CHAPITRE 4 : L'EXPIATION ET LE SALUT

ARTICLE 3. - Nous croyons que, par le sacrifice expiatoire du Christ, tout le genre humain peut être sauvé, en obéissant aux lois et aux ordonnances de l'évangile.

L'EXPIATION

L'expiation du Christ est la doctrine principale que toutes les sectes qui professent le christianisme enseignent. L'expression est tellement commune, et le point essentiel de sa signification est admis de façon si générale, que les définitions peuvent paraître superflues; néanmoins une importance particulière s'attache à l'emploi du mot «expiation» dans le sens théologique. La doctrine de l'expiation comprend la preuve du caractère divin du ministère terrestre du Christ et la nature vicariale[1] du sacrifice préordonné et volontaire que fut sa mort, prévue comme propitiation efficace pour les péchés de l'humanité, devenant ainsi le moyen d'obtenir le salut.

Le Nouveau Testament, qui est considéré, à juste titre, comme l'Ecriture de la mission du Christ parmi les hommes, est imprégné, d'un bout à l'autre, de la doctrine du salut par l’œuvre expiatoire accomplie par le Sauveur; et pourtant, le mot expiation n'est employé qu'une fois dans le livre; et dans cet exemple unique, selon l'opinion de la plupart des autorités bibliques, il est employé à tort. L'exemple cité se trouve dans les paroles de Paul aux saints de Rome: « Nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons [reçu l'expiation] ».[2] La note marginale donne « réconciliation » au lieu d'expiation et une forme apparentée du premier mot est employée dans le verset précédent. Une tradition logique qui mettrait l'anglais entièrement d'accord avec le grec, rendrait le verset cité et celui qui le précède immédiatement de cette façon - Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. [3] On rencontre le terme « expiation » à maintes reprises dans l'Ancien Testament et avec une fréquence marquée dans trois des livres du Pentateuque, l'Exode, le Lévitique et les Nombres; et le sens dans lequel il est employé est celui d'un sacrifice de propitiation, ordinairement associé à la mort d'une victime acceptable, grâce à laquelle la réconciliation devait se faire entre Dieu et l'homme.

Et c'est là la signification du sacrifice sauveur du Rédempteur, par lequel il expia la transgression de la chute qui introduisit la mort dans le monde, et fournit à l'homme le moyen prompt et efficace de parvenir à l'immortalité par la réconciliation avec Dieu.

La nature de l'expiation. - L'expiation accomplie par Jésus-Christ est la suite nécessaire de la transgression d'Adam; et, de même que la prescience infinie de Dieu lui fit voir clairement la transgression avant même qu'Adam, ne fût placé sur la terre, de même la miséricorde du Père prépara un Sauveur pour l'humanité avant que le monde ne fût créé. Par la chute, Adam et Eve ont attiré les conditions de la mortalité sur leurs descendants; c'est pourquoi, tous les êtres qui naissent de parents terrestres sont sujets à la mort corporelle. La sentence de bannissement de la présence de Dieu était de la nature d'une mort spirituelle; et ce châtiment, qui fut infligé à nos premiers parents le jour de la transgression a suivi aussi comme héritage commun de l'humanité. Comme ce châtiment entra dans le monde par un acte individuel, il serait manifestement injuste que tous en souffrissent. éternellement, sans disposer d'aucun moyen de délivrance. C'est pour cela que le sacrifice promis de Jésus-Christ fut ordonné comme propitiation pour la violation de la loi afin de satisfaire pleinement la Justice et donner à la Miséricorde libre cours d'exercer son influence bienfaisante sur les âmes des hommes. [4] Tous les détails du plan glorieux, qui assure le salut de la famille humaine, peuvent ne pas être à la portée de l'intelligence de l'homme. Mais l'homme a appris, par ses essais futiles de sonder les causes primaires des phénomènes de la nature, que ses pouvoirs de compréhension sont limités; et il doit admettre que le fait de nier un effet parce qu'il est incapable d'en élucider la cause équivaudrait à abandonner ses prétentions à la raison et à l'observation.

Aussi simple que soit le plan de la rédemption dans ses lignes générales, ses détails sont, de l'avis de tous, un mystère pour l'esprit fini. Voici ce que le Président John Taylor a écrit à ce sujet: « Jésus a, d'une manière mystérieuse et incompréhensible, assumé la responsabilité qui aurait naturellement dû retomber sur Adam, mais qui ne pouvait s'accomplir que par sa propre médiation, et en prenant sur lui les peines des hommes, en assumant leurs responsabilités, et en portant leurs transgressions ou péchés. D'une manière pour nous incompréhensible et inexplicable, il a porté le poids des péchés du monde entier, non seulement d'Adam, mais de sa postérité; et, ce faisant, il a ouvert le royaume des cieux non seulement à tous ceux qui croient et à tous ceux qui ont obéi à la loi de Dieu, mais aussi à plus d'une moitié de la famille humaine qui meurt avant de parvenir à maturité, aussi bien qu'aux païens qui, étant morts sans loi, ressusciteront sans loi grâce à sa médiation, seront jugés sans loi et prendront ainsi part, selon leurs capacités, leurs oeuvres et leur dignité, aux bénédictions de son expiation ». [5]

Aussi incomplète que puisse être notre compréhension du plan de rédemption par le sacrifice vicarial du Christ dans tous ses détails, nous ne pouvons cependant pas le rejeter sans être infidèles; car c'est là la doctrine fondamentale de toutes les Ecritures, l'essence même de l'esprit de prophétie et de révélation, la plus remarquable de toutes les déclarations de Dieu à l'homme.

L'expiation est un sacrifice vicarial C'est, pour beaucoup, une source d'étonnement sans bornes, que le sacrifice volontaire d'un seul être puisse servir de moyen de rançon au reste des hommes. En cela, comme en d'autres choses, les Ecritures peuvent être expliquées par l'esprit d'interprétation scripturale. Les écrits sacrés des anciens temps, les paroles inspirées des prophètes des derniers jours, les traditions des hommes, les rites du sacrifice et même les sacrilèges des idolâtries païennes, tout inclut la notion d'expiation vicariale. Dieu n'a jamais refusé d'accepter l'offrande présentée, par quelqu'un qui a l'autorité, en faveur de ceux qui sont tout à fait incapables de rendre le service requis eux-mêmes. Si le bouc émissaire [6] et la victime de l'autel [7] chez l'ancien Israël étaient offerts avec repentance et contrition, ils étaient acceptés par le Seigneur en expiation des péchés du peuple. Il est intéressant de noter que si les cérémonies du sacrifice formaient une partie si importante et si essentielle des lois mosaïques, ces rites précédèrent de beaucoup l'établissement d'Israël comme peuple distinct, car, comme nous l'avons déjà montré, Adam offrit des sacrifices sur l'autel. Le symbolisme de l'immolation d'animaux comme prototype du grand sacrifice qui devait suivre sur le Calvaire fut donc institué dès le commencement de l'histoire humaine.

Les nombreux genres de sacrifices prescrits par la loi mosaïque peuvent être classés comme sanglants et non-sanglants. Seules les offrandes de la première classe, où la mort était infligée, étaient acceptables comme propitiation ou expiation du péché, et la victime devait être pure, saine et sans tache. De même, pour le grand sacrifice, dont les effets devaient être infinis, seul un sujet innocent pouvait être accepté. Le Christ avait le droit de devenir le Sauveur, étant le seul être sans péché sur terre, le Fils unique du Père, et, par-dessus tout, celui qui fut ordonné dans les cieux pour être le Rédempteur de l'humanité; et bien que l'exercice de ce droit comprit un sacrifice dont l'homme ne peut comprendre l'étendue, cependant le Christ accomplit ce sacrifice volontairement et de plein gré. Jusqu'au dernier moment, il eut le moyen de mettre fin aux tortures de ses persécuteurs en utilisant ses pouvoirs inhérents. [8] D'une certaine façon, bien que cette façon puisse être inexplicable pour nous, le Christ prit sur lui le lourd fardeau des péchés des hommes. Le moyen employé peut être un mystère pour notre intelligence limitée, mais le résultat est notre salut.

Quelque chose de l'agonie du Sauveur, quand il gémissait sous ce poids de culpabilité qui devait être en soi cruel à l'extrême pour lui, type de la pureté, nous est rapporté par le Seigneur lui-même: « Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous, afin qu'ils ne souffrent pas, s’ils se repentent; mais s'ils ne veulent pas se repentir, ils doivent souffrir tout comme moi; et ces souffrances m'ont fait trembler moi-même, moi, Dieu, le plus grand de tous, à cause de la douleur, elles m'ont fait saigner par chaque pore, m'ont torturé à la fois le corps et l'esprit - m'ont fait souhaiter ne pas devoir boire à la coupe amère, et m'ont fait reculer d'effroi - Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu à la coupe et j'ai terminé tout ce que j'avais préparé pour les enfants des hommes ». [9] On trouve d'autres exemples de la validité du service vicarial dans les rites du baptême pour les morts, [10] enseigné à l'époque apostolique et de nos jours, et dans l'institution d'autres ordonnances du temple [11] dans la dispensation actuelle.

Le sacrifice du Christ fut volontaire et inspiré par l'amour. - Nous avons noté, en passant, que le Christ donna sa vie, volontairement et de plein gré, pour la rédemption de l'humanité. Au cours du conseil primitif dans les cieux, il s'était offert comme victime du sacrifice expiatoire rendu nécessaire par la transgression prévue du premier homme; et le libre-arbitre qu'il possédait et qu'il exerça au cours de ce premier stade de sa mission salvatrice, il le conserva jusqu'à la dernière minute du douloureux accomplissement du plan qu'il avait accepté. Bien qu'il ait vécu sur terre comme homme dans tous les détails qui nous intéressent dans le respect que nous avons pour lui, l'exemple de piété dans l'humanité, il ne faut cependant pas oublier que, bien que né d'une mère mortelle, il fut engendré dans la chair par un Père immortel; en lui étaient ainsi réunis la capacité de mourir et le pouvoir de tenir la mort indéfiniment en suspens. Il donna sa vie; elle ne lui fut pas enlevée contre sa volonté. Notez la signification de sa propre déclaration: Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre ». [12] Une autre fois, Jésus témoigna de lui-même en ces termes: « Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'Homme ». [13] Au milieu des scènes tragiques de la trahison, alors que quelqu'un qui avait professé être son disciple et son ami le donnait avec un traître baiser à ses persécuteurs, et que Pierre avec une impétuosité causée par son zèle personnel, tirait l'épée et s'en servait pour le défendre, le Maître dit: « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ? Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ? » [14] Et ainsi, jusqu'à la dernière minute, jusqu'à l'expiration, marquée par le cri de triomphe « Tout est consommé! », le Dieu incarné tenait soumis en lui-même le pouvoir de contrecarrer ses bourreaux, s'il l'avait voulu.

Le mobile qui l'inspira et le soutint pendant toute sa mission, depuis le moment de son ordination primitive jusqu'au moment de la consommation victorieuse sur la croix, était double: premièrement, le désir de faire la volonté de son Père en accomplissant la rédemption de l'humanité; en second lieu, son amour des hommes, du bien-être et de l'avenir desquels il avait assumé la charge. Loin de faire preuve du moindre sentiment de vengeance contre ceux qui le mettaient à mort, il montra de la compassion envers eux jusqu'à son dernier soupir. Ecoutez-le prier à haute voix, à l'heure de son agonie extrême: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ! » [15] Et l'amour de Dieu n'est pas moindre, comme le prouve le fait qu'il accepta l'offre de son Fils et qu'il permit à celui qu'il lui plaisait d'appeler son Bien-aimé de souffrir comme seul un Dieu peut souffrir: « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle, Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». [16] Plus loin, nous lisons les enseignements de l'apôtre que le Seigneur aimait tant: « L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». [17]

L'expiation fut préordonnée et prédite. - Comme nous l'avons déjà montré, le plan du Père d'ouvrir la voie à la rédemption de l'humanité, puis de laisser à tous les hommes l'exercice de leur libre arbitre, fut adopté par le concile céleste après rejet du plan de coercition de Lucifer. C'est déjà à cette période reculée que Jésus fut désigné comme médiateur pour tous les hommes, en réalité « Jésus contracta une alliance avec son Père, par laquelle il s'engageait à expier les péchés du monde, et c'est ainsi que, comme il a été dit, il devint « l'Agneau immolé dès avant la fondation du monde ». [18] Des prophètes qui vécurent des siècles avant l'époque de la naissance du Christ rendirent témoignage de lui et de la grande oeuvre qu'il avait été appelé à accomplir. Il avait été permis à ces hommes de Dieu de voir, au cours de visions prophétiques, un grand nombre des scènes liées à la mission terrestre du Sauveur, et ils rendirent solennellement témoignage de ces manifestations. Le témoignage du Christ est l'esprit de prophétie et, sans lui, nul ne peut prétendre, à juste titre, à l'honneur d'être un prophète de Dieu. Le désespoir qu'Adam éprouva au moment de la chute se transforma en joie lorsque, par la révélation, il prit connaissance du plan de rédemption qui devait être exécuté par le Fils de Dieu dans la chair. [19]


Enoch, le juste, enseigna les mêmes vérités, qui lui avaient été déclarées des cieux. [20] Ce témoignage fut rendu par Moïse,[21] Job,[22] David,[23] Zacharie,[24] Esaïe,[25] et Michée.[26] La même déclaration fut faite par Jean-Baptiste dont le Seigneur dit qu'il était plus qu'un prophète. [27]

S'il y avait le moindre doute quant à l'application de ces prophéties, nous avons le témoignage concluant du Christ qu'elles se rapportent à lui. Ce jour mémorable qui suivit immédiatement sa résurrection, tandis qu'il marchait incognito avec deux disciples sur le chemin d'Emmaüs, il leur enseigna les prophéties qui avaient été écrites concernant le Fils de Dieu, « et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » [28] Quelques heures après cet événement, le Seigneur apparut aux onze à Jérusalem. « Il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures. Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait... »,[29] témoignant par là qu'il avait exécuté un plan tracé préalablement. Pierre, l'un des associés les plus intimes de Jésus sur cette terre, parle de lui en ces termes: « ... un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde... ».[30] Dans son épître aux Romains, Paul dit de Jésus-Christ que « c'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant ».[31] Ce ne sont là que quelques-unes des preuves bibliques de la préordination du Christ; les écrits de l'Ancien et du Nouveau Testament abondent tous deux en preuves de l’œuvre dont le Messie était chargé.

Ce qui caractérise les prophètes du Livre de Mormon, c'est leur manière directe de rendre témoignage au sujet du Messie. A cause de sa foi, il fut accordé au frère de Jared de contempler le Sauveur, vingt-deux siècles avant le méridien des temps et de voir que l'homme avait été créé à l'image du Seigneur, et il apprit en même temps les desseins du Père,[32] selon lesquels le Fils devait revêtir la chair et demeurer sur la terre.[33] Notez la déclaration personnelle du Rédempteur préordonné à ce prophète: « Voici, je suis celui qui fut préparé depuis la fondation du monde pour racheter mon peuple. Voici, je suis Jésus-Christ. Je suis le Père et le Fils. En moi, toute l'humanité aura la lumière, et cela éternellement, même ceux qui croiront en mon nom; et ils deviendront mes fils et mes filles ».[34]

Néphi rapporte la prophétie de son père Léhi concernant l'avènement futur du Fils dans la chair, son baptême, sa mort et sa résurrection; et cette prophétie spécifie la date exacte de la naissance du Sauveur, six cents ans après l'exode de Léhi de Jérusalem. La mission de Jean-Baptiste est décrite, et l'endroit du baptême est même désigné.[35] Peu de temps après la vision de Léhi, l'Esprit montra les mêmes choses à Néphi et beaucoup d'autres encore, dont il écrivit certaines mais dont il lui fut interdit d'écrire la plus grande partie, étant donné qu'un autre, l'apôtre Jean, avait été choisi pour les écrire dans un livre qui ferait partie de la Bible. Mais d'après le récit partiel de sa vision, nous apprenons qu'il vit, à Nazareth, la Vierge Marie, tout d'abord seule et peu après avec un enfant dans les bras; et que celui qui lui montrait la vision lui apprit que l'enfant était l'Agneau de Dieu, le Fils du Père éternel. Alors Néphi vit le Fils accomplissant son ministère parmi les enfants des hommes, proclamant la parole, guérissant les malades, et accomplissant d'autres grands miracles étonnants; il vit Jean, le prophète du désert, allant devant lui; il vit le Sauveur baptisé par Jean, et le Saint-Esprit descendant sur lui, avec le signe visible de la colombe. Il vit alors et prophétisa que douze apôtres suivraient le Sauveur dans son ministère; que le Fils serait pris et jugé par les hommes et serait finalement mis à mort par eux. Pénétrant l'avenir même au-delà de l'époque de la crucifixion, Néphi vit la lutte du monde contre les apôtres de l'Agneau et le triomphe final de la cause de Dieu.[36]


Jacob, le frère de Néphi, prophétisa à ses frères que le Christ apparaîtrait dans la chair parmi les Juifs et qu'il serait battu de verges et crucifié.[37] Le roi Benjamin éleva la voix pour soutenir le même témoignage et prêcha à son peuple la juste condescendance de Dieu.[38] Abinadi,[39] Alma,[40] Amulek,[41] et Samuel, le prophète lamanite,[42] firent des déclarations dans le même sens. L'accomplissement littéral de ces prophéties est la preuve de leur véracité. Les signes et les miracles qui devaient indiquer la naissance[43] et la mort du Christ furent tous réalisés;[44] et après sa mort et son ascension, le Sauveur se manifesta personnellement parmi les Néphites, tandis que le Père le proclamait à la multitude.[45]

Les anciennes Ecritures déclarent donc clairement que le Christ vint sur terre pour accomplir une oeuvre qui lui avait été confiée au préalable. Il vécut, souffrit et mourut conformément à un plan qui avait été conçu, en toute justice, avant même que le monde fût, pour la rédemption des enfants d'Adam. La parole de la révélation des derniers jours par laquelle le Fils s'est proclamé l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, l'Avocat de l'homme auprès du Père, le Rédempteur universel, est également importante et explicite.[46] Considérez une seule citation de parmi les nombreuses révélations reçues au cours de la dispensation actuelle au sujet du Christ: « Ecoutez la voix du Seigneur votre Dieu, l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, et dont la course est une ronde éternelle, toujours la même, aujourd'hui aussi bien qu'hier et à jamais. Je suis Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui fut crucifié pour les péchés du monde, afin que tous ceux qui croient en mon nom puissent devenir les fils de Dieu, même un en moi comme je suis un dans le Père et comme le Père est un en moi, afin que nous puissions être un ».[47]

La portée de l'expiation est universelle et s'applique identiquement à tous les descendants d'Adam. Même l'incroyant, le païen, et l'enfant qui meurt avant d'atteindre l'âge de discernement, sont tous rachetés, par le sacrifice expiatoire du Sauveur, des conséquences individuelles de la chute.[48] Il est prouvé par les Ecritures que la résurrection du corps est l'une des victoires que le Christ a remportées grâce à son sacrifice expiatoire. Il a, lui-même, proclamé la vérité éternelle: « Je suis la résurrection et la vie ».[49] Et il fut le premier de tous les hommes à se lever de la tombe à l'immortalité - « les prémices de ceux qui sont morts ».[50] Les Ecritures ne laissent aucun doute quant au fait que la résurrection sera universelle. Le Seigneur annonça à ses apôtres le commencement de cette oeuvre de délivrance du tombeau. Ecoutez ses propres paroles: « Ne vous étonnez pas de cela; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement ».[51] Ou bien, comme la dernière partie de cette déclaration a été rendue par inspiration dans ces derniers jours, « ceux qui ont fait le bien pour la résurrection des justes, et ceux qui ont fait le mal pour la résurrection des injustes ».[52]

Paul prêcha la doctrine de la résurrection universelle: Il y aura une résurrection des justes et des injustes ».[53] Une autre fois, il écrivit: « Et comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ».[54] Jean le Révélateur rend témoignage de la vision qu'il eut de l'avenir: « Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône... La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ».[55] Ainsi, il est clair que l'effet de l'expiation, dans la mesure où elle s'applique à la victoire sur la mort temporelle ou corporelle, embrasse le genre humain tout entier. Il est également clair que la délivrance de la mort spirituelle, celle-ci étant le bannissement de la présence de Dieu, est offerte à tous; de sorte que si un homme perd son salut, il ne peut imputer cette perte qu'à lui-même et ne sera en aucune manière l'effet inéluctable de la transgression d'Adam. Le fait que le don de la rédemption par Jésus-Christ est accordé gratuitement à tous les hommes, a été enseigné de façon bien nette par les apôtres d'autrefois. C'est ainsi que Paul nous dit: « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes ».[56] Et plus loin: « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous ».[57] Jean parla du sacrifice du Rédempteur en ces termes: « Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier». [58]

Les mêmes vérités furent enseignées parmi les Néphites. Benjamin, le roi intègre, prêcha « l'expiation préparée dès la fondation du monde, pour tous les hommes qui aient jamais été depuis la chute d'Adam ou qui sont ou qui seront jamais, même jusqu'à la fin du monde»[59] Dans la révélation moderne, nous lisons que le Christ est venu dans ce monde pour souffrir et mourir: « Pour que tous ceux que le Père a mis en son pouvoir et a faits par lui puissent être sauvés par son intermédiaire ».[60]

Mais outre cette application universelle de l'expiation, par laquelle tous les hommes sont rachetés des effets de la transgression d'Adam en ce qui concerne à la fois la mort corporelle et le péché hérité, ce même grand sacrifice s'applique également en tant que moyen de propitiation pour les péchés individuels par la foi et les bonnes oeuvres du pécheur. Ce double effet de l'expiation est impliqué dans l'article de notre foi que nous sommes en train d'examiner. Le premier effet est d'assurer à tous les hommes, de façon égale, l'exemption du châtiment de la chute, pourvoyant ainsi un plan de Salut Général. Le second effet est d'ouvrir la voie au Salut Individuel, grâce auquel les hommes peuvent obtenir la rémission de leurs péchés personnels. Comme ces péchés sont le résultat d'actes individuels il n'est que juste qu'ils soient pardonnés à la condition que l'individu qui les a commis se soumette à ce qui est prescrit, c'est-à-dire « l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'évangile ».

L'effet général de l'expiation, dans la mesure où il s'applique à tous ceux qui sont arrivés à l'âge de responsabilité et de jugement, a été démontré par les Ecritures déjà citées. Il convient que nous accordions maintenant notre attention à son application aux enfants. L'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours enseigne, et c'est là une doctrine fondée sur la raison, la justice et les Ecritures, que tous les enfants sont innocents devant Dieu et que, jusqu'à ce qu'ils atteignent un âge de responsabilité personnelle, le baptême n'est ni requis ni indiqué pour eux; que, en résumé, ils sont sauvés par l'expiation du Christ. Dans une certaine mesure, les enfants naissent héritiers de la bonne ou de la mauvaise nature de leurs parents. Les effets de l'hérédité sont chose admise. Les bonnes et les mauvaises inclinations, les bénédictions et les malédictions sont transmises de génération en génération. Dans cet ordre divinement établi dont la justice apparaît clairement à la lumière de la connaissance révélée sur l'état prémortel des esprits des hommes, les enfants d'Adam sont héritiers naturels des maux de la mortalité. Mais, grâce à l'expiation du Christ, ils sont tous rachetés de la malédiction de cet état déchu. La dette qui leur est léguée est payée pour eux et ainsi ils sont libres. Les enfants qui meurent avant d'avoir atteint l'âge auquel ils sont responsables de leurs actes, sont innocents aux yeux de Dieu, en dépit du fait qu'ils sont issus de transgresseurs. Nous lisons dans le Livre de Mormon: « Les petits enfants ne peuvent se repentir; c'est donc une affreuse impiété de nier les pures miséricordes de Dieu à leur égard, car ils sont tous vivants en lui, à cause de sa miséricorde... Car sache que tous les petits enfants sont vivants dans le Christ, de même que tous ceux qui n'ont pas la loi. Car le pouvoir de la rédemption embrasse tous ceux qui n'ont pas de loi ».[61]

Le prophète Mormon, écrivant à son fils Moroni, exprima, en ces termes, sa conviction de l'innocence des enfants: «Ecoute les paroles du Christ, ton Rédempteur, ton Seigneur et ton Dieu. Voici, je suis venu au monde, non pas pour appeler les justes, mais les pécheurs au repentir. Ce ne sont pas ceux qui ont la santé qui ont besoin du médecin, mais ce sont ceux qui sont malades; c'est pourquoi les petits enfants ont la santé, car ils sont incapables de commettre le péché; et la malédiction d'Adam leur est enlevée en moi, de sorte qu'elle n'a aucun pouvoir sur eux... Voici, je te dis que tu enseigneras cette chose - le repentir et le baptême à ceux qui sont responsables et capables de commettre le péché; oui, enseigne aux parents qu'il faut qu'ils se repentent et qu'ils soient baptisés, et qu'ils s'humilient pour devenir comme leurs petits enfants, et ils seront tous sauvés avec leurs petits enfants; et leurs petits enfants n'ont besoin ni de repentir ni de baptême. Voici, le baptême est pour la repentance, pour l'accomplissement des commandements, pour la rémission des péchés. Mais les petits enfants sont vivants dans le Christ même depuis la fondation du monde ».[62]

Dans une révélation reçue par l'intermédiaire du Prophète Joseph Smith, dans cette dispensation, le Seigneur a dit: « Mais voici, je vous dis que les petits enfants sont rachetés depuis la fondation du monde par l'entremise de mon Fils unique; c'est pourquoi ils ne peuvent pécher, car le pouvoir de tenter les petits enfants n'est donné à Satan que lorsqu'ils commencent à devenir responsables devant moi ».[63] Le Président John Taylor, après avoir cité des exemples de l'affection du Christ pour les petits enfants et des preuves de ce que le ciel les considère être dans un état d'innocence, déclare: « Sans la transgression d'Adam, ces enfants n'auraient pas pu exister. Grâce à l'expiation, ils sont placés dans un état de salut sans aucune action de leur part. Selon l'opinion des statisticiens, cela représenterait plus de la moitié de la famille humaine qui pourrait attribuer son salut uniquement à la médiation et à l'expiation du Sauveur ». [64]

L'effet individuel de l'expiation donne à toute âme le moyen d'obtenir l'absolution des effets des péchés personnels, grâce à la médiation du Christ. Mais cette intercession salvatrice doit être invoquée par l'effort individuel qui se manifeste par la foi, la repentance et la persévérance dans les oeuvres de justice. Les lois sous lesquelles le salut individuel peut s'obtenir ont été prescrites par le Christ, qui possède le droit de déterminer comment les bénédictions rendues possibles par son sacrifice doivent être administrées. Tous les hommes ont besoin de la médiation du Sauveur, car tous sont transgresseurs. Ce sont là les enseignements des apôtres d'autrefois: « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ». 65] Et aussi: « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n'est point en nous ».[66] Bien que la bénédiction que constitue le rachat des péchés individuels soit à la disposition et à la portée de tous, elle s'obtient néanmoins par l'effort personnel; ce fait est proclamé aussi clairement que cette autre vérité: l'humanité est sauvée sans conditions de la mort qui résulta de la chute. Il y a un jugement préparé pour tous et tous seront jugés selon leurs oeuvres. Le libre arbitre de l'homme lui permet de choisir ou de rejeter, de suivre le sentier de la vie ou le chemin qui mène à la destruction. C'est pourquoi, il n'est que juste qu'il soit appelé à rendre compte de l'exercice de son pouvoir de choisir et à subir les conséquences de ses actes.

D’où la justice de la doctrine scripturale que l'individu n'obtient le salut que par l'obéissance. « Il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l'auteur d'un salut éternel »,[67] est-il dit du Christ. Et, plus loin, Dieu « rendra à chacun selon ses oeuvres réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité; mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice; tribulation et angoisse sur toute âme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec ! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! Car, devant Dieu, il n'y a point d'acception de personnes ».[68] On peut ajouter à cela les paroles prononcées par le Sauveur ressuscité: « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné ». [69]

Considérez, en outre, la prophétie que le roi Benjamin proclama à la multitude néphite: Le sang du Christ « expie les péchés de ceux qui sont tombés par la transgression d'Adam, sont morts sans avoir connu la volonté de Dieu ou ont péché par ignorance. Mais malheur, malheur à celui qui sait qu'il se rebelle contre Dieu ! Car le salut n'est pas pour lui, ou ses pareils, à moins qu'il rie se repente et ait foi au Seigneur Jésus-Christ ». [70]

Mais à quoi bon multiplier les citation scripturales alors que la teneur entière de l'Ecriture Sainte soutient cette doctrine ? Sans le Christ personne ne peut être sauvé et le salut donné au prix des souffrances et de la mort corporelle du Christ n'est offert qu'à certaines conditions bien définies, que l'on peut résumer en ces termes: e l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'évangile ».

Le salut et l'exaltation. - Un certain degré de salut sera accordé à ceux qui n'y auront pas perdu droit. L'exaltation n'est accordée qu'à ceux-là seuls qui auront mérité, par leurs efforts et leur justice, les libéralités miséricordieuses de Dieu par lesquelles elle est accordée. Parmi ceux qui seront sauvés, tous ne seront pas exaltés aux plus grandes gloires; les récompenses ne seront pas accordées en dépit de la justice; les châtiments ne seront pas infligés sans miséricorde. Personne ne peut être admis dans quelque ordre de gloire que ce soit, ou en d'autres termes, personne ne peut être sauvé avant que la justice n'ait été satisfaite pour la transgression de la loi. Notre croyance en l'application universelle de l'expiation n'implique nullement que nous supposons que toute l'humanité sera sauvée avec des investitures égales de gloire et de pouvoir. Dans le royaume de Dieu, il y a de nombreux degrés ou gradations préparés pour ceux qui en sont dignes. Il y a de nombreuses demeures dans la maison de notre Père, où ne sont admis que ceux qui sont préparés. La fausse supposition, basée sur des dogmes sectaires que, dans l'au-delà, il n'y aura que deux lieux ou états pour les âmes des hommes -le ciel et l'enfer, avec la même gloire dans toutes les parties de l'un et les mêmes terreurs partout dans l'autre - est insoutenable à la lumière de la révélation divine. Grâce à la parole directe du Seigneur, nous apprenons qu'il existe divers royaumes de gloire.

Les degrés de gloire. - Les révélations de Dieu ont défini les royaumes ou degrés de gloire des principaux suivants préparés par le Christ pour les enfants des hommes.

1. La gloire céleste [71] - en est qui se sont efforcés d'obéir à tous les commandements divins, qui ont accepté le témoignage du Christ, obéi aux « lois et aux ordonnances de l'évangile » et reçu le Saint-Esprit; ce sont ceux qui ont vaincu le mal par les bonnes oeuvres et qui, par conséquent, ont droit à la plus haute gloire; ce sont ceux qui appartiennent à l'Eglise du Premier-né, à qui le Père a donné toutes choses; ils deviennent prêtres et rois du Très-Haut, selon l'ordre de Melchisédek; ils possèdent des corps célestes, « dont la gloire est celle du soleil, même la gloire de Dieu, la plus haute de toutes, gloire dont il est écrit que le soleil du firmament en est le type »; ils sont admis parmi les glorifiés et couronnés d'exaltation dans le royaume céleste.

2. La gloire terrestre [72] - Nous lisons que d'autres reçoivent une gloire d'un second ordre, différente de la plus haute comme « la lune diffère du soleil » dans le firmament. Ce sont ceux qui, quoique honorables, ne se sont pas conformés aux conditions requises pour l'exaltation, qui ont été aveuglés par les artifices des hommes et incapables d'accepter les lois supérieures de Dieu et de s'y conformer. Ils ne « sont pas vaillants dans le témoignage de Jésus », c'est pourquoi ils n'ont pas droit à la plénitude de la gloire.

3. La gloire téleste [73]- Il existe un autre degré, différent des ordres plus élevés comme les étoiles diffèrent des astres plus brillants du firmament. C'est pour ceux qui n'ont pas accepté le témoignage du Christ, mais qui, néanmoins, n'ont pas nié le Saint-Esprit, qui ont mené une vie qui les exempte des châtiments les plus sévères, mais dont la rédemption est remise jusqu'à la dernière résurrection. Il y a, dans le monde téleste, d'innombrables degrés, comparables à la lumière variée des étoiles.[74] Cependant tous ceux qui reçoivent de n'importe lequel de ces ordres de gloire seront enfin sauvés, et Satan n'en pourra finalement réclamer aucun. Même la gloire téleste surpasse toute compréhension, « et nul ne la connaît, si ce n'est celui à qui Dieu l'a révélée ».[75] Restent ceux qui ont perdu tout droit à la miséricorde immédiate de Dieu et dont les actions les mettent au rang de Perdition et de ses anges.[76]
 

* * * * * * *


[1] Selon le sens originel du latin vicarlus: qui tient la place d'un autre, substitué à un autre.
[2] Rom. 5: 11.
[3] Ce qui précède ne vaut que pour la Version du Roi Jacques employée par J'auteur. Nous avons employé la Version Segond pour la traduction en substituant, entre crochets, la traduction de l'anglais au texte français là où la version anglaise diffère de la version française. Les mots expiation, expiatoire sont employés un nombre limité de fois dans la Version Segond. (N. d. T.)
Rom. 5: 10. 11; voir la Revised Version.
[4] Voir note 1, à la fin du chapitre.
[5] John Taylor, Mediation and Atonernent, pp. 148, 149; voir aussi note 5, à la fin du chapitre.
[6] Voir Lév. 16: 20-22.
[7] Voir Lév. chap. 4.
[8] Voir Matt. 26: 53, 54; Jean 10: 17, 18.
[9] D&A 19: 16-19; voir Jesus the Christ, pp. 610-614.
[10] Voir 1 Cor.15: 29; voir aussi chap. 7 de ce livre.le
[11] Voir D&A 127: 4-9; sec. 128
[12] Jean 10: 17, 18; voir Jésus the Christ, pp. 22, 23, 81, 418.
[13] Jean 5 : 26,27.
[14] Matt. 26: 53. 54.
[15] Luc 23: 34.
[16] Jean 3: 16, 17.
[17] 1 Jean 4: 9; voir aussi Jesus the Christ, chaps. 2, 3.
[18] John Taylor, dans Mediation and Atonement, p. 97; voir aussi note 4, à la fin du chapitre.
[19] Voir P. de G. P., Moïse 5: 9-11; voir aussi note 6, à la fin du chapitre.
[20] Voir P. de G. P., Moïse 6: 51-68.
[21] Voir Deut. 18: 15, 17-19.
[22] Voir Job 19:25-27.
[23] Voir Ps. 2.
[24] Voir Zach. 9:9; 12: 10; 13:6.
[25] Voir Es. 7:14; 9:6, 7.
[26] Voir Mich. 5:2.
[27] Voir Matt. 3:11.
[28] Voir Luc 24: 27.
[29] Luc 24: 45, 46; voir Jesus the Christ, pp. 685-690.
[30] 1 pi.1:19, 20.
[31] Rom. 3: 25.
[32] Voir Rom. 16: 25, 26; Eph. 3:9-11; Col. 1 24-26; 2 Tim. 1: 8-10; Ti 1: 2, 3; Apo. 13:8.
[33] Voir Ether 3: 13, 14; 13 10, 11.
[34] Ether 3: 14; Iire aussi 8-16; voir note 11. à la fin du chapitre 2.
[35] Voir 1 Néphi 10: 3-11.
[36] Voir 1 Néphi 11: 14-35; voir aussi 2 Néphi 2: 3-21; 25 20-27; 26: 24.
[37] Voir 2 Néphi 6: 8-10; 9: 5, 6.
[38] Voir Mosiah 3 5-27; 4 1-8.
[39] Voir Mosiah 15: 6-9; chap. 16.
[40] Voir Alma 7:9-14.
[41] Voir Alma 11: 36-44.
[42] Voir Hélaman 14: 2-8.
[43] Voir Hélaman 14:2-5, 20-27.
[44] Voir 3 Néphi 1: 5-21; 8: 3-25.
[45] Voir 3 Néphi 11 : 1-17; voir aussi Jesus the Christ, chap. 39.
[46] Voir D&A 6: 21; 14 9; 18: 10-12; 19:1, 2, 24; 21: 9; 1-9: 1; 34: 1-3; 35: 1, 2; 38: 1-5; 39: 1-3; 45:3-5; 46: 13, 14; 76: 1-4, 12-14, 19-24, 68, 69; 93: 1-17, 38.
[47] D&A 35 1, 2.
[48] Voir note 2, à la fin du chapitre.
[49] Jean 11: 25.
[50] 1 Cor. 15: 20 voir Actes 26: 23.
[51] Jean 5:28, 29.
[52] D&A 76: 17.
[53] A tes 24: 15.
[54] 1 Cor. 15:22.
[55] Apo. 20: 12, 13.
[56] Rom. 5: 18
[57] Tim 2: 5, 6.
[58]1 Jean 2: 2.
[59] Mosiah 4: 7.
[60] D&A 76: 42.
[61] Moroni 8: 19-22.
[62] Moroni 8: 8-12.
[63] D&A 29: 46, 47.
[64] Mediation and Afonement, p. 148; voir aussi note 3, à la fin du chapitre.
[65] Rom. 3:23.
[66] 1 Jean 1:8
[67] Héb. 5: 9.
[68] Rom. 2: 6-11.
[69] Marc 16: 16.
[70] Mosiah 3:11, 12.
[71] Voir D&A 76:50-70; 92-96.
[72] Voir D&A 76: 71-80, 87, 91, 97.
[73] Voir D&A 76:81-86, 88-90, 98-106, 109-112.
[74] Voir D&A 76: 81-86, 98.
[75] D&A 76: 89-9o..
[76] Voir chap. 3, le paragraphe intitulé « Le châtiment des péchés » et chap. 22, le paragraphe intitulé « Les fils de perdition ».

NOTES DU CHAPITRE 4

1. L'expiation d'accord avec la loi divine. - Nous n'avons appris que peu de choses sur les lois éternelles qui opèrent dans les cieux; mais il est hors de doute que les buts de Dieu sont accomplis au moyen de la loi et par elle. Il ne peut y avoir aucune irrégularité, inconséquence, arbitraire ou caprice dans ses actions, car cela signifierait injustice. C'est pourquoi, l'expiation doit avoir été effectuée en accord avec la loi. La vie d'abnégation, l'agonie indescriptible et la mort volontaire de celui qui avait la vie en lui-même, avec le pouvoir d'arrêter ses bourreaux à n'importe quel stade et que nul ne pouvait immoler jusqu'à ce qu'il le permît, doit avoir constitué l'obéissance à la loi éternelle de la justice, de la propitiation et de l'expiation par lesquelles la victoire sur le péché et la mort pouvait être et a été remportée. Au moyen de la vie mortelle et de la mort sacrificatoire de notre Seigneur Jésus-Christ, les exigences de la justice ont été pleinement satisfaites, et la voie est ouverte à l'administration légitime de la miséricorde en ce qui concerne les effets de la chute. Le péché, suivi de la mort, vint dans le monde par la transgression d'un seul homme. La conséquence de la mortalité sur la postérité de cet homme, avec tous ses éléments d'un état déchu, est naturelle, disons-nous, parce que nous croyons connaître quelque chose sur l'hérédité. Est-il vraiment plus naturel que la transgression d'un homme soit d'un effet universel, que le sacrifice rédempteur et sauveur d'un autre entièrement rempli de pouvoir et qualifié pour l’œuvre de l'expiation, résulte en une bénédiction universelle ? Les anciens apôtres furent formels dans leur réponse. Paul parla ainsi: « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. » (Rom. 5: 18.) Et plus loin: « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. » (1 Tim. 2: 5, 6.) -De Vitality of « Mormonism », de l'auteur, article « Philosophy of the Atonement », p. 58, auquel le lecteur est renvoyé.

2. La rédemption de la chute, universelle et inconditionnelle. - « Nous croyons que par les souffrances, la mort et !'expiation de Jésus-Christ, toute l'humanité, sans exception, doit être complètement et entièrement sauvée, autant le corps que l'esprit, de la malédiction et du bannissement sans fin auxquels elle a été consignée par la transgression d'Adam; et que ce salut et cette rédemption universels de toute la famille humaine de la pénalité sans fin pour le péché originel, sont effectués sans condition aucune de sa part; c'est-à-dire que les hommes n'ont pas à croire ou à se repentir, ou à être baptisés ou à faire n'importe quelle autre chose afin d'être rachetés de cette pénalité; car, qu'ils croient ou ne croient pas, qu'ils se repentent ou restent impénitents, qu'ils soient baptisés ou non, qu'ils gardent les commandements ou les enfreignent, qu'ils soient justes ou mauvais, cela ne fait aucune différence au point de vue de leur rédemption, autant de l'âme que du corps, de la pénalité pour la transgression d'Adam. L'homme le plus juste qui ait jamais vécu sur la terre et la plus grande canaille de toute la famille humaine furent placés tous deux sous la même malédiction sans transgression ou action de leur part et tous deux auront de même la rédemption de cette malédiction, sans aucune action. et sans aucune condition de leur part. » - L'Apôtre Orson Pratt dans Remarkable Visions.

3. Le Christ, l'auteur de notre salut. - Le président John Taylor dit de la mort du Christ qu'elle est un sacrifice expiatoire et il ajoute: « Le Sauveur devient ainsi maître de la situation - la dette est payée, la rédemption est faite, l'alliance accomplie, la justice satisfaite, la volonté de Dieu exécutée, et tous les pouvoirs sont maintenant remis entre les mains du Fils de Dieu - le pouvoir de la résurrection, le pouvoir de la rédemption, le pouvoir du salut, le pouvoir de décréter des lois pour l'exécution et l'accomplissement de ce dessein... Le plan, l'arrangement, l'accord, l'alliance furent faits, proposés et acceptés avant la fondation du monde, ils furent préfigurés par les sacrifices et furent effectués et consommés sur la croix. D'où, étant le Médiateur entre Dieu et l'homme, il devient, de droit, le dictateur et le directeur, sur la terre et dans les cieux, des vivants et des morts, pour le passé, le présent et l'avenir de l'homme, ainsi que de cette terre ou des cieux, pour le temps ou pour l'éternité, le chef de notre salut, l'apôtre et le grand-prêtre de notre profession, le Seigneur et Donneur de la vie. » - Mediation and Atonement, John Taylor, p.171.

4. L'expiation inaugurée par le Christ. - « L'Apôtre Paul résume d'une manière parfaite les résultats de la mort et de la résurrection du Christ: « Mais maintenant Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ. » (1 Cor. 15: 20-22.) C'est-à-dire que, la mort étant venue sur tous les hommes par la désobéissance d'Adam, ainsi tous les hommes devront ressusciter à l'immortalité et à la vie éternelle par la mort et la résurrection du Christ. Paul dit aussi que « le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. » (Verset 26.) Jean le Révélateur déclare qu'il vit la mort et l'enfer jetés dans le lac de feu. (Apo. 20: 14.) L'expiation accomplie par Jésus-Christ signifie de plus qu'il a ouvert la voie à l'homme vers la rédemption de ses propres péchés, par la foi dans les souffrances, la mort et la résurrection du Christ. L'Apôtre Paul exprime bien ceci: « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné par son sang à être pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience. » (Rom. 3: 23-26.) Ces passages prouvent que la rédemption de la mort par les souffrances du Christ, est pour tous les hommes, pour les justes comme pour les méchants, pour cette terre et pour toutes les choses créées sur elle. La teneur complète des Ecritures nous assure que, bien qu'ils soient assurés de ressusciter de la mort sans égard à leurs actes personnels, ils seront néanmoins récompensés pour leurs oeuvres, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et que la rédemption des péchés personnels peut seulement s'obtenir par l'obéissance aux lois de l'évangile et une vie de bonnes oeuvres. La transgression d'Adam étant infinie dans ses conséquences, ces conséquences ne peuvent être évitées que par une expiation infinie. » - Compendium, de F. D. Richards et J. A. Little, pp. 8, 9.

5. L'expiation nécessaire. - « Dans l'économie de Dieu et le Plan proposé pu le Tout-Puissant, il fut prévu que l’homme serait placé sous un loi apparemment simple en elle-même, cependant, l’épreuve de cette loi était grosse des plus graves conséquences. L’observation de cette loi assurait la vie éternelle, et la pénalité de l’infraction pour cette loi était la mort…Si la loi n’avait pas été enfreinte, l’homme aurait vécu, mais l’homme vivant ainsi aurait-il été capable de perpétuer son espèce et aurait-il pu ainsi accomplir le dessein de Dieu en préparant des tabernacles pour les esprits qui avaient été créés dans le monde des esprits ? Et de plus, aurait-il pu y avoir la nécessité d'un médiateur qui devait agir comme propitiation pour la violation de cette loi, qui, d'après les circonstances, semblait destinée à être violée; ou la perpétuité et l'accroissement éternels de l'homme auraient-ils continué et sa haute exaltation à la Divinité aurait-elle été accomplie sans l'expiation propitiatoire et le sacrifice du Fils de Dieu ? » - Mediation and Atonement, John Taylor, pp. 128, 129.

6. La nécessité d'un Rédempteur. - Pour un traité spécial de ce sujet, voyez Jesus le Christ, par l'auteur, pp. 17-31.

 


 

l Accueil l Écritures l Livres l Magazines l Études l Médias l Art l