CHAPITRE 19 : «IL LEUR PARLA EN PARABOLES SUR BEAUCOUP DE CHOSES» Pendant toute la période du ministère du
Christ que nous avons traitée jusqu'à présent, sa réputation s'était
constamment accrue à cause de l'autorité avec laquelle il parlait et des
nombreuses œuvres puissantes qu'il accomplissait. Sa popularité était
devenue telle que toutes les fois qu'il se déplaçait, de grandes
multitudes le suivaient. A certains moments le peuple s'attroupait à tel
point qu'il l'empêchait de se mouvoir, certains animés du désir d'en
apprendre davantage sur la nouvelle doctrine, d'autres pour le supplier de
leur accorder le soulagement de maux physiques ou autres; et il y en avait
beaucoup qui avaient foi que s'ils pouvaient seulement l'atteindre, ou même
toucher le bord de sa robe, ils seraient guéris[1].
L’un des effets de l'ardeur du peuple, qui le poussait à se presser et
à s'attrouper autour de lui, fut qu'à certains moments elle rendait tout
discours difficile sinon impossible. Son lieu habituel pour enseigner en
plein air tandis qu'il restait dans le voisinage de la mer ou lac de Galilée
était la rive; et c'est là que s'attroupaient les foules pour
l'entendre. Sur sa demande les disciples avaient amené une «petite
barque» qui était tenue prête sur le rivage[2],
et il avait l'habitude de s'asseoir dans le bateau à une courte distance
du rivage et de prêcher au peuple comme il l'avait fait lorsque, dans les
premiers jours, il appela les pêcheurs élus à quitter leurs filets et
à le suivre[3]. Lors d'une occasion de ce genre il employa un
moyen d'instruction qui, jusque là, n'avait pas caractérisé son
enseignement; celui-ci consistait à utiliser des paraboles[4]
ou des histoires simples pour illustrer ses enseignements. Nous allons
maintenant examiner brièvement quelques-unes d'entre elles, dans l'ordre
le plus avantageux pour les traiter, et, pour autant que nous le sachions,
dans ce qui a pu être l'ordre dans lequel elles furent données. «UN SEMEUR SORTIT POUR SEMER» La première dans l'ordre est la parabole du
semeur. C'est un exemple splendide des paraboles de notre Seigneur en général;
elle est particulièrement précieuse pour sa grande valeur intrinsèque
et parce que nous en possédons l'interprétation complète par l’Auteur
divin. Voici l'histoire: «Le semeur sortit pour semer. Comme il semait,
quelques (grains) tombèrent le long du chemin; les oiseaux vinrent et les
mangèrent. D'autres tombèrent dans les endroits pierreux, où ils
n'avaient pas beaucoup de terre: ils levèrent aussitôt, parce qu'ils ne
trouvèrent pas une terre profonde; mais, quand le soleil se leva, ils
furent brûlés et séchèrent faute de racines. D'autres tombèrent parmi
les épines: les épines montèrent et les étouffèrent. D'autres tombèrent
dans la bonne terre: ils donnèrent du fruit, un (grain) cent, un autre
soixante, un autre trente. Que celui qui a des oreilles entende[5]!» Cette nouvelle méthode d'enseignement, cet
abandon de la première méthode du Maître qui était de faire des exposés
de doctrine, poussa même les plus dévoués des disciples à s'étonner.
Les Douze et quelques autres vinrent trouver Jésus lorsqu'il était isolé
de la multitude et lui demandèrent pourquoi il avait parlé de cette manière
au peuple, et quel était le sens de cette parabole en particulier. Nous
allons examiner maintenant la réponse de notre Seigneur à la première
partie de la question; pour ce qui est de la seconde, il demande: «Vous
ne comprenez pas cette parabole; comment donc comprendrez-vous toutes les
(autres) paraboles[6]?» Il indiquait ainsi la
simplicité de cette première parabole, en même temps que son caractère
typique et fondamental, et fit comprendre en même temps que d'autres
paraboles suivraient dans le cours de son enseignement. Puis il en donna
l'interprétation: «Vous donc, écoutez (ce que signifie) la
parabole du semeur. Lorsqu'un homme écoute la parole du royaume et ne la
comprend pas, le Malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur:
c'est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la
semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole et la
reçoit aussitôt avec joie, mais il n'a pas de racine en lui-même, il
est l'homme d'un moment et, dès que survient une tribulation ou une persécution
à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu
la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole mais en qui
les soucis du monde et la séduction des richesses étouffent la parole et
la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre,
c'est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit et un
(grain) en donne cent, un autre soixante et un autre trente[7].» Il peut paraître superflu de donner davantage
d'explications; cependant il peut être à propos de donner quelques
indications quant à l'application individuelle des leçons qui y sont
contenues. Remarquez que le trait saillant de l'histoire, c'est l'état préparé
ou non préparé du terrain. La semence était la même, qu'elle tombât
sur du bon terrain ou du mauvais, sur une argile friable ou parmi les
pierres et les ronces. La méthode primitive des semis, qui fut encore
poursuivie de nombreux siècles plus tard, consistait en ce que le semeur
lançait le grain à poignées, face au vent, ce qui assurait un grand éparpillement.
Les champs galiléens étaient traversés de sentiers battus par les pieds
des hommes et des animaux. Bien que le grain pût tomber sur ces chemins,
il ne pouvait pousser; les oiseaux picoraient les graines vivantes posées
sans racines et non couvertes, et certaines d'entre elles étaient écrasées
et foulées aux pieds. Il en va de même pour la semence de la vérité
tombant sur le cœur endurci; ordinairement elle ne peut pas prendre
racine, et Satan, comme un corbeau maraudeur, l'emporte de crainte que par
hasard une graine ne trouve une fente dans le sol piétiné, n'envoie sa
petite racine et ne puisse éventuellement se développer. La semence tombant dans une terre plus profonde
reposant sur une couche de pierres non brisées ou une carapace calcaire
peut prendre racine et prospérer pendant un court laps de temps; mais
lorsque, en descendant, les petites racines atteignent la couche impénétrable,
elles se recroquevillent et la plante se fane et meurt, car les sucs
nutritifs sont insuffisants lorsque la terre n'est pas profonde[8].
Il en est de même pour l'homme dont l'ardeur n'est que superficielle,
dont l'énergie cesse lorsqu'il rencontre des obstacles ou lorsqu'il doit
affronter une opposition; bien qu'il manifeste de l'enthousiasme pendant
un certain temps, la persécution le détourne; il est offensé et
n'endure pas. La graine semée où les ronces et les épines abondent est
bientôt tuée par leur croissance qui les étouffe; il en est de même
dans un cœur humain tourné vers les richesses et les attraits du
plaisir: même s'il reçoit la semence vivante de l'Evangile, il ne
produira pas de moisson de bon grain, mais au lieu de cela, un mélange
prolifique de mauvaises herbes. La production abondante de ronces épineuses
démontre que le terrain est capable de produire une meilleure moisson, à
condition d'être débarrassé des mauvaises plantes qui l'encombrent. La
semence qui tombe dans une terre bonne et profonde, sans de mauvaises
herbes et prête à l'ensemencement prend racine et grandit; la chaleur du
soleil ne la brûle pas, car celle-ci l'emmagasine; elle mûrit et produit
pour le moissonneur selon la richesse de la terre, certains champs
produisant trente, d'autres soixante et quelques-uns jusqu'à cent fois
autant de grain qu'il en a été semé. Selon les canons littéraires eux-mêmes, et en
la jugeant par les principes reconnus de la construction rhétorique et de
l'arrangement logique de ses parties, cette parabole prend la première
place parmi les productions de son espèce. Bien que nous l'appelions
communément la parabole du semeur, on pourrait donner à l'histoire le
titre expressif de parabole des quatre espèces de terre. C'est sur le
terrain où l'on sème que l'histoire attire le plus notre attention; il
symbolise d'une manière frappante le cœur endurci ou adouci, la terre
envahie ou non de ronces. Remarquez les qualités de terre données dans
l'ordre croissant de leur fertilité: (1) la route battue, le sentier latéral
sur lequel, sauf par une combinaison de circonstances fortuites
constituant pratiquement un miracle, il est impossible à aucune semence
de prendre racine ou de grandir, (2) la mince couche de terre couvrant un
fond rocheux impénétrable, dans laquelle la semence peut germer mais ne
pourra jamais venir à maturité, (3) le champ encombré de mauvaises
herbes, qui pourrait produire une riche récolte s'il n'y avait pas la forêt
vierge de ronces et d'épines, et (4) l'humus riche et propre, réceptif
et fertile. Cependant même les terres considérées comme bonnes ont
divers degrés de productivité, produisant un accroissement de trente,
soixante ou même cent fois avec beaucoup de gradations intermédiaires. Certains exégètes de la Bible ont professé
trouver dans cette splendide parabole la preuve d'un net fatalisme dans la
vie des individus, de sorte que ceux dont l'état spirituel est comparable
au sentier battu ou au terrain au bord des routes, à la terre peu
profonde sur un soubassement pierreux ou au lopin de terre négligé et
envahi par les ronces, sont désespérément et irrévocablement mauvais;
tandis que les âmes que l'on peut comparer à de la bonne terre sont à
l'abri de toute détérioration et produiront inévitablement de bons
fruits. Il ne faut pas oublier qu'une parabole n'est qu'une esquisse, et
non une image finie dans le détail; et que l'on ne peut logiquement
donner à la similitude exprimée ou sous-entendue dans l'enseignement par
paraboles une valeur dépassant les limites de l'illustration. Dans la
parabole que nous examinons, le Maître décrivait les divers degrés de réceptivité
spirituelle qui existaient parmi les hommes et caractérisa avec une brièveté
tranchante chacun des degrés spécifiés. Il ne dit ni ne laissa entendre
que la terre durcie du bord de la route ne pouvait être labourée, hersée,
fertilisée et rendue ainsi productive, ni que l'obstacle à la croissance
constitué par les pierres ne pouvait être détruit et enlevé, ou que
l'on ne pouvait augmenter la bonne terre en y ajoutant, ou que les ronces
ne pouvaient jamais être déracinées et leur ancien habitat rendu
capable de supporter de bonnes plantes. La parabole doit être étudiée
à la lumière du but pour lequel elle a été donnée, et les déductions
ou les prolongements forcés ne sont pas justifiés. Une métaphore
puissante, une comparaison frappante ou tout autre figure de rhétorique
expressive n'est utile que lorsqu'on l'applique raisonnablement; si on les
pousse au-delà des limites d'une intention raisonnable, les meilleures
d'entre elles peuvent perdre tout sens ou même devenir absurdes. LE BLÉ ET L’IVRAIE Le Maître proposa une autre parabole, assez
bien apparentée à la précédente pour ce qui est de l'histoire, parlant
de nouveau de semences et de semailles, et accompagnée, comme la première,
d'une interprétation: «Le royaume des cieux est semblable à un homme
qui a semé de la bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens
dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en
alla. Lorsque le blé eut poussé en herbe et donné du fruit, l'ivraie
parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire:
Seigneur, n'as-tu pas semé de la bonne semence dans ton champ? D'où
vient donc qu'il y ait de l'ivraie? Il leur répondit: C'est un ennemi qui
a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions
l'arracher? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez
en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à
la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs:
Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais
amassez le blé dans mon grenier[9].» Lorsque Jésus se fut retiré dans la maison où
il logeait, les disciples vinrent le trouver, disant: «Explique-nous la
parabole de l'ivraie du champ.» «Il leur répondit: Celui qui sème la bonne
semence, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde, la bonne
semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du Malin;
l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du
monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Or comme on arrache l'ivraie
pour la jeter au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de
l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les
scandales et ceux qui commettent l'iniquité et ils les jetteront dans la
fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Que celui qui a des oreilles entende[10].» Selon l'explication de l’Auteur, le semeur, c'était
lui-même, le Fils de l'homme; comme la situation du blé et de l'ivraie
croissant ensemble devait se poursuivre jusqu'à «la fin du monde», ceux
qui étaient ordonnés pour poursuivre le ministère après lui sont, nous
pouvons le déduire immédiatement, également des semeurs. La semence
représentée ici n'est pas, comme dans la dernière parabole, l'Evangile
lui-même, mais les enfants des hommes, la bonne semence représentant
ceux qui ont le cœur pur, les enfants à l'esprit droit du Royaume;
tandis que l'ivraie, ce sont les âmes qui se sont livrées au mal et sont
comptées parmi les enfants du Malin. Inspirés par le zèle au profit de
leur Maître, les serviteurs voulaient déraciner les mauvaises herbes de
force mais furent arrêtés, car leur procédé insensé, bien que partant
d'une bonne intention, aurait mis en danger le blé tandis qu'il était
encore tendre. En effet, dans les premiers stades de la croissance, il
aurait été difficile de distinguer l'un de l'autre, et l'entrelacement
des racines aurait provoqué une grande destruction du précieux grain. Outre qu'elle décrit la situation présente et
future du monde, la parabole enseigne une leçon capitale, à savoir celle
de la patience, de la longanimité et de la tolérance: chacune étant un
attribut de la Divinité et un trait de caractère que tous les hommes
doivent cultiver. L’ivraie mentionnée dans l'histoire peut être considérée
comme une espèce quelconque d'herbe nocive, en particulier ce genre
d'herbe qui, au début de la croissance, ressemble au bon grain[11].
Le fait de semer de mauvaises herbes dans un champ déjà ensemencé de
bon grain est une espèce d'acte de mauvaise foi qui n'est pas inconnu même
aujourd'hui encore[12]. Dans son exposé, le
Seigneur lui-même met hors de doute le fait qu'il viendra un temps de séparation,
où le blé sera rassemblé dans le grenier du Seigneur et l'ivraie brûlée,
afin que ses semences vénéneuses ne se reproduisent plus. La leçon contenue dans cette parabole est si
importante et l'accomplissement littéral des prédictions qu'elle
contient est tellement assuré que le Seigneur nous en a donné une autre
explication par révélation dans la dispensation actuelle, période où
son application est directe et immédiate. Parlant par l'intermédiaire de
Joseph Smith le prophète, en 1832, Jésus-Christ déclara: «Mais voici, dans les derniers jours, à savoir
maintenant que le Seigneur commence à répandre la parole et que la
pousse croît et est encore tendre - voici, en vérité, je vous le dis,
les anges qui sont prêts et attendent d'être envoyés moissonner les
champs, invoquent le Seigneur jour et nuit, mais le Seigneur leur dit:
N'arrachez pas l'ivraie alors que les pousses sont encore tendres (car en
vérité votre foi est faible), de peur de détruire le bon grain aussi.
Que le bon grain et l'ivraie croissent donc ensemble jusqu'à ce que la
moisson soit tout à fait mûre; alors vous rassemblerez d'abord le bon
grain d'entre l'ivraie, et lorsque le bon grain aura été rassemblé,
voici, l'ivraie sera liée en tas et le champ restera pour être brûlé[13].» LA SEMENCE QUI POUSSE EN SECRET Matthieu rapporte la parabole de l'ivraie immédiatement
après celle du semeur; Marc place dans le même ordre une parabole que
l'on ne trouve que dans ses écrits. Elle est présentée dans les grandes
lignes, et les exégètes bibliques la classeraient plutôt comme une
simple analogie qu'une parabole typique. Lisez-la: «Il dit encore: Il en est du royaume de Dieu
comme d'un homme qui jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il
veille, nuit et jour, la semence germe et croit sans qu'il sache comment.
La terre produit d'elle-même, premièrement l'herbe, puis l'épi, enfin
le blé bien formé dans l'épi; et dès que le fruit est mûr, on y met
la faucille, car la moisson est là[14].» Aucun document ne nous indique que les disciples
aient demandé ou que le Maître ait donné une interprétation de cette
parabole ni d'aucune autre parabole ultérieure[15].
Dans cette histoire nous trouvons une belle illustration de la vitalité
de la semence de vérité, bien que les processus secrets de sa croissance
constituent un mystère pour tous sauf Dieu seul. Un homme, lorsqu'il a
lancé la semence, doit la laisser à elle-même. Il peut cultiver le
champ, arrachant les mauvaises herbes, protégeant les plantes du mieux
qu'il peut, mais la croissance elle-même dépend de conditions et de
forces qu'il n'est pas en son pouvoir de contrôler. Paul planta, Apollos
arrosa, mais Dieu seul pouvait assurer la croissance[16]. Celui qui a semé peut
s'occuper de ses autres affaires, car le champ ne réclame pas une
attention constante ou exclusive; néanmoins, sous l'influence du soleil
et de la pluie, de la brise et de la rosée, la pousse se développe, puis
l'épi et en son temps le blé complet dans l'épi. Lorsque le grain est mûr,
l'homme est heureux de moissonner sa récolte. Le semeur de cette histoire est le prédicateur
de la parole de Dieu doté d'autorité; il plante la semence de l'Evangile
dans le cœur des hommes, ne sachant pas quel en sera le résultat.
Passant à un ministère semblable ou différent en un autre endroit,
s'occupant des devoirs dont il est chargé dans d'autres domaines, il
laisse à Dieu, avec foi et espérance, le résultat de son semis. Il
s'enrichit et se réjouit de la moisson des âmes converties par son
labeur[17]. Cette parabole s'adressait
sans doute plus particulièrement aux apôtres et aux plus dévoués des
autres disciples, plutôt qu'à la multitude en général; c'est une leçon
pour les instructeurs, pour les ouvriers dans les champs du Seigneur, pour
les semeurs et les moissonneurs élus. Elle a une valeur éternelle, et
est aussi d'application aujourd'hui que lorsqu'elle fut donnée. Que la
semence soit plantée, même si le semeur est appelé immédiatement à
d'autres champs ou à d'autres devoirs; il trouvera sa récompense dans la
moisson joyeuse qu'il aura. LE GRAIN DE MOUTARDE «Il leur proposa une autre parabole et il dit:
Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu'un homme a
pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences;
mais, quand elle a poussé, elle est plus grande que les plantes potagères
et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter
dans ses branches[18].» Cette petite histoire, racontée à la multitude
assemblée, doit avoir poussé beaucoup de personnes à réfléchir, à
cause de la simplicité de l'incident raconté et de l'application entièrement
non juive qui en fut faite. Pour l'esprit formé par les instructeurs de
l'époque, le royaume devait être grand et glorieux dès son début; il
devait être inauguré à coups de trompette et dans le martèlement des
armées, avec le Messie-Roi à sa tête; cependant, ce nouvel instructeur
disait de lui que son début était si petit qu'il était comparable à un
grain de moutarde. Pour rendre l'illustration plus efficace encore, il précisa
que la semence dont il était parlé était «la plus petite de toute les
semences». Cette expression superlative fut faite dans un sens relatif;
car il y a des semences plus petites que la moutarde, même parmi les
plantes de jardin, parmi lesquelles on peut citer la rue et le pavot; mais
chacune de ces plantes est petite quand elle arrive à maturité, tandis
que la moutarde bien cultivée est l'une des plus grandes d'entre les
herbes communes et présente un grand contraste dans sa croissance d'une
semence minuscule à un gros arbuste. En outre, la comparaison «petit comme un grain
de moutarde», était d'usage courant chez les Juifs de l'époque. La
comparaison employée par des Juifs en d'autres occasions en montre
l'usage courant, comme lorsqu'il dit: «Si vous avez de la foi comme un
grain de moutarde... rien ne vous sera impossible[19].»
Il faut savoir que le plant de moutarde atteint en Palestine une taille
plus grande que dans les régions septentrionales[20].
La leçon de la parabole est facile à voir. La semence est une entité
vivante. Quand on la plante correctement, elle absorbe et assimile les
matières nutritives de la terre et de l'atmosphère, grandit et, en son
temps, est à même de fournir logement et nourriture aux oiseaux. De même
la semence de la vérité est vivante, vivace et capable de se développer
au point de fournir de la nourriture et un abri spirituel à tous ceux qui
vont à sa recherche. Dans les deux conceptions, la plante mûre produit
de la semence en abondance, et à partir d'un seul grain on peut couvrir
un champ tout entier. LE LEVAIN «Il leur dit cette autre parabole: Le royaume
des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et introduit dans
trois mesures de farine, jusqu'à ce que (la pâte) soit toute levée[21].» On peut facilement discerner des points de
ressemblance et de contraste entre cette parabole et la précédente.
Chacune illustre la vitalité et la capacité de développement inhérentes
qui sont si essentiellement caractéristiques du royaume de Dieu.
Cependant, le grain de moutarde montre comment un être vivant peut croître
en tirant les substances de valeur de l'extérieur tandis que le levain ou
la levure répand et diffuse vers l'extérieur son influence à travers la
masse de la pâte dense et détrempée. Chacun de ces processus représente
un moyen par lequel l'esprit de vérité s'exerce efficacement. La levure
n'est pas moins réellement un organisme vivant qu'un grain de moutarde. A
mesure que la plante microscopique de la levure se développe et se
multiplie à l'intérieur de la pâte, les milliers de cellules vivantes
dont elle est composée imprègnent la masse, et chaque morceau de la
masse levée est à même d'affecter de la même manière une autre
quantité de farine convenablement préparée. Le processus qui fait «lever»
la pâte par la fermentation de la levure placée dans la masse est lent
et en outre aussi silencieux et apparemment secret que celui de la semence
plantée qui grandit sans que le semeur continue à y faire attention ou
à s'en soucier[22]. LE TRÉSOR CACHÉ «Le royaume des cieux est encore semblable à
un trésor caché dans un champ. L’homme qui l'a trouvé le cache (de
nouveau); et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a et achète ce
champ[23].» Cette parabole et les deux suivantes ne sont
rapportées que par Matthieu; d'autre part, la place qui leur est assignée
dans ce récit montre qu'elles ne furent données qu'aux disciples seuls,
dans la maison, lorsque la multitude s'en fut allée. La chasse au trésor
est toujours passionnante. A l'époque dont nous parlons il n'était pas
rare que l'on trouvât des objets précieux ensevelis, puisque la pratique
de cacher ainsi les trésors était coutumière chez des gens exposés aux
incursions des bandits et aux invasions hostiles. Remarquez que l'homme à
qui échoit cette fortune nous est montré trouvant le trésor apparemment
par accident plutôt qu'à la suite d'une recherche diligente. Il vendit
avec joie tout ce qu'il possédait pour pouvoir acheter le champ. Le trésor
caché est le royaume des cieux; lorsqu'un homme le trouve, il devrait être
prêt à sacrifier tout ce qu'il a si, ce faisant, il peut en obtenir la
possession. La joie qu'il aura de cette nouvelle acquisition sera sans
limite; et, s'il en reste le possesseur digne, ses richesses s'étendront
au-delà du tombeau[24]. Des casuistes ont soulevé la question de savoir
si le comportement de l'homme dans cette histoire était correct, étant
donné qu'il cacha sa découverte au possesseur du champ à qui,
disent-ils, le trésor appartenait de droit. Quelle que soit l'opinion que
l'on puisse avoir quant à la valeur morale du procédé de cet homme, son
acte n'était pas illégal, puisque la loi juive prévoyait expressément
que l'acheteur d'une terre devenait le propriétaire légal de tout ce que
le sol contenait[25]. Il est certain que Jésus ne
recommandait aucun procédé malhonnête; et si l'histoire n'avait pas été
probable dans ses moindres détails, son effet en tant que parabole aurait
été perdu. Le Maître enseigna par cette illustration qu'une fois qu'on
a trouvé le trésor du royaume, on ne doit pas perdre de temps ni reculer
devant aucun sacrifice nécessaire pour s'en assurer la propriété. LA PERLE DE GRAND PRIX «Le royaume des cieux est encore semblable à
un marchand qui cherche de belles perles. Ayant trouvé une perle de grand
prix, il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée[26].» Les perles ont toujours occupé une place élevée
parmi les joyaux, et longtemps avant le temps du Christ, de même que
depuis ce moment-là, les marchands de perles ont recherché activement et
avec diligence les plus grandes et les plus précieuses que l'on pouvait
trouver. Contrairement à l'homme de la parabole précédente, qui découvrit
un trésor caché en cherchant peu ou pas, le marchand de cette histoire
consacra toute son énergie à rechercher de belles perles, que c'était
son métier de trouver et de se procurer. Quand il vit enfin la perle supérieure
à toutes les autres, il vendit avec plaisir toutes ses autres pierres précieuses,
bien qu'elle fût, comme elle devait l'être à juste titre, à vendre
pour un prix élevé; en fait il sacrifia tout ce qu'il avait - pierres précieuses
et autres biens - et acheta la perle de grand prix. Ceux qui cherchent la
vérité peuvent acquérir beaucoup de choses qui sont bonnes et désirables,
sans trouver la plus grande de toutes les vérités, la vérité qui les
sauvera. Mais s'ils cherchent avec persistance et avec une intention réelle,
s'ils sont réellement à la recherche de perles et non d'imitations, ils
trouveront. Des hommes qui, en cherchant, découvrent les vérités du
royaume des cieux peuvent avoir à abandonner un grand nombre de
traditions auxquelles ils tenaient, et même les théories de leur
philosophie imparfaite et de «la fausse science»[27], s'ils veulent prendre
possession de la perle de grand prix. Remarquez que dans cette parabole
comme dans celle du trésor caché, le prix de cette possession est tout
ce que l'on a. Nul ne peut devenir citoyen du royaume en abandonnant
partiellement les choses auxquelles il était précédemment attaché; il
doit renoncer à tout ce qui est étranger au royaume, sinon il ne pourra
jamais y être compté. S'il sacrifie de bon cœur tout ce qu'il a, il
verra qu'il a assez. Le coût du trésor caché et de la perle n'est pas
un montant fixe, égal pour tous; c'est tout ce que l'on a. Même le plus
pauvre peut obtenir la possession durable; tout ce qu'il a constitue un
prix d'achat suffisant. LE FILET DE L'ÉVANGILE «Le royaume des cieux est encore semblable à
un filet jeté dans la mer et qui ramasse (des poissons) de toute espèce.
Quand il est rempli, on le tire sur le rivage, puis on s'assied, on
recueille dans des vases ce qui est bon et l'on jette ce qui est mauvais.
Il en sera de même à la fin du monde. Les anges s'en iront séparer les
méchants du milieu des justes et ils les jetteront dans la fournaise de
feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents[28].» L’Evangile du royaume touche des hommes de
toutes mentalités, des hommes bons et mauvais, de toutes nationalités et
de toutes races. Les «pêcheurs d'hommes»[29] sont habiles, actifs et
universels dans leurs coups de filet. Le triage se produit lorsque le
filet est amené à terre; et, de même que le pêcheur rejette tous les
mauvais poissons, conservant les bons, de même les anges qui exécutent
les ordres du Fils de l'homme sépareront les justes des méchants,
accordant la vie éternelle à une espèce, condamnant l'autre à la
destruction. Des efforts insensés de porter l'application de la parabole
au-delà de l'intention de l'Auteur ont poussé certains à formuler cette
critique que les poissons meurent, qu'ils soient bons ou mauvais.
Cependant les bons meurent utiles, les mauvais sont entièrement gaspillés.
Bien que tous les hommes meurent, ils ne meurent pas de la même façon;
certains rendent l'âme pour se reposer et se lèveront à la résurrection
des justes; d'autres vont dans un état de douleur et de tourments pour y
attendre avec angoisse et terreur la résurrection des méchants[30].
On peut voir que cette parabole a une application semblable à celle de
l'ivraie en ce qu'elle souligne qu'une séparation est décrétée entre
les justes et les injustes, et dans le sort terrible de ceux qui sont voués
à la condamnation. On remarquera un autre parallèle dans le fait que le
jugement est remis à «la fin du monde», expression dans laquelle nous
pouvons comprendre la consommation de l’œuvre du Rédempteur après le
millénium et la résurrection finale de tous ceux qui ont existé sur la
terre[31]. Après avoir donné cette parabole, la dernière
du groupe rapporté au chapitre treize de Matthieu, jésus demanda aux
disciples: «Avez-vous compris tout cela? - Oui, répondirent-ils.» Il
leur fit comprendre qu'ils devaient être prêts, comme des instructeurs
bien formés, à apporter, du grenier de leur âme, des trésors de vérité
tant anciens que nouveaux, pour l'édification du monde[32]. POURQUOI LE CHRIST FIT USAGE DE PARABOLES Comme nous l'avons déjà dit, les Douze et les
autres disciples furent surpris de l'innovation du Seigneur lorsqu'il
commença à enseigner par paraboles. Avant cela ses enseignements avaient
été exposés clairement et sans détour, comme en témoignent les
enseignements explicites du sermon sur la montagne. Il est à remarquer
que les paraboles furent introduites au moment où l'opposition contre Jésus
était forte, et lorsque les scribes, les Pharisiens et les rabbis
veillaient à surveiller étroitement ses mouvements et ses oeuvres,
toujours prêts à faire de lui un transgresseur pour un mot. Les
paraboles étaient d'usage courant parmi les instructeurs juifs; et en
adoptant ce mode d'instruction, Jésus suivait une coutume du temps, bien
qu'entre les paraboles qu'il donnait et celles des savants aucune
comparaison ne soit possible si ce n'est sous forme de contraste extrêmement
prononcé[33]. Le Maître expliqua aux disciples élus et dévoués
qui vinrent lui demander pourquoi il était passé de l'exposé direct aux
paraboles[34],
que s'ils avaient, eux, le bonheur de recevoir et de comprendre les vérités
profondes de l'Evangile, «les mystères du royaume des cieux» comme il
les appelait, il était par contre impossible aux gens en général, qui
n'étaient pas réceptifs ni préparés, de comprendre les choses aussi
parfaitement. Il fallait donner plus aux disciples qui avaient déjà
accepté joyeusement les premiers principes de l'Evangile du Christ;
tandis qu'à ceux qui avaient rejeté le bienfait qui leur était offert,
on enlèverait même ce qu'ils avaient possédé jusqu'alors[35]. «C'est pourquoi,
dit-il, je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient pas,
et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent.» L'état de ténèbres
spirituelles qui existait alors parmi les Juifs avait été prévu, comme
le montre une citation des paroles d'Esaïe, dans lesquelles l'ancien
prophète avait dit que le peuple deviendrait aveugle, sourd et dur de cœur
en ce qui concerne les choses de Dieu, raison pour laquelle, tout en
entendant et en voyant dans un sens physique, il ne comprendrait cependant
pas[36]. Un élément de miséricorde se révèle
clairement dans le mode d'instruction par paraboles que notre Seigneur
adopta, étant donné la situation qui existait à l'époque. S'il avait
toujours enseigné par des déclarations explicites qui n'avaient pas
besoin d'interprétation, beaucoup de ses auditeurs seraient tombés sous
la condamnation, étant donné qu'ils avaient une foi trop faible et que
leur cœur n'était pas suffisamment préparé pour briser les liens du
traditionalisme et des préjugés engendrés par le péché, de manière
à accepter la parole salvatrice et d'y obéir. Leur incapacité de
comprendre les exigences de l'Evangile permettrait dans une juste mesure
à la miséricorde d'avoir quelque droit sur eux, tandis que s'ils avaient
rejeté la vérité en comprenant pleinement ce qu'ils faisaient, la
rigueur de la justice exigerait certainement leur condamnation[37]. L’exhortation du Maître: «Que celui qui a
des oreilles entende» implique que la leçon des paraboles pouvait être
comprise par l'étude, la prière et la recherche. Pour les chercheurs
plus studieux, le Maître ajouta: «Prenez garde à ce que vous entendez.
On vous mesurera avec la mesure avec laquelle vous mesurez et on y
ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n'a
pas, on ôtera même ce qu'il a[38].»
Deux hommes peuvent entendre les mêmes paroles; l'un d'eux écoute avec
indolence et indifférence, l'autre, l'esprit actif, est décidé à
apprendre tout ce que les paroles peuvent lui révéler; ayant entendu,
l'homme diligent s'en va tout droit faire ce qui lui est recommandé,
tandis que l'insouciant néglige et oublie. L’un est sage, l'autre
insensé; l'un a entendu pour son profit éternel, l'autre pour sa
condamnation éternelle[39]. Un autre exemple de l'adaptation miséricordieuse
de la parole de la vérité aux capacités diverses des gens qui
entendaient les paraboles réside dans ce fait psychologique que les
incidents d'une histoire frappante quoique simple demeureront, même dans
des esprits qui, au moment même, sont incapables de comprendre tout sens
au-delà de l'histoire elle-même. Maint paysan qui avait entendu le petit
incident du semeur et des quatre espèces de terre, de l'ivraie semée par
un ennemi le soir, de la semence qui grandit, bien que le planteur l'ait
temporairement oublié, s'en souviendrait grâce aux situations sans cesse
renouvelées de son travail quotidien; le jardinier se souviendrait de
l'histoire du grain de moutarde toutes les fois qu'il planterait de
nouveau, ou en regardant la plante ombrageuse avec des oiseaux nichés
dans ses branches; la ménagère serait frappée de nouveau par l'histoire
du levain en mélangeant, en pétrissant et en cuisant; le pêcheur à ses
filets penserait de nouveau aux bons poissons et aux mauvais et
comparerait le tri de sa prise avec le jugement qui doit venir. Et puis,
lorsque le temps et l'expérience, ainsi que peut-être la souffrance, les
auraient préparés à penser plus profondément, ils trouveraient le
grain vivant de vérité évangélique sous la balle de l'histoire toute
simple. LES PARABOLES EN GÉNÉRAL Le trait essentiel d'une parabole c'est la
comparaison ou la similitude, selon laquelle on utilise un incident
ordinaire et bien compris pour illustrer un fait ou un principe que
l'histoire n'exprime pas directement. L’idée populaire qu'une parabole
repose nécessairement sur un incident fictif est incorrecte; en effet, étant
donné que l'histoire ou les circonstances de la parabole doivent être
simples et certainement ordinaires, elle peut être réelle. Il n'y a rien
d'imaginaire dans les paraboles que nous avons étudiées jusqu'à présent;
les histoires fondamentales sont prises sur le vif, et les circonstances
données sont des faits vécus. Le récit ou l'incident sur lequel une
parabole est construite peut être un événement réel ou imaginaire;
mais, s'il est imaginaire, l'histoire doit être logique et vraisemblable
et ne doit se mêler à rien d'extraordinaire ou de miraculeux. Dans ce
domaine, la parabole diffère de la fable, cette dernière étant
construite par l'imagination, sur des faits exagérés et
invraisemblables; en outre, l'intention de l'une et de l'autre n'est pas
la même, puisque la parabole est destinée à enseigner une grande vérité
spirituelle, tandis que ce que l'on appelle la morale de la fable suggère
tout au plus des accomplissements profanes et des avantages personnels.
Les histoires, qui représentent des arbres, des animaux et des objets
inanimés parlant ensemble ou avec des hommes, sont entièrement
imaginaires; ce sont des fables ou des apologues, que la conclusion en
soit bonne ou mauvaise; vis-à-vis de la parabole ils présentent un
contraste, non une similarité. Le but avoué de la fable est plutôt
d'amuser que d'enseigner. La parabole peut contenir un récit comme dans
le cas du semeur et de l'ivraie, ou simplement un incident isolé comme
dans le cas du grain de moutarde et du levain. Les allégories se distinguent des paraboles par
le fait qu'elle sont plus longues et que l'histoire est plus détaillée,
ainsi que par le mélange intime existant entre le récit et la leçon
qu'il a pour but d'enseigner; ces deux éléments restent séparés et
distincts dans la parabole. Les mythes sont des histoires fictives, dont
les faits sont parfois basés sur l'histoire mais ne symbolisent aucune
valeur spirituelle. Un proverbe est une parole brève et sentencieuse,
ayant la nature d'une maxime, contenant une vérité déterminée ou une
suggestion par comparaison. Les proverbes et les paraboles sont étroitement
apparentés, et dans la Bible les termes sont parfois utilisés l'un pour
l'autre[40]. L’Ancien Testament
contient deux paraboles, quelques fables et allégories, et de nombreux
proverbes; nous possédons un livre entier de ces derniers[41].
Nathan, le prophète, réprimanda le roi David en lui racontant la
parabole de la brebis du pauvre, et l'histoire fut tellement efficace que
le roi décréta un châtiment pour le riche transgresseur et fut écrasé
de chagrin et de contrition lorsque le prophète appliqua sa parabole par
les paroles fatales: «Tu es cet homme-là[42]!» L'histoire de la
vigne, qui, quoique entourée d'une clôture et bien soignée, ne
produisit cependant que du fruit sauvage et inutile, fut utilisée par Esaïe
pour décrire l'état pécheur d'Israël, lorsqu'il essaya d'éveiller le
peuple à une vie de justice[43]. Les paraboles du Nouveau Testament, prononcées
par le Maître des maîtres, sont d'une beauté, d'une simplicité et
d'une efficacité telles qu'elles n'ont pas leurs pareilles dans la littérature. NOTES DU CHAPITRE 19 1. Le premier groupe de paraboles : Beaucoup de spécialistes de la Bible affirment que
les sept paraboles rapportées au chapitre treize de Matthieu furent
prononcées à des époques différentes et devant des personnes différentes,
et que l'auteur du premier Evangile les groupa pour en faciliter la rédaction
et en tenant compte avant tout de leur intérêt subjectif. Ce point de
vue semble confirmé par le fait que Luc mentionne certaines de ces
paraboles dans des cadres différents quant au temps et au lieu; c'est
ainsi que les paraboles du grain de moutarde et du levain sont données
(Lc 13:18,21) directement après la guérison de la femme infirme à la
synagogue et la réprimande du gouverneur hypocrite. Si nous devons
reconnaître que Matthieu peut avoir groupé avec les paraboles prononcées
ce jour-là certaines prononcées à d'autres moments, il est probable que
Jésus répéta certaines de ses paraboles, comme il le fit certainement
pour d'autres enseignements, et présenta ainsi la même leçon plus d'une
fois. En fait chaque parabole est une leçon en elle-même et conserve sa
grande valeur intrinsèque, qu'on la considère comme une histoire isolée
ou de concert avec les enseignements apparentés. Faisons attention à la
leçon que chacune d'elles contient, quelles que soient les opinions que
les hommes peuvent promulguer quant aux circonstances où elles furent
données pour la première fois. 2. Le décor de la parabole du semeur : Le Dr R. C. Trench, dans son ouvrage Notes on
the Parables of our Lord (p. 57, note), cite la description faite par
Dean Stanley de l'endroit où Jésus donna la parabole du semeur; comme
nous avons des raisons de croire que le cadre n'a guère changé depuis le
temps du Christ, nous en reproduisons ici le récit: «Un léger
renfoncement au flanc de la colline près de la plaine révélait immédiatement
en détails, et avec une conjonction que je ne me souviens d'avoir
rencontrée nulle part ailleurs en Palestine, tous les traits de la grande
parabole. Il y avait le champ de blé ondoyant qui descendait jusqu'au
bord de l'eau. Il y avait le sentier battu qui le traversait par son
milieu, sans clôture ni haie pour empêcher la semence de tomber çà et
là de part et d'autre du chemin ou dessus - celui-ci étant durci sous le
piétinement constant des chevaux, des mules et des pieds humains. Il y
avait la «bonne» terre riche qui distingue toute cette plaine et son
voisinage des collines dénudées ailleurs, descendant dans le lac et qui,
là où il n'y a aucune interruption, produit une grande quantité de blé.
Il y avait les terrains rocheux du flanc de la colline faisant saillie
çà et là dans les champs de blé, comme ailleurs, sur les pentes
herbeuses. Il y avait les gros buissons de ronces, le «nabk»...
jaillissant, comme les arbres fruitiers des régions situées plus à
l'intérieur des terres, au centre même du blé ondoyant.» 3. L’ivraie : Ce terme ne se retrouve nulle part dans la Bible ailleurs que dans le cas
de la parabole. Il est clair que n'importe quel genre de mauvaise herbe,
en particulier une espèce vénéneuse, de nature telle qu'elle déprécierait
gravement la moisson engrangée, répondrait à l'intention du Maître
lorsqu'il utilisa cette illustration. On croit traditionnellement et
communément que la plante dont il est parlé dans la parabole est
l'ivraie, que les botanistes appellent le Lollum temulentum, une
espèce d'ivraie aristée. Cette plante ressemble beaucoup au blé dans
les premiers stades de la croissance et constitue un fléau pour les
fermiers en Palestine aujourd'hui; les Arabes l'appellent «Zowan» ou «Zawan»,
nom qui, dit Arnot, citant Thompson, «ressemble quelque peu au terme
originel du texte grec». L’auteur de l'article «Tares» [Ivraie], dans
le dictionnaire de Smith dit: «Les critiques et les exégètes
s'accordent pour dire que le pluriel grec zizania, A. V. «ivraie», de la
parabole (Mt 13:25) indique la plante appelée «ivraie aristée» (Lolium
temulentum), une herbe très répandue, et la seule espèce du genre
qui a des propriétés toxiques. Avant de monter en épi, l'ivraie aristée
a un aspect très semblable au blé, et les racines des deux sont souvent
entrelacées; c'est ce qui explique le commandement que «l’ivraie»
devait être laissée jusqu'à la moisson, de peur qu'en l'arrachant, les
hommes «ne déracinent en même temps le blé». Lorsqu'elle est en épi,
cette ivraie se distingue facilement du blé et de l'orge, mais lorsqu'ils
sont tous deux moins développés, «l'examen le plus attentif sera
souvent incapable de la découvrir. Même les fermiers, qui sarclent généralement
leurs champs dans ce pays, n'essayent pas de séparer l'un de l'autre...
Le goût en est amer, et, quand on la mange isolément, même lorsqu'elle
est mêlée au pain ordinaire, elle provoque des étourdissements et agit
souvent comme un émétique violent». La seconde citation est de The
Land and the Book, de Thompson, 11, 111, 112. On a prétendu que
l'ivraie est une espèce dégénérée de blé; et on a essayé, en
introduisant cette idée, d'ajouter une signification supplémentaire à
la parabole instructive de notre Seigneur; cette conception forcée n'est
cependant pas justifiée scientifiquement, et les étudiants sérieux ne
se laisseront pas égarer par elle. 4. La méchanceté du semeur d'ivraie : On a essayé de discréditer la parabole de
l'ivraie en prétendant qu'elle repose sur une pratique peu ordinaire
sinon inconnue. Trench répond à cette critique de la manière suivante (Notes
on the Parables, pp. 72, 73): «Notre Seigneur n'imaginait pas là une
forme de méchanceté sans précédent, mais en produisit une qui a pu être
suffisamment connue de ses auditeurs, qu'il était si facile d'exécuter,
qui comportait si peu de risques et qui produisait cependant un mal si
grand et si durable qu'il n'est pas étrange, lorsque la lâcheté et la méchanceté
se rencontrent, qu'elles se soient souvent manifestées sous cette forme-là.
Nous en trouvons des traces en de nombreux endroits. La loi romaine prévoyait
la possibilité de cette forme de dommage; et un auteur moderne,
illustrant les Ecritures d'après les us et coutumes de l'Orient, qu'il
avait appris à connaître lors d'un séjour qu'il y avait fait, affirme
qu'on pratique maintenant la même chose en Inde.» L’auteur ajoute en
note: «Cette forme de méchanceté ne manque pas, plus près de chez
nous. C'est ainsi qu'en Irlande, j'ai connu un locataire chassé qui,
furieux de son expulsion, sema de la folle avoine dans les champs qu'il
quittait. Comme l'ivraie de la parabole, il devint pratiquement impossible
de l'extirper lorsqu'elle eut mûri et fut montée en semence avant le blé
auquel elle était mêlée.» 5. La parabole de la semence poussant en secret : Cette parabole a provoqué beaucoup de discussions
parmi les exégètes, la question étant de savoir qui on entend par
l'homme qui lança la semence dans la terre. Si, comme dans les paraboles
du semeur et de l'ivraie, c'était le Seigneur Jésus qui était le
planteur, alors, demandent certains, comment peut-on dire: «La semence
germe et croît sans qu'il sache comment», alors que toutes choses lui
sont connues? Si d'autre part le planteur représente l'instructeur ou le
prédicateur autorisé de l'Evangile, comment peut-on dire qu'au moment de
la moisson il «y met la faucille» puisque la moisson finale des âmes
est la prérogative de Dieu? Les perplexités des critiques proviennent de
ce qu'ils essaient de trouver dans la parabole un littéralisme qui
n'existait pas du tout dans l'intention de l'Auteur. Que la semence ait été
plantée par le Seigneur lui-même, comme lorsqu'il enseignait en
personne, ou par l'un quelconque de ses serviteurs autorisés, la semence
est vivante et grandira. Il faut du temps; la pousse apparaît d'abord et
est suivie de l'épi, et l'épi mûrit en sa saison, sans l'attention
constante qui serait nécessaire si les différentes parties de la plante
devaient être formées à la main. L’homme qui figure dans la parabole
est présenté comme un fermier ordinaire, qui plante et attend, et récolte
en son temps. La leçon qui est donnée est la vitalité de cette chose
vivante qu'est la semence, dotée par son Créateur de la capacité de
grandir et de se développer. 6. Le grain de moutarde : Le sénevé sauvage, qui, dans les régions tempérées,
atteint rarement une hauteur de plus de quatre vingt-dix centimètres à
un mètre vingt, monte dans les pays semi-tropicaux à la hauteur d'un
cheval et de son cavalier (Thompson, The Land and the Book, 11,
100). Ceux qui entendirent la parabole comprirent de toute évidence le
contraste entre la grandeur de la semence et celle de la plante pleinement
développée. Arnot (The Parables, p. 102) dit très justement: «Le
Seigneur choisit de toute évidence cette plante, non point à cause de sa
grandeur absolue, mais parce qu'elle était, et qu'on la reconnaissait
comme telle, un exemple frappant de croissance du très petit au très
grand. Elle paraît avoir été en Palestine, à l'époque, la semence la
plus petite que l'on savait produire une plante aussi grande. Il y avait
peut-être des semences plus petites, mais les plantes qui en sortaient n'étaient
pas aussi grandes; et il y avait des plantes plus grandes, mais les
semences dont elles naissaient n'étaient pas aussi petites.» Edersheim
(I, p. 593) dit que la taille minuscule du grain de sénevé était utilisée
communément dans les comparaisons des rabbis, «pour indiquer la plus
petite quantité comme la plus petite goutte de sang, la plus petite
souillure, etc.». Le même auteur poursuit, parlant de la plante adulte:
«En effet, elle ne ressemble plus à une grande herbe de jardin ou à un
arbuste, mais ‘devient’ ou plutôt apparaît comme ‘un arbre’,
comme le dit Luc, pas à comparer, naturellement, avec d'autres arbres,
mais par rapport à des arbustes de jardin. Cette grande croissance du
grain de sénevé était également un fait bien connu à l'époque, et,
de fait, peut encore s'observer en Orient... Et le sens général en
serait d'autant plus facilement compris qu'un arbre, dont les longues
branches fournissaient un logement aux oiseaux du ciel, est une image bien
connue de l'Ancien Testament pour désigner un royaume puissant qui
constituait un abri pour les nations (Ez 31:6,12; Dn 4:12,14,21,22). On
l'utilise tout particulièrement, en effet, pour illustrer le royaume
messianique» (Ez 17:23). 7. Le symbolisme du levain : Dans la parabole, le royaume des cieux est comparé au
levain. Dans d'autres Ecritures, le levain est cité dans un sens figuré
pour représenter le mal, comme par exemple le «levain des Pharisiens et
des Sadducéens» (Mt 16:6, voir également Lc 12:1), le «levain d'Hérode»
(Mc 8:15). Ces exemples, et d'autres encore (1 Co 5:7, 8) sont des
illustrations de ce que le mal est contagieux. Dans l'incident où la
femme utilise du levain pour faire son pain, l'effet contagieux, pénétrant
et capital de la vérité est symbolisé par le levain. On peut très bien
utiliser différents aspects de la même chose pour représenter le bien
dans un cas et le mal dans l'autre. 8. Le trésor appartient à celui qui le trouve : Voici ce que dit Edersheim (i, pp. 595-6) sur le
point de savoir si on peut justifier l'homme qui découvrit un trésor
caché dans le champ d'un autre puis, taisant sa découverte, acheta le
champ afin de posséder le trésor: «On a fait quelque difficulté quant
à la valeur morale de pareille transaction. Nous pouvons faire observer,
pour répondre à cela, que c'était du moins entièrement conforme à la
loi juive. Si un homme avait trouvé un trésor en pièces de monnaie
libres parmi le blé, il lui appartiendrait certainement, s'il achetait le
blé. S'il l'avait trouvé dans le sol ou dans la terre, il lui
appartiendrait certainement, s'il pouvait se rendre propriétaire de la
terre, et même si le champ n'était pas à lui, à moins que d'autres ne
pussent prouver qu'ils y avaient droit. La loi allait jusqu'à adjuger à
l'acheteur de fruits tout ce qui se trouvait parmi ces fruits. Cela
suffira pour régler une question de détail qui, en tout cas, ne doit pas
être analysée de trop près dans une parabole.» 9. Supériorité des paraboles de notre Seigneur : Il n'était pas d'autre mode d'enseignement qui fût
aussi courant parmi les Juifs que celui par paraboles. Seulement, dans
leur cas, elles étaient presque entièrement des illustrations de ce qui
avait été dit ou enseigné; tandis que dans le cas du Christ, elles
constituaient la base de son enseignement... Dans le premier cas, elles
avaient pour but de donner à l'enseignement spirituel un caractère juif
et national, dans l'autre de transmettre un enseignement spirituel sous
une forme adaptée au point de vue des auditeurs. On verra que cette
distinction persiste même dans les cas où le parallélisme le plus
proche semble exister entre une parabole rabbinique et une parabole évangélique...
Faut-il le dire, il n'est guère possible de comparer ces paraboles en ce
qui concerne leur esprit, si ce n'est pour les mettre en contraste»
(Edersheim, I, pp. 580-1). Geikie dit d'une manière concise: «D'autres
ont prononcé des paraboles, mais Jésus les dépasse à tel point qu'on
peut à juste titre l'appeler le créateur de cette méthode
d'enseignement» (11, p. 145). 10. Paraboles et autres formes d'analogie : «La parabole se distingue clairement du proverbe
aussi, bien qu'il soit vrai que, dans une certaine mesure, ces deux termes
sont utilisés l'un pour l'autre, comme équivalents, dans le Nouveau
Testament. C'est ainsi que «Médecin, guéris-toi toi même» (Lc 4:23)
est qualifié de parabole [dans la version anglaise], bien que cette
expression soit à proprement parler un proverbe [nom qui lui est donné
dans la version Segond - N.d.T.], de même, lorsque le Seigneur eut utilisé
le proverbe, que ses auditeurs connaissaient probablement déjà bien: «Si
un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse»,
Pierre dit: «Explique-nous cette parabole» (Mt 15:14,15); et Lc 5:36 est
un proverbe ou une expression proverbiale, plutôt qu'une parabole, nom
qu'il porte... D'un autre côté, Jean appelle «proverbes» [dans la
version anglaise, la version Segond employant le terme paraboles - N.d.T.]
des expressions qui, tout en n'étant pas strictement des paraboles, ont
cependant une affinité beaucoup plus grande avec la parabole qu'avec le
proverbe, parce qu'elles sont en fait des allégories; c'est ainsi que
lorsque le Christ compare ses relations avec son peuple à celles d'un
berger avec ses brebis, cette figure de langage est appelée «proverbe»,
bien que les traducteurs, s'en tenant au sens plutôt qu'à la lettre,
l'aient rendue par «parabole» (Jn 10:6; comparez 16:25,29). Il est
facile d'expliquer cet échange de mots. Il provient en partie du fait que
le même mot hébreu signifie à la fois parabole et proverbe» (Trench, Notes
on the Parables, pp. 9, 10). Au profit des lecteurs qui n'ont pas de
dictionnaire sous la main en lisant, nous donnons les définitions
suivantes: Allégorie - Exposé d'un sujet sous l'aspect d'un autre sujet ou d'une comparaison qui
le suggère bien. Apologue -
Fable ou histoire morale, en particulier dans laquelle des animaux ou des
objets inanimés parlent ou agissent, et qui enseignent ou proposent une
leçon utile. Fable -
Histoire ou conte bref inventé de manière à contenir une morale et dont
les personnages et les acteurs sont des animaux et parfois même des
objets inanimés doués de raison; légende ou mythe. Mythe - Récit
fictif présenté comme historique, mais non fondé. Parabole -
Court récit ou allégorie descriptive fondée sur des événements réels
qui se produisent dans la nature et la vie humaine et s'appliquant
ordinairement dans le domaine moral ou religieux. Proverbe -
Expression courte, concise, condensant sous une forme spirituelle ou
frappante la sagesse de l'expérience; dicton populaire bien connu sous
une forme concise. 11. Paraboles de l’Ancien Testament, etc : «L’Ancien Testament ne contient que deux paraboles au sens strict du terme» (2 S 12:1 et sqq. et Es 5:1 et sqq.). «D'autres histoires, comme celles des arbres assemblés pour élire un roi (Juges 9:8) et de l'épine et du cèdre (2 R 14:9), sont plus strictement des fables. D'autres encore, comme le récit d'Ezéchiel sur les deux aigles et la vigne (17:2 et sqq.), et de la chaudière (24:3 et sqq.) sont des allégories. Il ne faut cependant pas croire que le fait que l'on ne trouve qu'un petit nombre de récits paraboliques dans l’Ancien Testament prouve que l'on ne considérait pas cette forme littéraire comme propre à l'enseignement oral. Leur nombre n'est petit qu'en apparence. En réalité, les comparaisons, qui, bien que ne se présentant pas sous la forme de récit fictif, proposent et fournissent la matière de récits de ce genre, sont abondantes» (Zenos, Stand. Bible Dict., article «Parables»). En appliquant le terme «parabole» dans son
sens le plus large, comprenant toutes les formes ordinaires d'analogie,
nous pouvons considérer les paraboles suivantes comme les plus
impressionnantes de l'Ancien Testament. Les arbres élisant un roi (Juges
9:7 et sqq.), la petite brebis du pauvre (2 S 12:1 et sqq.), les frères
querelleurs et les vengeurs (2 S 14:1 et sqq.), l'histoire du captif échappé
(1 R 20:35 et sqq.), l'épine et le cèdre (2 R 14:9), la vigne et ses
mauvais raisins (Es 5:1 et sqq.), le seigle et la vigne (Ez 17:3 et sqq.),
les lionceaux (Ez 19:2 et sqq.), la chaudière (Ez 24:3 et sqq.).
[1] Mc
3:10; cf. Mt 9:20,21, 14:36; Mc 6:56; Lc 6:19. [2] Mc 3:9. [3] Luc 5:10,
page 216, supra. [4] Note 1, fin
du chapitre. [5] Mt 13:3-9; cf. Mc 4:3-9; Lc 8:5-8. [6] Mc 4:13. [7] Mt 13:18-23; cf. Mc 4:13-20; Lc
8:11-15. [8] Note 2, fin du chapitre. [9] Mt 13:24-30. [10] Versets
36-43. [11] Note 3, fin
du chapitre. [12] Note 4, fin
du chapitre. [13] D&A
86:4-7; lire toute la section. [14] Mc 4:26-29. [15] Note 5, fin
de chapitre. [16] 1 Co 3:6. [17] Lire la promesse donnée très tôt par le Seigneur
que les âmes sont le salaire des moissonneurs désignés: Jn 4:35-38;
voir aussi Mt 9:37,38; [18]
Lc 10:2. Mt 13:31,32; cf. Mc 4:30-32; Lc 13:18,19. [19]
Mt 17:20; cf. Lc 17:6. [20] Note 6, fin
du chapitre. [21] Mt 13:33; cf. Lc 13:20,21. [22] Note 7, fin
du chapitre. [23] Mt 13:44. [24]
Cf. Mt 6:19,20. [25] Note 8, fin
du chapitre. [26] Mt 13:45,46. [27] 1 Tm 6:20. [28] Mt 13:47-50. [29] Mt 4:19; Mc
1: 17; Lc 5:10. [30] Jn 5:29; voir
aussi LM, Al 40:11-14, et l'auteur, Articles de Foi, pp. 463-475. [31] Voir chapitre 42. [32] Mt 13:51,52. [33] Note 9, fin
du chapitre. [34]
Mt 13:10-17; cf. Mc 4:10-13, Lc 8:9, 10. [35]
Mt 13:12; cf. 25:29; Mc 4:25; Lc 8:18, 19:26. [36] Es 6:9; voir
aussi 42:20, 43:8, Ez 12:2; Jn 12:40, Ac 28:26,27. [37] Voir les Articles de Foi, de l'auteur, pp. 76-78;
LM, 2 Né 9:25-27; Rm 2:12; D&A 45:54, 76:72. [38] Mt 13:9,43; voir aussi 11:15; Mc 4:9. [39] Mc 4:24, 25. [40] Note 10, fin
du chapitre. [41] Note 11, fin
du chapitre. [42] 2 S 12:1-7,13. [43] Es 5:1-7.
|
l Accueil l
Écritures l Livres
l Magazines l Études
l Médias l Art
l |