Le témoignage de Martin Harris
Par Daniel C. Peterson 9
septembre 2018
Dans une
déclaration notariée datée du 29 octobre 1921, George Godfrey, qui prépara
la tombe de Martin Harris à Clarkston (Utah), a résumé sa longue
accointance avec le témoin. Il fait ensuite cette déclaration intéressante
:
« Avant sa mort, lors de sa dernière maladie, je l’ai veillé en
maintes occasions, comme l’ont fait mes frères, John E. Godfrey et Thomas
Godfrey, qui vivent actuellement à Clarkston, précité, et qui peuvent
attester sous serment ce que je déclare ici, à savoir que j’ai entendu à
plusieurs reprises le dit Martin Harris témoigner de la véracité et de
l’authenticité du Livre de Mormon à des moments où il jouissait d’une
bonne santé et quand il a été sur son lit de mort, que son témoignage n’a
jamais varié ;
« Que j’ai vu d’autres personnes essayer et que j’ai
moi-même essayé de le piéger à propos du témoignage qu’il rendait, en le
pressant de questions concernant les scènes et les événements qui sont
dans l’histoire de l’Église et qui ont trait à la parution du Livre de
Mormon ; qu’à propos de toutes ces questions il avait l’esprit aussi clair
qu’il soit possible à un homme de l’avoir et que ses témoignages n’ont
laissé aucun doute dans mon esprit qu’il a effectivement conversé avec un
ange qui lui a rendu témoignage de la véracité des annales contenues dans
le Livre de Mormon ; qu’il a vu et manipulé les plaques d’or d’où lesdites
annales ont été tirées ;
« que quelques heures avant sa mort, et
alors qu’il était si faible et si affaibli qu’il était incapable de me
reconnaître, moi ou quelqu'un d’autre, et qu’il ne savait pas à qui il
parlait, je lui ai demandé s’il ne pensait pas qu’il y avait au moins un
élément de fraude et de tromperie dans ce qui avait été écrit et raconté
au sujet de la parution du Livre de Mormon, et qu’il a répondu comme il
l’avait toujours fait, et ce, bien des fois en ma présence et avec la même
vivacité qu’il avait toujours manifestée lorsqu’il jouissait de la santé
et de la vigueur :
« ‘Le Livre de Mormon n’est pas un faux. Je sais
ce que je sais. J’ai vu ce que j’ai vu, et j’ai entendu ce que j’ai
entendu. J’ai vu et manipulé les plaques d’or d'où le livre de Mormon a
été tiré. Un ange nous est apparu, à moi et à d’autres, et a témoigné de
la véracité des annales et si j’avais été disposé à me parjurer et à
renier le témoignage que je rends maintenant, j’aurais pu être un homme
riche, mais je n’aurais pas pu témoigner autrement que je ne l’ai fait et
que je ne le fais maintenant, car ces choses sont vraies [1].’ »
[1] Voir Tuckett et Wilson, The
Martin Harris Story, p. 88-90.
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