CHAPITRE 4 : CES CHOSES QUE HAIT L’ETERNEL

 

«Il y a six choses que hait l’Eternel et même sept qu'il a en horreur: les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères.» (Proverbes 6:16-19)

 

La malédiction de la terre, c'est le péché. Il couvre tous les domaines. Il prend de nombreuses formes et revêt de nombreuses espèces de déguisements, selon des facteurs tels que la couche sociale où il agit. Mais que l'homme l'appelle convention ou affaire, ou utilise un autre euphémisme, s'il offense la loi de Dieu, c'est un péché.

 

Il y en a qui veulent classer comme mineurs les péchés dont nous parlons dans ce chapitre, mais si nous ne nous en repentons pas, ils nous empêcheront quand même d'arriver à la vie éternelle. Il est probable que la plupart d'entre nous en ont eu leur part. Nous ne les traiterons ici que brièvement et sans imaginer que la liste en soit exhaustive.

 

L’idolâtrie

 

Du haut du mont Sinaï, Dieu a proclamé ce commandement inaltérable:

 

«Tu n’auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation que/conque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point...» (Exode 23:5)

 

Cette interdiction englobe non seulement les images sous forme de dieux ou d'hommes, mais la représentation de tout ce qui est terrestre, sous quelque forme que ce soit. Cela comprend à la fois les choses tangibles et les choses moins tangibles, et tout ce qui incite à s'éloigner du devoir, de la loyauté, de l'amour et du service de Dieu.

 

L'idolâtrie compte parmi les péchés les plus graves. Il y a malheureusement des millions de gens aujourd1hui qui se prosternent devant des images d'or, d'argent, de bois, de pierre et d'argile. Mais l'idolâtrie dont nous nous préoccupons le plus ici, c'est l'adoration consciente d'autres dieux encore. Il y en a qui sont de métal, de velours et de chrome, de bois, de pierre et de tissu. Ils ne sont pas a l'image de Dieu ni à celle de l'homme, mais sont créés pour donner à l'homme du confort et de la jouissance, pour satisfaire ses besoins, ses ambitions, ses passions et ses désirs. Certains n'ont pas de forme physique du tout, mais sont intangibles.

 

Beaucoup de gens semblent «adorer» d'une manière primitive ils vivent pour boire et manger. Ils sont comme les enfants d'Israël qui, bien qu'on leur offrît les grandes libertés qui accompagnaient le développement national sous la direction personnelle de Dieu, ne pouvaient élever leur esprit au-dessus des «marmites à viande d'Egypte». Il semble qu'ils ne puissent s'élever au-dessus de la satisfaction de leurs appétits physiques. Comme Paul l'a dit: «Ils ont pour dieu leur ventre» (Phil. 3:19).

 

Les idoles ou faux dieux modernes peuvent prendre des formes telles que vêtements, maisons, entreprises, machines, autos, bateaux de plaisance et beaucoup d'autres choses matérielles qui détournent du chemin de la divinisation. Qu'importe si l'objet concerné n'a pas la forme d'une idole. Brigham Young a dit: «Je préférerais voir un homme adorer un petit dieu fait en cuivre ou en bois que de le voir adorer ses biens[1]

 

Les choses intangibles deviennent aussi facilement des dieux. Les diplômes, les lettres et les titres peuvent devenir des idoles. Beaucoup de jeunes gens décident d'aller à l'université alors qu'ils devraient tout d'abord aller en mission. Le diplôme, la richesse et la sécurité qui en découlent semblent si désirables que la mission vient en second lieu. Il y en a qui négligent le service de l'Eglise pendant qu'ils sont à l'université, désirant donner la préférence à la formation profane et ignorant les alliances spirituelles qu'ils ont contractées.

 

Beaucoup de gens construisent et meublent une maison, achètent tout d'abord une auto, pour découvrir ensuite qu'ils «ne peuvent se permettre» de payer la dîme. Qui adorent-ils? Certainement pas le Seigneur du ciel et de la terre, car nous servons celui que nous aimons et nous donnons la priorité à l'objet de notre affection et de nos désirs. Les couples de jeunes mariés qui n'envisagent d'avoir des enfants que lorsqu'ils auront obtenu leur diplôme seraient sans doute choqués si on traitait d'idolâtrie la préférence pour laquelle ils ont opté. Leur justification leur donne des diplômes aux dépens des enfants. Est-ce là un échange que l'on peut justifier? Qui aiment-ils et adorent-ils: eux ou Dieu? D'autres couples, conscients que le premier but de la vie ne réside pas dans le confort, l'aisance et le luxe, terminent leurs études tout en progressant dans une vie bien remplie en ayant des enfants et en servant l'Eglise et leur communauté.

 

Beaucoup adorent la chasse, la pêche, les vacances, les pique-niques et les sorties de week-end. D'autres ont pour idoles le sport, le base-ball, le football, les courses de taureaux ou le golf. En général, ces activités se font aux dépens du culte du Seigneur et du service rendu à l'édification du royaume de Dieu. Cette préférence peut ne pas paraître grave pour ceux qui font ce choix, et pourtant cela indique où se trouvent leur allégeance et leur loyauté.

 

Une autre image encore que les hommes adorent est celle de la puissance et du prestige. Beaucoup foulent aux pieds les valeurs spirituelles et souvent les valeurs morales dans leur ascension vers le succès. Ces dieux de la puissance, de la richesse et de l'influence sont extrêmement exigeants et sont tout aussi réels que les veaux d'or des enfants d'Israël dans le désert.

 

La rébellion

 

Un péché courant est la rébellion contre Dieu. Elle se manifeste par le refus volontaire d'obéir aux commandements de Dieu, par le rejet des instructions de ses serviteurs, par l'opposition à l’œuvre du royaume, c'est-à-dire par la parole ou l'acte de désobéissance délibérée à la volonté de Dieu.

 

Un exemple classique de rébellion contre Dieu est celui de Judas Iscariote qui alla jusqu'à livrer son Seigneur à des assassins. Un autre exemple est le roi Saul. Fort et capable, doté au départ d'un grand potentiel, ce jeune homme élu devint orgueilleux et rebelle. Nous trouvons cette réprimande adressée par le prophète Samuel au souverain égocentrique et égoïste:

 

«... lorsque tu étais petit à tes yeux, n'es-tu pas devenu le chef des tribus d'Israël, et l'Eternel ne t'a-t-il pas oint pour que tu Sois roi sur Israël? Pourquoi n'as-tu pas écouté la voix de l'Eternel?... l'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie... tu as rejeté la parole de l'Eternel...»  (1 Samuel 15:17,19,22-23).

 

Il est écrit à propos des peuples du Livre de Mormon qui s'enfonçaient rapidement dans la méchanceté:

 

«Or, il ne péchait pas par ignorance, car il connaissait la volonté de Dieu à son sujet, car elle lui avait été enseignée; c'est pourquoi, il se rebellait volontairement contre Dieu» (3 Néphi 6:18).

 

Les Saints des Derniers Jours ont de même la bénédiction d'avoir la lumière et la connaissance. Ils sont également condamnés par le Seigneur s'ils se rebellent contre les vérités révélées de l'Évangile. Parmi les membres de l'Eglise, la rébellion prend souvent la forme de critique des autorités et des dirigeants. Ils «ne craignent pas d'injurier les gloires» et «parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent», dit Pierre (2 Pierre 2:10,12). Ils se plaignent des programmes, rabaissent les autorités constituées et se posent d'une manière générale en juges. Au bout d'un moment, ils s'absentent des réunions de l'Eglise pour des offenses imaginaires, ne paient pas la dîme et ne remplissent pas leurs autres obligations envers l'Eglise. En un mot, ils ont l'esprit d'apostasie, qui est presque toujours la moisson des semences de la critique. S'ils ne se repentent pas, ils se rabougrissent dans l'élément destructeur qu'ils ont eux-mêmes préparé, s'empoisonnent avec des mixtures qu'ils ont confectionnées eux-mêmes; ou, comme le dit Pierre, ils «périront par leur propre corruption». Et ce n'est pas seulement eux qui souffrent, mais aussi leur postérité. A l'époque moderne, le Seigneur a décrit leur sort en ces termes:

 

«Maudits sont tous ceux qui lèveront le talon contre mes oints, dit le Seigneur, et crient qu'ils ont péché, alors qu'ils n'ont pas péché devant moi, dit le Seigneur... Mais ceux qui crient: transgression! le font parce qu'ils sont serviteurs du péché et sont eux-mêmes les enfants de la désobéissance. Et ceux qui jugent faussement contre mes serviteurs... Leur panier ne sera pas rempli, leurs maisons et leurs granges périront, et ils seront eux-mêmes méprisés par ceux qui les ont flattés. Ils n'auront aucun droit à la prêtrise, ni leur postérité après eux, de génération en génération» (D&A 121:16-18,20-21).

 

Ces gens ne rendent pas témoignage à leurs descendants, détruisent la foi au sein de leur foyer et vont jusqu'à refuser «le droit à la prêtrise» aux générations leur succédant qui sinon auraient été fidèles en toutes choses. Cela nous rappelle comment le Seigneur montra son déplaisir devant la rébellion d'Aaron et de Marie contre son serviteur Moïse, quand il les réprimanda et frappa Marie de la lèpre (voir Nombres 12:1-10). Moïse était l'oint du Seigneur. Critiquer le serviteur et se plaindre de lui, c'était se rebeller contre le Maître.

 

On voudrait que les rebelles prennent le temps de se demander «Ma philosophie et mes efforts critiques me rapprochent-ils du Christ, de Dieu, de la vertu, de la prière, de l'exaltation?» «Qu'est-ce que j'ai pu gagner par mes critiques: la paix, la joie et la progression, ou simplement la satisfaction de mon orgueil?» «Par mon péché, qu'est-ce que j'ai gagné d'autre que la satisfaction charnelle immédiate?»

 

Dans les cas où les rebelles font preuve de repentance, celle-ci peut être allumée de diverses manières. Certains hommes prennent conscience de leurs péchés grâce à l'introspection, tandis que d'autres doivent être amenés sur les genoux par des forces extérieures. Beaucoup, ayant pris conscience de leurs transgressions, commencent à se repentir en secret. D'autres doivent être appréhendés, réprimandés et punis avant de commencer leur transformation. Certains ont même besoin d'être disciplinés par l'inactivité forcée, la disqualification ou même l'excommunication pour qu'ils se rendent compte de leur situation catastrophique et de la nécessité de transformer leur vie. Aucun de nous ne doit être irrité parce qu'on lui rappelle ses responsabilités et qu'on l'appelle à se repentir de ses péchés. Le Seigneur peut décider de nous réprimander de cette manière ou d'une autre, mais tout cela est pour notre propre bien.

 

«Mon fils, ne méprise pas les châtiments du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend; car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment: C'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas?» (Hébreux 12:5-7».

 

Une des autorités de l'Eglise parlait d'une façon gentille et claire, mais fermement, à une conférence de pieu, attirant l'attention sur certaines faiblesses communes aux gens de cette communauté. Commentant le discours, quelqu'un fit cette réflexion: «Je suppose qu'il est le seul qui arrivera au sommet. Il sera drôlement solitaire.» La personne aurait pu dire: «C'était une critique appropriée et je vais commencer a me corriger.» Elle manifesta, au contraire, l'esprit de rébellion devant une réprimande légitime. Elle est certainement l'une de celles qui diraient, si on mentionnait une réprimande scripturale «Mais cela, c'était le Christ ou les prophètes d'autrefois; n'importe qui accepterait des réprimandes ou des critiques de leur part.» C'est oublier la déclaration du Seigneur que ce qui est donné au peuple «... que ce soit par ma propre voix ou par la voix de mes serviteurs, c'est tout un» (D&A 1:38).

 

Une forme de rébellion très répandue, c'est «la haute critique» qui réjouit les membres de l'Eglise qui deviennent fiers de leurs pouvoirs intellectuels. Se délectant de leur prétendue supériorité, ils argumentent, analysent avec leur intellect seul ce qui ne peut être discerné que par l’œil de la foi; ils contestent et déboulonnent les doctrines et les règles de l'Eglise qui ne résistent pas à leur examen critique. En tout cela, ils minent la foi de ceux qui n'ont pas autant de connaissances et ne maîtrisent pas aussi bien la logique, semblant parfois trouver du plaisir dans ce résultat. Mais la parole que le Seigneur adresse à ces gens est toujours ce qu'elle était, il y a deux mille ans:

 

«...si vous ne vous convertissez et Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!» (Matt. 18:3,7).

 

Un des châtiments de celui qui se rebelle contre la vérité, c'est qu'il perd le pouvoir de percevoir la vérité. Ecoutez ces paroles de Jacob:

 

«Mais les Juifs étaient un peuple obstiné. Ils méprisaient les paroles simples, ils tuaient les prophètes, ils recherchaient les choses qu'ils ne pouvaient comprendre. C'est pourquoi, à cause de leur aveuglement, aveuglement qui provenait de ce qu'ils regardaient au-delà du point marqué, il fallait nécessairement qu'ils tombent...» (Jacob 4:14).

 

Les traîtres

 

Que dira-t-on des membres qui vont jusqu’à publier leurs critiques de l'Eglise encourageant ses ennemis et embarrassant ses dirigeants et les autres membres fidèles? Une des définitions du traître c'est «quelqu'un qui rejette une obligation ou un devoir», et assurément les membres de l'Eglise ont l'obligation de soutenir l'Eglise et d'en promouvoir les objectifs.

 

Que pourrait-il y avoir de plus méprisable qu'un traître envers un ami, I' Eglise, un pays ou une cause? Paul considérait cette défection comme suffisamment affreuse pour l'inclure dans sa prophétie sur les péchés des derniers jours (voir 2 Tim. 3:4). Le traître travaille souvent dans le noir pour tromper. Nous ne manquons pas de traîtres aujourd'hui dans l'Eglise, de gens qui veulent détruire ce qui est bon pour obtenir leur propre récompense terrestre égoïste ou pour réaliser leurs vils desseins.

 

La profanation du sabbat

 

Nous sommes devenus un monde de profanateurs du sabbat. Le jour du sabbat, les lacs sont pleins de bateaux, les plages sont bondées, les cinémas font de grosses recettes, les terrains de golf sont parsemés de joueurs. Le sabbat est le jour préféré pour les rodéos, les assemblées, les pique-niques de famille; les matches de football se jouent en ce jour sacré. Même «l'étranger qui est dans tes portes» est poussé à travailler. Pour beaucoup, le slogan est: «Ouvert comme en semaine» et ce saint jour est devenu un jour de congé. Et parce que tant de gens traitent ce jour comme un jour de congé, beaucoup d'autres pourvoient aux besoins des amateurs de plaisir et des amasseurs d'argent.

 

Les profanateurs du sabbat sont également ceux qui achètent des denrées ou des distractions le jour du sabbat, encourageant ainsi les lieux de plaisir et les commerces à rester ouverts, chose que sinon ils ne feraient pas. Si nous achetons, vendons, faisons du commerce ou soutenons ces activités le jour du Seigneur, nous sommes rebelles comme les enfants d'Israël; or, les conséquences terribles de leur transgression contre ce commandement et d'autres devraient être un avertissement permanent pour nous tous.

 

Bien que le prompt et sévère châtiment d'Israël pour ses infractions ne soit pas exigé aujourd'hui, cela ne diminue pas la gravité de l'offense envers le Seigneur qu'est la profanation de son jour. L'importance d'honorer le sabbat a été répétée de nos jours à Joseph Smith le prophète dans une révélation donnée par le Seigneur:

 

«Et afin que tu puisses te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras à la maison de prière en mon saint jour et tu y offriras tes sacrements.»

 

On remarquera que c’est là un commandement positif:

 

«Car, en vérité, c'est ce jour qui t'a été désigné pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes tes dévotions au Très-Haut. Néanmoins, tu offriras tes vœux en justice tous les jours et en tout temps. Mais souviens-toi qu'en ce jour, le jour du Seigneur, tu offriras tes oblations et tes sacrements au Très-Haut, confessant tes péchés à tes frères et devant le Seigneur. Et en ce jour-là, tu ne feras rien d'autre que de préparer ta nourriture en toute simplicité de cœur, afin que ton jeûne soit parfait, ou, en d'autres termes, que ta joie soit complète» (D&A 59:9-13).

 

Remarquez ici que si le Seigneur met l'accent sur l'importance du jour du sabbat et sur la manière correcte de l'observer; il exige de son peuple la «justice tous les jours et en tout temps».

 

Ceux qui aiment l’argent

 

La possession de richesses ne constitue pas nécessairement un péché. Mais le péché peut résider dans l'acquisition et dans l'emploi de la richesse. Paul sous-entendit cette distinction dans sa déclaration à Timothée:

 

«Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur» (1 Tim. 6:10-11).

 

L'histoire du Livre de Mormon révèle éloquemment l'effet corrosif de la passion des richesses. Chaque fois que le peuple devenait juste, il devenait prospère. Suivait alors la transition de la prospérité à la richesse, de la richesse à l'amour de la richesse, puis à l'amour de l'aisance et du luxe. Il passait alors à l'inactivité spirituelle, puis au péché et à la méchanceté grave, puis connaissait une quasi-destruction par la main de ses ennemis. Ceci le poussait au repentir, ce qui ramenait la justice, puis la prospérité, et le cycle recommençait.

 

Si le peuple avait utilisé sa richesse dans de bons buts, il aurait pu jouir d'une prospérité constante. Mais il semblait incapable de rester à la fois riche et juste pendant une période prolongée. Pendant un temps limité, certaines personnes peuvent «tenir le coup», mais elles se détériorent spirituellement quand l'argent abonde. L'auteur des Proverbes dit:

 

«Un homme fidèle est comblé de bénédictions, mais celui qui a hâte de s'enrichir ne reste pas impuni» (Prov. 28:20).

 

Jean mit en garde contre l'amour des choses du monde:

 

«N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jean 2:15-17).

 

Brigham Young a exprimé sa crainte que les richesses du monde ne corrompent l'âme de son peuple dans notre dispensation, lorsqu'il dit:

 

«Prenez courage, frères... labourez votre champ et semez du blé, plantez vos pommes de terre... notre devoir est de prêcher l'évangile, de rassembler Israël, de payer notre dîme et de construire des temples. La plus grande peur que j'aie au sujet de ce peuple, c'est qu'il s'enrichisse dans ce pays, oublie Dieu et son peuple, devienne gras, se chasse lui-même de l'Eglise et aille en enfer. Ce peuple résistera aux populaces, aux vols, à la pauvreté et à toutes les persécutions et restera fidèle. Mais ma plus grande peur, c'est qu'il ne puisse résister à la richesse.»

 

Brigham Young a déclaré aussi que les Saints des Derniers Jours qui accordent toute leur attention au gain, se refroidissent bientôt dans leurs sentiments vis-à-vis des ordonnances de la maison de Dieu. Ils négligent leurs prières, deviennent peu disposés à faire des dons, la loi de la dîme devient une trop grande épreuve pour eux et ils abandonnent finalement leur Dieu. Ils tombent dans la catégorie décrite par Jacob:

 

«Mais malheur aux riches qui sont riches des choses du monde. Car, à cause de leurs richesses, ils méprisent les pauvres, et ils persécutent les humbles; et leur cœur est dans leurs trésors; c'est pourquoi, leur trésor est leur dieu. Et voici, leur trésor périra avec eux aussi» (2 Néphi 9:30).

 

Le Seigneur commanda au jeune homme riche de se débarrasser de sa richesse (Luc 18:22). Il lut certainement les pensées du jeune homme riche et put se rendre compte que son trésor était son dieu. Le jeune homme semblait disposé à faire presque n'importe quoi pour avoir la possibilité de servir le Seigneur et d'être exalté... sauf abandonner ses richesses.

 

Le bienveillant Créateur nous assure que la terre et toutes les bonnes choses qui s'y trouvent sont pour l'homme.

 

«...la plénitude de la terre est à vous, les animaux des champs et les oiseaux de l'air, et ce qui grimpe sur les arbres et marche sur la terre, oui, l'herbe et les bonnes choses qui viennent de la terre... oui, toutes les choses qui viennent de la terre... sont faites pour le bénéfice et l'usage de l'homme... Et il a plu à Dieu de donner toutes ces choses à l'homme, car elles sont faites pour être utilisées dans ce but avec jugement, et pas à l'excès ni par extorsion» (D&A 59:16-18,20).

 

Comme c'est bon et généreux de la part de notre Seigneur aimant et prévoyant! Il est clair qu'il ne se réjouit pas de la pauvreté ou de la souffrance, du besoin ou des privations. Il voudrait que tous les hommes jouissent de tout ce qui a été créé, si l'homme pouvait seulement le faire sans perdre sa dépendance et sa dignité, s'il pouvait seulement s'empêcher de s'éloigner du Créateur et de s'attacher à la création.

 

Le vol

 

Le vol est un péché très répandu. L'Ecriture dit:

 

«On ne tient pas pour innocent le voleur qui dérobe pour satisfaire son appétit, quand il a faim; Si on le trouve, il fera une restitution au septuple, il donnera tout ce qu'il a dans sa maison» (Prov. 6:30-31).

 

Dans certains pays orientaux où la pauvreté est de règle et la souffrance et la famine sont un spectre courant, on peut comprendre qu'il y ait une certaine proportion de vols et de malhonnêteté bien que cela ne soit ni admis ni excusé - mais dans le monde occidental, où la plupart des gens ont ce qui est nécessaire dans la vie et même un certain luxe, le vol n'a aucune justification. Et cependant on rapporte constamment des cambriolages dans nos grandes villes et le vol est courant. Les maisons doivent être cadenassées, les voitures fermées à clef, les vélos enchaînés aux arbres. Les voleurs ont recours à l'extorsion, au chantage et même à l'enlèvement.

 

Y a-t-il quelqu'un qui puisse dire sincèrement qu'il ne savait pas que le vol est quelque chose de mal? Le désir de posséder semble être une pulsion fondamentale chez les humains, mais si l'enfant peut vouloir les jouets des autres enfants, il ne tarde pas à savoir qu'ils ne lui appartiennent pas. Les petits vols deviennent plus grands si le désir n'est pas maîtrisé. Les parents qui «couvrent» leurs enfants, les excusent et paient leurs détournements, manquent une occasion importante de leur donner une leçon et leur font ainsi un tort immense. Si on exige de l'enfant qu'il rende la pièce d'argent, le crayon ou le fruit avec une excuse appropriée, il y a beaucoup de chances pour que cette tendance à voler soit freinée. Mais si on le porte aux nues et qu'on en fait un petit héros, si son détournement est tourné en plaisanterie, il y a beaucoup de chances pour qu'il continue et commette des vols de plus en plus importants. La plupart des cambrioleurs et des voleurs à main armée ne seraient pas devenus ce qu'ils sont, si on les avait disciplinés dans leur jeunesse.

 

Le voleur découvre généralement que son butin n'en vaut pas la peine quand il est pris et est puni. Un homme qui avait escroqué son employeur de plusieurs milliers de dollars et s'était enfui, fut pourchassé presque d'un bout à l'autre du monde, rentra finalement chez lui et se rendit aux autorités. Il n'avait presque plus le sou. Il ne put expliquer ses actes qu'en disant qu'il était trop faible pour résister à la tentation. Il dit  «Aucune somme d'argent n'en vaut la peine, que ce soient dix mille dollars ou dix millions. Presque à chaque heure du jour, pendant les derniers mois, j'ai voulu cesser de courir. Vous ne pouvez vous rendre compte de ce que c'est de courir, sans arrêt et de toujours savoir qu'il n'est pas question de s'arrêter... Le prix que je paie est lourd: tout ce que j'en ai retiré ne valait pas les soucis, la peur et l'humiliation que ma famille a subis.»

 

Ce désir de prendre les biens de quelqu'un d'autre se manifeste sous diverses formes: le vol, la corruption, l'âpreté en affaires, la fraude fiscale, l'extorsion, la convoitise, l'action cupide en justice, la fausse déclaration dans le but de prendre quelque chose pour rien et ainsi de suite. Quiconque pratique une de ces formes de malhonnêteté doit se repentir, retrouver la clarté de la conscience et se libérer des liens, des chaînes, des soucis et des craintes.

 

Maîtres impies

 

Paul parle des «maîtres impies» et fait certainement allusion à ceux qui escroquent les serviteurs ou les employés et ne paient pas convenablement les travaux effectués ou la marchandise fournie. Il pense vraisemblablement à ceux qui sont méchants, exigeants et n'ont aucune considération pour leurs subordonnés.

 

«Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur Maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n'y a point d'acception de personne« (Eph. 6:9).

 

Bref l'employeur doit traiter ses employés selon la règle d'or, se souvenant qu'il y a un Maître dans les cieux qui juge aussi bien l'employeur que l'employé. Paul exige de même un niveau élevé de la part des employés:

 

«Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair... dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu» (Eph. 6:5-6).

 

Nous pouvons interpréter ceci en termes modernes comme voulant dire que le serviteur et l'employé doivent constamment servir avec honnêteté, d'une manière pleine et entière, et faire pour leur employeur ce qu'ils voudraient que l'employé fasse pour eux si eux-mêmes étaient l'employeur. Toute autre façon de faire exige la repentance.

 

L’imprévoyance

 

Le péché d'imprévoyance est intimement lié à la question des employeurs et des employés. L'homme a l'obligation morale et la responsabilité, non seulement de pourvoir à ses besoins et d'être un serviteur profitable, mais aussi de s'occuper de sa propre famille et de pourvoir à ses besoins.

 

«A cause du froid, le paresseux ne laboure pas; à la moisson, il voudrait récolter, mais il n'y a rien» (Prov. 20:4).

 

De même Paul écrit:

 

«Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle» (1 Tim. 5:8).

 

Le faux témoignage

 

Le péché de faux témoignage se commet de beaucoup de façons. En sont coupables les commères et les colporteurs d'histoires, les chuchoteurs, ceux qui ne sont pas sincères, les menteurs, les querelleurs, ceux qui aiment tromper. Parfois ces faiblesses sont considérées comme mineures, et cependant elles brisent les cœurs, détruisent les réputations et ruinent les vies. Paul a dit aux offenseurs de ce genre:

 

«Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur toute calomnie, et toute espèce de méchanceté disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ» (Eph. 4:31-32).

 

Dans ce groupe de pécheurs, il faut inclure ceux que Paul mentionne: les flatteurs, les fourbes, les médisants, les calomniateurs, ceux qui sont envieux, pleins d'animosité, jaloux, aigris, ceux qui se mordent et se dévorent les uns les autres, ceux qui souillent, les outrageurs, les commères, les provocateurs, ceux qui sont remplis de haine, ceux qui inventent des choses méchantes, les pierres d'achoppement.

 

Bien entendu, personne ne se reconnaît dans cette catégorie. C'est toujours l'autre qui commère, invente des histoires, médit et est fourbe. Mais ne sommes-nous pas tous coupables dans une certaine mesure et n’avons-nous pas tous besoin de faire notre examen de conscience?

 

Les gens rendent souvent faux témoignage dans une intention méchante. Par exemple, les candidats dans une élection font parfois agir le «chuchoteur», le malin qui ne porte aucune accusation officielle mais qui, par des sous-entendus, des demi-vérités et des suggestions subtiles sape discrètement un adversaire sans méfiance. Souvent, ils se manifestent la veille de l'élection, trop tard pour qu'on y réponde. Ce genre de calomnie devrait être en dessous de la dignité d'un homme honorable. Les émotions viles comme la jalousie, la convoitise, l'envie et l'esprit de vengeance suscitent parfois dans la vie quotidienne le même genre de fausses accusations qu'on laisse couver pendant que la victime ignore tout de l'attaque.

 

Un autre aspect du faux témoignage, c'est le «débat», non pas le débat officiel à l'école ou à l'université, mais celui de l'égotiste qui se sent obligé de débattre et de discuter de toutes les situations. En politique, en religion, dans n'importe quel autre domaine, il luttera de toutes ses forces et aussi longtemps qu'il le faudra pour marquer un point, quel que soit le côté où se trouve la vérité. Il y en a qui prennent même parti pour le côté qui a tort pour gagner le débat ou pour un salaire.

 

Nous avons dans l'Eglise des instructeurs qui développent dans une leçon un argument qu'ils appellent discussion et, sous le prétexte de susciter la participation, font du tort à la foi des membres de la classe. J'ai entendu parler d'un instructeur qui a proposé à sa classe, au cours d’une leçon sur la divinité de la mission du Christ, que lui, l'instructeur, assume la position que le Christ était un imposteur et son oeuvre une escroquerie. La classe devait défendre la divinité du Christ. Etant Si bien préparé et ayant pris sa classe au dépourvu, l'instructeur prouva par la logique que le Christ était un escroc; en tout cas, à la fin de la leçon, quelques questions capitales restaient sans réponse et on ne savait pas qui avait raison. L'homme aimait débattre, argumenter. Mais son témoignage était faux.

 

Parmi les faux témoins on peut classer le flatteur, l'hypocrite, le menteur, la commère. Esaïe a écrit à leur sujet:

 

«Malheur à ceux qui appellent bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien; qui prennent les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres; qui prennent le doux pour l'amer et l'amer pour le doux!» (2 Néphi 15:20).

 

Ces choses-là, le Seigneur les hait.

 

«Il y a six choses que hait l'Eternel, et même sept qu'il a en horreur les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit les mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères» (Prov. 6:16-19).

 

Cela rappelle ce que disait Diogène en réponse à la question «Quel est l'animal dont la morsure est la plus venimeuse?» Il répondit: «Parmi les animaux domestiques, le flatteur, parmi les sauvages, le calomniateur.»

 

Les mensonges et le commérage qui font du tort aux réputations sont répandus aux quatre vents comme des semences de pissenlit soufflées par un enfant. Ni les semences, ni le commérage ne pourront jamais être récupérés. La mesure et l'étendue du mal accompli par le commérage sont incalculables.

 

La vulgarité

 

Dans cette catégorie de péchés, on pourrait aussi inclure les paroles sottes, les jurons, le fait de prendre le nom du Seigneur en vain, les paroles lascives. Ceci ne comprendrait-il pas aussi la pornographie, avec son caractère pervers, son dessein délibéré de souiller la jeunesse?

 

Pour ce qui est des jurons ou la profanation du nom du Seigneur, on ne doit utiliser les noms de la Divinité que dans la prière ou dans les paroles ou les discours empreints de dignité et certainement jamais dans des expressions inutiles ou familières. L'emploi des jurons ordinaires, marqué dun caractère grossier et insouciant, est déjà assez regrettable, mais l'utilisation dans un juron de l'un des noms du Seigneur, cela est absolument inexcusable. Si quelqu'un devait se laisser entraîner dans ce sens, il devrait se repentir «en prenant le sac et la cendre» comme s'il avait commis l'un des autres péchés graves. A ces jurons sont intimement liés l'impiété, l'irrévérence, la grossièreté, l'idolâtrie ou le blasphème, le reniement du Saint-Esprit, le fait d'«injurier les gloires».

 

Dans la catégorie de la profanation du nom du Seigneur, nous pourrions inclure l'emploi du nom de la Divinité par des personnes non autorisées à accomplir des ordonnances. Dans les Ecritures modernes, le Seigneur a donné cet avertissement:

 

«C'est pourquoi que tous les hommes prennent garde à la façon dont ils mettent mon nom sur leurs lèvres. Car voici, en vérité, je le dis, il y en a beaucoup qui sont sous cette condamnation, qui se servent du nom du Seigneur et l’utilisent en vain, n'ayant pas l'autorité» (D&A 63:61-62)

 

Ce sont des gens présomptueux et des blasphémateurs que ceux qui prétendent baptiser, bénir, marier ou accomplir d'autres sacrements au nom du Seigneur alors qu'en fait ils n'ont pas son autorisation formelle. Et nul ne peut obtenir l'autorité de Dieu par la lecture de la Bible ou par le simple désir de servir le Seigneur, aussi purs que soient ses mobiles.

 

La violation de la parole de sagesse

 

Boire est une malédiction de notre époque comme ce l'était - s'il faut en croire ses écrits - du temps de Paul. La consommation de boissons alcoolisées interdites est un péché pour nous qui avons fait alliance avec Dieu et avons reçu le commandement de nous en abstenir. Une personne qui n'enfreint jamais la loi du Seigneur concernant la boisson ne deviendra jamais alcoolique.

 

Comme du temps de Noé, nous mangeons et nous buvons, nous nous marions et marions nos enfants (Matt. 24:38). Nos nombreux dîners et banquets sont souvent agrémentés d'alcool dont dépend si totalement l'ambiance dans certains cercles. L'alcool est courant dans le train et l'avion. Pour beaucoup l'heure du cocktail est indispensable. Les budgets des clubs, des entreprises et des gouvernements lui réservent une place.

 

Quelle condamnation quand la vie sociale dans les cours, les salles de banquet, les ambassades tourne autour de l'alcool et quand des accords et même des traités sont conclus devant un verre d'alcool! Comme il est stérile, l'hôte qui ne peut amuser qu'en servant de l'alcool à ses invités, comme il est vide, l'invité qui ne peut s'amuser sans alcool!

 

La boisson maudit tous ceux qu'elle touche le vendeur, l'acheteur et le consommateur. Elle impose la misère et le malheur à de nombreux innocents. Elle est associée à la corruption, à l'immoralité, au jeu, à l'escroquerie, au gangstérisme et à la plupart des autres vices. Dans son sillage, on trouve l'argent gaspillé, les familles dépouillées, les corps abîmés, les intelligences rabougries, de nombreux accidents. Elle a tout contre elle, rien pour elle, et cependant les Etats la vendent et en retirent des revenus; elle est devenue une partie «normale» et acceptée de la vie moderne.

 

L’emploi de cet instrument de Satan est particulièrement un péché pour tous les Saints des Derniers Jours qui connaissent la loi de la Parole de Sagesse. Donnée comme Parole de Sagesse et non comme commandement en 1833 elle fut proclamée commandement, en 1851 par un prophète de Dieu. Il faut l'envisager sous ce jour et, si on l'enfreint, s'en repentir comme pour les autres péchés graves. Le poison est mauvais en lui-même, mais cela est secondaire comparé à la désobéissance aux commandements de Dieu. Connaître la loi et ne pas la respecter, c'est pécher. Le Rédempteur a donné cet avertissement:

 

«Prenez garde à vous-mêmes de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par l'excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste» (Luc 21:34).

 

Pour ce qui est de l'usage du tabac, le Seigneur a révélé en 1833:

«De plus, le tabac n'est ni pour le corps, ni pour le ventre, et n'est pas bon pour l'homme, mais c'est une herbe pour les contusions et le bétail malade... » (D&A 89:8).

 

C'est catégorique. Ces dernières années, la science a prouvé à la satisfaction de tous les hommes raisonnables que le tabac est nocif. Le bon sens en interdit l'usage. Chose bien plus importante encore, son emploi par les membres de l'Eglise du Seigneur est une violation des commandements de Dieu dont il faut se repentir, comme des autres péchés graves.

 

L'usage de thé et de café est, lui aussi, interdit par le Seigneur, les vrais disciples du Maître désireront vivement lui plaire en respectant ce commandement et tous les autres. Outre les points explicitement couverts par la Parole de Sagesse, les gens qui ont de la sagesse éviteront les autres substances nocives. Le monde peut dire que fumer, boire en société, prendre du thé et du café, c'est normal, mais grâce au Seigneur, dans ce cas, comme dans beaucoup d'autres, son Eglise a des «normes» différentes.

 

La drogue

 

Une pratique souvent plus nocive même que la pratique coûteuse, nuisible et détestable qu'est la boisson, est celle de la drogue. Les articles relatifs au «trafic de la drogue» que l'on trouve dans nos journaux et nos magazines sont révoltants. Un de ces rapports a montré que New York comptait des milliers d'adolescents drogués. Malgré les efforts locaux, nationaux et internationaux pour freiner la diffusion de ces poisons, une commission sénatoriale d'enquête des Etats-Unis sur la criminalité a constaté qu'il était facile de se procurer ces drogues dans la plupart des villes américaines.

 

On doit éviter cette habitude comme on éviterait n'importe quel fléau. Les jeunes aussi bien que les adultes doivent veiller à ne pas jouer avec des habitudes aussi novices que renifler de la colle, prendre du LSD, fumer de la marijuana, etc. Elles ne sont pas seulement pécheresses en elles-mêmes, mais conduisent à l'emploi de drogues plus dangereuses encore et produisent l'effondrement spirituel, moral et physique du drogué. Il faut se repentir de ces mauvaises habitudes et s'en débarrasser une fois pour toutes. Même les somnifères, les tranquillisants et autres que l'on pensait inoffensifs, ont parfois fait du tort et même provoqué une issue fatale; il faut les limiter ou les éviter et, si on les utilise, ne les prendre que sous la stricte surveillance d'un bon médecin.

 

Les violateurs de l’Alliance

 

Le viol de l'alliance est lui aussi un péché de ce genre. La personne baptisée promet de garder toutes les lois et tous les commandements de Dieu. Elle a pris la Sainte-Cène et a de nouveau fait vœu de fidélité, promettant et faisant alliance de garder toutes les lois de Dieu. De nombreuses personnes sont allées au temple et ont de nouveau fait alliance qu'elles respecteraient tous les commandements de Dieu, feraient en sorte que leur vie soit pure, dévouée, digne et prête au service. Et cependant, il y en a beaucoup qui oublient leurs alliances et enfreignent les commandements, tentant parfois délibérément d'éloigner les fidèles avec eux.

 

A propos de ceux qui enfreignent les alliances et les promesses faites dans les lieux sacrés et d'une manière solennelle, nous pouvons appliquer comme suit les paroles du Seigneur:

 

«Un méchant homme, qui a méprisé les conseils de Dieu, a violé les promesses extrêmement sacrées qui furent faites devant Dieu, s'est fié à son jugement personnel et s'est vanté de sa propre sagesse»

(D&A 3:12-13).

 

Les impies

 

Un autre des péchés cités par Paul est commis par les «impies». Les impies, ceux qui haïssent Dieu, font le contraire du commandement: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.» Beaucoup d'hommes deviennent hautains quand ils reçoivent un vernis de connaissance et ils se débarrassent à force de raisonnements de leur foi en Dieu. Etant donné que tout ce dont nous jouissons et dont nous profitons vient du Dieu vrai et vivant, tous ceux qui se sont éloignés de leur Seigneur, si peu que ce soit, doivent se repentir profondément pour obtenir leur réconciliation avec lui.

 

Paul dénonça sévèrement ceux qui «ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur», «les impies». Il y avait à l'époque, comme aujourd'hui et parmi nos propres membres, des groupes qui reniaient le Maître qui les avait rachetés de son propre sang et cependant se prétendaient membres de son Eglise et, dans leur hypocrisie et leur égotisme, font semblant de lui être fidèles. Il y en a qui reçoivent les avantages de l'Eglise alors que non seulement ils n'y apportent rien, mais vont jusqu'à lui faire du tort, à elle et à ses principes. Ces incroyants hypocrites font usage de leurs pouvoirs pour détruire plutôt que pour édifier.

 

L’ingratitude

 

L'ingratitude est un péché affligeant qui allume la colère du Seigneur (voir D&A 59:21), elle se manifeste souvent par la «rébellion envers les parents» que Paul condamne. Beaucoup de jeunes exigent et reçoivent beaucoup de leurs parents et montrent peu ou pas de gratitude, comme si les parents le leur devaient sans qu'il doive y avoir de leur part ni considération, ni reconnaissance. Il devait y avoir du temps de Paul des enfants qui considéraient avec ingratitude et comme leur étant dues les nombreuses bénédictions et possibilités qui leur étaient données, car il continua à mettre les saints de Rome et les autres en garde contre cette faiblesse.

 

Quand le Sauveur guérit les dix lépreux et qu'un seul seulement le remercia, il montra les neuf ingrats pour donner une leçon à tous en disant «Les dix n'ont-ils pas été guéris?» (Luc 17:17). Les adultes aussi bien que les jeunes se rendent souvent coupables de désobéissance et d'ingratitude vis-à-vis de leur Père céleste qui leur donne tout. Beaucoup refusent de montrer leur gratitude par le service, la prière en famille, le paiement de leur dîme et les diverses autres formes d'expression que Dieu est en droit d'attendre.

 

L’absence de miséricorde

 

L'absence de miséricorde est, elle aussi, une faiblesse grave. Paul l'a associée aux nombreux péchés que nous considérons généralement comme étant de grande gravité. Le Seigneur a dit: «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!» (Matt. 5:7). Il a souligné cette idée dans la parabole du serviteur impitoyable qui, bien que s'étant vu remettre une dette de dix mille talents, refusa de pardonner à son propre débiteur qui ne lui devait que cent deniers. Le châtiment qu'il reçut pour sa dureté fut très sévère (Matt. 18:23-35).

 

La colère

 

Paul met en garde contre les colériques, ceux qui se fâchent quand les choses vont mal. Quand ils sont relevés de leur poste dans l'Eglise, il leur arrive de se fâcher, ils ne veulent plus rendre aucun service et boudent, se plaignent et critiquent férocement tout ce qui est accompli par ceux qui les ont offensés. Parfois leur colère va jusqu'à une haine et une rancune implacables, et eux et leurs proches souffrent dans leur foi et leur activité, et parfois dans leur qualité de membres et leur salut. Il y en a beaucoup qui auraient pu être pratiquants et fidèles aujourd'hui dans l'Eglise, mais qui sont à l'extérieur parce qu'un ancêtre, un père, un grand-père ou un arrière-grand-père s'est aigri et a apostasié.

 

Dieu déteste le péché

 

«Il y a six choses que hait l'Eternel.» Oui, parce que ce sont des péchés, il les hait. Pour la même raison, il hait toutes les transgressions dont nous avons parlé dans ce chapitre et d'autres encore. Bien qu'il aime le pécheur, il «ne (peut) considérer le péché avec le moindre degré d'indulgence» (D&A 1:31). En tant que pécheurs, nous apprécierons mieux son amour et sa bonté Si une horreur semblable du péché nous pousse à transformer notre vie par la repentance.

 


 


[1] Journal of Discourses 6:196.

 

 

 

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