Moroni a soigneusement préparé Joseph Smith à la mission importante qui allait être la sienne. Il l’a accompagné, instruit et protégé pas à pas et, pour ce faire, il lui est apparu pas moins de 21 fois.

MORONI, PRECEPTEUR DE JOSEPH SMITH

par H. Donl Peterson
Ensign, janvier 1992, pp. 22-29

Le prophète Ésaïe vit une scène extraordinaire quand il lui fut permis de voir notre dernière dispensation. Il vit un jeune homme, qui ne possédait rien d’autre que l’instruction primaire la plus élémentaire, chargé par le Seigneur de traduire, à partir de plaques gravées, un document extrêmement important devant servir pour le profit et l'éclaircissement de toutes les nations de la terre.

Le Seigneur expliquait au jeune homme que « les savants ne les liront pas [ces paroles], car ils les ont rejetées, et je suis capable de faire ma propre œuvre; c'est pourquoi, tu liras les paroles que je te donnerai…

« car je montrerai aux enfants des hommes que je suis capable de faire ma propre œuvre » (2 Né 27:20-21).

En se servant de Joseph Smith, le Seigneur réalisa la traduction et la publication du Livre de Mormon dans un temps remarquablement court. Cela fut possible parce que le Seigneur avait préparé Joseph dans ses années de formation à son rôle de prophète du Très-Haut. À cet effet, le Seigneur avait affecté à Joseph un précepteur personnel appelé Moroni.

Au cours d’une période de sept ans (1823–1829), Moroni apparut de nombreuses fois à son jeune élève. Le passage en revue de ces visites peut nous montrer beaucoup de choses sur la façon dont Joseph fut instruit.

Les quatre premières visites

C'était le premier jour de l’automne de 1823. Dans trois mois Joseph allait fêter son dix-huitième anniversaire. Le soir du 21 septembre, il décida de demander le pardon de ses péchés et de ses sottises afin de savoir où il en était par rapport à Dieu. Il écrit au sujet de cette nuit de 1823 : « J'avais la pleine assurance d'obtenir une manifestation divine comme j'en avais eu une précédemment » (JS—H 1:29).

L'histoire des événements qui ont suivi est bien connue de la plupart des saints des derniers jours. Un personnage apparut dans la chambre à coucher de Joseph, entouré d’une lumière brillante : « Toute sa personne était glorieuse au-delà de toute description, et son visage était véritablement comme l'éclair » (JS—H 1:32).

Cet être glorieux se présenta comme étant Moroni, disant qu'il était un messager envoyé de la présence de Dieu. Il dit que Dieu avait une œuvre à faire faire à Joseph, puis il prophétisa que le nom de Joseph serait « connu en bien et en mal » parmi tous les peuples de la terre. (JS—H 1:33.) Le visiteur céleste parla ensuite du livre qu'Ésaïe avait vu dans une vision, expliquant qu'il contenait l’histoire des anciens habitants de ce continent et qu’il contenait aussi « la plénitude de l'Évangile éternel » remis par le Sauveur à ces anciens peuples. Il parla à Joseph de l'urim et du thummim, qui avaient été préparés pour aider à la traduction des annales. (JS—H 1:34– 35) Moroni cita aussi beaucoup de passages d'Écriture relatifs à l'établissement de cette dispensation et aux grands changements qu'elle apporterait sur la terre. (JS—H 1:36– 41)

Oliver Cowdery écrit que tandis que Moroni parlait, une vision s’ouvrit aussi à l'esprit de Joseph, de sorte qu'il lui fut permis de voir des manifestations merveilleuses relatives à ce qu’on lui enseignait. (Latter Day Saints’ Messenger and Advocate, Kirtland, Ohio, avr. 1835, p. 112.)

Moroni conclut en avertissant Joseph que quand viendrait le moment où il obtiendrait les plaques, s'il les montrait à quelqu’un sans l’approbation du Seigneur, il serait détruit. La lumière se rassembla autour du messager céleste, une colonne s'ouvrit vers le ciel et Moroni s’éleva. (Voir JS—H 1:43.)

La visite de Moroni à Joseph Smith se répéta deux fois cette nuit-là et Moroni donna le même message et ajouta des avertissements, notamment que Joseph devait résister à la tentation d'utiliser les plaques pour s’enrichir, sa famille et lui.

Le jour suivant, Joseph, trop faible pour travailler aux champs comme d'habitude, prit le chemin de la maison. « Comme j'essayais de passer la clôture du champ où nous étions, écrivit-il plus tard, les forces me manquèrent tout à fait; je tombai impuissant sur le sol et perdis un moment complètement conscience. » (JS—H 1:48.) Quand il revint à lui, Moroni était de nouveau là pour répéter, une fois de plus, son message. Cette fois, Joseph reçut le commandement de parler à son père des visions et des commandements qu'il avait reçus. (Voir JS—H 1:45-49.) Joseph Smith, père, ratifia la nature divine des expériences et dit à son fils de faire ce qui lui avait été commandé. Joseph quitta alors le champ pour se rendre à la colline où les plaques étaient enterrées.

Selon le récit de cette expérience publié dans le Latter Day Saints’ Messenger and Advocate, Satan essaya apparemment d'exercer une forte influence sur Joseph pendant qu’il allait vers la colline de Cumorah, située à trois ou quatre kilomètres de là, pour obtenir les reliques sacrées. Joseph dit plus tard à a Oliver Cowdery que « l’on aurait dit que deux pouvoirs invisibles influençaient ou essayaient d'influencer son esprit ». L’un d’eux le poussait à obtenir les annales et à les traiter comme cela lui avait été commandé, en ne pensant qu’à la gloire de Dieu. L'autre influence l'incitait à se procurer les annales pour se rendre riche et important. Le commandement qu’il avait reçu de « toujours prier – qui lui avait été expressément donné avec insistance, fut finalement entièrement oublié et… son esprit était absorbé par la détermination fixe d’obtenir [les plaques] et de s'enrichir, quand il arriva à l'endroit où les annales se trouvaient » (Latter Day Saints’ Messenger and Advocate, juillet 1835, pp. 157-158).

La colline Cumorah

Du côté occidental de la colline Cumorah, près du sommet, Joseph localisa la grande pierre qu'il cherchait. Quand il souleva ce couvercle de pierre, il vit, à l'intérieur d'un coffre, les objets sacrés dont Moroni avait parlé.

Il essaya à trois reprises de les en sortir, mais subit des chocs progressivement plus forts qui le privèrent d’une grande partie de sa force naturelle, jusqu'à ce qu'il finisse par s’exclamer, exaspéré : « Pourquoi est-ce que je ne peux pas prendre ce livre ? »

« Parce que tu n’as pas gardé les commandements du Seigneur », lui fut-il répondu. Pour la cinquième fois en vingt-quatre heures, Moroni se tenait devant lui. « En un instant, écrit Oliver, toutes les précédentes instructions, les grandes informations au sujet d'Israël et des derniers jours lui revinrent à l’esprit… mais il ne s'était pas rappelé le grand but dans lequel [les plaques d'or] avaient été tenues et par conséquent n’avait pas le pouvoir d’en prendre possession et de les emporter. » (Latter Day Saints’ Messenger and Advocate, oct. 1835, pp. 197-198)

Joseph se mit à prier et le voile de ténèbres qui avait brouillé sa vision spirituelle se dissipa. Il fut rempli du Saint-Esprit. Il eut une vision de contrastes. Tout d’abord, les cieux s’ouvrirent et « la gloire du Seigneur brilla alentour et reposa sur lui », poursuit Oliver Cowdery. Tandis que Joseph « était là à regarder et à admirer », Moroni changea brusquement de scène. Joseph « vit le prince des ténèbres, entouré de sa suite innombrable d’associés. » Alors Moroni expliqua les contrastes :

« Tout ceci t’est montré, le bien et le mal, le saint et l’impur, la gloire de Dieu et les puissances des ténèbres, pour que tu connaisses dorénavant les deux puissances et que tu ne te laisses jamais influencer ou vaincre par le malin. Voici, tout ce qui incite et conduit au bien et à faire le bien est de Dieu, et tout ce qui ne fait pas cela est du malin : C'est lui qui remplit le cœur des hommes de méchanceté pour qu’ils marchent dans les ténèbres et blasphèment contre Dieu ; et tu pourras dorénavant apprendre que ses voies mènent à la destruction, mais la voie de la sainteté est paix et repos. » (Id., p. 198.)

Il fut dit à Joseph de retourner un an plus tard à la colline, et alors Moroni le rencontrerait à nouveau et lui en apprendrait davantage.

La visite de 1824 à Cumorah

Quand il retourna à Cumorah, le 22 septembre 1824, Joseph défit de nouveau le couvercle de pierre du coffre contenant les plaques. Pendant qu’il les extrayait, il se demanda s'il y avait dans le coffre autre chose ayant une valeur matérielle. Il les déposa donc par terre pour vérifier. Ne trouvant rien, il replaça le couvercle de pierre et cacha les indices que le sol avait été remué. Quand il voulut prendre les plaques, elles avaient disparu. Paniqué, il se mit à genoux « et demanda au Seigneur pourquoi les annales lui avaient été enlevées ». Moroni apparut et lui rappela qu'il n'avait pas fait ce qui lui avait été commandé. Selon le récit de sa mère, il avait été dit à Joseph dans une précédente révélation, « de ne pas déposer les plaques ni de les lâcher, ne serait-ce qu’un instant, jusqu'à ce qu'il soit rentré chez lui et les ait déposées dans un coffre ou une malle ayant une bonne serrure avec une clef. » Mais « contrairement à cela, il les avait déposées en vue de s’approprier quelque trésor imaginaire restant. » (Lucy Smith, Biographical Sketches of Joseph Smith the Prophet, Liverpool, Angleterre : S. W. Richards, 1853, pp. 85-86.)

Moroni dit à Joseph d’enlever le couvercle de pierre, et là le prophète, rassuré, revit les plaques. Il tendit les mains pour les prendre, mais « il fut repoussé et renversé avec une grande violence sur le sol. » Quand il reprit ses esprits, il était seul. Sa mère écrit que quand il rentra chez lui, Joseph « pleurait de chagrin et de déception ». Ses espoirs brisés, il avait peur que sa famille remette en cause son histoire, puisque tous s'attendaient à ce qu'il revienne avec les plaques.

Joseph raconta ce qui lui était arrivé à Cumorah. Sa famille le crut et, écrit sa mère, « nous avons donc redoublé de diligence dans la prière et les supplications à Dieu, pour qu'il soit plus complètement instruit de son devoir et soit préservé de toutes les machinations de celui qui déploie sa ‘ruse dans les moyens de séduction’. » (Id., p. 86.)

Visites de Moroni, 1824–1827

Tous les ans à la même époque, Joseph retourna sur la colline pour recevoir d’autres enseignements « sur ce que le Seigneur allait faire et sur la manière dont son royaume devait être dirigé dans les derniers jours. » (JS—H 1:54.)

Le récit de sa mère nous apprend que les visions que Joseph a eues pendant qu’il recevait les instructions de Moroni ont dû être frappantes. Elle écrit : « Pendant nos conversations du soir, Joseph nous faisait de temps en temps les récits les plus amusants que l’on puisse imaginer. Il décrivait les anciens habitants de ce continent, leur habillement, leur façon de voyager et les animaux qu’ils montaient, leurs villes, leurs bâtiments avec tous les détails, leur façon de faire la guerre et également leur culte religieux. Il le faisait avec autant de facilité, apparemment, que s’il avait passé sa vie entière avec eux. » (Biographical Sketches, p. 85.)

Les enseignements que Joseph recevait ne se limitaient pas au Livre de Mormon. Moroni préparait son élève aux nombreuses responsabilités qui allaient accompagner son appel en tant que prophète. Entre 1823 et 1827, Joseph vit d'autres êtres célestes en plus de Moroni. Il écrivit plus tard : « Après que j’eus reçu beaucoup de visites d’anges de Dieu dévoilant la majesté et la gloire des événements qui allaient se produire dans les derniers jours, le matin du 22 septembre 1827, l'ange du Seigneur remit les annales entre mes mains. » (History of the Church, 4:537.)

Joseph explique qu'il reçut « cette consigne: que j'en serais responsable; que si je les perdais par insouciance ou négligence de ma part, je serais retranché; mais que si j'employais tous mes efforts à les conserver jusqu'à ce que lui, le messager, vînt les réclamer, ils seraient protégés. » (JS—H 1:59.) Le jeune prophète constata que dès que l’on sut qu’il avait les reliques sacrées, « la persécution devint plus violente et plus acharnée qu'avant, et des multitudes étaient continuellement aux aguets pour me les enlever, si possible. » (JS—H 1:60.)

Le manuscrit perdu

Martin Harris, fermier respectable et aisé, servit de secrétaire à Joseph pendant la traduction du Livre de Mormon au début de 1828. À la date du 14 juin, Martin avait écrit 116 pages de manuscrit, que Joseph lui avait dictées. Martin le supplia de pouvoir reprendre le manuscrit chez lui pour le montrer aux railleurs de sa famille. Le Seigneur rejeta deux fois les demandes de Joseph en faveur de Martin, mais, la troisième fois, il accorda la permission à certaines conditions strictes. Martin accepta, mais ne tarda pas à rompre sa promesse solennelle, et, on ne sait trop comment, le manuscrit lui fut dérobé.

Quand il apprit de la bouche de Martin que le manuscrit était perdu, Joseph s’exclama : « Tout est perdu ! Tout est perdu ! Qu’est-ce que je dois faire ? J'ai péché : c’est moi qui ai tenté la colère de Dieu… Comment vais-je me présenter devant le Seigneur ? De quel reproche ne suis-je pas digne de la part de l'ange du Très-Haut ? » (Biographical Sketches, p. 121.)

À la suite de cet incident, Joseph perdit un certain temps le droit de traduire. Il lui fut dit que c'était parce qu'il avait « souffert que les recommandations de son directeur soient foulées aux pieds depuis le commencement » (D&A 3:14-15). Le Seigneur, par l’intermédiaire des enseignements de Moroni, était le « directeur » de Joseph.

Les plaques et l'urim et le thummim lui furent rendus peu de temps après de sorte que le travail put continuer.

Au printemps de 1829, tandis qu’il habitait Harmony, en Pennsylvanie, Joseph fut invité chez Peter Whitmer près de Fayette, comté de Seneca, New York, où il espérait finir la traduction. Mais il s’inquiétait de la façon dont il allait pouvoir transporter les plaques sans risque sur une distance aussi considérable. Le Seigneur lui dit qu'un ange les lui réclamerait pour les transporter.

Bien des années plus tard, David Whitmer parla à Joseph F. Smith, du Collège des Douze, de son voyage en chariot à Fayette avec Joseph Smith et Oliver Cowdery. Pendant qu'ils traversaient une région de prairie, ils rencontrèrent un homme qui marchait le long de la route, portant, dans un sac à dos quelque chose de manifestement lourd. Invité à monter, l'homme répondit : « Non, je vais à Cumorah. » Intrigué, David regarda autour de lui, inquisiteur, mais quand il tourna de nouveau la tête, l'homme avait disparu. David dit à Joseph : « Qu’est-ce que cela veut dire ? » Joseph lui dit que l'homme était Moroni et que le paquet qu’il avait sur le dos contenait les plaques que Joseph lui avait remises avant leur départ de Harmony, qu'il les emportait par mesure de sécurité et qu’il les rendrait quand lui, Joseph, serait arrivé chez Whitmer, père » (Andrew Jenson, dir. de publ., Historical Record, vol. 6, mai 1887, pp. 207-209).

Trois groupes de témoins

Dans le rôle d’historiographe qu’il avait rempli autrefois, Moroni avait eu la vision des derniers jours et il lui avait été permis d'écrire quelques instructions à l'homme qui traduirait ses annales. Il parle de trois groupes de témoins :

1. Les huit témoins. Le nouveau prophète serait autorisé à montrer les plaques à « ceux » (un nombre non précisé dans le Livre de Mormon) « qui aideront à faire paraître cette œuvre » (Éther 5:2). C'étaient les huit témoins.

2. Les trois témoins spéciaux. Les plaques seraient montrées à un trio choisi « par le pouvoir de Dieu; c'est pourquoi, ils sauront avec certitude que ces choses sont vraies. » (Éther 5:3.)

3. La Divinité. Le rétablissement de l'Évangile devait ramener, et le pouvoir de Dieu (les clefs de la prêtrise) et le témoignage de sa parole (les Écritures révélées). Moroni témoigna que le Père, le Fils et le Saint-Esprit rendraient témoignage de l’œuvre. (Voir Éther 5:4.) Moroni ramena une partie importante – la parole ; d'autres personnages seraient chargés d’apporter le pouvoir – les clefs et la prêtrise – au jeune prophète. Mais si le Père et le Fils ne témoignent pas par le pouvoir du Saint-Esprit que la parole est divine et que les dirigeants de l'Église sont leurs serviteurs autorisés, il n'y a aucune assurance que c’est la vérité.

Il y eut effectivement un témoignage céleste de l’œuvre pour laquelle Moroni avait formé Joseph.

Oliver Cowdery, David Whitmer et Martin Harris supplièrent Joseph de demander au Seigneur s'ils pourraient avoir le privilège d'être les trois témoins prophétisés. Il leur fut dit dans une révélation qu’après avoir montré la même foi « qu'avaient les prophètes d'autrefois.

« Et lorsque vous aurez obtenu la foi et que vous les aurez vus de vos yeux, vous en témoignerez par la puissance de Dieu. » (D&A 17:2-3)

Quelques jours plus tard, Joseph et les trois autres se retirèrent dans les bois près de la maison de Whitmer pour prier pour l'accomplissement de la révélation. Tout d’abord leurs prières restèrent sans réponse et Martin s'éloigna du groupe en disant que c’était sa présence qui constituait l’obstacle. Pendant que Joseph, Oliver et David continuaient de prier, un ange apparut pour leur montrer les plaques et les reliques sacrées. (Peu après, à quelque distance de là, Martin et Joseph allaient recevoir la même manifestation.) Tandis que l'ange était avec les trois hommes, ils entendirent une voix qui sortait de la lumière au-dessus d’eux dire : « Ces plaques ont été révélées par le pouvoir de Dieu et elles ont été traduites par le pouvoir de Dieu. Leur traduction que vous avez vue est correcte et je vous commande de rendre témoignage de ce que vous voyez et entendez maintenant. » (History of the Church, 1:54– 55)

Les trois témoins ont témoigné au monde « qu'un ange de Dieu est venu du ciel et qu'il a apporté et placé les plaques sous nos yeux, que nous avons contemplé et vu les plaques, ainsi que les caractères qui y étaient gravés ». (Témoignage de trois témoins, Livre de Mormon) Les huit témoins ne virent ni n’entendirent Moroni ni Dieu, mais témoignèrent qu'ils avaient soupesé et manipulé les plaques, qui avaient l'apparence de l'or et étaient d'une exécution ancienne et habile. (Voir le témoignage de huit témoins, Livre de Mormon.)

Combien de visites ?

Il est impossible de déterminer le nombre d’ « entretiens » que Joseph a eus avec Moroni, mais l’on distingue souvent vingt-deux visites. (Voir le tableau « Apparitions connues de Moroni à Joseph Smith, 1823-1829 »)

Moroni fit preuve d’une patience étonnante. Il écrivit la dernière partie du livre, il connaissait la langue et la culture des historiographes néphites, il connaissait le Seigneur. Mais « précepte sur précepte, un peu ici, un peu là » (Ésaïe 28:10), Moroni enseigna à Joseph la façon d’accomplir sa tâche, apportant son aide pendant que le jeune prophète persévérait à apprendre son rôle.

Quand il lut les paroles de Moroni dans Éther 12:25 (« Lorsque nous écrivons, nous voyons notre faiblesse »), Joseph dut compatir et cependant se sentit rassuré quand il se rendit compte que son instructeur céleste avait connu de profondes contrariétés à propos de ses propres capacités littéraires. Sans aucun doute, le verset suivant dut être une source de grand réconfort : « Les insensés se moquent, mais ils se lamenteront; et ma grâce suffit aux humbles » (Éther 12:26).

Les plaques furent dans la possession de Joseph pendant environ vingt et un mois. « Mais par la sagesse de Dieu, [elles] restèrent en sécurité entre mes mains jusqu'à ce que j'eusse accompli par [elles] ce qui était requis de moi. Lorsque, selon ce qui avait été convenu, le messager les réclama, je les lui remis », écrit Joseph. (JS—H 1:60.)

Les six années de formation poussée qu’eut Joseph Smith furent tout sauf ordinaires, parce que ses précepteurs étaient des êtres célestes qui enseignaient des vérités éternelles qui ne changeraient jamais ni deviendraient désuètes. Alors qu’une grande partie des études conventionnelles de l'homme sont provisoires, erronées ou périmées quelques années après l’obtention du diplôme, Joseph dit à propos de sa propre éducation : « Si vous pouviez regarder cinq minutes dans le ciel, vous en sauriez plus que vous n’en sauriez en lisant tout ce qui a jamais été écrit sur le sujet. » (History of the Church, 6:50.) Telle était la qualité de l'enseignement céleste reçu par Joseph Smith.

Apparitions connues de Moroni à Joseph Smith, 1823–1829

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Nombre total de visites connues de Moroni à Joseph Smith : 21