CHAPITRE 3 : LE BESOIN D'UN RÉDEMPTEUR

 

Jusqu'à présent nous avons montré que le genre humain tout entier existait sous forme d'êtres d'esprit dans le monde primitif, et que cette terre fut créée afin de leur permettre de connaître les expériences de la mortalité. Alors qu'ils n'étaient que des esprits, ils étaient dotés des facultés du libre arbitre ou du choix; et le plan divin prévoyait qu'ils naîtraient libres dans la chair, héritiers du droit inaliénable par la naissance de la liberté de choisir par eux-mêmes dans la mortalité. Il est indéniable qu'il est essentiel à la progression éternelle des enfants de Dieu qu'ils soient soumis aux influences du bien et du mal, qu'ils soient mis à l'épreuve, «pour voir s'ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera»[1]. Le libre arbitre est un élément indispensable de cette mise à l'épreuve.

 

Le Père éternel comprenait très bien les natures diverses et les capacités variées de ses enfants d'esprit. Sa prescience infinie lui montrait clairement, dès le début, que dans l'école de la vie certains de ses enfants réussiraient et d'autres échoueraient; les uns seraient fidèles, les autres trahiraient; les uns choisiraient le bien, les autres le mal, les uns chercheraient le chemin de la vie tandis que les autres décideraient de suivre le chemin de la destruction. Il prévit en outre que la mort entrerait dans le monde et que ses enfants ne posséderaient leur corps personnel que pendant un temps très réduit. Il vit que l'on désobéirait à ses commandements et que l'on violerait sa loi; et que les hommes, exclus de sa présence et laissés à eux-mêmes, s'enfonceraient plutôt qu'ils ne s'élèveraient, reculeraient plutôt qu'ils n'avanceraient et seraient perdus pour les cieux. Il était nécessaire qu'un moyen de rédemption fût prévu, rédemption qui permettrait à l'homme pécheur de faire amende honorable et de parvenir, en se soumettant à la foi établie, au salut et finalement à l'exaltation dans les mondes éternels. Le pouvoir de la mort devait être vaincu, de sorte que, même si les hommes devaient nécessairement mourir, ils vivraient de nouveau, leur esprit revêtu d'un corps immortel sur lequel la mort ne pourrait plus prévaloir.

 

Ne permettons pas à l'ignorance et au manque de réflexion de nous faire supposer erronément que la prescience du Père de ce qui serait, dans des conditions données, allait déterminer que ces choses devaient être. Il ne rentrait pas dans ses desseins que les âmes des hommes fussent perdues; au contraire son oeuvre et sa gloire étaient de «réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme»[2]. Néanmoins il vit le mal dans lequel ses enfants tomberaient assurément; et avec un amour et une miséricorde éternels, il prévit les moyens de détourner les effets terribles, à condition que le transgresseur décide d'en profiter[3]. L’offre du Premier-Né d'établir l'Evangile de salut par son ministère parmi les hommes et de se sacrifier, par le travail, l'humiliation et la souffrance jusqu'à la mort, fut acceptée et devint le plan pré-ordonné grâce auquel l'homme serait racheté de la mort, serait finalement sauvé des effets du péché et pourrait être exalté par une vie d'activité et de justice.

 

Conformément au plan adopté dans le conseil des Dieux, l'homme fut créé sous forme d'esprit incarné; son tabernacle de chair fut composé des éléments de la terre[4]. Il reçut des commandements et des lois et fut libre d'obéir ou de désobéir avec la stipulation juste et inévitable qu'il bénéficierait ou souffrirait des résultats naturels de son choix[5]. Adam, le premier homme[6] placé sur la terre en exécution du plan établi, et Eve, qui lui fut donnée comme épouse et partenaire indispensable pour pouvoir s'acquitter de la mission dont il avait été chargé, peupler la terre, désobéirent aux commandements formels de Dieu et réalisèrent ainsi la «chute de l'homme», par laquelle l'état mortel, dont la mort est un élément essentiel, commença[7]. Nous n'avons pas l'intention d'examiner ici dans les détails la doctrine de la chute; pour nos besoins il nous suffit d'établir cet événement capital et ses importantes conséquences[8]. La femme fut trompée et, en violation directe du commandement, prit de la nourriture qui avait été interdite; il résulta de cet acte que son corps dégénéra et devint sujet à la mort. Adam se rendit compte de la différence qui était intervenue entre sa femme et lui, et sachant dans une certaine mesure ce qu'il faisait, la suivit, devenant ainsi dégénéré comme elle. Remarquez à ce propos les paroles de Paul l'apôtre: «Ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression[9]

 

L’homme et la femme étaient maintenant devenus mortels; en absorbant une nourriture qui ne convenait pas à leur nature et à leur état et contre laquelle ils avaient été clairement avertis, et comme résultat inévitable de leur désobéissance à la loi et aux commandements divins, ils devinrent sujets aux maladies physiques et aux faiblesses corporelles dont l'humanité hérite naturellement depuis ce temps-là[10]. Ces corps étaient maintenant sujets à la dissolution finale ou à la mort. Le maître tentateur qui trompa Eve par ses sophismes, ses demi-vérités et ses mensonges infâmes, n'était autre que Satan, ou Lucifer, ce «fils du matin» rebelle et déchu, dont la proposition, qui impliquait la destruction de la liberté de l’homme, avait été rejetée dans le conseil des cieux et qui avait été «chassé sur la terre» avec tous ses anges, sous la forme d'esprits non incarnés, destinés à ne jamais recevoir de corps à eux[11]. Rejeté du conseil, battu par Michel et les armées célestes, expulsé ignominieusement du ciel, Satan, par un acte de représailles diabolique, se fixa pour but de détruire les corps dans lesquels les esprits fidèles - ceux qui avaient conservé leur premier état - naîtraient; et la manœuvre de tromperie à laquelle il se livra sur la personne d'Eve n'était que le début de ce plan infernal.

 

La mort est devenue l'héritage universel; elle peut venir chercher sa victime dans la tendre enfance ou la jeunesse, dans la force de l'âge, ou son appel peut être différé jusqu'à ce que les cheveux soient blanchis par les ans; elle peut se produire à la suite d'un accident ou d'une maladie, par la violence ou, comme nous disons, à la suite de causes naturelles; mais elle doit venir, comme Satan le sait bien; et c'est cette connaissance qui fait son triomphe actuel et temporaire. Mais les objectifs de Dieu sont, comme ils l'ont toujours été et comme ils le seront toujours, infiniment supérieurs aux desseins les plus profonds des hommes ou des démons; et les machinations sataniques pour rendre la mort inévitable, perpétuelle et suprême avaient été contrecarrées avant même que le premier homme eût été créé dans la chair. L’expiation qui devait être faite par Jésus-Christ fut prévue pour vaincre la mort et fournir un moyen de payer la rançon qui libérerait les hommes du pouvoir de Satan.

 

Comme le châtiment de la chute s'abattit sur le genre humain à la suite de l'acte d'une seule personne, il serait manifestement injuste et par conséquent impossible dans le cadre du plan divin d'en faire subir les résultats à tous les hommes sans prévoir leur délivrance[12]. En outre, puisque le péché était entré dans le monde et que la mort était devenue le lot de tous par la transgression d'un seul homme, il est conforme à la raison que l'expiation ainsi rendue nécessaire fût accomplie par un seul homme[13]. «C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché... Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation s'étend à tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes[14]. » C'est ce qu'enseignait Paul, qui ajoutait: «Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ[15]

 

Il est clair que l'expiation devait être un sacrifice par procuration, volontaire et inspiré par l'amour chez le Sauveur, universel dans son application à l'humanité dans la mesure où les hommes accepteraient le moyen de délivrance ainsi placé à leur portée. Seul quelqu'un qui était sans péché pouvait être éligible pour une telle mission. Même les victimes de l'autel dans l'ancien Israël offertes à titre de propitiation provisoire pour les offenses du peuple sous la loi de Moïse devaient être pures et exemptes de défauts ou de taches; sinon elles étaient inacceptables, et essayer de les offrir constituait un sacrilège[16]. Jésus-Christ était le seul Etre qui répondait aux exigences du grand sacrifice:

 

1. Etant le seul et unique homme sans péché;

2. Etant le Fils unique du Père et par conséquent le seul être né sur la terre possédant dans leur plénitude les attributs de la Divinité et du genre humain;

3. Etant celui qui avait été choisi dans les cieux et pré-ordonné à ce service.

 

Quel autre homme a été sans péché, et par conséquent pleinement exempt de la domination de Satan, et à qui la mort, salaire du péché, n'est pas naturellement due? Si Jésus-Christ avait trouvé la mort comme les autres hommes - à la suite du pouvoir que Satan a acquis sur eux par leurs péchés - sa mort n'aurait été qu'une expérience individuelle, qui n'expierait absolument aucune autre faute ou offense que les siennes. L’innocence absolue du Christ le rendait éligible, son humilité et sa bonne volonté le rendaient acceptable au Père, pour être le sacrifice expiatoire par lequel la propitiation pourrait être faite pour les péchés de tous les hommes.

 

Quel autre homme a vécu avec le pouvoir de résister à la mort, sur lequel la mort ne pouvait pas prévaloir s'il ne s'y soumettait lui-même? Et pourtant il était impossible de tuer Jésus-Christ avant que son «heure soit venue», à savoir, l'heure à laquelle il abandonnerait volontairement sa vie et permettrait sa propre mort par un acte de volonté. Né d'une mère mortelle, il héritait de la capacité de mourir; engendré par un Seigneur immortel, il possédait en héritage le pouvoir de résister indéfiniment à la mort. Il donna littéralement sa vie; c'est ce qu'il affirme lui-même: «Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre[17].» Et encore: «En effet comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même[18].» Seul un Etre comme celui-là pouvait vaincre la mort; ce n'est qu'en Jésus le Christ qu'était réalisée la condition nécessaire pour être Rédempteur du monde.

 

Quel autre homme est venu sur la terre avec une telle mission, revêtu de l'autorité d'une telle pré-ordination? Jésus-Christ ne prit pas sur lui d'expier pour les hommes. Il s'était offert, il est vrai, lorsque l'appel fut fait dans les cieux; il avait été accepté, cela est également vrai, et vint en son temps sur la terre pour mettre à exécution les termes de cette acceptation; mais il fut choisi par quelqu'un de plus grand que lui. Lorsqu'il affirmait son autorité, la teneur de ses déclarations était toujours qu'il agissait sous la direction du Père, comme en témoignent les paroles suivantes: «Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé[19].» «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre[20].» «Moi, je ne peux rien faire par moi-même: selon ce que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé[21]

 

Grâce au sacrifice expiatoire accompli par Jésus-Christ - un service rédempteur, rendu par procuration en faveur des hommes qui se sont tous éloignés de Dieu par les effets du péché tant hérités que commis individuellement - le chemin d'une réconciliation est ouvert, réconciliation qui permettra à l'homme de rentrer en communion avec Dieu et d'être rendu apte à demeurer de nouveau et éternellement dans la présence de son Père éternel. D'une manière pratique, on peut considérer que l'effet de l'expiation est double:

 

1. La rédemption universelle du genre humain de la mort provoquée par la chute de nos premiers parents; et

2. Le salut, qui fournit le moyen de nous libérer des résultats de nos péchés personnels.

La victoire sur la mort se manifesta dans la résurrection du Christ crucifié; il fut le premier à passer de la mort à l'immortalité, et c'est pourquoi il est connu à juste titre comme «Ies prémices de ceux qui sont décédés»[22].

 

Les preuves scripturaires abondent pour montrer que la résurrection des morts ainsi inaugurée doit s'étendre à tous ceux qui ont vécu ou auront vécu. A la suite de la résurrection du Seigneur, d'autres qui avaient dormi dans la tombe se levèrent et beaucoup les virent, non pas comme des apparitions d'esprits mais comme des êtres ressuscités possédant des corps immortalisés: «Les tombeaux s'ouvrirent, et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent. Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville sainte, après la résurrection (de Jésus) et apparurent à un grand nombre de personnes[23]

 

Ceux qui ressuscitèrent ainsi dès le début sont appelés «les saints»; et d'autres Ecritures confirment le fait que seuls les justes seront ressuscités dans les premiers stades de la résurrection qui n'a pas encore eu lieu; mais la parole révélée fait disparaître tous les doutes quant au fait que tous les morts reprendront, quand leur tour viendra, leur corps de chair et d'os. L’affirmation directe du Sauveur devrait être concluante: «En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient - et c'est maintenant - où les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront... Ne vous en étonnez pas; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix. Ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour la résurrection et le jugement[24].» Les apôtres d'autrefois[25], ainsi que les prophètes néphites[26] enseignèrent la doctrine de la résurrection universelle; et celle-ci est confirmée par la révélation donnée dans la dispensation actuelle[27]. Même les païens qui n'ont pas connu Dieu seront ressuscités de leur tombe; et étant donné qu'ils ont vécu et sont morts dans l'ignorance de la loi salvatrice, un moyen est prévu pour leur faire connaître le plan de salut. «Alors les nations païennes seront rachetées et ceux qui n'ont pas connu de loi auront part à la première résurrection[28]

 

Jacob, prophète néphite, enseigna que la résurrection serait universelle et expliqua pourquoi un rédempteur était absolument nécessaire, car sans lui les desseins poursuivis par Dieu en créant l'homme seraient rendus futiles. Ses paroles constituent un résumé concis et puissant de la vérité révélée portant directement sur notre sujet actuel:

 

«De même que la mort a passé sur tous les hommes pour accomplir le dessein miséricordieux du grand Créateur, il est nécessaire qu'il y ait un pouvoir de résurrection; et la résurrection doit venir aux hommes par suite de la chute; et la chute est venue de la transgression, et parce que l'homme est tombé, il a été retranché de la présence du Seigneur. C'est pourquoi il faut qu'il y ait une expiation infinie; et si l'expiation n'était pas infinie, cette corruption ne pourrait pas revêtir l'incorruptibilité, et le premier jugement qui a frappé l'homme aurait eu nécessairement une durée éternelle. Et s'il en avait été ainsi, notre chair serait rendue à la terre pour y pourrir et y tomber en poussière sans jamais se relever. O la sagesse de Dieu, sa miséricorde et sa grâce! Car voici, si la chair ne devait plus se relever, notre esprit serait devenu esclave de cet ange qui est tombé de la présence du Dieu éternel, et qui est devenu le diable, pour ne jamais se relever. Notre esprit serait devenu semblable à lui, et nous serions devenus des diables, des anges du diable, pour être retranchés de la présence de notre Dieu, et pour demeurer avec le père du mensonge dans la misère, comme lui! oui comme cet être qui trompa nos premiers parents, qui se transforme presque en un ange de lumière, qui porte les enfants des hommes à des combinaisons secrètes pour commettre des meurtres et toute espèce d’œuvres secrètes de ténèbres. O, combien grande est la bonté de notre Dieu, qui prépare une voie pour nous soustraire aux griffes de ce monstre horrible; oui de ce monstre, la mort et l'enfer, que j'appelle la mort du corps et aussi la mort de l'esprit. Et à cause du moyen de délivrance de notre Dieu, le Très-Saint d'Israël, cette mort dont j'ai parlé, qui est la mort temporelle, rendra ses morts; laquelle mort est le tombeau. Et cette mort dont j'ai parlé, qui est la mort spirituelle, rendra ses morts; et cette mort spirituelle est l'enfer. Ainsi, la mort et l'enfer doivent rendre leurs morts; l'enfer doit rendre ses esprits captifs; et le tombeau doit rendre ses corps captifs; et le corps et l'esprit des hommes seront rendus l'un à l'autre; et cela se fera par le pouvoir de la résurrection du Très-Saint d'Israël. O, que le plan de notre Dieu est grand! Car, d'un autre côté, le paradis de Dieu doit rendre les esprits des justes, et le tombeau les corps des justes; et l'esprit et le corps sont rendus l'un à l'autre; et tous les hommes deviennent incorruptibles et immortels, et ils sont des âmes vivantes, ayant une connaissance parfaite comme nous dans la chair, seulement avec cette différence que notre connaissance sera parfaite[29]

 

Les Ecritures attestent d'une manière concluante que l'expiation s'applique aux transgressions de chaque individu, permettant aux pécheurs d'obtenir l'absolution à condition qu'ils se conforment aux lois et aux ordonnances de l'Evangile de Jésus-Christ. Comme il est impossible d'obtenir le pardon des péchés d'une autre façon, étant donné qu'il n'y a dans le ciel ni sur la terre d'autre nom que celui de Jésus-Christ par lequel le salut puisse être apporté aux enfants des hommes[30], toutes les âmes ont besoin de la médiation du Sauveur, puisque toutes sont pécheresses. «Car il n'y a pas de distinction: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu», disait Paul autrefois[31] et Jean l'apôtre ajouta son témoignage en ces termes: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous[32]

 

Qui doutera de la justice de Dieu, qui refuse le salut à tous ceux qui ne se conformeront pas aux conditions prescrites auxquelles il est affirmé que l'on peut l'obtenir? Le Christ est «pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel»[33], et Dieu «rendra à chacun selon ses œuvres: la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent la gloire, l'honneur et l'incorruptibilité; mais la colère et la fureur à ceux qui, par esprit de dispute, désobéissent à la vérité et obéissent à l'injustice. Tribulation et angoisse pour toute âme humaine qui pratique le mal»[34]!

 

Tel est donc le besoin d'un Rédempteur, car sans lui l'humanité resterait éternellement dans un état déchu et aurait inévitablement perdu toute possibilité de progresser éternellement[35]. L’épreuve mortelle nous est donnée comme une occasion d'avancement; mais les difficultés et les dangers sont tels, l'influence du diable est tellement forte dans le monde, et l'homme est si faible à y résister que, sans l'aide d'une puissance supérieure à celle de l'homme, aucune âme ne pourrait retourner à Dieu dont elle vient. Le besoin d'un Rédempteur réside dans l'incapacité de l'homme à s'élever du plan temporel au plan spirituel, du royaume inférieur au royaume supérieur. Dans cette conception les analogies ne manquent pas dans le monde naturel. Nous reconnaissons une distinction fondamentale entre la matière inanimée et la matière vivante, entre l'inorganique et l'organique, entre le minéral sans vie d'une part et la plante ou l'animal vivant d'autre part. Le minéral mort grandit, dans les limites de son ordre, par l'acquisition de substances et peut parvenir à un état relativement parfait de structure et de forme, comme on peut le constater pour le cristal. Mais la matière minérale, même si les forces de la nature - la lumière, la chaleur, l'énergie électrique et autres - agissent favorablement sur elle, ne peut jamais devenir un organisme vivant; et il est impossible aux éléments morts de s'introduire, par un processus quelconque de combinaison chimique dissocié de la vie, dans les tissus de la plante pour en devenir des parties essentielles. Mais la plante, qui appartient à un ordre supérieur, plonge ses racines dans la terre, étend ses feuilles dans l'atmosphère et absorbe par ses organes les solutions du sol, aspire les gaz de l'air, et à partir de cette matière sans vie fabrique le tissu de sa merveilleuse structure. Aucune particule minérale, aucune substance chimique morte n'est jamais devenue partie constituante d'un tissu organique autrement que par l'action de la vie. Nous pouvons peut-être pousser avec profit l'analogie une étape plus loin. Il est impossible à la plante de faire progresser son tissu jusqu'au niveau animal. Bien que l'ordre reconnu de la nature soit que le «règne animal» dépend du «règne végétal» pour se nourrir, la substance de la plante ne peut devenir partie intégrante de l'organisme de l'animal que lorsque ce dernier descend de son plan supérieur et incorpore, par son action vitale propre, les éléments végétaux aux siens. A son tour, la matière animale ne peut jamais devenir, même temporairement, partie intégrante d'un corps humain, sans que l'homme vivant ne l'assimile et élève provisoirement, par les processus vitaux de son être, la substance de l'animal qui lui a donné la nourriture au plan supérieur de sa propre existence. La comparaison employée ici, nous le reconnaissons, est faible si on la porte au-delà des limites raisonnables de son application; car l'élévation de la matière minérale au niveau de la plante, du tissu végétal au niveau de l'animal, et l'élévation de l'un ou de l'autre au plan humain, n'est qu'un changement temporaire; avec la dissolution des tissus supérieurs, la matière qui les constitue retombe au niveau de l'inanimé et de ce qui est mort. Mais l'analogie peut ne pas être entièrement sans valeur pour servir d'illustration.

 

Ainsi donc, pour permettre à l'homme de passer de son état déchu et relativement dégénéré actuel à l'état supérieur de la vie spirituelle, il a besoin de la coopération d'un pouvoir supérieur au sien. L’homme peut être touché et élevé par l'opération des lois qui règnent dans le royaume supérieur; il ne peut se sauver par son seul effort sans aide[36]. Un Rédempteur et Sauveur de l'humanité est indubitablement essentiel à l'accomplissement du plan du Père éternel, «réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme»[37]; et ce Rédempteur et Sauveur est Jésus le Christ, en dehors de qui il n'y a et il ne peut y avoir personne d'autre.

 

NOTES DU CHAPITRE 3

 

1. La prescience de Dieu n'est pas une cause déterminante : «Quant à la prescience de Dieu, qu'il ne soit pas dit que cette omniscience divine est en soi une cause déterminante qui amène inévitablement le déroulement des événements. Un père mortel qui connaît les faiblesses et les défauts de son fils peut, en raison de cette connaissance, voir à l'avance avec tristesse les calamités et les souffrances qui attendent son enfant égaré. Il peut prévoir, dans la vie future de ce fils, la perte de bénédictions qu'il aurait pu gagner, la perte de son état, de son respect de soi, de sa réputation et de son honneur; même les recoins sombres de la cellule d'un criminel et les ténèbres de la tombe d'un ivrogne peuvent apparaître en visions attristantes à l'âme aimante de ce père; néanmoins, convaincu par expérience de l'impossibilité d'amener ce fils à se réformer, il prévoit les conséquences redoutées et ne [tire] que chagrin et angoisse [de] sa connaissance. Peut-on dire que la prescience du père est la cause de la vie pécheresse du fils? Le fils, [quand il atteint l'âge adulte, est] maître de sa destinée; il dispose librement de lui-même. Le père est impuissant à contrôler par la force ou à diriger par une discipline arbitraire; et, tandis qu'il serait heureux de faire n'importe quel effort ou sacrifice pour sauver son fils du destin qui l'attend, il craint ce qui semble être une terrible certitude. Mais certainement, ce père attentionné, adonné à la prière et aimant, ne contribue pas à l'égarement de son fils par sa connaissance. Tenir un autre raisonnement consisterait à dire qu'un père négligent, qui ne prend pas la peine d'étudier la nature et le caractère de son fils, qui ferme les yeux sur ses tendances pécheresses et qui reste d'une indifférence négligente quant à l'avenir probable, aura, par son manque de cœur même, un effet bienfaisant sur son enfant, parce que son manque de prévision ne peut pas intervenir comme élément concourant à la déchéance.

 

«Notre Père céleste est pleinement conscient de la nature et des dispositions de chacun de ses enfants, conscience acquise à la suite d'une longue observation [et d'une longue] expérience dans l'éternité passée de notre première enfance; [conscience, comparée à laquelle, celle que des parents terrestres acquièrent par l'expérience terrestre, est infime]. En raison de cette connaissance supérieure, Dieu lit dans l'avenir de chacun de ses enfants, des hommes au niveau individuel ou au niveau collectif en tant que communautés et nations; il sait ce que chacun fera dans des conditions données et voit la fin dès le début. Sa prescience est basée sur l'intelligence et sur la raison; il voit l'avenir comme un état qui arrivera naturellement et sûrement; non pas comme un état qui doit arriver parce qu'il en a arbitrairement décidé ainsi» (La Grande apostasie, de l'auteur, p. 20-22).

 

2. L’homme libre de choisir par lui-même : «Le Père des âmes a doté ses enfants de l'héritage divin du libre arbitre; il ne veut pas exercer et n'exerce pas de contrôle sur eux par la force arbitraire; il ne pousse aucun homme dans le sens du péché; il ne contraint aucun à la justice. L'homme a reçu la liberté d'agir pour lui-même; et, associé à cette indépendance, est le fait de la responsabilité stricte et l'assurance de la responsabilité individuelle. Dans le jugement que nous subirons, toutes les conditions et circonstances de notre vie seront prises en considération. Les tendances innées dues à l'hérédité, l'effet de l'environnement, faste ou néfaste, les enseignements sains de la jeunesse ou l'absence d'une bonne [éducation], ces éléments et tous les éléments [qui interviennent] doivent être pris en considération pour rendre un verdict juste quant à la culpabilité ou à l'innocence de l'âme. Néanmoins, la sagesse divine explique clairement le résultat, étant donné les conditions affectant la nature et les dispositions connues des hommes; alors que chacun est libre de choisir le bien ou le mal dans les limites des nombreuses conditions qui existent et qui influent» (La Grande apostasie, p. 22; voir également Articles de Foi, pp. 71-76).

 

3. La Chute, processus de dégénérescence physique : Une révélation moderne donnée à l'Eglise en 1833 (D&A section 89) prescrit les règles de vie correcte, en particulier en ce qui concerne l'usage de stimulants, de produits toxiques et d'aliments qui ne conviennent pas au corps. En ce qui concerne les causes physiques qui provoquèrent la chute et les rapports étroits entre ces causes et les violations actuelles de la Parole de Sagesse contenues dans la révélation mentionnée ci-dessus, il convient de citer la déclaration suivante. «Cette révélation [la Parole de Sagesse], comme les autres qui ont été données dans la dispensation actuelle, n'est pas entièrement nouvelle. Elle est aussi vieille que le genre humain. Le principe de la Parole de Sagesse fut révélé à Adam. Tous les éléments essentiels de la Parole de Sagesse lui furent révélés dans son état immortel, avant qu'il eût absorbé les aliments qui en firent une chose de la terre. Il fut mis en garde contre cette pratique même. On ne lui dit pas de traiter son corps comme quelque chose que l'on devait torturer. On ne lui dit pas de le considérer comme le fakir des Indes considère son corps, ou professe le considérer, comme une chose à mépriser entièrement; mais on lui dit qu'il ne devait pas lui faire ingérer certaines choses qu'il avait sous la main. Il fut averti que, s'il le faisait, son corps perdrait la force qu'il avait de vivre éternellement, et qu'il serait assujetti à la mort. On lui fit remarquer, comme on vous l'a fait remarquer, qu'il y a beaucoup de bons fruits à cueillir, à manger, à savourer. Nous croyons que nous devons savourer la bonne nourriture. Pensons que ces bonnes choses nous sont données par Dieu. Nous croyons que nous devons tirer de la nourriture tout le plaisir que nous pouvons; c'est pourquoi, nous devons éviter la gloutonnerie, et nous devons éviter des extrêmes dans le manger; et ce qui a été dit à Adam nous est dit également: Ne touche pas à ces choses; car le jour où tu en mangeras, ta vie sera raccourcie et tu mourras.

 

«Qu'il me soit permis de dire ici que c'est en cela qu'a consisté la chute: le fait de manger des choses qui ne convenaient pas, l'ingestion de choses qui ont fait de ce corps une chose de la terre; et je profite de l'occasion pour élever la voix contre la fausse interprétation de l'Ecriture, que certaines personnes ont adoptée, et qui est courante dans leur esprit, et dont on parle à mi-voix et d'une manière à moitié secrète, que la chute de l'homme a consisté en quelque offense contre les lois de la chasteté et de la vertu. Pareille doctrine est une abomination. Quel droit avons-nous de détourner les Ecritures de leur sens et de leur signification propres? Quel droit avons-nous de déclarer que Dieu ne voulait pas dire ce qu'il a dit? Cela a été un processus naturel, résultant de l'incorporation dans le corps de nos premiers parents des choses qui venaient d'une nourriture qui ne leur convenait pas, par la violation du commandement de Dieu concernant ce qu'ils devaient manger. N'allez pas chuchoter partout que la chute consiste en ce que la mère du genre humain a perdu sa chasteté et sa vertu. Ce n'est pas vrai; le genre humain n'est pas né de la fornication. Ces corps qui nous sont donnés le sont de la manière que Dieu a prévue. Qu'on ne nous dise pas que le patriarche du genre humain, s'il se tenait auprès des dieux avant de venir sur cette terre, et son épouse tout aussi royale, se sont rendus coupables d'une infraction vile de cette sorte. L’adoption de cette croyance a amené beaucoup de gens à excuser leurs écarts de conduite qui les éloignent du sentier de la chasteté et de la vertu, en disant que c'est le péché du genre humain, qu'il est aussi vieux qu'Adam. Il n'a pas été introduit par Adam. Il n'a pas été commis par Eve. C'est le démon qui l'a introduit, et ce afin de semer les germes d'une mort précoce dans le corps des hommes et des femmes, afin que le genre humain dégénère comme il a dégénéré toutes les fois que les lois de la vertu et de la chasteté ont été transgressées.

 

«Nos premiers parents étaient purs et nobles, et quand nous passerons derrière le voile, nous apprendrons peut-être quelque chose de leur situation élevée, plus que nous n'en savons maintenant. Mais que l'on sache qu'ils étaient purs; ils étaient nobles. Il est vrai qu'ils ont désobéi à la loi de Dieu en mangeant des choses qu'on leur avait dit de ne pas manger; mais qui parmi vous peut se lever et condamner?» (Tiré d'un discours de l'auteur à la 84e conférence générale d'octobre de l'Eglise, le 6 octobre 1913; publié dans le procès-verbal de la conférence, pp. 118,119).

 

4. Le Christ nous a rachetés de la chute : «Le Sauveur devient ainsi maître de la situation - la dette est payée, la Rédemption accomplie, l'alliance remplie, la justice satisfaite, la volonté de Dieu faite, et tout pouvoir est maintenant remis entre les mains du Fils de Dieu - le pouvoir de la résurrection, le pouvoir de la rédemption, le pouvoir du salut, le pouvoir de décréter des lois pour exécuter et accomplir son dessein. Par conséquent la vie et l'immortalité sont révélées, l'Evangile est introduit et il devient l'auteur de la vie éternelle et de l'exaltation. Il est le Rédempteur, le Ressusciteur, le Sauveur de l'homme et du monde; et il a désigné la loi de l'Evangile comme moyen auquel il faut se soumettre en ce monde ou dans l'au-delà, comme il s'est soumis à la loi de son Père; en conséquence «celui qui croira sera sauvé et celui qui ne croira pas sera damné». Le plan, l'arrangement, l'accord, l'alliance ont été faits, contractés et acceptés avant la fondation du monde; ils ont été préfigurés par des sacrifices et ont été mis à exécution et consommés sur la croix. C'est pourquoi, étant le médiateur entre Dieu et l'homme, il devient de plein droit le dictateur et le gouverneur sur la terre et dans le ciel pour les vivants et pour les morts, pour le passé, le présent et l'avenir, en ce qui concerne l'homme associé avec cette terre ou les cieux, dans le temps ou l'éternité, Capitaine de notre salut, Apôtre et Grand prêtre que nous professons, Seigneur et Donneur de vie» (John Taylor Mediation and Atonement, p. 171).

 

5. La rédemption des effets de la chute : «Le ‘mormonisme’ accepte la doctrine de la chute et l'histoire de la chute en Eden racontée par la Genèse; mais il affirme que nul autre qu'Adam n'est ou ne sera responsable de la désobéissance d'Adam; que l'humanité en général est absolument absoute de toute responsabilité pour ce «péché originel» et que chacun rendra compte de ses transgressions personnelles uniquement; que la chute était connue de Dieu à l'avance, qu'elle fut transformée en une source de bien puisqu'elle introduisait la condition nécessaire de la mortalité, et qu'un Rédempteur était prévu avant que le monde ne fût, que le salut général, dans le sens de rachat des effets de la chute, est apporté à tous sans qu'ils le demandent; mais que chacun doit rechercher lui-même le salut individuel ou la libération des effets des péchés personnels par la foi et les bonnes œuvres grâce à la rédemption accomplie par Jésus-Christ» (Tiré de The Story and Philosophy of «Mormonism», de l'auteur, p. 111).

 



[1] PGP, Abr 3:25. On trouvera une étude plus approfondie du libre arbitre de l'homme dans les Articles de Foi, de l'auteur, pp. 71-74 et les nombreuses références qui y sont données.

[2] PGP, Moïse 1:39, cf. 6:59. Note 1, fin du chapitre.

[3] Note 2, fin du chapitre.

[4] Gn 1:26,27; cf. PGP, Moise 2:26,27; 3:7, Abr 4:26-28, 5:7.

[5] Gn 1:28-31, 2:16,17; cf. PGP, Moise 2:28-31, 3:16,17; Abr 4:28-31, 5:12,13.

[6] Gn 2:8; cf. le passage du verset 5, disant qu'avant ce moment-là il n'y avait «point d'homme pour cultiver le sol». Voir aussi PGP, Moïse 3:7; Abr 1:3; LM, 1 Né 5:11.

[7] Gn, chapitre 3; cf. PGP, Moïse, chap 4.

[8] Voir Articles de Foi, pp. 83-90. 1 Tm 2:14; voir aussi 2 Co 11:3. Note 3, fin du chapitre.

[9] 1 Tm 2:14; voir aussi 2 Co 11:3.

[10] Note 3, fin du chapitre.

[11] Voir page 7.

[12] 1 Note 4, fin du chapitre.

[13] Note 5, fin du chapitre.

[14] Rm 5:12,18.

[15] 1 Co 15:21,22.

[16] Lv 22:20; Dt 15:21,17:1; M 1:8,14; cf. Hé 9:14; 1 P 1:19.

[17] Jn 10:17,18.

[18] Jn 5:26.

[19] Jn 6:38.

[20] Jn 4:34.

[21] Jn 5:30; voir aussi verset 19; aussi Mt 26:42; cf. D&A 19:2, 20:24.

[22] 1 Co 15:20; voir aussi Ac 26:23; Co 1:18; Ap 1:5.

[23] Mt 27:52,53.

[24] Jn 5:25,28,29. Une Ecriture moderne, qui atteste la même vérité, dit: «Ceux qui ont fait le bien pour la résurrection des justes et ceux qui ont fait le mal pour la résurrection des injustes.» - D&A 76:17.

[25] Exemples, voir Ac 24:15, Ap 20:12,13.

[26] Exemples, voir LM, 2 Né 9:6,12,13,21,22, Hél 14:15-17; Mos 15:20-24; AI 40:2-16; Morm 9:13,14.

[27] Exemples, voir D&A 18:11,12; 45:44,45; 88:95-98.

[28] D&A 45:54.

[29] LM, 2 Né 9:6-13; lire tout Ie chapitre.

[30] PGP, Moise 6:52; cf. LM, 2 Né 25:20; Mos 3:17, 5:8; D&A 76: 1. f Rm 3:23; voir aussi verset 9; Ga 3:22.

[31] 1 Jn 1:8.

[32] Hé 5:9.

[33] Rm 2:6-9

[34] Rm 2:6-9

[35] Nous n'avons pas essayé ni eu l'intention d'essayer d'étudier spécialement, dans ce chapitre, la Chute, l'Expiation ou la Résurrection. Le lecteur qui désire trouver pareille étude est prié de se reporter aux ouvrages de doctrine qui traitent de ces sujets. Voir «Articles de Foi» de l'auteur, chap. 3, 4, et 21.

[36] Dans sa dissertation «Biogenesis», que le lecteur pourra étudier avec profit, Henry Drummond traite en détail une comparaison semblable à celle que nous donnons dans le texte.

[37] PGP, Moïse 1:39.

 

 

 

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