, elle se rend au bord de la mer et se baigne et dit : « Dieu n’a-t-il pas accepté mon repentir ?[19] »

 

Bien qu’il n’y ait pas d’allusion directe au baptême dans ce passage, étant donné que les musulmans ne baptisent pas, il semble significatif que l’histoire note le fait que nos premiers parents se baignent dans l’eau au moment où ils reçoivent le pardon. Il est néanmoins intéressant que le récit de ‘al-Kisa’i dise qu’à ce moment-là « Gabriel le revêtit de deux robes de brocart céleste », ce qui reflète ce que nous avons précédemment lu dans St-Ephraem, lequel dit à propos du baptême d’Adam et Ève que Dieu « les revêtit de gloire dans l’eau[20]. » 

 

‘Al-Kisa’i raconte que plus tard, à deux reprises, Gabriel rassurera Adam sur le fait que lui et Ève ont reçu le pardon[21]. Une de ses histoires ressemble au conte chrétien noté ci-dessus, dans lequel Adam s’évanouit à la vue de l’ange de la mort et qu’on sauve : « Quand il vit la forme et le visage de la Mort, Adam tomba évanoui. Les anges le portèrent sur leurs épaules et lui aspergèrent de l’Eau de la Vie sur le visage jusqu’à ce qu’il revienne à lui[22]. »

 

Traditions mandéennes

 

Un autre peuple du Proche-Orient qui croit qu’Adam a été baptisé, ce sont les Mandéens. La fête mandéenne de Dehwa Daimana (également appelée Dihba Daima), est célébrée le premier jour du mois de Ha‹ai, quatre-vingt-dix jours après la fête de Panja (en avril), « commémore le baptême d’Adam et les Mandéens pieux doivent être baptisés comme leur ancêtre[23]. »  Un certain nombre de textes mandéens disent qu’Adam a été baptisé par un certain Hibil-Ziwa, un être divin[24], de la même manière qu’il est dit qu’il a été baptisé « par l’Esprit du Seigneur »  dans Moïse 6:64-65. On trouve, par exemple, ce qui suit dans la prière 31 du Livre de prières canonique mandéen :

 

Ceci est le baptême par lequel Adam, premier homme, fut baptisé par Hibil-Ziwa quand il lui insuffla le mana pur et il se leva, éternua et vécut... « Quiconque en a la force et aime son âme, qu’il vienne et descende dans le jourdain[25], soit baptisé, reçoive le signe pur, mette des robes de lumière radieuse et pose une guirlande fraîche sur sa tête. »  Et Adam descendit dans le jourdain et s’immergea trois fois[26] derrière lui (Hibil-Ziwa), qui le prit par la main droite, le transféra à sa gauche, le mit entre lui-même et son bâton, le plongea trois fois et le signa trois fois dans le jourdain. Et il lui donna trois poignées d’eau à boire et récita « Manda m’a créé[27] » sur la guirlande de myrte et la lui mit sur la tête et prononça les noms secrets sur lui. »  Il y eut ensuite une onction, après quoi il mit la main sur la tête d’Adam et répéta les noms sacrés, puis accomplit le kušt a[28], bénit le pain et l’eau pour les consommer, « et lui saisit la main en kušt a, l’assit devant lui et récita les prières de ‘scellement’ » ... Ceci est la limite (la fin) du baptême qui est venu dans ce monde, le (baptême) dont Hibil-Ziwa baptisa Adam, premier homme, et il fut préservé au cours des siècles pour les justes élus, car il fut écrit sur le rouleau de la Grande Source appartenant à Ramuia, fils de ‘Qaimat[29].

 

Dans le document mandéen appelé Les 1012 questions, 2:286, il y a un passage où « Hibil-Ziwa vient et baptise Adam, premier homme, et sa femme, Hawa (Ève)[30] et la progéniture de (leurs corps). »  Adam reçoit alors du pain et du mambuha, une boisson constituée d’eau cérémonielle. Ensuite « il saisit (la main droite d’) Adam dans la cérémonie kušt a[31]. » Un autre texte mandéen montre Adam, apparemment après sa mort, montant « à la maison de la vie ; ils (les uthras [anges]) le lavèrent dans le Jourdain et le protégèrent. Il le lavèrent et le protégèrent dans le Jourdain ; ils mirent la main droite sur lui. Ils le baptisèrent de leur baptême[32]. »

 

Moïse 6:64-65 nous apprend qu’immédiatement après que l’Esprit du Seigneur eut baptisé Adam, « il  naquit de l’Esprit et fut vivifié dans l’homme intérieur[33]. »  Un texte mandéen, décrivant une conversation entre le premier homme et un « uthra »  (ange), utilise une formulation semblable : « Adam se réjouit en esprit et fut illuminé dans son être intérieur[34]. »

 

Résumé

 

Ce qui paraît, à première vue, être une aberration dans la croyance des saints des derniers jours en l’antiquité du baptême s’avère être un fait accepté parmi certains anciens Juifs, chrétiens et musulmans ainsi que parmi les Mandéens. La confirmation de ces croyances anciennes nous est parvenue dans des documents qui ne sont devenus accessibles qu’après l’époque de Joseph Smith. La plupart d’entre eux, comme Moïse 6:53, montrent le Seigneur ou un ange disant à Adam que sa transgression lui a été pardonnée.

 

Basé sur des recherches faites par Matthew P. Roper et John A. Tvedtnes. Traduit et publié avec la permission de John A. Tvedtnes.

 



[1] L’idée que le baptême était pratiqué pendant la dispensation de Moïse est suggérée par D&A 84:25-27.

[2] Harry Sperling etc., The Zohar, New York, Rebecca Bennet Publications, 1958, 5:122.

[3] Mosiah 18:10-17, 21; 21:33-35; 25:17-18; 26:4, 15, 22, 37; Alma 4:4-4; 5:3, 62; 6:2; 7:14-15; 8:5, 10; 9:27; 15:12-14; 19:35; 32:16; 48:19; 49:30; 62:45; Hélaman 3:24-26; 5:17-19; 16:1-5. La mention du baptême dans 2 Néphi 9:23-24; 31:5, 11-17 implique qu’il était pratiqué dans la famille de Léhi.

[4] Sir Ernest A. Wallis Budge, The Book of the Mysteries of the Heavens and the Earth and Other Works of Bakhayla Mika’el (Zosimas), Oxford, 1935, p. 147. L’Epître des Apôtres 27 fait dire au Christ qu’il est descendu (dans le monde des esprits) pour parler avec Abraham, Isaac et Jacob et les prophètes, « et je leur ai donné la main droite du baptême de vie et de pardon pour toute iniquité. » Wilhelm Schneemelcher (traducteur R. McL. Wilson), New Testament Apocrypha, révision, Louisville, KY, Westminster/John Knox, 1992, 1:265. On trouvera une documentation apparentée au chapitre 35 (de l’ouvrage à paraître, N.d. T.), Le baptême pour les morts.

[5] Ernest A. Wallis Budge, The Queen of Sheba & her only Son Menyelek, Londres, Medici Society, 1922, p. 200. La « similitude » du Christ montrée à Abraham par Melchisédek est considérée, dans les anciens documents chrétiens, comme étant le pain et le vin qu’il fait apporter (Genèse 14:18). Ceux-ci sont, bien entendu, des emblèmes de l’expiation du Christ, nous rappelant que Moïse 5:7 nous apprend que le sacrifice d’animaux était « une similitude du sacrifice du Fils unique du Père ».

[6] Voir la section « Law of Conversion » sous la rubrique « Proselytes » dans Encyclopaedia Judaica, Jérusalem, Keter, 1973, 13:1183.

[7] Le baptême par la foi au Christ est une étape essentielle de la rémission des péchés (Marc 1:4; Luc 3:3; Actes 2:38; 2 Néphi 31:17; Moroni 8:11, 25; 3 Néphi 12:2; 30:2; D&A 13:1; 19:31; 33:11; 49:13; 55:1-2; 68:27; 84:27, 64, 74; 107:20; 137:6; 138:33; TJS Matthieu 5:4; Joseph Smith – Histoire vv. 68-69; 4e article de foi.)

[8] Philip Schaff et Henry Wace, Nicene and Post-Nicene Fathers, Peabody, MA, Hendrickson, 1994 (orig. 1898), 13:282.

[9] S. C. Malan, The Book of Adam and Ève, also called The Conflict of Adam and Eve with Satan, Londres, Williams & Norgate, 1882, pp. 1-2. Voir aussi Conflict of Adam and Eve I, 28:5, p. 8.

[10] Nous pouvons comparer l’événement décrit dans 1 Adam and Eve 33:32-33 avec celui mentionné dans D&A 128:20, où Joseph parle de « la voix de Michel sur les rives de la Susquehanna, détectant le diable lorsqu'il apparut comme un ange de lumière! » Ailleurs, Joseph identifie Adam comme étant Michel (D&A 27:11; 107:54; 128:21; HC 3.385-6; 4.207-8).

[11] Conflict of Adam and Eve I, 33:10-11, S. C. Malan, The Book of Adam and Eve, also called The Conflict of Adam and Eve with Satan, p. 36.

[12] Les passages diffèrent en ce que l’un d’eux dit qu’Adam est soulevé hors de l’eau par « la Parole de Dieu » (un titre du Christ dans Jean 1:1, 14; 1 Jean 1:1; 5:7), tandis que selon l’autre, c’était «  l’Esprit de Dieu ». Il se peut que l’on entende par là le Christ sous sa forme spirituelle, comme cela peut désigner le Saint-Esprit. Dans un cas comme dans l’autre, l’acte est accompli par un membre de la Divinité.

[13] Selon l’Apocalypse de Moïse 17:1, Satan, venu tenter Ève dans le jardin, apparaît sous la forme d’un ange (voir aussi Conflict of Adam and Eve with Satan I, 27).

[14] Máire Herbert et Martin McNamara, dir. de publ., Irish Biblical Apocrypha: Selected Texts in Translation, Edinburgh, T & T Clark, 1989, pp. 8-11.

[15] Sir Ernest A. Wallis Budge, Egyptian Tales and Romances, Londres, Thornton Butterworth, 1935, p. 207.

[16] Philip Schaff et Henry Wace, Nicene and Post-Nicene Fathers, Peabody, MA, Hendrickson, 1994 (orig. 1898), 13:282.

[17] W. M. Thackston, Jr., trad., The Tales of the Prophets of ’al-Kisa’î, Boston, Twayne, 1978, p. 59.

[18] Id., p. 60.

[19] Id., p. 61.

[20] Pour l’investiture dans des vêtements spéciaux, voir l’étude de John A. Tvedtnes, « Olive Oil: Symbol of the Holy Ghost, » dans Stephen D. Ricks et John W. Welch, dir. de publ., The Allegory of the Olive Tree: The Olive, the Bible, and Jacob 5, Salt Lake City, FARMS et Deseret, 1994, pp. 434-41.

[21] Id., 66.

[22] Id., 81.

[23] E. S. Drower, The Mandaeans of Iraq and Iran, réimpression photomécanique, Leyde, E. J. Brill, 1962, p. 91.

[24] Hibil-Ziwa est, de toute évidence, Abel, le fils déifié d’Adam, dont la forme hébraïque du nom est Habel.

[25] La traductrice n’a pas employé la majuscule dans le mot « jourdain » parce que le terme est utilisé dans un sens générique pour désigner les eaux du baptême dans le culte mandéen ; quand elle met la majuscule « Jourdain », c’est pour désigner le fleuve céleste.

[26] Le baptême triunitaire est normal dans le judaïsme et était la pratique courante dans le christianisme des troisième et quatrième siècles.

[27] C’est le nom d’une des prières mandéennes.

[28] Kušt . a est une poignée de mains rituelle donnée par le prêtre lors de la plupart des cérémonies mandéennes.

[29] E. S. Drower, The Canonical Prayerbook of the Mandaeans, Leyde, Brill, 1959, pp. 29-30, 32.

[30] L’orthographe « Ève » est basée sur la forme grecque. L’hébreu est îawwāh, signifiant « donneuse de vie », de là, « mère de tous les vivants » dans Genèse 3:20. La forme mandéenne est semblable à l’hébreu parce que le mandéen, dialecte araméen, fait partie de la même famille linguistique (le sémitique du nord-ouest) que l’hébreu.

[31] E. S. Drower, The Thousand and Twelve Questions, Berlin, Akademie-Verlag, 1960, p. 190.

[32] Werner Foerster, Gnosis: A Selection of Gnostic Texts, traduit par R. McL. Wilson, Oxford, Clarendon, 1974, 2:259.

[33] Cf. Éphésiens 3:16, « afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur. »

[34] Id., 2:260.