Noms hébreux dans le Livre de Mormon

 

John A. Tvedtnes

Université Brigham Young

 

Au printemps de 1830, Joseph Smith, jeune agriculteur américain de l'état de New York, publiait un volume intitulé le Livre de Mormon. Le livre se dit être un abrégé de l'histoire d'un petit groupe de personnes qui quitta Jérusalem vers 600 av. J.-C. et, sous la conduite d’un prophète appelé Léhi, se rendit en Amérique. L'abrégé fut essentiellement rédigé un millier d'années plus tard par un prophète appelé Mormon. Smith affirmait avoir traduit le texte avec l'aide divine à partir de plaques de métal.

 

Plus de 20.000 personnes, américaines et britanniques pour la plupart, acceptèrent le livre du vivant de Joseph Smith, mais la plupart des gens le considérèrent comme l'œuvre d'un charlatan[1]. Aujourd'hui, plus de onze millions de personnes professent croire que le Livre de Mormon est une Écriture ancienne parallèle à la Bible et ce nombre augmente annuellement d’environ 300.000 personnes. Depuis 1830, plus de cent millions d’exemplaires du livre ont été publiés dans plus de cent langues et actuellement plus de cinq millions d'exemplaires sont distribués chaque année.

 

L'étude scientifique du Livre de Mormon a commencé au début du siècle, lorsque Thomas W. Brookbank a introduit la notion des hébraïsmes dans le Livre de Mormon[2]. Au fil des ans, un petit nombre de chercheurs, dont moi-même, ont étudié ce sujet et ont constaté que c'était un domaine assez fécond[3]. En 1969-70, John W. Welch a écrit son ouvrage fondateur sur le chiasme dans le Livre de Mormon, démontrant que le texte est plein de structures chiasmatiques[4]. En 1981, le professeur Welch publiait son Chiasmus in Antiquity, avec la participation de plusieurs spécialistes tels que Yehudah Radday, ouvrage dans lequel on retrouve l’œuvre de Welch lui-même, « Chiasmus in the Book of Mormon »[5]. Dans la préface de l'ouvrage, David Noël Freedman écrit : « Il faut féliciter le directeur de publication pour son choix éclectique et son courage et pour ses apports personnels originaux dans plusieurs domaines notamment un traitement remarquable du Livre de Mormon »[6]. Inspiré par le travail de Welch, Donald W. Parry, membre de l'équipe de traduction des manuscrits de la mer Morte et participant à la série d'Oxford Discoveries in the Judaean Desert[7], publiait The Book of Mormon Text Reformatted according to Parallelistic Patterns en 1992[8], quelques années seulement après avoir publié un article sur les « Hebrew Literary Patterns in the Book of Mormon »[9].

 

En 1979, Welch organisait la Foundation for Ancient Research and Mormon Studies (FARMS). Bien que cette organisation soit sans doute mieux connue pour avoir créé le CD-ROM sur les manuscrits de la mer Morte, diffusé par Brill[10], une de ses activités essentielles est la publication de livres et d’articles de recherches sur le Livre de Mormon, notamment le semi-annuel Journal of Book of Mormon Studies. Mais étant donné l'intérêt global de l'association pour les textes antiques en général, elle a récemment été réorganisée et est devenue l’Institut d'Étude et de Préservation des Textes religieux anciens à l'université Brigham Young.

 

Mais les recherches spécialisées sur le Livre de Mormon ne se sont pas limitées à l'institut. Dans son livre récent sur le post-rationalisme, Douglas Robinson, de l'université du Mississipi, inclut Joseph Smith et le Livre de Mormon parmi ses études de cas[11]. Un événement encore plus important est la publication imminente par l'université d'Oxford du livre de Terryl L. Givens, Out of the Dust: Saints, Scholars, Skeptics, and the Book of Mormon.

 

D'une manière générale, le Livre de Mormon est passée inaperçu chez les savants juifs, avec quelques exceptions notables. Dans deux de ses derniers livres, Raphael Patai, maintenant décédé, a introduit des commentaires favorables sur le Livre de Mormon[12] et dans son dernier livre il y avait un appendice racontant le voyage de Léhi, prophète du Livre de Mormon, vers le Nouveau Monde[13]. Pendant les années 1970, j'ai rencontré plusieurs fois David Flusser, occasions au cours desquelles il a reconnu que le Livre de Mormon était un texte ancien authentique[14].

 

Avant de m'installer en Israël en 1971, j'ai reçu une lettre d’un ami, Robert F. Smith, qui suivait, à l'époque, des cours à l'université hébraïque de Jérusalem. Il me parlait d'une conférence en anglais sur l'histoire de la langue hébraïque, dans laquelle Haïm Rabin avait cité un passage du Livre de Mormon pour illustrer l'utilisation de la conjonction hébraïque vav et avait dit aux étudiants assemblés que le Livre de Mormon rendait mieux l’hébreu que la Bible anglaise. Au début, cela m'a laissé sceptique, mais lorsque je suis allé à l'université hébraïque et que j'ai suivi plusieurs cours donnés par le professeur Rabin, j'ai constaté qu'il était très ouvert à l'idée que le Livre de Mormon avait été traduit d'un texte hébreu ancien. Dans un cours d'étymologie hébraïque, j'ai cité dans plusieurs dissertations des passages du Livre de Mormon pour étayer mes arguments et j'ai été ravi d’obtenir une note élevée et des commentaires favorables[15].

 

Avant de passer à l'examen des noms hébreux dans le Livre de Mormon, il faut que je parle de la langue du livre. Néphi, qui a écrit la première partie du livre au 6e siècle avant notre ère, dit : « Je fais des annales, dans la langue de mon père, consistant en la science des Juifs et la langue des Égyptiens » (1 Néphi 1:2). La plupart des chercheurs interprètent ceci comme voulant dire que Néphi utilisait des caractères égyptiens pour rendre des mots hébreux. C'est ce qui est également affirmé par le dernier rédacteur du livre, Moroni, fils de Mormon, qui écrit : « Nous avons écrit ces annales selon notre connaissance, dans les caractères qui sont appelés parmi nous l'égyptien réformé, transmis et altérés par nous, selon notre manière de parler. Et si nos plaques avaient été suffisamment grandes, nous aurions écrit en hébreu; mais l'hébreu a été altéré aussi par nous; et si nous avions pu écrire en hébreu, voici, vous n'auriez eu aucune imperfection dans nos annales » (Mormon 9:32-33).

 

En 1966, William Foxwell Albright envoya une lettre à un contradicteur du Livre de Mormon, lettre dans laquelle il expliquait qu'il était protestant et que par conséquent il ne croyait pas au Livre de Mormon, mais il fit ensuite cette observation : « Il est d'autant plus étonnant de voir apparaître dans le Livre de Mormon deux noms égyptiens, Paanch [Paanchi] et Pahor(an) en liaison étroite avec un passage qui dit que la langue originelle était ' l'égyptien réformé'. »  Perplexe devant l'existence de noms pareils dans un livre obscur publié par Joseph Smith en 1830, Albright avança la vague supposition que le jeune dirigeant Mormon était une espèce de « génie religieux »[16]. Depuis lors, les spécialistes ont constaté qu'il y avait un mélange de caractères hébreux et égyptiens sur des ostraca[17] provenant d'Arad et d'Ein-Qudeirah et l'on sait que divers documents venant d'Égypte contiennent des textes sémitiques écrits en caractères égyptiens[18].

 

Ma première incursion dans les noms du Livre de Mormon fut un article écrit en 1977 : « A Phonemic Analysis of Nephite and Jaredite Proper Names », dans lequel j'examinais les 160 et quelques noms que l'on ne trouve que dans le Livre de Mormon[19]. En supposant que Joseph Smith a fait avec une certaine régularité la translittération des noms du Livre de Mormon, il était facile de démontrer que les noms des Néphites, descendants de Léhi, respectaient les structures phonologiques de l'hébreu. Aucun des noms ne comportait des consonnes qui n'existent pas en hébreu et alors que je pouvais trouver des occlusives telles que t ou p au commencement des noms, lorsque ces consonnes se trouvaient au milieu ou à la fin après des voyelles, elles apparaissaient respectivement sous la forme th et ph.

 

Il est, bien entendu, plus important de savoir si ces noms ont une étymologie valable en hébreu. C'est le cas pour beaucoup d'entre eux, bien qu’un petit nombre soit d'origine égyptienne, ce qui correspond bien à ce que nous savons des noms israélites anciens, notamment dans la grande quantité de sceaux et de bulles que nous avons maintenant. Un certain nombre de chercheurs ont examiné la question de l'étymologie hébraïque des noms du Livre de Mormon, notamment Robert F. Smith, John W. Welch[20], Paul Y. Hoskisson[21], Stephen D. Ricks, John Gee[22], et moi-même (tous de l'université Brigham Young), Jo Ann Hackett de Harvard et Gordon C. Thomasson du Broome Community College[23].

 

La plupart des gens que j'ai cités ici participent actuellement à une étude exhaustive de l'onomasticon[24] du Livre de Mormon, qui sera publié par l'Institut pour l'Étude et la Préservation des Textes religieux anciens à l'université Brigham Young. En 1995, des étudiants amateurs de l'hébreu, Joseph et Norrene Salonimer, ont écrit un livre sur le sujet, I Know Thee By Name (publié à titre privé). Bien que certaines de leurs suggestions aient du mérite, lorsque j'en ai fait la critique, j'ai trouvé que d'une manière générale leur livre était déficient[25].

 

Ayant jeté les bases, examinons maintenant les noms eux-mêmes, en commençant par jeter un coup d'œil sur quelques formes nisbe (dérivés indiquant l’origine), que l'on trouve en petit nombre dans le Livre de Mormon comme dans la Bible[26]. Nous avons Moroni (« Moronite », Alma 43:16, etc.), du nom de lieu Moron (Éther 7:5-6, etc.); Lamoni (« Lamanite », Alma 17:21, etc.), de Laman, fils de Léhi (1 Néphi 2:5, etc.) et Muloki (« Mulékite », Alma 20:2; 21:11), d’un Mulek ancestral (Mosiah 25:2, etc.), que l’on dit avoir été fils du roi juif Sédécias, qui échappa à la mort par les Babyloniens (Hélaman 6:10; 8:21)[27]. On suppose qu’il s’agit de l’homme que Jérémie 38:6 appelle Malkija, fils du roi[28]. Les autres noms qui peuvent être des dérivés sont Limhi (Mosiah 7:9, etc.), peut-être dérivé du nom propre Lamah (Mormon 6:14), Amlici (Alma 2:1, etc.) et Himni (Mosiah 27:34, etc.).

 

Certains noms de personnes du Livre de Mormon comportent les éléments hébreux signifiant « père » ou « peuple » (ou, en suivant l’arabe, oncle paternel ou clan). Ce sont Abinadom (Omni 1:12), Abinadi (Mosiah 11:20, etc.), peut-être « père de mon errance », Aminadi (Alma 10:2-3), peut-être « peuple de mon errance ». Un des auteurs du Livre de Mormon qualifie son peuple de « peuple errant, chassé de Jérusalem » (Jacob 7:26), tandis qu’un autre le qualifie de « errants dans un pays inconnu » (Alma 13:23).

 

Certains noms de lieu du Livre de Mormon ont aussi une bonne étymologie hébraïque. La ville de Zarahemla, par exemple (Omni 1:12, etc.), serait bien l’hébreu הלמח־ערז, « semence de compassion ». La colline appelée Cumorah (Mormon 6:2, etc.), est probablement l’hébreu הרומכ (*kemôrāh), « prêtrise », nom abstrait basé sur le mot רמוכ (kômer), « prêtre »[29]. Avant son départ pour le Nouveau Monde, le groupe de Léhi subit la perte d’un de ses membres, un certain Ismaël, qui, d’après la description géographique, semble être décédé dans la péninsule arabique dans un endroit appelé Nahom (1 Néphi 16:34). Cela correspond de toute évidence à l’hébreu םוחנ, de la racine signifiant « consoler » ou de la racine םהנ, « gémir ». Les deux conviendraient pour un lieu d’enterrement et il vaut la peine de noter que le texte dit que « les filles d’Ismaël se lamentèrent extrêmement » (1 Néphi 16:35)[30]. Chose significative, un nom de lieu Nehhem a été relevé dans le Yémen-du-Nord[31], où deux inscriptions sur des autels datant d’environ 600 avant notre ère (l’époque de Léhi) mentionnent aussi ce nom[32].

 

Le pays de Jershon, comme d’autres noms du Livre de Mormon, suit la pratique de la King James Version de la Bible en translittérant le yod hébreu par j. Il dérive manifestement de la racine yrš, qui signifie « hériter », avec le suffixe –ôn qui dénote les noms de lieux. Il est significatif que le nom apparaît dans le contexte d’un héritage, dans Alma 27:22 (« et ce pays de Jershon est le pays que nous donnerons en héritage à nos frères »). Alma 27:24 (« afin qu’ils héritent le pays de Jershon ») et Alma 35:14 (« ils ont des terres pour leur héritage au pays de Jershon »)[33].

 

Parmi les autres noms de lieux du Livre de Mormon ayant le suffixe –ôn, il y a Moron (Éther 7:5, etc.), peut-être « lieu de la myrrhe » ou « lieu d’amertume »), Minon (Alma 2 :24) et Heshlon (Éther 13:28). Ce dernier pourrait provenir de la racine לשח, qui n’apparaît que dans Deutéronome 25:18, où des soldats israélites sont pris à revers par les Amalécites. Dans le passage du Livre de Mormon, il est question d’une armée qui en poursuit une autre dans les plaines de Heshlon.

 

Mais il y a aussi des noms de personnes qui ont le suffixe –ôn, formés par analogie avec des noms bibliques tels que ןועמש (Siméon), ןונמא (Amnon) et ןועדג (Gédéon). Ce sont : Amulon (Mosiah 23:32, etc.), Amaron (Omni 1:3-4), Ammaron (4 Néphi 1:56-57, 59), Ammoron (Alma 52:3, etc.) et Emron (Moroni 9:2), dont plusieurs semblent dériver d’une racine רמא, « parler ».

 

Proposer une étymologie hébraïque valable pour ces noms est une chose. Il y a plus important : certains noms non bibliques du Livre de Mormon ont maintenant été trouvés dans des textes juifs anciens. Par exemple, le nom du prophète Alma, longtemps attaqué par les contradicteurs comme étant de forme féminine en espagnol et en hébreu (si on l’écrit המלע), a maintenant été découvert dans un des documents de Bar Kocheba, où il est question d’un certain הדוהי ןב אמלא[34]. On le trouve aussi dans le nom de lieu médiéval אמלע dans Erets-Israël[35]. Alma apparaît aussi au masculin comme nom de personne à Ebla[36]. L’aleph final donne à penser que le nom pourrait être hypocoristique[37].

 

Le nom de Léhi, premier prophète du Livre de Mormon, est connu comme nom de lieu biblique (Juges 15:9, 14, 19). Le nom de sa femme, Sariah, ressemble très fort à la Sara biblique, mais est apparenté plus étroitement au nom biblique הירש, généralement prononcé Seraja, nom masculin (p. ex. 2 Samuel 8:18). Un document d’Éléphantine mentionne une certaine עשוה ת[רב ה]ירש[38], ce qui est manifestement un nom de femme. Sur la base de l’orthographe donnée par le Livre de Mormon, nous recommandons de prononcer le nom Saryah[39].

 

Récemment, John Gee, Matthew P. Roper et moi, nous avons examiné d’autres noms du Livre de Mormon, qui ne se trouvent pas dans la Bible, mais que l’on trouve dans d’anciennes inscriptions hébraïques[40]. Chose significative, la plupart d’entre eux se trouvent sur des sceaux et des bulles remontant approximativement à l’époque où Léhi est censé avoir quitté Jérusalem.

 

Le premier de ces noms à attirer notre attention a été אחא, écrit Aha dans le Livre de Mormon (Alma 16:5), forme hypocoristique de (ו)היחא (1 Rois 11:29-30, etc.). Trouvé dans plusieurs inscriptions hébraïques[41], il fait partie d’un certain nombre de noms hébraïques hypocoristiques attestés avec le suffixe aleph[42]. L’un d’eux est אשבא, sur un sceau préexilique[43] qui se trouve au musée Hecht de Haïfa[44]. Cela semble être la même chose que le nom sémitique ’bš’ apparaissant sur le célèbre relief mural de la tombe de Khnum-hotep III à Beni Hasan (Égypte), datant du 19e siècle avant notre ère. Nous pensons que le nom hébreu correspond au nom Abish (Alma 19:16).

 

Une autre forme hypocoristique est םרי, qui apparaît sur plusieurs inscriptions hébraïques, notamment un sceau du 7e siècle avant notre ère trouvé en Égypte, une inscription sur une cruche de Tel esh-Sharicah, et un ostracon et une bulle dans la collection Moussaieff. Forme manifestement abrégée de והמרי, elle peut être comparée au nom Jarom dans le Livre de Mormon (Jarom 1:1, 14).

 

L’un des rédacteurs du Livre de Mormon s’appelait Chemish (Omni 1:8-10). Ce nom est apparemment apparenté à celui du dieu ammonite Kemosch, qui apparaît comme élément théophorique[45] dans un certain nombre d’inscriptions anciennes. Mais on trouve aussi la forme שמכ comme nom d’homme ou de femme sur un sceau au musée d’Israël[46], bien qu’il n’apparaisse pas comme nom de personne dans la Bible. La prononciation des noms du Livre de Mormon correspond à la fois à celle de Jérémie 48:7 (bien que la Bible King James que Joseph Smith lisait avait Chemosh) et aux tablettes d’Ebla (cf. aussi Carkemisch).

 

Et ainsi de suite. On pourrait en dire encore beaucoup plus sur les noms du Livre de Mormon, mais ce que j’ai présenté ici vous donne une idée de la direction dans laquelle nous allons. L’étape suivante sera la réalisation de l’étude onomastique assez poussée actuellement en cours d’élaboration à l’université Brigham Young, dans laquelle j’ai le plaisir de jouer un rôle.

 

Traduit et publié avec la permission de John Tvedtnes

 

 

 


[1] Le livre de Terryl L. Givens, Viper on the Hearth, publié par Oxford University Press en 1997, est une excellente source de renseignements sur ce sujet.

[2] Thomas W. Brookbank, “Hebrew Idioms and Analogies in the Book of Mormon,” Improvement Era 13, décembre 1909–avril 1910 et 17, juillet–octobre 1914, décembre 1914.

[3] Sidney B. Sperry, “The Book of Mormon as Translation English”, Improvement Era, mars 1935,  et “Hebrew Idioms in the Book of Mormon,” Improvement Era, octobre 1954; E. Craig Bramwell, “Hebrew Idioms in the Small Plates of Nephi,” mémoire de maîtrise non publié, université Brigham Young, 1960;  M. Deloy Pack, “Possible Lexical Hebraisms in the Book of Mormon, Words of Mormon-Moroni, ” mémoire de maîtrise, université Brigham Young, 1973; Angela M. Crowell, “Hebraisms in the Book of Mormon,” Zarahemla Record 17-18, été et automne 1982; Paul Y. Hoskisson, “Textual Evidences for the Book of Mormon,” dans Monte S. Nyman et Charles D. Tate Jr.,dir. de publ., The Book of Mormon: First Nephi, the Doctrinal Foundation, Provo: BYU Religious Studies Center, 1988; John W. Welch, David Fox, Roger Keller, Paul Hoskisson, Deloy Pack, Robert Smith, et Bruce Warren. “Words et Phrases,” dans id., pp. 282–285; John L. Sorenson, Angela Crowell et Allen J. Christensen, “Parallelism, Merismus, et Difrasismo,” dans id., pp. 80-82; Gail Call, “Antenantiosis in the Book of Mormon,” dans id., pp. 96-97; Larry Childs, “Epanalepsis in the Book of Mormon,” dans id., pp. 165-166; Donald W. Parry, “Antithetical Parallelism in the Book of Mormon,” dans Welch, id.; Parry, “Climactic Forms in the Book of Mormon,” dans id., pp. 290-292; John Gee, “La Trahison des Clercs: On the Language et Translation of the Book of Mormon,” Review of Books on the Book of Mormon 6/1, 1994; Kevin L. Barney, “Enallage in the Book of Mormon,” Journal of Book of Mormon Studies 3/1, 1994; Royal Skousen, “Hebraic Elements dans the Language of the Book of Mormon,” FARMS Update 115, Insights, décembre 1997,  republié sous le titre “Hebraic Conditionals in the Book of Mormon,” dans John W. Welch et Melvin J. Thorne, Pressing Forward with the Book of Mormon, Provo: FARMS, 1999; Skousen, “The Original Language of the Book of Mormon: Upstate New York Dialect, King James English, or Hebrew?” dans Journal of Book of Mormon Studies 3/1, printemps et automne 1994; Kevin L. Barney, “Poetic Diction and Parallel Word Pairs in the Book of Mormon,” Journal of Book of Mormon Studies 4/2, 1995, pp. 15-81. Mes propres travaux sur le sujet sont : “Hebraisms in the Book of Mormon: A Preliminary Survey,” BYU Studies 11/1, automne 1970; “The Language of my Father,” The New Era, mai 1971; “Isaiah Variants in the Book of Mormon,” FARMS Study TV‑81, Provo: Foundation for Ancient Research et Mormon Studies, 1983; “Isaiah Variants in the Book of Mormon,” dans Monte S. Nyman ,dir. de publ.,  Isaiah and the Prophets, Salt Lake City, Religious Studies Center, université Brigham Young, en collaboration avec Bookcraft, 1984; I Have a Question: “Since the Book of Mormon is largely the record of a Hebrew people, is the writing characteristic of the Hebrew language?” The Ensign, octobre 1986, version révisée publiée dans A Sure Foundation: Answers to Difficult Gospel Questions, Salt Lake City, Deseret, 1988; “The Hebrew Background of the Book of Mormon,” dans John L. Sorenson et Melvin J. Thorne, dir. de publ.,  Rediscovering the Book of Mormon, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1991; “Variantes de Isaias en el Libro de Mormon,” dans Josue Sanchez, dir. de publ., El Libro de Mormon Ante la Critica, Salt Lake City, Publishers Press, 1992; “The Hebrew Background of the Book of Mormon,” Witness 77, été 1992; “Vineyard or Olive Orchard?” dans Stephen D. Ricks et John W. Welch, dir. de publ.,  The Allegory of the Olive Tree: The Olive, the Bible, et Jacob 5, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1994; “Faith and Truth,” Journal of Book of Mormon Studies 3/2, automne 1994; “A Visionary Man,” Journal of Book of Mormon Studies 6/2, automne 1997,  republié dans John W. Welch et Melvin J. Thorne, dir. de publ., Pressing Forward with the Book of Mormon, Provo, FARMS, 1999; “The Remnant of Joseph,” FARMS Update 137, Insights août 2000; “Word Groups in the Book of Mormon,” dans Welch et Thorne, Pressing Forward with the Book of Mormon; Hugh W. Pinnock, Finding Biblical Hebrew and Other Ancient Literary Forms in the Book of Mormon, Provo: FARMS, 1999.

[4] John W. Welch, “Chiasmus in the Book of Mormon,” BYU Studies 10/1, automne 1969; “A Study Relating Chiasmus in the Book of Mormon to Chiasmus in the Old Testament, Ugaritic Epics, Homer, and Selected Greek and Latin Authors,” Thèse de maîtrise, université Brigham Young, 1970. Voir aussi son article “A Masterpiece: Alma 36,” dans Sorenson et Thorne, Rediscovering; “Criteria for Identifying and Evaluating the Presence of Chiasmus,” Journal of Book of Mormon Studies 4/2, automne 1995; “Chiasmus in Helaman 6:7-13,” dans Welch, Reexploring.

[5] John W. Welch, Chiasmus in Antiquity, Hildesheim, Gerstenberg, 1981; réimprimé par FARMS’s Research Press, 1998.

[6] Id., 8.

[7] Parry est codirecteur de publication, avec Frank Moore Cross Jr. d’un des manuscrits de Samuel de Qumran, 4QSama, et codirecteur de publication, avec Elisha Qimron de  The Great Isaiah Scroll, 1Qisa de Brill.

[8] Donald W. Parry, The Book of Mormon Text Reformatted according to Parallelistic Patterns, Provo, FARMS, 1992.

[9] Donald W. Parry, “Hebrew Literary Patterns in the Book of Mormon,” Ensign 19, octobre 1989, pp. 58-61.

[10] FARMS a également patronné deux symposia sur les manuscrits de la mer Morte  et en a fait le compte rendu, publié par Brill.

[11] Douglas Robinson, Who Translates: Translator Subjectivities Beyond Reason, Albany,State University of New York, 2001.

[12] Raphael Patai, The Jewish Alchemists, Princeton University, 1994,  p. 573, note 19 et The Children of Noah: Jewish Seafaring in Ancient Times, Princeton University Press, 1998,  xii-xiii, p. 21. On trouvera des détails dans mon article “Jewish Seafaring and the Book of Mormon”, FARMS Review of Books 10/2, 1998.

[13] Raphael Patai, Jewish Seafaring, pp. 171-175, appendice de John M. Lundquist, “Biblical Seafaring and the Book of Mormon.”

[14] Le professor Flusser reconnaissait aussi Joseph Smith comme prophète, mais uniquement en ce qui concernait sa traduction du Livre de Mormon. Il n’est pas allé jusqu’à accepter les autres écrits de Smith.

[15] Plus tard, j’ai développé une de mes études, qui a été publiée sous le titre :  “Burial as a Return to the Womb in Ancient Near Eastern Belief,” Newsletter and Proceedings of the Society for Early Archaeology No. 152, mars 1983.

[16] William F. Albright à Grant S. Heward, Baltimore, Maryland, 25 juillet 1966. Je remercie Boyd Peterson, qui a recueilli la correspondance des classeurs d’Albright, Klaus Baer et autres, d’avoir attiré mon attention là-dessus.

[17] Ostracon, pluriel ostraca : tesson de poterie portant un texte. (NdT)

[18] J’explique l’importance des découvertes d’Arad dans mon article “Linguistic Implications of the Tel Arad Ostraca,” Newsletter and Proceedings of the Society for Early Historic Archaeology No. 127, octobre 1971,  qui traite aussi de publications plus anciennes sur l’influence de l’écriture égyptienne sur l’hébreu. ON trouvera des études plus récentes dans John A. Tvedtnes et Stephen D. Ricks, “Jewish and Other Semitic Texts Written in Egyptian Characters,” Journal of Book of Mormon Studies 5/2, automne 1996,  republié dans Welch et Thorne, Pressing Forward; et John Gee et John A. Tvedtnes, “Ancient Manuscripts Fit Book of Mormon Pattern,” Insights, février 1999.

[19] Dans Newsletter et Proceedings of the Society for Early Historic Archaeology No. 141, décembre 1977.

[20] John W. Welch, “What Was a ‘Mosiah’?” dans Welch, Reexploring.

[21] Voir en particulier Paul Y. Hoskisson, “An Introduction to the Relevance of and a Methodology for a Study of the Proper Names of the Book of Mormon,” dans John M. Lundquist et Stephen D. Ricks, dir. de publ., By Study et Also by Faith, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1990,  volume 2.

[22] John Gee, “A Note on the Name Nephi,” Journal of Book of Mormon Studies 1/1, automne 1992; “Four Suggestions on the Origin of the Name Nephi,” dans Welch et Thorne, Pressing Forward.

[23] Gordon C. Thomasson, “What's in a Name? Book of Mormon Language, Names, and [Metonymic] Naming,” Journal of Book of Mormon Studies 3, printemps 1994.

[24] Onomastique : science des noms (de personnes ou de lieux); onomasticon: ensemble des noms utilisés dans un ouvrage. (NdT)

[25] John A. Tvedtnes, “What’s in a Name? A Look at the Book of Mormon Onomasticon,” dans Review of Books on the Book of Mormon 8/2, 1996.

[26] Par exemple, dans la Bible, nous avons Sulamithe, du nom de lieu Sulam, Cantique des Cantiques 7:1; Schelomith, Lévitique 24:11; 1 Chroniques 3:19; 23:9, 18,  Jehudi, Jérémie 36:14, 21, 23,  et Schelomi, Nombres 34:27.

[27] Cf. aussi le nom d’un pays, Mélek, dans Alma 8:3.

[28] Robert F. Smith et Benjamin Urrutia, “New Information About Mulek, Son of the King,” dans Welch, Reexploring, 142-4. Le nom Malkiyahu se trouve sur deux ostraca d’Arad. David Seely a soulevé l’objection que le changement de voyelle de Malkiyahu à Mulek n’est pas possible pour une forme hypocoristique, mais je lui ai opposé la correspondance entre la forme hypocoristique de Baruc, fils de Nérija dans la Bible et le nom Berekhiyahu ben Neryahu, trouvé sur un sceau de la collection Hecht, maintenant au musée d’Israël. Voir la critique de Seely à propos de Welch, Reexploring the Book of Mormon dans Review of Books on the Book of Mormon 5, 1993, pp. 311-312 et mes commentaires dans “What’s in a Name? A Look at the Book of Mormon Onomasticon,” FARMS Review of Books 8/2, 1996, p. 39, n. 7.

[29] Certains ont soulevé en privé l’objection que cette explication est peu probable parce que le terme  kômer est toujours utilisé dans l’Ancien Testament quand il s’agit de faux prêtres, 2 Rois 23:5; Osée 10:5; Sophonie 1:4,  alors que c’est le mot kôhēn qui est utilisé pour désigner les prêtres israélites. Mais cette objection ne tient pas compte du fait que les deux termes sont utilisés ensemble dans le passage de Sophonie. Il semble plus vraisemblable que le terme kômer était simplement utilisé pour désigner un prêtre qui n’était pas de la tribu de Lévi, tandis que kôhēn désigne dans tous les cas un prêtre lévitique.

[30] Alan Goff, “Mourning, Consolation, and Repentance at Nahom,” dans John L. Sorenson et Melvin J. Thorne, dir. de publ., Rediscovering the Book of Mormon: Insights You May Have Missed Before, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1991.

[31] See Ross T. Christensen, “The Place Called Nahom,” Ensign, août 1978, p. 73; Warren P. et Michaela J. Aston, Stephen D. Ricks, et John W. Welch, “Lehi’s Trail and Nahom Revisited,” dans John W. Welch, Reexploring the Book of Mormon, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1992.

[32] S. Kent Brown, “‘The Place That Was Called Nahom’: New Light from Ancient Yemen,” dans Journal of Book of Mormon Studies 8/1, 1999.

[33] Zarahemla, Cumorah et Jershon sont traités dans Stephen D. Ricks et John A. Tvedtnes, “The Hebrew Origin of Some Book of Mormon Place-Names,” Journal of Book of Mormon Studies 6/2, automne 1997,  republié dans Welch et Thorne, Pressing Forward.

[34] Yigael Yadin, “Expedition D–The Cave of the Letters,” Israeli Exploration Journal 12, 1962, pp. 250, 253; Bar Kokhba, New York, Random House, 1971,  pp. 176-177, 253. Hugh Nibley a été le premier à relever le lien entre le document Bar Kocheba et Alma du Livre de Mormon dans sa critique du livre de Yadin dans BYU Studies 14, automne 1973; voir aussi son livre The Prophetic Book of Mormon, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1989,  pp. 282, 310. L’étude la plus récente est David K. Geilman, “5/6Hev 44 Bar Kokhba,” dans M. Gerald Bradford, Ancient Scrolls from the Dead Sea, Provo, FARMS, 1997,  39 et Paul Y. Hoskisson, “Alma as a Hebrew Name,” Journal of Book of Mormon Studies 7/1, 1998, pp. 72-73.

[35] Plusieurs rabbins médiévaux visitèrent la ville d’Alma, dont ils dirent qu’elle était toujours habitée par des Juifs, bien que le pays fût sous la domination arabe. Le site est mentionné dans les écrits du rabbin Benjamin de Tudèle, qui la visita en 1163, du rabbin Samuel ben Samson, qui la visita en 1210 en compagnie du rabbin Jonathan le prêtre, du rabbin Jacob, qui passa les années 1238-1244 en Erets-Israël, d’Isaac Chelo, qui la visita en 1334, et du rabbin Juda, qui la visita en 1522. Les fouilles archéologiques ont montré que la ville fut occupée aux époques biblique et talmudique et plusieurs rabbins éminents du premier siècle de notre ère y sont enterrés. Les fouilles ont mis à jour une synagogue du troisième siècle, des tombes creusées dans le rocher et diverses inscriptions hébraïques brèves gravées dans la pierre. Le site antique se trouve dans le moshav israélite moderne Almah, dans l’extrême nord d’Israël, au nord de la ville de Safed, près de la frontière libanaise. Bien que le nom du moshav moderne s’écrive המלע, comme le mot hébreu signifiant “jeune fille”, le nom de la ville antique s’écrit אמלע. L’alternance aleph/ayin était déjà connue en hébreu.

[36] Terrence L. Szink, “Further Evidence of a Semitic Alma”, Journal of Book of Mormon Studies 81, 1999, p. 70.

[37] Hypocoristique : abrégé, comme Véro pour Véronique (NdT).

[38] Jeffrey R. Chadwick, “Sariah in the Elephantine Papyri”, Journal of Book of Mormon Studies 2/2, automne 1993, pp. 196-200, réimprimé dans Welch et Thorne, Pressing Forward, 6-10.

[39] On trouvera un traitement dans la section “Seeking Agreement on the Meaning of Book of Mormon Names,” dans Journal of Book of Mormon Studies 9/1, 2000,  qui comprend l’article de Paul Y. Hoskisson “Lehi and Sariah” avec des commentaires de Jeffrey R. Chadwick, Dana M. Pike et John A. Tvedtnes, et une réponse aux commentaires par Hoskisson. Pike, un de mes anciens étudiants, fait partie de l’équipe internationale de traduction des manuscrits de la mer Morte.

[40] Voir John A. Tvedtnes et Matthew P. Roper, “Further Evidence for Book of Mormon Names,” FARMS Update No. 131, Insights, décembre 1999; et John A. Tvedtnes, John Gee, et Matthew P. Roper, “Book of Mormon Names Attested in Ancient Hebrew Inscriptions”, Journal of Book of Mormon Studies 9/1, 2000.

[41]

[41] Ce nom apparaît sur plusieurs ostraca hébreux, l’ostracon 51 de Samarie,l’ostracon 1543/1 de Khirbet el-Meshash, les ostraca d’Arad 49, 67, et 74, sur quatre cachets, deux du Tel el-Judeideh et deux de Khirbet Rabud,  et sur une bulle hébraïque trouvée à Jérusalem. On l’a également trouvé sur des pointes de flèche cananéennes plus ancienne.

[42] On trouvera des exemples dans Tvedtnes, Gee et Roper, “Book of Mormon Names Attested in Ancient Hebrew Inscriptions,” 50. Voir aussi Kent P. Jackson, “Ammonite Personal Names in the Context of the West Semitic Onomasticon,” dans C. L. Meyers et M. O’Connor, dir. de publ., The Word of the Lord Shall Go Forth: Essays in Honor of David Noel Freedman in Celebration of His Sixtieth Birthday, Winona Lake, Indiana, Eisenbrauns, 1983.

[42] Nahman Avigad et Benjamin Sass, Corpus of West Semitic Stamp Seals, Jérusalem, Académie des Sciences et des Humanités d’Israël, 1997,  pp. 66-67.

[43] Préexilique : désigne la période précédant la déportation du peuple juif à Babylone. (NdT).

[44] Nahman Avigad et Benjamin Sass, Corpus of West Semitic Stamp Seals, Jérusalem, Académie des Sciences et des Humanités d’Israël, 1997,  pp. 66-67.

[45] Théophorique : dans lequel on trouve le nom de la Divinité, comme Dieudonné. (NdT)

[46] Avigad et Sass, West Semitic Stamp Seals, p. 380.