CHAPITRE 4 : DIVINITÉ PRÉMORTELLE DU CHRIST

 

Notre but sera maintenant de nous informer de la place et de la situation de Jésus, le Christ, dans le monde prémortel, depuis la période du conseil solennel dans les cieux, pendant lequel il fut choisi pour être le futur Sauveur et Rédempteur de l'humanité, jusqu'au moment où il naquit dans la chair.

 

Nous nous reposons sur l'autorité des Ecritures lorsque nous affirmons que Jésus-Christ fut et est Dieu le Créateur, le Dieu qui se révéla à Adam, à Enoch, et à tous les patriarches et prophètes antédiluviens jusqu'à Noé, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu d'Israël lorsqu'il était un peuple uni, et le Dieu d'Ephraïm et de Juda après le démembrement de la nation hébraïque, le Dieu qui se révéla aux prophètes, de Moïse à Malachie, le Dieu de l'Ancien Testament et le Dieu des Néphites. Nous affirmons que Jésus-Christ était et est Jéhovah, l'Eternel.

 

Les Ecritures distinguent trois personnages dans la Divinité: (1) Dieu, le Père éternel, (2) son Fils, Jésus-Christ, et (3) le Saint-Esprit. Ils constituent la Sainte Trinité, qui comporte trois individus physiquement séparés et distincts, qui composent à eux trois le conseil président des cieux[1]. Deux d'entre eux, au moins, apparaissent comme participant à l’œuvre de la création; ce fait est démontré par la pluralité exprimée dans la Genèse: «Dieu dit: Faisons l'homme à notre image selon notre ressemblance»; et plus loin, au cours d'une consultation concernant la transgression d'Adam: «L’Eternel Dieu dit: Maintenant [. . .] l'homme est devenu comme l'un de nous[2].» Les paroles de Moïse, révélées de nouveau dans la dispensation actuelle, nous instruisent d'une manière plus complète sur les Dieux qui s'occupaient activement de la création de cette terre: «Et moi, Dieu, je dis à mon Fils unique, qui était avec moi depuis le commencement: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance.» Puis, plus loin, à propos de l'état d'Adam après la chute: «Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à mon Fils unique: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous[3].» Dans le récit de la création écrit par Abraham, «les Dieux» sont mentionnés de multiples fois[4].

 

Comme nous l'avons montré jusqu'ici dans un autre ordre d'idées, le Père a agi dans l’œuvre de la création par l'intermédiaire du Fils, qui est devenu ainsi l'exécutif par l'intermédiaire duquel la volonté, le commandement ou la parole du Père étaient mis en vigueur. C'est donc avec beaucoup d'exactitude que l'apôtre Jean pouvait dire du Fils, Jésus-Christ, qu'il était la Parole; c'est-à-dire, «la Parole de mon pouvoir»[5]. Le rôle que Jésus-Christ joua dans la création, un rôle si important que c'est à juste titre que nous l'appelons le Créateur, est exposé dans un grand nombre d'Ecritures. L'auteur de l'épître aux Hébreux fait ainsi une nette distinction entre le Père et le Fils, les traitant comme des êtres séparés bien qu'associés: «Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l'a établi héritier de toutes choses, et c'est par lui qu'il a fait les mondes[6].» Paul est encore plus explicite dans sa lettre aux Colossiens, où, parlant de Jésus, le Fils, il dit: «Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui[7].» Et il convient d'ailleurs de répéter ici le témoignage de Jean, que toutes les choses ont été faites par la Parole qui était avec Dieu, et qui était Dieu dès le commencement; «et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle»[8].

 

Le fait que le Christ qui devait venir était en réalité Dieu le Créateur fut clairement révélé aux prophètes du continent américain. Samuel, le Lamanite converti, prêchant aux Néphites incrédules, justifia son témoignage comme suit: «Et afin que vous soyez au courant de la venue de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Père du ciel et de la terre, le Créateur de toutes choses depuis le commencement; et afin que vous connaissiez les signes de sa venue pour que vous croyiez en son nom[9]

 

A ces citations des Ecritures anciennes, il convient tout particulièrement d'ajouter le témoignage personnel du Seigneur Jésus lorsqu'il fut devenu un être ressuscité. Dans sa visitation aux Néphites, il proclama: «Voici, je suis Jésus-Christ le Fils de Dieu. J'ai créé les cieux et la terre, et toutes les choses qu'ils contiennent. J'étais avec le Père dès le commencement. Je suis dans le Père et le Père est en moi; et en moi, le Père a glorifié son nom[10].» Aux Néphites qui ne comprenaient pas le rapport entre l'Evangile que le Seigneur ressuscité leur annonçait et la loi mosaïque qu'ils considéraient par tradition être en vigueur, et qui s'étonnaient de ce qu'il disait que les choses anciennes étaient passées, il expliqua de la manière suivante: «Voici, je vous dis que la loi qui fut donnée à Moïse est accomplie. Voici, c'est moi qui ai donné la loi et c'est moi qui ai fait alliance avec mon peuple, Israël; c'est pourquoi, la loi est accomplie en moi, parce que je suis venu pour accomplir la loi; c'est pourquoi, elle est finie[11]

 

La voix de Jésus-Christ, Créateur du ciel et de la terre, s'est fait entendre de nouveau par la révélation dans la dispensation actuelle ou dernière: «Prête l'oreille, ô peuple de mon Eglise, à qui le royaume a été donné; écoute et prête l'oreille à celui qui a posé les fondations de la terre, qui a fait les cieux et toutes leurs armées et par qui fut fait tout ce qui a la vie, le mouvement et l'être[12].» Et encore: «Voici, je suis Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, qui a créé les cieux et la terre; une lumière qui ne peut être cachée dans les ténèbres[13]

 

La divinité de Jésus-Christ est indiquée par les noms et les titres précis qui lui ont été appliqués par l'autorité. D'après le jugement de l'homme, on ne peut attacher de grande importance aux noms; mais dans la nomenclature des Dieux, tout nom est un titre de puissance ou de position. Dieu a un zèle juste pour la sainteté de son nom[14] et des noms donnés sur son ordre. Dans le cas des enfants de promesse, des noms ont été prescrits avant leur naissance; cela est vrai de notre Seigneur Jésus et du Baptiste, Jean, qui fut envoyé préparer la voie au Christ. Des noms de personnes ont été changés sur commandement divin, lorsqu'ils ne constituaient pas des titres suffisamment définis pour dénoter les services particuliers auxquels leurs porteurs étaient appelés, ou les bénédictions particulières qui leur étaient conférées[15].

 

Jésus est le nom personnel du Sauveur, et, tel qu'on l'écrit, vient du grec; son équivalent hébreu était Yehoshua ou Yeshua ou, comme nous le rendons en français, Josué. Dans l'original on comprenait parfaitement bien que le nom voulait dire «auxiliaire de Jéhovah», ou «Sauveur». Bien que le nom fût aussi courant que Jean, Henri ou Charles aujourd'hui, il fut, comme nous l'avons déjà dit, divinement prescrit. C'est ainsi que l'ange dit à Joseph, le fiancé de la Vierge: «Et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés[16]

 

Christ est un titre sacré, non pas une appellation ordinaire ou un nom quelconque; il vient du grec et il a le même sens que son équivalent hébreu Messiah ou Messias, signifiant l'Oint[17]. On trouve dans les Ecritures d'autres titres possédant chacun une signification précise, comme Emmanuel, Sauveur, Rédempteur, Fils unique, Seigneur, Fils de l’Homme; mais la chose la plus importante pour nous actuellement est que ces divers titres expriment l'origine et la nature divine de notre Sauveur, Comme on le voit, les noms ou titres essentiels de Jésus, le Christ, furent communiqués avant sa naissance et furent révélés à des prophètes qui le précédèrent dans l'état mortel[18].

 

Jéhovah est la forme anglicisée de l'hébreu Yahveh ou Jahveh, signifiant Celui qui existe par lui-même ou l'Eternel. La version anglaise de l'Ancien Testament traduit généralement ce nom par LORD (Seigneur)[19]. L'hébreu Ehyeh signifiant Je suis, a un sens apparenté au terme Yahveh ou Jéhovah dont il est dérivé; voici en quoi réside la signification de ce nom sous lequel le Seigneur se révéla à Moïse quand ce dernier reçut la mission d'aller en Egypte délivrer les enfants d'Israël de l'esclavage: «Moïse dit à Dieu: J'irai donc vers les Israélites, et je leur dirai: le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. Mais s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse: je suis celui qui suis. Et il ajouta: c'est ainsi que tu répondras aux Israélites: (Celui qui s'appelle) ‘Je suis’ m'a envoyé vers vous[20].» Dans le verset suivant, le Seigneur déclare qu'il est «le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob». Pendant que Moïse était en Egypte, le Seigneur se révéla encore davantage, disant: «Je suis l'Eternel (le SEIGNEUR dans la version anglaise, N.d.T.) Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob, comme le Dieu Tout-Puissant; mais je n'ai pas été reconnu par eux sous mon nom: l'Eternel (JEHOVAH dans la version anglaise, N.d.T.)[21].» Le fait central indiqué par ce nom, le Suis, ou Jéhovah, les deux ayant essentiellement la même signification, c'est l'idée d'une existence ou d'une durée qui n'aura pas de fin, et qui, jugée suivant tous les critères de jugement humain, peut ne pas avoir eu de commencement; ce nom est apparenté à d'autres titres tels que Alpha et Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin[22].

 

Un jour, alors que certains Juifs, qui considéraient que, du fait qu'ils descendaient d'Abraham, ils étaient certains d'être préférés de Dieu, assaillaient Jésus de questions et de critiques, il répondit à leurs insultes par la déclaration: «En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, moi, je suis[23].» Le vrai sens de cette parole serait exprimé plus clairement si la phrase était tournée comme suit: «En vérité, en vérité, je vous le dis: Avant Abraham, était Je suis[24].» C'est comme s'il avait dit: Avant Abraham, j'étais, moi, Jéhovah. Les juifs chicaneurs furent si grandement offensés de l'entendre utiliser un nom que, par une interprétation erronée d'une Ecriture plus ancienne[25], ils considéraient ne pas devoir être prononcé sous peine de mort, qu'ils saisirent immédiatement des pierres dans l'intention de le tuer. Les juifs considéraient Jéhovah comme un nom ineffable, qui ne devait pas être prononcé; ils l'avaient remplacé par le nom sacré bien que non interdit pour eux d'Adonaï, qui veut dire le Seigneur. L'original des termes Eternel et Dieu tels qu'ils apparaissent dans l'Ancien Testament était soit Yahveh soit Adonaï ; et comme le montrent les Ecritures citées, l'Etre divin désigné par ces noms sacrés était Jésus, le Christ. Jean, évangéliste et apôtre, identifie formellement Jésus-Christ avec Adonaï, ou le Seigneur qui parla par la voix d'Esaïe[26], et avec Jéhovah qui parla par Zacharie[27].

 

Le nom Elohim se rencontre fréquemment dans les textes hébreux de l’Ancien Testament, bien qu'on ne le trouve pas dans les versions anglaises. La forme du mot est celle d'un nom hébreu au pluriel[28]; mais il représente un pluriel de majesté ou d'intensité plutôt que la pluralité numérique. Il exprime l'exaltation et la puissance absolues. Elohim, tel qu'on le comprend et qu'on l'utilise dans l'Eglise rétablie de Jésus-Christ, est le nom titre de Dieu, le Père éternel, dont le Premier-Né dans l'esprit est Jéhovah: le Fils unique dans la chair, Jésus-Christ.

 

Jésus de Nazareth, qui en un témoignage solennel déclara être le Je suis ou Jéhovah, qui était Dieu avant qu’Abraham vécût sur la terre, était ce même Etre qu'on proclame à maintes reprises comme le Dieu qui fit alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, le Dieu qui fit sortir Israël de l'esclavage d'Egypte dans la liberté de la terre promise, le seul et unique Dieu que les prophètes hébreux en général connaissaient par la révélation directe.

 

Les prophètes néphites savaient que Jésus-Christ était identique au Jéhovah des Israélites, et la véracité de leurs enseignements fut confirmée par le Seigneur ressuscité lorsqu'il se manifesta à eux peu après son ascension d'entre les apôtres à Jérusalem. Voici le passage: «Et le Seigneur leur parla, disant: Levez-vous et venez à moi afin de mettre les mains dans mon côté, et aussi toucher la marque des clous dans mes mains et mes pieds, afin que vous sachiez que je suis le Dieu d'Israël et le Dieu de toute la terre, et que j'ai été mis à mort pour les péchés du monde[29]

 

Il ne nous paraît pas nécessaire de présenter davantage de citations pour étayer notre affirmation que Jésus-Christ était Dieu avant même de prendre un corps de chair. Au cours de cette période prémortelle, il y avait une différence essentielle entre le Père et le Fils en ce que le premier avait déjà traversé les expériences de la vie mortelle, y compris la mort et la résurrection, et était de ce fait un être doté d'un corps parfait et immortalisé de chair et d'os, tandis que le Fils n'était pas encore incarné. Par sa mort et sa résurrection, Jésus, le Christ, est actuellement un être semblable au Père dans toutes les caractéristiques essentielles.

 

Un examen général des données scripturaires nous amène à la conclusion que Dieu le Père éternel s'est manifesté en très peu d'occasions aux prophètes ou révélateurs terrestres, et quand il l'a fait, c'était surtout pour attester l'autorité divine de son Fils, Jésus-Christ. Comme nous l'avons montré précédemment, le Fils était l'exécuteur actif de l’œuvre de la création; dans toutes les scènes de la création le Père apparaît surtout comme celui qui dirige ou que l'on consulte. Le Père se révéla à Adam, à Enoch, à Noé, à Abraham et à Moïse, attestant la divinité du Christ, et le fait que le Fils était le Sauveur élu de l'humanité[30]. Lors du baptême de Jésus, on entendit la voix du Père dire: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection»[31]; et lors de la transfiguration le Père donna un témoignage semblable[32]. Plus tard encore, tandis que Jésus priait, l'âme pleine d'angoisse, se soumettant pour que les desseins du Père s'accomplissent et que le nom du Père soit glorifié, «une voix vint alors du ciel: je l'ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau»[33]. Le Père annonça le Christ ressuscité et glorifié aux Néphites sur le continent américain en ces termes: «Voici mon Fils bien-aimé, en qui je me complais, en qui j'ai glorifié mon nom - écoutez-le[34]» A partir du dernier événement cité, la voix du Père ne s'est plus fait entendre parmi les hommes, du moins d'après les Ecritures, jusqu'au printemps de 1820, date à laquelle le Père et le Fils apparurent au prophète Joseph Smith, le Père disant: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoute-le[35]!» Tels sont les cas enregistrés où le Père éternel s'est manifesté à l'homme séparément du Fils, soit en s'exprimant personnellement, soit par une autre révélation. Dieu le Créateur, le Jéhovah d'Israël, le Sauveur et Rédempteur de toutes les nations, tribus et langues, ne font qu'une seule personne, qui est Jésus, le Christ.

 

NOTES DU CHAPITRE 4

 

1. Noms donnés par Dieu : L’importance des noms quand ils sont donnés par Dieu trouve son illustration dans beaucoup d'exemples scripturaires. Voici quelques exemples: «Jésus» signifiant Sauveur (Mt 1:21; Luc 1:31); «Jean», signifiant don de Jéhovah, appliqué expressément au Baptiste, qui fut envoyé sur la terre préparer la voie pour la venue de Jéhovah dans la chair (Luc 1: 13); «Ismaël», signifiant Dieu l'entendra (Gn 16: 11); «Isaac», signifiant rire (Gn 17:19, comparer avec 18:10-15). Voici quelques exemples de noms changés par l'autorité divine pour exprimer un surcroît de bénédictions ou des appels particuliers: «Abram», qui voulait dire noblesse ou exaltation et, comme on le traduit habituellement, Père d'élévation, fut changé en «Abraham», Père d'une multitude, qui exprimait la raison du changement apporté à l'époque: «Car je te rends père d'une foule de nations» (Gn 17:5). «Saraï», le nom de la femme d'Abraham, dont le sens précis est incertain, fut remplacé par «Sara» qui signifiait la princesse (Gn 17:15). «Jacob», nom donné au fils d'Isaac et faisant allusion à un événement qui se produisit lors de sa naissance, et signifiant celui qui supplante, fut remplacé par «Israël» voulant dire un soldat de Dieu, un prince de Dieu; comme l'expriment les mots qui effectuèrent le changement: «Jacob ne sera plus le nom qu'on te donnera, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur» (Gn 32:28; comparer avec 35:9, 10). «Simon», signifiant celui qui écoute, nom de l'homme qui devint l'apôtre principal de Jésus-Christ, fut changé par le Seigneur en «Céphas» (araméen) ou «Pierre» (grec) signifiant un roc (Jean 1:42; Mt 16:18; Luc 6:14). A Jacques et à Jean, les fils de Zébédée, le Seigneur conféra le nom ou titre «Boanergès» signifiant fils du tonnerre (Marc 3:17).

 

L’extrait suivant est instructif: «Le nom, dans les Ecritures, n'est pas seulement ce par quoi on désigne une personne, mais souvent tout ce que l'on sait appartenir à la personne ainsi désignée, et la personne elle-même. Ainsi de nom de Dieu» ou «de Jéhovah», etc. indique son autorité (Dt 18:20; Mt 21:9, etc.), sa dignité et sa gloire (Esaïe 48:9, etc.), sa protection et sa faveur (Pr 18:10, etc.), sa personnalité (Ex 34:5, 14, comparer avec 6, 7, etc.), ses attributs divins en général (Mt 6:9, etc.), etc. On dit que le Seigneur pose son nom là où la révélation ou la manifestation de ses perfections est donnée (Dt 12:5, 14:24, etc.). Croire au nom du Christ c'est le recevoir et le traiter conformément à la révélation que les Ecritures donnent de lui (Jean 1:12; 2:23), etc.» - Comprehensive Dictionary of the Bible, Smith, article «Name».

 

2. Jésus-Christ, Dieu d'Israël : «Tous les écrits inspirés, et la Bible plus que tous, montrent que Jésus-Christ était ce même être qui fit sortir Abraham de son pays natal, qui conduisit Israël hors d'Egypte avec des miracles et des prodiges puissants, qui lui révéla sa loi au milieu du tonnerre du Sinaï, qui le délivra de ses ennemis, qui le châtia de sa désobéissance, qui inspira ses prophètes, et dont la gloire remplit le temple de Salomon.»

 

Ses lamentations sur Jérusalem prouvent que, dans son humanité, il n'avait pas oublié sa position exaltée antérieure: «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants... et vous ne l'avez pas voulu!» (Mt 23:37). C'est ce Créateur du monde, ce Gouverneur puissant, ce Régulateur des destinées de la famille humaine qui, dans ses derniers moments, s'écria dans l'agonie de son âme: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (Marc 15:34.) - tiré de Compendium of the Doctrines of the Gospel, Franklin D. Richards et James A. Little.

 

3. «Jéhovah», nom que les juifs ne prononçaient pas : Longtemps avant le temps du Christ, certaines écoles parmi les Juifs, infatigablement zélées à observer la lettre de la loi, sans toutefois en mépriser l'esprit, avaient enseigné que le simple fait de prononcer le nom de Dieu était blasphématoire, et que le péché de celui qui le faisait constituait un crime capital. Cette conception extrême naquit de l'interprétation acceptée quoique non inspirée de Lv 24:16: «Celui qui blasphémera le nom de l'Eternel sera puni de mort: toute la communauté le lapidera. Qu'il soit immigrant ou autochtone, il mourra, pour avoir blasphémé le Nom (de Dieu).» Le Comprehensive Dictionary of the Bible, de Smith, indique à l'article «Jéhovah»: «La vraie prononciation de ce nom [Yehovah], par lequel Dieu était connu des Hébreux, a été entièrement perdue, les juifs eux-mêmes évitant scrupuleusement de jamais le mentionner et le remplaçant par l'un ou l'autre des mots avec les points-voyelles avec lesquels il peut s'écrire [Adonaï, Seigneur, ou Elohim, Dieu]... Selon la tradition juive, il n'était prononcé qu'une fois par an par le grand prêtre, le jour des expiations, lorsqu'il entrait dans le saint des saints; mais il règne un certain doute à ce sujet.»

 



[1] Voir «Dieu et la Divinité», dans les Articles de Foi, de l'auteur, chap. 2.

[2] Gn 1:26 et 3:22.

[3] PGP, Moïse 2:26 et 4:28.

[4] PGP, Abraham, chapitres 4 et 5.

[5] Voir page 12, Jean 1:1 et PGP, Moïse 1:32.

[6] Hé 1:1, 2, version du roi Jacques - N.d.T.; voir aussi 1 Co 8:6. 9

[7] Col 1: 16, 17.

[8] Jean 1: 1-3.

[9] LM, Hélaman 14:12; voir aussi Mosiah 3:8, 4:2; Alma 11:39.

[10] LM, 3 Néphi 9:15.

[11] LM, 3 Néphi 15:4, 5.

[12] D&A 45:1.

[13] D&A 14:9; voir aussi 29:1,31; 76:24.

[14] Ex 20:7; Lv 19:12; Dt 5: 11.

[15] Note 1, fin du chapitre.

[16] Mt 1:21; voir aussi versets 23, 25; Luc 1:31.

[17] Jean 1:41, 4:25.

[18] Luc 1:31, 2:21; Mt 1:21, 25; voir aussi verset 23 et cf. Es 7:14; Luc 2:11. Voir en outre PGP, Moïse 6:51, 57, 7:20, 8:24. LM, 1 Néphi 10:4, 2 Néphi 10:3, Mosiah 3:8.

[19] Ce nom apparaît ainsi dans Gn 2:5; voir aussi Ex 6:2-4 et lire à titre de comparaison Gn 17:1, 35: 11.

[20] Ex 3:13, 14; cf. à propos de la durée éternelle exprimée par ce nom, Es 44:6, Jean 8:58, Col 1:17; Hé 13:8, Ap 1:4; voir aussi PGP, Moïse 1:3 et les références qui y sont données.

[21] Ex 6:2, 3. Note 2, fin du chapitre.

[22] Ap 1:11, 17, 2:8, 22:13; cf. Es 41:4, 44:6, 48:12.

[23] Jean 8:58.

[24] Dans le texte anglais, la nuance réside uniquement dans une question de ponctuation. La Version du roi Jacques dit: «Before Abraham was, I am.» L’auteur supprime la ponctuation de cette phrase: «Before Abraham was I am» (N.d.T.).

[25] Lv 24:16. Note 3, fin du chapitre.

[26] Es 6:8-11; cf. Jean 12:40, 41.

[27] Za 12: 10; cf. Jean 19:37.

[28] Le singulier «Eloah» n'est employé qu'en poésie.

[29] LM, 3 Néphi 11: 13, 14; 1 Néphi 17:40 également et notez - verset 30 - que le Rédempteur est appelé le Dieu qui a racheté Israël. Voir en outre Mosiah 7:19. Chapitre 39, infra.

[30] PGP, Moïse 1:6, 31-33, 2:1, 4:2, 3, 6:57; cf. 7:35, 39, 47, 53-59, 8:16, 19, 23, 24; Abraham 3:22-28. Voir chapitre 5, infra.

[31] Mt 3:17 ainsi que Marc 1:11 et Luc 3:22.

[32] Mt 17:5, Luc 9:35.

[33] Jean 12:28.

[34] LM, 3 Néphi 11:7.

[35] PGP, Joseph Smith 2:17.

 

 

 

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