Symbolique de la croix du Sauveur

En quoi nous avons peut-être tout faux à propos de la croix du Sauveur et de la belle symbolique qu’elle recèle

 

par le personnel de LDS Living, 14 avril 2017

Texte anglais et vidéo sur www.redeemerofisrael.org

 

La crucifixion était une des formes les plus redoutées et les plus douloureuses d’exécution dans les temps anciens. Les Romains infligèrent des milliers de crucifixions, dont la plus célèbre fut naturellement celle de Jésus-Christ. Pourtant, parce que presque toutes les représentations de Jésus sur la Croix ont été peintes des siècles plus tard, notre image de la mort du Christ est à bien des égards incorrecte. Comprendre la mort de Jésus, aussi horrible et douloureux qu’elle ait été de par sa nature, peut nous aider à mieux comprendre l’amour incroyable que le Sauveur a pour nous à cause de ce qu’il était prêt à endurer.

La crucifixion était souvent précédée d’une flagellation, comme c’est le cas de Jésus. Elle visait à affaiblir physiquement le condamné, accentuant le processus déjà douloureux de la crucifixion. Le fouet, ou flagrum, était fait de lanières de cuir fixées à un manche, avec des éclats de verre, des clous, des os et des poids de plomb fixés à l’extrémité des lanières. Il était conçu pour déchirer la chair, arrachant la peau et les muscles de l’os. Le puissant symbole de la fraction du pain de la Sainte-Cène, qui représente la chair du Christ, rappelle bien la flagellation que Jésus a endurée en notre faveur.

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Une fois flagellé, le condamné était obligé de porter sa croix à travers la ville jusqu'à ce qu’il arrive sur le lieu de l’exécution. Contrairement à la plupart des représentations montrant Jésus portant une croix tout entière, le condamné ne devait en réalité porter que la traverse, cela à cause du poids incroyable d’une croix complète et parce que le bois était une ressource tellement rare qu’il était courant d’utiliser un arbre déjà existant, ou un poteau permanent comme base de la croix. Le fait que Jésus peut avoir été crucifié sur un arbre vivant donne de la beauté au titre de Jésus comme étant l’arbre de vie.

Les évangiles nous disent que Jésus a été crucifié dans « un lieu appelé Golgotha », mot hébreu signifiant crâne, désignant  très probablement un tertre ou une petite colline en forme de crâne nu. Aujourd'hui à Jérusalem il y a deux lieux traditionnels principaux qui sont considérés comme étant le Golgotha, le sommet de la colline dans l’église du Saint-Sépulcre et la colline du crâne, juste à l’extérieur de la porte de Damas.

Le premier emplacement a été choisi par Hélène, mère de l’empereur Constantin, vers 325 apr. J.-C., à cause de plusieurs traditions antérieures qui le désignaient comme étant l’endroit. Aujourd'hui, la colline est située à l’intérieur de cette église énorme sous des dalles de pierre, avec seulement une partie de la colline originale visible derrière des panneaux de verre. Chose intéressante, c’est à cause de cette église, avec ses marches abruptes qui conduisent au lieu traditionnel de la crucifixion, que nous voyons si souvent des peintures et des films qui dépeignent la croix comme étant au sommet d’une colline. Or, Rome ne crucifiait généralement pas sur les sommets des collines, loin des spectateurs, mais plutôt juste à côté des grands axes routiers et des portes de la ville. Les croix étaient aussi beaucoup plus courtes qu’on les représente normalement, de manière à amener leurs victimes aussi bas que possible en les plaçant presque au niveau des yeux des spectateurs, cela afin que tous les passants voient de manière frappante ce qu’il en coûtait de s’opposer à Rome.

L’autre site traditionnel, la Colline du Crâne ou Calvaire de Gordon, a été identifié il y a seulement 175 ans environ. Il a été choisi en raison de la ressemblance remarquable de la colline avec un crâne et à cause de sa proximité avec un tombeau antique, maintenant appelé le tombeau du jardin. Il a également été identifié parce que, dans la Loi de Moïse, les animaux devaient être immolés du côté nord de l’autel du sacrifice. Comme cette colline se trouve au nord du Temple et dans le prolongement de la même colline où se dressait le Temple, l’endroit semblait être une situation toute désignée pour le sacrifice de l’Agneau de Dieu.

En 1968, on a découvert à Jérusalem plusieurs tombes qui dataient de l’époque de Jésus. Dans l’une d’elles on a trouvé un ossuaire ou coffre de pierre, avec un clou qui traversait l’os de la cheville de l’homme enterré. Ceci est extrêmement important, car c’est la seule découverte archéologique connue d’une personne crucifiée. Les experts ont pu en déduire plusieurs choses intéressantes. Tout d’abord, le clou n’était pas enfoncé à travers l’avant du pied, tel qu’il est souvent représenté dans les peintures de Jésus, mais plutôt du côté de la cheville, directement à travers l’os. Cela signifie qu’un clou distinct était enfoncé dans chaque pied, les pieds fixés de part et d’autre de la croix, au lieu de l’être devant. Les archéologues ont également été surpris de trouver des fragments de bois sur les deux côtés de l’os de la cheville. Cela a conduit à la conclusion que le clou était d’abord placé dans un joint de bois avant d’être enfoncé dans le pied et la croix. Le joint devait empêcher la victime, ou les membres de la famille de tenter d’arracher le corps à la croix pour éviter la douleur atroce de la crucifixion.

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Suspendue à la croix, la victime était forcée de se tenir sur ces clous traversant ses chevilles et alternativement soutenir son poids avec ses mains tendues clouées. Ce processus était d’autant plus douloureux que la chair déchirée dans le dos par la flagellation frottait contre la croix tandis que la victime se soutenait par les mains et alternativement se maintenait debout sur ses pieds. Elle pouvait vivre pendant plusieurs jours sur la croix avant de mourir et, de ce fait, la mort de Jésus après seulement quelques heures a été très inhabituelle. On croit que les victimes mouraient d’asphyxie causée par l’épuisement de la position sur la croix.

Le fait que Jésus ait été disposé à mourir sur la croix pour nous d’une manière aussi atroce nous enseigne son amour incroyable. Il aurait pu être mis à mort par lapidation ou de plusieurs autres manières, mais au lieu de cela, il a choisi être crucifié. Il s’est soumis aux formes les plus odieuses et les plus redoutées de la mort pour pouvoir comprendre et secourir son peuple. Aucun d'entre nous ne peut prétendre que Jésus ne peut pas comprendre nos chagrins, nos angoisses et nos souffrances, car il a tout enduré. En vérité, comme Ésaïe l’a si prophétiquement déclaré : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »