L’Époux vient comme un voleur dans la nuit
Par Larry Barkdull
Meridian, mercredi 23 mai 2012

(NOTE : cet article est adapté de The Three Pillars of Zion. Vous pouvez télécharger des copies gratuites PDF des livres de cette série en cliquant sur www .PillarsOfZion.com .)

Tout au long des Écritures, le mariage juif symbolise la nouvelle alliance éternelle, le premier pilier de Sion. Quelque chose d'extraordinaire commence à se produire lorsque nous contemplons les Écritures à travers le prisme de l'Alliance du mariage. Soudain, nous comprenons que l’alliance décrit une relation intime, aimante et fructueuse. Il s'agit de la relation par Alliance qui nous est offerte par l'Époux, qui nous invite à prendre son nom sur nous et à partager sa vie.

Dans cet article, nous allons examiner les événements qui menaient aux noces proprement dites. Ces événements commençaient quand le père donnait sa permission à son fils d’aller chercher sa fiancée. À ce moment-là, le père lançait son deuxième et dernier appel pour le mariage. C’est alors que démarrait le cortège des noces. L'époux venait comme un voleur dans la nuit, emmenait son épouse bien-aimée et la transportait comme une reine à l’endroit qu'il avait préparé pour elle. Les noces avaient lieu ; l'époux et son épouse étaient enfin ensemble pour ne plus jamais être séparés.

L’invitation aux noces

Quand l'époux avait terminé la « petite demeure ou chambre nuptiale » [1] pour son épouse et lorsque le père du marié avait finalement déclaré que la construction et les préparatifs avaient son approbation, il donnait enfin sa permission à son fils d’aller chercher sa fiancée. L’époux commençait immédiatement à organiser un cortège de noces en appelant et en rassemblant ses amis proches. Ceci nous rappelle l’allusion à la venue du Seigneur « avec tous les anges » [Matthieu 25:31].
Pendant ce temps-là, le père envoyait ses serviteurs faire la deuxième annonce ou en d'autres termes « pour la dernière fois. » [Voir Jacob 5:62-64 ; D & A 24:19 ; 39:17 ; 43:28 ; 88:84 ; 95:4 ; 112:30] Nous nous rappelons que la première annonce ou appel se produisait au moment des fiançailles. À ce moment-là, les invités s'engageaient à venir aux noces dès que le père annoncerait que la fête des noces serait sur le point de commencer [2].

Nous devons garder à l'esprit que les personnes choisies avait promis qu'elles se tiendraient prêtes et assisteraient au mariage du fils. Dès lors, rejeter l'invitation à ce stade ne serait rien moins qu’une insulte monumentale et une faute grave. Jésus dit ceci à propos de la deuxième annonce et de l’importance de donner suite à notre alliance de départ :

« Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. À l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt. Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit: J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; excuse-moi, je te prie. Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie. Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller. Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper » [Luc 14:16-24].

Notez que les invités choisis qui n'assistèrent pas aux noces prirent comme excuses les propriétés, les biens et les affaires familiales. Il est triste mais vrai que beaucoup d’élus s’écartent de leur alliance : « Voici, il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Et pourquoi ne sont-ils pas élus? Parce que leur cœur se porte tellement vers les choses de ce monde et aspire tant aux honneurs des hommes » [D&A 121:34-35].

Le fait, pour un invité, de faire passer quoi que ce soit avant son engagement à assister aux noces ou pour un invité de ne pas être préparé, comme dans le cas de cinq des dix vierges, est une insulte qui suscitera l'indignation du Père. Si elles ne se présentent pas à l’avènement de l'Époux, ces personnes seront à coup sûr exclues des noces et l'Époux niera les connaître [Voir Matthieu 25:1-13].

Le cortège des noces

L'époux venait à la tête d’un cortège au domicile de la mariée pour la réclamer. Il était habillé de vêtements royaux, portant souvent une couronne, vêtu d’habits « parfumés à l'encens et à la myrrhe », et ayant à tous points de vue l’apparence d’un roi. C’était un moment joyeux, une occasion « de chanter, de danser et de se réjouir ». C’était maintenant que le but longtemps attendu de l'époux et l'objet de son sacrifice étaient sur le point d'être récompensés [3]. Le cortège nocturne bruyant défilait dans les rues avec ses torches flamboyantes et ses trompettes retentissantes, réveillant tout le monde en cours de route.

Les Écritures nous informent que « le Fils de l'Homme viendra, et il enverra ses anges devant lui avec la trompette retentissante ». Les gens qui faisaient partie du cortège faisaient signe à d'autres de se joindre à eux: « … et ils rassembleront le reste de ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre » [JS-Matthieu 1:37].

Lorsque le cortège approchait de la maison de la mariée, « un messager était envoyé en avant pour lancer le cri : « L'époux arrive ! » À ce moment-là, la mariée avait environ une demi-heure « pour faire les derniers préparatifs » avant que le cri ne soit répété et que l'époux vienne chercher la mariée [4]. « Et il [l’ange messager] sonnera de sa trompette, à la fois longtemps et avec force, et toutes les nations l'entendront. Et il y aura du silence dans le ciel pendant une durée d'une demi-heure; et immédiatement après cela, le rideau du ciel sera ouvert comme on ouvre un livre après qu'il a été roulé, et la face du Seigneur sera dévoilée » [D&C 88:94-95, italiques ajoutés].

La prise en charge de la mariée

Le mariage juif abonde en images de la nouvelle alliance éternelle. Lorsque nous avons conclu l’alliance avec l'Époux par le baptême, nous avons reconnu le fait qu'il avait payé le prix pour nous. Dans ce qui était convenu dans l'alliance, il a promis de s’occuper de nous, de nous racheter et de vivre avec nous dans une relation aimante. Puis il nous a présenté des signes (ses blessures) représentant son amour et son dévouement. Il a fait tout cela en présence de témoins.

Il s'est engagé à nous préparer une place dans la maison de son Père, et il a promis de revenir un jour nous chercher : « Je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » [Jean 14:2-3]. Quand il reviendrait enfin nous chercher, nous rendrions ensemble le mariage complet et il nous scellerait à lui [voir Mosiah 5:15]. C'est une expression intéressante, compte tenu de ce que nous savons du temple. À l'inverse, si nous négligeons ou rejetons notre alliance avec le Seigneur, « le diable [nous] scelle somme siens » [voir Alma 34:35].

Enfin, l'heure était venue pour l'épouse loyale et patiente. Après avoir fait tous les préparatifs, après avoir attendu fidèlement et patiemment le retour de l'Époux, après avoir entendu la trompette et le cri, ayant tout rassemblé au cours de la dernière demi-heure et après avoir entendu le cri final, la mariée se donnait maintenant volontiers à l'Époux qui faisait irruption par la porte de sa maison pour la réclamer. Par cette action, l'Époux élevait soudainement sa fiancée à la stature d'une reine.
La nouvelle alliance éternelle prévoit cette unité royale : « [L'époux a] fait d’eux un royaume et des sacrificateurs [des rois et des prêtres et des reines et des prêtresses] pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » [Apocalypse 5:10]. Bruce R. McConkie a écrit :

« Cette unité parmi tous les saints et entre eux et le Père et le Fils, est réservée à ceux qui gagnent l'exaltation et héritent de la plénitude du Royaume du Père. Ceux qui l’obtiennent connaîtront tous les mêmes choses, auront les mêmes pensées, exerceront les mêmes pouvoirs, accompliront les mêmes actes, réagiront de la même façon aux mêmes circonstances, engendreront le même genre de postérité, se réjouiront de la même continuation des postérités pour toujours, créeront le même type de mondes, jouiront de la même plénitude éternelle et seront glorifiés dans la même exaltation [5]. »

La mariée était immédiatement sortie sur une chaise spéciale — un trône — « et transportée à son nouveau domicile. Les quatre hommes forts qui portaient la fiancée portaient le titre honorifique de Giborei Yisrael ou héros d'Israël. » [6] Dans ce contexte royal, la mariée semblait incroyablement belle, sans défaut ni tache. En outre, elle était belle au-dedans pour s’être préparée et avoir enduré fidèlement l'attente.

De même, l'apôtre Jean a vu la Sion moderne « préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux » [Apocalypse 21:2]. Le psalmiste a écrit: "Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais ; Elle porte un vêtement tissu d’or. Elle est présentée au roi, vêtue de ses habits brodés, Et suivie des jeunes filles, ses compagnes, qui sont amenées auprès de toi ; On les introduit au milieu des réjouissances et de l’allégresse, Elles entrent dans le palais du roi » [Psaumes 45:13-15].

Maintenant l'Époux l’a amenée à l’endroit qu'il avait préparé pour elle. Donna Nielsen explique :
« Le moment le plus important des noces était celui où la mariée entrait dans sa nouvelle maison. Les mariés étaient parfois couronnés de véritables couronnes ou de guirlandes ou de roses, de myrte ou de feuilles d'olivier… Au cours de cette phase, le couple était traité comme des personnages royaux. Le jeune marié était littéralement considéré comme un roi et un prêtre dans sa maison, avec sa femme comme reine [7].

Qu’elle est merveilleuse, l’Alliance qui nous exalte et nous rend égaux au Roi des cieux !

Le mariage

Un certain nombre d'événements symboliques se produisaient lorsque les invités entraient dans la maison du père. Ces événements ont trait aux bénédictions qui accompagnent la nouvelle Alliance éternelle. Par exemple, chaque invité se faisait laver les pieds et les mains, puis il était oint, étreint et embrassé. Ces gestes étaient des marques de réconciliation ; aucune rancune ne devait être permise chez le père en une occasion aussi joyeuse. Nous pourrions nous attendre à être traités ainsi lorsque nous retrouverons la présence du Père.

« Une autre coutume juive était de porter un ‘habit de noces’. » Ce vêtement était fourni aux invités par le père de l'époux. Il était blanc, « couleur associée à la royauté ». En outre, le vêtement blanc représentait la lumière. Si l’on découvrait quelqu'un qui ne portait pas cet habit, comme le convié mentionné dans Matthieu 22:11, on l’expulsait. Son action aurait été interprétée comme du dédain pour la générosité du père.

Pendant que les invités s’habillaient, se saluaient et conversaient, les jeunes mariés mettaient leurs vêtements de noces blancs, symbolisant « la pureté, le pardon des péchés et une joie solennelle » [8]. Ésaïe jubilait : « Je me réjouirai en l’Éternel, Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s’orne d’un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux » [Ésaïe 61:10].

À cette étape, on oignait la mariée d'huile d'olive douce. Nous nous rappelons que cet acte sanctificateur signifiait sa joie et sa volonté de transformer sa vie de femme seule en celle de reine pour son mari. Ce changement de statut était partagé par les conjoints. « Chaque époux, au moment de son mariage et plus tard dans sa maison, devait être considéré comme un roi et un prêtre. »
Le fait de revêtir le couple d’habits de noces royaux signifiait, entre autres choses, qu'ils étaient maintenant consacrés pour devenir féconds et avoir des enfants [9]. De même, l’Alliance nous revêt « du lien de la charité, lequel est le lien de la perfection et de la paix » [D&A 88:125]. Notre raison d’être passe de profane à saint et, unis au Seigneur, nous devenons féconds [voir Jean 15:5-8].

C’était alors le moment du mariage. L’alliance se pratiquait sous un dais, un morceau de tissu carré tenu par quatre perches. Il était ouvert de tous les côtés, ce qui rappelle l'hospitalité d'Abraham et de Sara envers leurs invités dans leur tente ouverte. Le dais était généralement placé à l'extérieur afin d'être sous les étoiles.

Symboliquement, il représentait entre autres choses « l’amour protecteur de Dieu » et aussi l'alliance faite par Dieu avec Abraham, promettant que ses enfants seraient aussi nombreux que les étoiles du ciel [10]. De même, lorsque nous nous marions dans le temple, nous sommes scellés ensemble en présence des luminaires du ciel et bénis de toutes les bénédictions d'Abraham, dont « une plénitude et une continuation des postérités pour toujours et à jamais » [D&A 132:19].

Une fois que le marié avait été escorté jusqu'au dais par ses parents, la mariée y était amenée par les siens. À ce moment-là, « l’officiant faisait face au couple et lisait le Psaume d'actions de grâces (Psaume 100). Il levait un gobelet de vin et disait une bénédiction sur le vin. On appelait cela ‘la coupe de joie’. Les conjoints buvaient à la même coupe, indiquant qu'ils partageraient ensemble les joies de la vie. » Nous de même, nous sommes sous le joug avec Jésus dans la nouvelle alliance éternelle [voir Matthieu 11:29-30]. Notre Époux fait alliance de partager avec nous toutes les joies et toutes les tristesses de la vie ; par alliance, nous ne serons jamais laissés seuls.

Ensuite, l'époux mettait un anneau, représentant l'éternité, à l'index droit de la mariée. C'était la main droite qui était utilisée pour faire alliance. À ce moment-là, l'époux « levait le voile de la mariée et en mettait le coin sur son épaule. Il proclamait ainsi à toutes les personnes présentes que le gouvernement de sa jeune épouse reposait maintenant sur son épaule », une image qu'Ésaïe utilise pour décrire la relation du Sauveur avec nous [voir Ésaïe 9:6]. Alors le contrat de mariage était lu à haute voix pour que tout le monde en soit témoin, après quoi l’officiant récitait des bénédictions. De même, le Seigneur prononce bénédictions sur ceux qu'il scelle ensemble :

« Et de plus, en vérité, je te le dis, si un homme épouse une femme par ma parole qui est ma loi, et par la nouvelle alliance éternelle, et que leur union est scellée par le Saint-Esprit de promesse, par celui qui est oint, à qui j'ai donné ce pouvoir et les clefs de cette prêtrise, et qu'il leur est dit: Vous vous lèverez dans la première résurrection… et hériterez des trônes, des royaumes, des principautés, des puissances, des dominations, toutes les hauteurs et profondeurs… et s'ils demeurent dans mon alliance et ne commettent pas de meurtre pour répandre le sang innocent, il leur sera fait en toutes choses dans le temps et dans toute l'éternité, ce que mon serviteur leur aura donné. Et ce sera pleinement valide lorsqu'ils seront hors du monde. Et ils passeront devant les anges et les dieux qui sont placés là, vers leur exaltation et leur gloire en toutes choses, comme cela a été scellé sur leur tête, laquelle gloire sera une plénitude et une continuation des postérités pour toujours et à jamais.

Alors ils seront dieux, parce qu'ils n'ont pas de fin; c'est pourquoi, ils seront de toute éternité à toute éternité, parce qu'ils continuent. Alors, ils seront au-dessus de tout, parce que tout leur est soumis. Alors ils seront dieux, parce qu'ils ont tout pouvoir et que les anges leur seront soumis » [D&A 132:19-20].

Ensuite, l'officiant offrait une deuxième coupe de vin au couple. « Cette coupe était appelée ‘la coupe du sacrifice’ et la ‘coupe du salut’. Ils devraient partager des sacrifices dans la vie, mais finalement ces sacrifices seraient une source de salut pour tous deux » [11]. Encore une fois, dans l’Alliance, l'Époux jure de faire le chemin de la vie à nos côtés. Contre vents et marées, il est décidé à boire la Coupe du Sacrifice pour notre salut : «Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » [Jean 18:11]

Notre vie ensemble est un sacrifice mutuel qui mènera assurément à notre salut mutuel. Dans l’Alliance, nous tenons conseil et prenons des décisions ensemble, nous aimons ensemble, nous avons mal ensemble. Ce qu'il veut, nous le voulons. Nous partageons nos espoirs, nos désirs et nos rêves, et nous partageons également nos chagrins. Nous sommes un.

Le Sauveur décrit de manière vivante en ses propres termes ce que c’est que boire à la Coupe du Sacrifice ou à la Coupe du Salut : « Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous afin qu'ils ne souffrent pas s'ils se repentent. Mais s'ils ne se repentent pas, ils doivent souffrir tout comme moi. Et ces souffrances m'ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m'ont fait saigner à chaque pore et m'ont fait souffrir de corps et d'esprit — et j'ai voulu ne pas devoir boire la coupe amère, mais je n'ai pas non plus voulu me dérober — Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu et j'ai terminé tout ce que j'avais préparé pour les enfants des hommes » [D&A 19:16-19].

L’invitation de l'Époux

Aucune doctrine n'est plus glorieuse que la Nouvelle Alliance Éternelle. Chose significative, l'Époux nous lance l'invitation à nous joindre à lui dans une relation d'alliance qui est aussi sainte, aussi aimante, aussi intime, aussi féconde, aussi confiante et aussi durable qu’un mariage éternel.

Le mot hébreu signifiant miséricorde est hesed, qui « désigne le lien profondément spirituel et émotionnel qui existe entre deux personnes très proches, comme le mari et la femme. On se rend immédiatement compte que Dieu veut que nous soyons aussi émotionnellement et spirituellement proches de lui en pensée et en action qu’un mari et une femme dévoués… C'est un moment d'humilité lorsque nous nous rendons compte qu’un Dieu aussi puissant, aimant et bon veut ce type de relations. Pareille connaissance pousse à progresser spirituellement et à réfléchir davantage à l'impact que sa vie a sur Dieu » [12].

L’idée que le Seigneur nous invite à entrer dans une relation d'alliance avec lui évoque des images pleines de tendresse. Nous nous rappelons qu’à la fin de son ministère terrestre, Jésus s’est lamenté sur l’orgueilleuse Jérusalem, la fiancée qu’il avait courtisée si longtemps, la fiancée qu’il aurait unie tant de fois à lui dans une sollicitude protectrice et aimante, et pourtant elle n’a pas voulu lui donner son amour [voir Matthieu 23:37]. Cette image évoque la vision d'un futur marié, qui aime une femme depuis très longtemps et finalement a réussi à rassembler assez d’argent pour payer une dot importante en sacrifiant tout.

Maintenant, il lui remet un document écrit sur un parchemin fin qui contient ses promesses d'alliance : il pourvoira à ses besoins, la rachètera, l’aimera et lui donnera son nom. Puis il lui offre un signe ou un cadeau de valeur, quelque chose qui représente ses promesses et, en présence de témoins, il récite la promesse de s’engager et se consacrer irrévocablement à elle pour toujours. Maintenant, il met une coupe de vin devant elle… et attend. Va-t-elle boire la coupe ou va-t-elle la lui refuser ?

La façon dont nous répondons à l'invitation de l'Époux déterminera notre avenir éternel. Une grande décision, qui va nous diviser, se trouve devant nous. Ceux qui négligent ou rejettent la proposition du Seigneur d’entrer dans la Nouvelle Alliance Éternelle se retrouveront à sa gauche, le côté qui représente symboliquement le mépris dans l'esprit juif. À l'inverse, ceux qui acceptent la proposition du Seigneur et par la suite vivent fidèlement dans l’Alliance se retrouveront à sa main droite, celle avec laquelle on fait alliance, celle sur laquelle la mariée accepte l’anneau de son mari [13].

Jésus a commenté cette réalité avec une image forte : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde... Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges » [Matthieu 25:31-34, 41].

Puissions-nous répondre à l’invitation du Seigneur à nous joindre à lui dans la Nouvelle Alliance Éternelle. Alors nous pourrons, comme la mariée, nous tenir pour toujours à la droite de l'Époux et nous y réjouir comme Jérémie : «Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur ; Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! »[Jérémie 15:16]

Note de l'auteur

[1] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.33
[2] Voir Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.40
[3] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.41
[4] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.42
[5] Bruce R. McConkie, “Unity,” Mormon Doctrine, p.814
[6] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.43
[7] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.44
[8] VoirDonna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.51-54
[9] Voir Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.52, 54-55
[10] Voir Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.55-56
[11] Voir Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.57-60
[12] Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p. iv
[13] Voir Donna B. Nielsen, Beloved Bridegroom, p.57