Dans «
Jésus est-il Dieu ? », nous avons déjà abordé la question de
l’identification de Jésus à l’Éternel de l’Ancien Testament. L’article que
nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs attire l’attention sur d’autres
nombreux passages de la Bible qui renforcent cette notion.
JESUS, L’ÉTERNEL DE L'ANCIEN TESTAMENT
par David Ferguson
© FAIR
La plupart des chrétiens en dehors de l'Église de Jésus-Christ des Saints
des Derniers Jours ont en commun la doctrine que Dieu le Père est le Dieu
de l'Ancien Testament. Les détracteurs de l'Église adhèrent à cette
croyance et attaquent l'Église en utilisant certaines Écritures, telles
qu'Ésaïe 43:10 :
« Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, Vous, et mon serviteur que j'ai
choisi, Afin que vous le sachiez, Que vous me croyiez et compreniez que
c'est moi: Avant moi il n'a point été formé de Dieu, Et après moi il n'y
en aura point. »
Le but de cet article est tout d'abord de montrer des passages de la Bible
qui constituent une argumentation raisonnable permettant de considérer
Jésus-Christ comme le Jéhovah de l'Ancien Testament et, en second lieu, de
prouver que beaucoup de versets tels qu'Ésaïe 43:10 sont sortis de leur
contexte ou sont mal interprétés.
On trouve, dispersés dans toute la Bible, plusieurs thèmes récurrents
concernant divers attributs du Dieu de l'Ancien Testament. La plupart du
temps, les versets portant sur ces sujets sont beaucoup plus nombreux que
ceux que nous reprenons dans cet article.
Dieu, Créateur
Un sujet très interpellant est le rôle de Jésus-Christ en tant que
créateur des choses tant temporelles que politiques. Il est indiscutable
qu'il a créé la terre. Hébreux 1:2 nous donne cette information
intéressante :
« [Dieu, le Père] dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il
a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde… »
Ceci nous apprend que le Christ a créé non seulement notre terre, mais
également Mercure, Mars, Jupiter, Neptune, aussi bien que les corps
célestes d'autres galaxies. Éphésiens 3:9 est un peu plus vague, mais
peut-être encore plus révélateur :
« … et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de
tout temps en Dieu qui a créé toutes choses… »
Il est plus révélateur dans le sens que nous pouvons voir que ce n'est pas
simplement un monde que Jésus a créé, mais que c’est toutes choses.
Qu’est-ce que ceci pourrait comprendre de plus ? L’un des versets les plus
clairs que l’on trouve dans l'Ancien Testament à ce propos est Ésaïe 42:5
« Ainsi parle Dieu, l'Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés,
Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à
ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent. »
Ceci montre que l’Éternel de l'Ancien Testament a créé les cieux et la
terre et a même donné la vie à ceux qui la peuplent. Pour relier les
divers passages, il est important de relever d’autres versets où le Dieu
de l'Ancien Testament est montré comme étant le Créateur. Dans 2 Rois
19:15, nous voyons que c'est le Dieu d'Israël. Amos 4:11-13 enseigne que
ce même Dieu est l’Éternel, le Dieu des armées.
Cependant, Jésus est également le Créateur dans un sens politique.
Colossiens 1:16-17 donne à réfléchir :
« Car en lui [le Christ] ont été créées toutes les choses qui sont dans
les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes,
dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il
est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. »
Ce n'est pas pousser trop loin que d’affirmer que, étant le créateur des
gouvernements et des nations, il remplirait le rôle de Dieu desdites
puissances. Esaïe 43:15 nous fournit une notion intéressante :
« Je suis l'Éternel, votre Saint, Le créateur d'Israël, votre roi. »
Un autre verset montre que le Dieu de l'Ancien Testament n'est pas
simplement le Dieu d'Israël, mais également le Dieu d'autres nations. Dans
Jérémie 27:6, nous voyons le Seigneur faire preuve d’un certain
favoritisme à l’égard d’un non-Israélite :
« Maintenant je livre tous ces pays entre les mains de Nebucadnetsar, roi
de Babylone, mon serviteur; je lui donne aussi les animaux des champs,
pour qu'ils lui soient assujettis. »
Pour le dire simplement, Jésus-Christ est le créateur, un attribut du Dieu
de l'Ancien Testament. Passons à une autre corrélation concernant Jésus-Christ,
l’Éternel de l'Ancien Testament.
Dieu, notre juge
On pourrait penser que l'idée de nous juger les uns par rapport aux autres
est un peu cruel. Ce serait une plus grande manifestation d’amour que nous
permettre d’être immédiatement sauvés, de sorte qu'aucun de nous ne soit
puni. Il est peut-être plus sage d’adopter un point de vue optimiste sur
le sujet. Jésus-Christ nous dit dans Luc 12:51
« Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous
dis-je, mais la division. »
La mission du Christ est en effet une mission de salut. Elle nous permet
de faire nos preuves [1] bien que le Christ nous enseigne effectivement
qu'il est notre avocat. Or, de quelle façon Dieu nous juge-t-il ? Dans
Ézéchiel 11:10-11 nous voyons comment le Dieu de l'Ancien Testament nous
juge :
« Vous tomberez par l'épée, Je vous jugerai sur la frontière d'Israël, Et
vous saurez que je suis l'Éternel.
« La ville ne sera pas pour vous une chaudière, Et vous ne serez pas la
viande au milieu d'elle: C'est sur la frontière d'Israël que je vous
jugerai. »
Le verset 11 nous montre que le jugement en question est d'une nature
éternelle, plutôt qu'un jugement portant sur les détails infimes de notre
vie ici-bas, même s’il est certain que Dieu préside également à cela.
On peut à coup sûr attribuer le titre de juge à Jésus-Christ. Dans 2
Timothée 4:1 nous lisons :
« Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les
vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume… »
Ce verset nous montre le Christ en tant que notre juge. On nous montre que
c'est son royaume qui sera important dans le futur. Pour ne laisser
subsister aucun doute sur le fait que c'est Jésus-Christ qui est notre
juge, nous pouvons regarder le verset très clair de Jean 5:22.
« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils. »
Nous devons comprendre que cela ne signifie pas que le Christ nous jugera
à lui tout seul. Le Christ a donné le pouvoir de juger Israël à ses douze
apôtres [2]. Cependant il est important de savoir que ce n’est pas Dieu le
Père que nous verrons de l'autre côté de la barre du jugement (que ce soit
littéralement ou métaphoriquement), mais plutôt le Christ.
Un autre verset de l'Ancien Testament, traitant du même ordre d’idées,
fait fortement allusion à Jésus-Christ. Michée 7:9 nous enseigne :
« Je supporterai la colère de l'Éternel, Puisque j'ai péché contre lui,
Jusqu'à ce qu'il défende ma cause et me fasse droit; Il me conduira à la
lumière, Et je contemplerai sa justice. »
Le fait que l’Éternel défendra notre cause après que nous aurons péché
peut être comparé à bon droit à 1 Jean 2:1 :
« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez
point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ
le juste. »
Il n'est pas aussi important de poser la question de savoir devant qui
l’Éternel défendra notre cause que de comprendre que c’est l’Éternel de
Michée 7:9 qui nous jugera et fera pencher la balance en notre faveur
autant que faire se peut [3]. Il n'est pas aussi important, dans ce
contexte, qu'il soit notre avocat auprès de quelqu'un, que d’être tout
simplement notre avocat.
Un autre parallèle que nous pouvons voir entre le Christ et le Dieu de
l'Ancien Testament est tout à fait à l’aise dans cette catégorie. Nous
pouvons voir ceci dans un verset déjà bien connu, Ésaïe 33:22 :
« Car l'Éternel est notre juge, L'Éternel est notre législateur, L'Éternel
est notre roi: C'est lui qui nous sauve. »
L’Éternel de l'Ancien Testament nous a donné la loi de Moïse [4]. Il est
en effet « notre législateur », comme le montre Ésaïe. Jacques 4:12 nous
enseigne, au sujet du Christ, quelque chose qui fait force de loi.
« Un seul est législateur et juge, c'est celui qui peut sauver et perdre;
mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain? [5] »
Le Christ nous a donné sa loi et nous savons qui il est. Mais maintenant
nous pouvons le rattacher au Dieu de l'Ancien Testament. Est-il un autre
législateur ? Comme le dirait Paul : « Loin de là ! » Il y a, toutefois,
d’autres Écritures encore à examiner au sujet de ce grand concept.
Dieu, berger d'Israël
Ézéchiel 34:30-31 contient un message clair sur la relation qui existe
entre le Dieu de l'Ancien Testament et la maison d'Israël.
« Et elles sauront que moi, l'Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et
qu'elles sont mon peuple, elles, la maison d'Israël, dit le Seigneur,
l'Éternel.
« Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je
suis votre Dieu, dit le Seigneur, l'Éternel. »
Jésus-Christ est en effet non seulement notre berger, mais plus encore un
berger de brebis en général. C'est dans Hébreux 13:20 que ceci apparaît le
mieux :
« Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des
brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus… »
Zacharie 10:3 nous enseigne que Dieu est le berger de Juda. Dans Matthieu
2:2 il y a un parallèle important :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son
étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. »
En outre, dans Jean 21:16 nous lisons :
« Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre
lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais
mes brebis. »
Qui sont ces brebis ? Elles sont la maison d'Israël. Pierre reçut le
commandement de paître les brebis appartenant au Christ. En paissant les
brebis, il leur a donné la parole du Christ [6]. Cependant il lui fut
commandé de ne faire du prosélytisme auprès des Gentils qu’après avoir
reçu la révélation qui le lui commandait [7]. Ce verset nous montre donc
que le Christ est au moins le berger des Juifs. Et s’il l’est des Juifs,
il l’est aussi de la maison d'Israël comme montré par Zacharie 10:3 et
Ézéchiel 34:30-31 ci-dessus.
Dieu, notre Roi
Bien que nous l’ayons déjà abordé sous la rubrique « Dieu, berger d'Israël
», il est important de tenir compte de quelques versets très spécifiques
et précieux d'Écriture. Osée 13:9-11 rend témoignage que le Dieu de
l'Ancien Testament est Roi de son peuple.
« Ce qui cause ta ruine, Israël, C'est que tu as été contre moi, contre
celui qui pouvait te secourir. Où donc est ton roi? Qu'il te délivre dans
toutes tes villes! Où sont tes juges, au sujet desquels tu disais: Donne-moi
un roi et des princes? Je t'ai donné un roi dans ma colère, Je te l'ôterai
dans ma fureur [8]. »
Zacharie 14:16 présente un renvoi à un verset précédent d'Écriture :
« Tous ceux qui resteront de toutes les nations Venues contre Jérusalem
Monteront chaque année Pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des
armées, Et pour célébrer la fête des tabernacles [9]. »
Avant même de voir le rôle que Jésus joue en tant que notre Roi, nous
pouvons déjà nous tourner de nouveau vers Ésaïe 33:22 :
« Car l'Éternel est notre juge, L'Éternel est notre législateur, L'Éternel
est notre roi: C'est lui qui nous sauve. »
Cependant dans la formulation poétique d’Apocalypse 17:14, nous pouvons
voir un exemple où Jésus est notre roi, et pas simplement le Roi des Juifs
:
« Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il
est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus
et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi [10]. »
Voilà donc qui montre que le Christ et Dieu de l'Ancien Testament est
notre roi. Pouvons-nous avoir un roi des rois, et un autre roi au-dessus
de lui qui est également notre roi ? Je ne pense pas. Nous avons ici une
preuve suffisante de ce qu'il est très possible de considérer Jésus-Christ
comme le Dieu de l'Ancien Testament, mais ce n’est pas tout.
Dieu, notre Rédempteur
Le Dieu de l'Ancien Testament et Jésus-Christ ont également une autre
caractéristique en commun, probablement la plus grande de toutes en ce
qu’elle exprime un amour sans conditions : le rôle de rédempteur. Il y a,
dans l'Ancien Testament, une foule de versets qui parlent de la nature
rédemptrice du Dieu de l'Ancien Testament. Beaucoup, voire la plupart
d’entre eux, portent soit sur la sortie d'Égypte, soit sur la délivrance
des mains des Babyloniens. Plusieurs de ces versets utilisent le mot «
rédempteur », au présent, et présentent Dieu comme veillant en permanence
sur la maison d'Israël. C’est par exemple le cas d’Ésaïe 44:24 qui est une
allusion claire à un rôle déjà mentionné du Dieu de l'Ancien Testament :
« Ainsi parle l'Éternel, ton rédempteur, Celui qui t'a formé dès ta
naissance: Moi, l'Éternel, j'ai fait toutes choses, Seul j'ai déployé les
cieux, Seul j'ai étendu la terre. »
Ésaïe 47:4 enseigne également cette même idée, avec d'autres références
supplémentaires :
« Notre rédempteur, c'est celui qui s'appelle l'Éternel des armées, C'est
le Saint d'Israël [11]. »
Osée 13:14 donne une image encore plus claire de ce que signifie l’idée de
rédemption, quand ce n’est pas dans le contexte des captivités
babylonienne ou égyptienne.
« Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai
de la mort. O mort, où est ta peste? Séjour des morts, où est ta
destruction? Mais le repentir se dérobe à mes regards!. »
Le Nouveau Testament n'emploie pas très souvent les mots rédemption,
rachetés ou rédempteur. De tous les versets qui les utilisent, le plus
important, du moins pour ce que nous voulons montrer dans cet article, est
Luc 24:19-21 :
« Quoi? leur dit-il. Et ils lui répondirent: Ce qui est arrivé au sujet de
Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles
devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les principaux
sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour le faire condamner à
mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait
Israël; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se
sont passées. »
Titres, prophéties et ressemblances
Il y a un bon nombre de passages d'Écriture de toute sorte qui impliquent
l’idée que Jésus-Christ est le Dieu de l'Ancien Testament. Tous tombent
dans la catégorie « divers ». Certains sont plus convaincants que d'autres,
mais tous sont importants pour la présente étude quant au point de savoir
si l’on peut montrer, par les seules Écritures, que Jésus-Christ est le
Dieu de l'Ancien Testament.
Prophétie au sujet du Seigneur crucifié
Une des prophéties qui laissent le plus perplexe, c’est sans doute
Zacharie 12:10, car il change de pronom à mi-chemin :
« Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de
Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les
regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on
pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on
pleure sur un premier-né. »
Apocalypse 1:7 confirme que ce verset parle de Jésus-Christ :
« Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui
l'ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de
lui. Oui. Amen! »
Tandis qu'Ésaïe 49:16 nous enseigne que ce verset s'applique au Dieu de
l'Ancien Testament :
« Voici, je t'ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes
yeux. »
« Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple »
Ézéchiel 34:30 nous donne un autre renseignement sur le Dieu de l'Ancien
Testament.
« Et elles sauront que moi, l'Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et
qu'elles sont mon peuple, elles, la maison d'Israël, dit le Seigneur,
l'Éternel [12]. »
Comme le met en évidence le sous-titre, Dieu se déclare propriétaire de
son peuple. La manière dont il le fait est un motif récurrent dans
l'Ancien Testament. Un autre exemple parmi tant d’autres est Jérémie 32:38
:
« Ils seront mon peuple, Et je serai leur Dieu. »
Ce même rapport apparaît dans Apocalypse 21:3 au sujet du Christ.
« Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de
Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et
Dieu lui-même sera avec eux. »
Dieu, notre rocher
Un des passages les plus clairs de l'Écriture en rapport avec cet article
est 1 Corinthiens 10:1-4 :
« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous
la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été
baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le
même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel,
car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était
Christ [13]. »
À bien des égards, ce passage pourrait suffire à lui tout seul, mais il
est encore renforcé par Romains 9:33 :
« …selon qu'il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement
Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.
»
C'est une allusion directe à Jésus-Christ, qui est ce rocher de scandale.
Le Dieu de l'Ancien Testament est, lui aussi, comparé à un rocher, comme
le montre 1 Samuel 2:2 :
« Nul n'est saint comme l'Éternel; Il n'y a point d'autre Dieu que toi; Il
n'y a point de rocher comme notre Dieu. »
Allusion aux vêtements de Dieu
Ésaïe 63:1-6, bien que n’étant pas nécessairement une prophétie, peut être
comparé à un passage qui en est une :
« Qui est celui-ci qui vient d'Édom, De Botsra, en vêtements rouges, En
habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa
force? -C'est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer.
Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements
de celui qui foule dans la cuve?
J'ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme d'entre les peuples
n'était avec moi; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans
ma fureur; Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j'ai souillé tous mes
habits.
Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l'année de mes rachetés
est venue.
Je regardais, et personne pour m'aider; J'étais étonné, et personne pour
me soutenir; Alors mon bras m'a été en aide, Et ma fureur m'a servi
d'appui.
J'ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma
fureur, Et j'ai répandu leur sang sur la terre. »
Le verset 4 laisse un peu perplexe à première vue. Cependant, le tout
dernier verset du chapitre précédent, Ésaïe 62:12, explique d’une manière
tout à fait claire de qui le Seigneur parle :
« On les appellera peuple saint, rachetés de l'Éternel; Et toi, on
t'appellera recherchée, ville non délaissée. »
La prophétie à la laquelle ce passage peut être comparé est dans
Apocalypse 19:13, une prophétie au sujet du Christ :
« Et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de
Dieu [14]. »
Dieu évalué à trente pièces d’ argent
Dans Zacharie 11:7, 10-13, nous lisons une autre prophétie dans laquelle
l’Éternel de l'Ancien Testament proclame un événement auquel il assistera
:
« Alors je me mis à paître les brebis destinées à la boucherie, assurément
les plus misérables du troupeau. Je pris deux houlettes: j'appelai l'une
Grâce, et j'appelai l'autre Union. Et je fis paître les brebis.
Je pris ma houlette Grâce, et je la brisai,
pour rompre mon alliance que j'avais traitée avec tous les peuples.
Elle fut rompue ce jour-là; et les
malheureuses brebis, qui prirent garde à moi, reconnurent ainsi que
c'était la parole de l'Éternel.
Je leur dis: Si vous le trouvez bon,
donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon
salaire trente sicles d'argent.
L'Éternel me dit: Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel ils m'ont
estimé! Et je pris les trente sicles d'argent, et je les jetai dans la
maison de l'Éternel, pour le potier. »
Chose intéressante, Matthieu est le seul des quatre évangiles à préciser
la somme que Judas reçut pour trahir Jésus. À l’exception peut-être de
l'évangile de Jean, c’est Matthieu qui est celui des quatre qui utilise le
plus la prophétie pour prouver la divinité de Jésus. C’est ainsi que nous
lisons dans Matthieu 26:14-15 :
« Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariote, alla vers les principaux
sacrificateurs, et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai?
Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. »
« Les montagnes s'ébranlent devant lui, et les collines se fondent »
Nous pouvons lire dans Zacharie 14:1, 5 qu’à la venue du Dieu de l'Ancien
Testament, il y aura du mouvement dans la géographie de la terre.
« Voici, le jour de l'Éternel arrive, Et tes dépouilles seront partagées
au milieu de toi. Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, Car
la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; Vous fuirez comme vous
avez fui devant le tremblement de terre, Au temps d'Ozias, roi de Juda. Et
l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui.
Nahum 1:5 ajoute un autre aspect intéressant.
« Les montagnes s'ébranlent devant lui, Et les collines se fondent; La
terre se soulève devant sa face, Le monde et tous ses habitants. »
L’expression clef est devant sa face. Mais ce n'est pas tout. Nous lisons
dans Apocalypse 16:20 ce qui suit :
« Et toutes les îles s'enfuirent, et les montagnes ne furent pas
retrouvées. »
On pourrait demander : Qu’est-ce que cela prouve ? On pourrait dire qu’il
a été retiré de son contexte et attirer l’attention sur les versets qui
l’entourent, et dire que rien n'a été prouvé. Nous devons donc en examiner
quelques autres pour avoir des détails supplémentaires. Deux versets plus
haut on trouve celui-ci :
« Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, et un grand
tremblement de terre, tel qu'il n'y avait jamais eu depuis que l'homme est
sur la terre, un aussi grand tremblement. »
De quel tremblement de terre s’agit-il ? C’est celui qui est mentionné
dans Apocalypse 11:13 :
« À cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième
partie de la ville, tomba; sept mille hommes furent tués dans ce
tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au
Dieu du ciel. »
Nous avons donc simplement montré qu'il y aura un tremblement de terre,
ensuite il y aura des modifications majeures dans le paysage. Qu’est-ce
que le Christ a donc à voir avec tout ceci ? Nous pouvons nous reporter à
1 Corinthiens 1:7-8 :
« De sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de
la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Il vous affermira aussi
jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre
Seigneur Jésus-Christ. »
Il serait utile de relire Zacharie 14:1 au début de cette section,, ce qui
renforcera l'importance de ce passage.
Dieu, époux d'Israël
On voit que le Dieu de l'Ancien Testament remplit beaucoup de rôles. Bon
nombre d'entre eux ont déjà été montrés dans cet article. Pourquoi fait-il
cela ? C’est sûrement par amour pour son peuple [15]. Nous pouvons le voir
très clairement dans Osée 2:19-20 :
« Je serai ton fiancé [d’Israël] pour toujours ; je serai ton fiancé par
la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde; je serai ton fiancé
par la fidélité, et tu reconnaîtras l'Éternel. »
Et il va de soi que les quatre évangiles sont remplis d'exemples de
l'amour du Christ. Il y a une source un peu plus inattendue où nous
pouvons voir cette manifestation d'amour à propos du verset ci-dessus.
Cela se trouve dans Apocalypse 21:2, 9 :
« Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la
nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son
époux… Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des
sept derniers fléaux vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je
te montrerai l'épouse, la femme de l'agneau.
Seigneur du sabbat
Il y a un autre attribut du Dieu de l'Ancien Testament qui va assez bien
de pair avec son contrôle de la Loi. Il a institué le respect du jour du
sabbat comme l'un des dix commandements [16]. Dans Ézéchiel 20:12, 20 le
Seigneur revendique tout spécialement ce jour saint comme étant le sien où
il s'est reposé d’avoir créé la terre :
« Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour
qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie… Sanctifiez mes
sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse
que je suis l'Éternel, votre Dieu. »
Il est maître du sabbat, étant son créateur, et dans Matthieu 12:8 nous
retrouvons ce même droit de propriété, sauf que c’est sous la forme de
Jésus-Christ et que cela montre qu'il est Seigneur du sabbat :
« Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »
C'est là, bien entendu, le message d'Ézéchiel 20:12, 20.
Le grand JE SUIS
Un lien qui est contesté de toutes parts est celui entre Exode 3:14 et
Jean 8:58. Dans Exode 3:14, nous voyons le Seigneur s’attribuer un titre
en parlant à Moïse.
« Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C'est ainsi que
tu répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle "je suis" m'a
envoyé vers vous. »
Jean 8:58 nous donne de fortes raisons de croire que le Christ a enseigné
le principe que c’est lui qui avait donné aux Juifs la Loi en tant que
Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Nous lisons :
« Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham
fût, je suis. »
La réaction des Juifs incroyants au verset suivant est tout à fait celle à
laquelle on peut s’attendre :
« Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus
se cacha, et il sortit du temple. »
Dieu, source d'eau vive
Nous pouvons regarder Jean 7:37-38 et voir tout à fait clairement que
Jésus-Christ constitue une source d'eau vive :
« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout,
s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui
qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit
l'Écriture. »
Ceci est réaffirmé par Jean 4:14 où le Christ enseigne ce même principe à
une Samaritaine :
« …mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif,
et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui
jaillira jusque dans la vie éternelle. »
Nous allons en vérité au Christ pour obtenir cette source d'eau vive. Et
il en va exactement de même du Dieu de l'Ancien Testament. Nous voyons
ceci dans Jérémie 17:13 :
« Toi qui es l'espérance d'Israël, ô Éternel! Tous ceux qui t'abandonnent
seront confondus. -Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la
terre, Car ils abandonnent la source d'eau vive, l'Éternel. »
Le tabernacle du Seigneur
Il y a encore un exemple que l’on peut tirer d’une prophétie sur le rôle
du Dieu de l'Ancien Testament dans le second avènement du Christ. Cela se
trouve dans Ézéchiel 37:27.
« Ma demeure sera parmi eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
»
On trouve dans Apocalypse 21:3 un verset presque identique :
« Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de
Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et
Dieu lui-même sera avec eux. »
Les versets 6 et 9 du même chapitre montrent que c’est de Jésus-Christ
qu’il s’agit ici.
Passages opposés à la notion que Jésus-Christ est le Dieu de l'Ancien
Testament. Nous avons examiné beaucoup de versets qui montrent que Jésus-Christ
est le Dieu de l'Ancien Testament. Il y a cependant quelques passages
d'Écriture qui, si nous n’en faisons pas un examen soigneux, pourraient
nous porter à croire qu’il en est autrement. Par souci de concision, les
références de ces passages seront entre crochets ; les versets eux-mêmes
seront montrés et examinés à l’aide d'autres passages d'Écriture.
« Aucun Dieu formé avant moi »
« Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, Vous, et mon serviteur que j'ai
choisi, Afin que vous le sachiez, Que vous me croyiez et compreniez que
c'est moi: Avant moi il n'a point été formé de Dieu, Et après moi il n'y
en aura point. » [Ésaïe 43:10].
C'est le verset principal que j'ai rencontré quand on m’a opposé un
argument contre la doctrine que Jésus-Christ est le Jéhovah de l'Ancien
Testament. Ce qui se passe, en fait, c’est qu’on sort ce verset de son
contexte. Si nous allons voir deux versets plus loin, nous comprenons
comment il est tiré de son contexte :
« C'est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, Ce n'est point parmi vous un
dieu étranger; Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, C'est moi qui suis
Dieu. »
C’est des idoles que parle le Dieu de l'Ancien Testament au verset 10.
Dans Ésaïe 44:8 :
« N'ayez pas peur, et ne tremblez pas; Ne te l'ai-je pas dès longtemps
annoncé et déclaré? Vous êtes mes témoins: Y a-t-il un autre Dieu que moi?
Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais point. »
Encore une fois, il suffit d’examiner les versets qui suivent pour se
rendre compte qu’il est question ici d’idoles. Il n’est que de regarder
Ésaïe 26:13-14 pour réaffirmer ceci :
« Éternel, notre Dieu, d'autres maîtres que toi ont dominé sur nous; Mais
c'est grâce à toi seul que nous invoquons ton nom. Ceux qui sont morts ne
revivront pas, Des ombres ne se relèveront pas; Car tu les as châtiés, tu
les as anéantis, Et tu en as détruit tout souvenir. »
« L’alliance que Dieu a traitée avec nos pères »
« Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié
son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était
d'avis qu'on le relâchât… Vous êtes les fils des prophètes et de
l'alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham: Toutes
les familles de la terre seront bénies en ta postérité. » [Actes 3:13,
25].
Ces versets réclament une explication précise de la façon dont Jésus-Christ
est le Dieu de l'Ancien Testament. Aucun membre de l'Église de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours ne conteste que Dieu, le Père, est au-dessus
de tout. Ce que montrent plusieurs versets du Nouveau Testament. D'abord,
Jean 17:7, 10 :
« Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi… et
tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; et je suis
glorifié en eux. »
Jean 10:28-29 nous donne ce même message de base.
« Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne
ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand
que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que Dieu, le Père, est
effectivement le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il est le Dieu de
tout. Le Christ l’est cependant aussi [17]. Dieu, le Père, a remis
l'Église entre ses mains [18]. C’est la même chose que quand nous
comparons des versets sur la doctrine de Dieu. Nous voyons dans 2 Jean 1:9
que c'est la doctrine du Christ ou le dogme de son Église. Cependant dans
Jean 7:16 nous lisons que c'est la doctrine de Dieu, le Père. Est-ce que
c'est une contradiction ? Non. La doctrine concerne aussi bien le Fils que
le Père.
Parler par les prophètes
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières,
parlé à nos pères par les prophètes, Dieu… » [Hébreux 1:1]
On pourrait croire, d’après ce verset, que ce n’est pas Jésus-Christ qui a
parlé aux prophètes de l'Ancien Testament et que cela venait plutôt
directement de Dieu, le Père. Il est aussi facile d’éliminer ce mythe que
de le présenter, en examinant Apocalypse 22:6 :
« Et il me dit: Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur,
le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses
serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt [19]. »
Les « paroles… ne se retireront point de ta bouche »
« Un rédempteur viendra pour Sion, Pour ceux de Jacob qui se convertiront
de leurs péchés, Dit l'Éternel. Voici mon alliance avec eux, dit l'Éternel:
Mon esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j'ai mises dans ta
bouche, Ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes
enfants, Ni de la bouche des enfants de tes enfants, Dit l'Éternel, dès
maintenant et à jamais. » [Ésaïe 59:20-21].
Ce n’est pas ce passage en lui-même qui vaut d’être examiné, c’est le type
de prophétie qu’il représente. C'est un exemple des nombreuses prophéties
sur le premier ou le second avènement de Jésus-Christ. Ceci nous porte à
croire que le Dieu de l'Ancien Testament est un être tout à fait différent
de Jésus-Christ. Le problème, lorsque l’on adopte ce point de vue radical
est qu'il y a beaucoup d'autres passages prophétiques qui prouvent qu'ils
sont identiques. C'est là le but du présent article : démontrer ce fait.
Les versets de la Bible mentionnés plus haut montrent que les
caractéristiques du Dieu de l'Ancien Testament sont directement liées à
celles de Jésus-Christ. Même le passage ci-dessus prouve que le Christ est
le rédempteur, et le Dieu de l'Ancien Testament a donné la loi. Il est
démontré que ces caractéristiques appartiennent au Christ.
Ce qui nous amène à nous poser la question : Dieu, le Père, ne peut-il pas
avoir ces caractéristiques dans l'Ancien Testament et Jésus-Christ dans le
Nouveau Testament ? Nous devons nous rappeler des versets tels que Jean
5:22, qui enseigne que ce n’est pas le Père qui jugera les habitants de la
terre. Ce devoir est réservé au Christ et pourtant le Dieu de l'Ancien
Testament a enseigné qu'il nous jugera. Ceci n’est pas donné sous forme de
prophétie ; c’est direct et simple. Nous devons donc opter pour
l’interprétation que l'Ancien Testament est en fait une investiture
divine. Le Père transmet son message d'amour et de loi par le Fils.
« Tu es notre père »
« Tu es cependant notre père, Car Abraham ne nous connaît pas, Et Israël
ignore qui nous sommes; C'est toi, Éternel, qui es notre père, Qui, dès
l'éternité, t'appelles notre sauveur. » [Ésaïe 63:16].
Ce verset soulève une question intéressante : Jésus-Christ est-il notre
Père ? La réponse est oui et non. Nous avons un Père céleste. Le Notre
Père commence par les mots : « Notre Père qui es aux cieux [20]. » Il est
le Père de notre esprit [21]. Cependant, Jésus-Christ est le Père de son
Église. Comment cela se fait-il ? Nous pouvons lire Apocalypse 21:7 :
« Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon
fils [22]. »
Le principe de l’adoption dans le royaume de Jésus-Christ par la
conversion apparaît également dans Jean 1:12 :
« Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu [23]. »
À la lumière de ceci, Ésaïe 63:16 n'est pas si obscur que cela. Il
constitue même un parallèle supplémentaire du Dieu de l'Ancien Testament
et de Jésus-Christ.
Réactions diverses de Dieu
Ceci est plutôt une réflexion qu’un quelconque verset d'Écriture. À la
lecture de l'Ancien Testament, on pourrait dire : « Dieu est un dieu de
colère terrible et de vengeance. » Alors que quand on lit le Nouveau
Testament on dira certainement : « Jésus est un Dieu d’une grande
compassion. » À quel point est-ce vrai ? Est-ce que je préconise un Dieu
schizophrène ? Bien sûr que non. Néanmoins, on peut trouver un bon verset
pour montrer la « cruauté » apparente du Dieu de l'Ancien Testament dans 1
Chroniques 21:1, 7 :
« Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement
d'Israël… Cet ordre déplut à Dieu, qui frappa Israël. »
Cela semble très injuste. Malgré le fait que nous ne savons vraiment pas
et que nous ne pouvons pas comprendre pourquoi il en a été ainsi, nous
pouvons nous tourner vers quelques versets très parlants de l'Écriture qui
montrent l'amour du Dieu de l'Ancien Testament. On peut lire le chapitre
tout entier d'Ésaïe 54 pour se faire une idée de cette notion, toutefois
un couple de versets courts fera très bien l’affaire :
« Quelques instants je t'avais abandonnée, Mais avec une grande affection
je t'accueillerai… Quand les montagnes s'éloigneraient, Quand les collines
chancelleraient, Mon amour ne s'éloignera point de toi, Et mon alliance de
paix ne chancellera point, Dit l'Éternel, qui a compassion de toi. » [Ésaïe
54:7, 10].
Et dans 55 :7 : « Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité
ses pensées; Qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, À notre
Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. »
Pouvons-nous dire à bon droit que le Dieu de l'Ancien Testament est un
Dieu de colère ? Nullement ! C’est tout le contraire.
« Jésus, le Médiateur de la nouvelle alliance »
« …de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui
est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de
Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de
l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. [Hébreux 12:23-24].
Le même argument opposé à Actes 3:13, 25 (voir ci-dessus) peut être
appliqué à ce passage. Pour l'intégration de cet argument nous pouvons
consulter Jean 5:22, 27 :
« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, et il
lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme. »
« Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme.
»
Voilà donc un autre conflit d'Écriture. Comment réconcilier les deux
passages ? Nous devons comprendre que Dieu, le Père, est au-dessus de
tout. Cependant, il a effectivement confié à son Fils le soin d’exécuter
tous les jugements [24].
« Ne remplis-je pas les cieux et la terre ? »
« Ne suis-je un Dieu que de près, dit l'Éternel, Et ne suis-je pas aussi
un Dieu de loin? Quelqu'un se tiendra-t-il dans un lieu caché, Sans que je
le voie? dit l'Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre? dit
l'Éternel. » [Jérémie 23:23-24].
Cependant, nous ne devons pas prendre le verset 24 littéralement. Il y a
une meilleure interprétation dans Habacuc 3:3 :
« Dieu vient de Théman, Le Saint vient de la montagne de Paran... Pause.
Sa majesté couvre les cieux, Et sa gloire remplit la terre. »
Ce n'est pas tellement Dieu qui remplit l’univers, mais plutôt sa gloire.
Par conséquent, Jésus-Christ peut encore très bien être le Dieu de
l'Ancien Testament.
CONCLUSION
Cet article n'a pas pour but de faire perdre la foi à quelqu’un qui croit
que Dieu le Père est le Dieu de l'Ancien Testament. Le fait est, cependant,
que quand on examine la Bible, force est de constater qu’on y trouve un
soutien scripturaire valable et suffisant pour l'interprétation que Jésus-Christ
est le Jéhovah de l'Ancien Testament et les conséquences potentielles de
ce fait sont énormes. J'ai remarqué qu’en lisant les Écritures sous cet
éclairage, particulièrement là où il est écrit : « Ainsi dit le Seigneur
», j’acquiers une compréhension merveilleuse de la divinité et des
merveilles de Dieu.
Si Dieu, dans sa sagesse, rend l'Évangile de Jésus-Christ si simple que
même les petits enfants peuvent en saisir les avantages, Dieu est
également très subtil. Quand nous suivons Jésus-Christ, nous suivons
également le Père, et vice-versa. Tout en étant l’Éternel des deux
Testaments, Jésus est également ici pour faire la volonté de son Père.
Tout comme nous.
.
NOTES
[1] Voir dans Romains 6:15 une conjecture intéressante de Paul.
[2] Voir Luc 22:30.
[3] Voir Romains 6:1-2, 23.
[4] Exode 34:10.
[5] Les passages qui entourent ce verset donnent des indices sur le point
de savoir s’il est question de Dieu, le Père ou de Jésus-Christ. Jacques
3:9 montre que Dieu est Dieu, le Père. Le terme Dieu continue au chapitre
4. Il s'arrête au verset 10 où le terme Seigneur lui succède. Ce terme
continue au chapitre 5, mais est expliqué par les vv. 7-8 (qui font tous
deux allusion à la Seconde Venue de Jésus-Christ) et 11 (qui fait allusion
à Jésus en tant que notre juge). Bien qu’il ne faille pas appliquer cette
règle à tout le Nouveau Testament, nous pouvons comprendre à juste titre
que le Seigneur est Jésus et que Dieu est Dieu, le Père. Jacques 4:12 fait
allusion au Seigneur.
[6] Voir Jean 6:35.
[7] Voir Actes 10:9-16.
[8] On trouvera le récit de cet événement dans 1 Samuel 8:7.
[9] Repensez à Amos 4:11-13 sous la rubrique « Dieu, Créateur. »
[10] Jean 1:36 nous montre que Jésus-Christ est en effet l'agneau, une
métaphore tout à fait différente de celle du berger d'Israël. Rien que
dans Matthieu 13 nous voyons Jésus comparer le royaume des cieux à sept
choses différentes !
[11] Rappelez-vous Zacharie 14:16, Amos 4:11-13 et voyez 1 Jean 2:20.
[12] Beaucoup d'autres versets d'Écriture proclament ce même message : «
Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Voir Jérémie 11:4 ; 24:7 ;
30:22 ; 32:38, pour n’en citer que quelques-uns.
[13] Jean 4:14 nous parle d’une manière plus précise de cette boisson
spirituelle offerte par le Christ.
[14] Notez que la Parole de Dieu est Jésus-Christ. Voir Jean 1:1, 14.
[15] Voir Michée 7:18.
[16] Exode 20:8-11.
[17] Voir 1 Corinthiens 1:3.
[18] Voir Éphésiens 1:22 et 1 Corinthiens 11:3.
[19] Quand on examine le verset 16, il devient évident que ceci est une
allusion à Jésus-Christ. Notez le lien avec l’envoi d’un ange.
[20] Voir Matthieu 6:9.
[21] Voir Hébreux 12:9 et Actes 17:29.
[22] Les versets 6 et 9 déjà bien connus montrent clairement que, dans ce
contexte, Dieu est le Christ.
[23] Le verset 1 (et Apocalypse 19:13) ainsi que Jean 3:18 montrent que
c’est le Christ .
[24] Et, naturellement, les douze apôtres à Jérusalem. Voir Matthieu
19:28.
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