CHAPITRE 6 : LE CRIME CONTRE NATURE

 

«… leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes… » (Romains 1:26-27)

 

La plupart des jeunes entrent très rot en contact avec la masturbation. Beaucoup de prétendues autorités déclarent que c'est naturel et acceptable, et souvent les jeunes gens avec lesquels j'ai un entretien citent ces avocats pour justifier leur pratique. Nous devons répondre à cela que dans bien des domaines - la boisson, le tabac et la sexualité en général, pour n'en mentionner que quelques-uns, les normes du monde s'écartent de plus en plus de la loi de Dieu. L'Eglise a des normes différentes et plus élevées.

 

C'est ainsi que les prophètes d'autrefois et d'aujourd'hui condamnent la masturbation. Elle entraîne des sentiments de culpabilité et de honte. Elle nuit à la spiritualité. Elle révèle l'esclavage vis-à-vis de la chair, et non la maîtrise de la chair et la progression vers la divinité qui est le but de notre vie ici-bas. Notre prophète moderne a dit qu'aucun jeune homme qui se livre à cette pratique ne peut être appelé en mission.

 

Si nous ne devons pas considérer cette faiblesse comme le péché affreux que sont les autres pratiques sexuelles, il est en soi suffisamment mauvais pour exiger un repentir sincère. Pire encore, lui aussi conduit souvent à des péchés graves, entre autres à ce péché contre nature qu'est l'homosexualité. Car accompli en privé, il conduit souvent à la masturbation mutuelle - pratiquée avec une autre personne du même sexe - et de là à l’homosexualité totale.

 

Un péché de tous les siècles

 

L’homosexualité est un péché abominable, qui répugne à ceux qui n'y trouvent aucune tentation, aussi bien qu'à beaucoup d'anciens transgresseurs qui cherchent à échapper à ses griffes. C'est un sujet embarrassant et désagréable à discuter, mais comme il est si répandu et du fait la nécessité d'avertir les non initiés et par désir d'aider ceux qui s'y livrent déjà, nous en discutons dans ce chapitre.

 

Cette perversion se définit comme «un désir sexuel envers ceux du même sexe ou des relations sexuelles entre personnes du même sexe», que ce soient des hommes ou des femmes. C'est un péché de tous les siècles. Il existait dans les temps d'errance d'Israël, aussi bien qu'après et avant. Il était toléré par les Grecs. Il était généralisé dans la Rome décadente. Les vieilles villes de Sodome et de Gomorrhe sont des symboles de méchanceté plus spécialement orientée vers cette perversion, comme l'indique l'incident des visiteurs de Lot (voir Gen. 19:5). Sodome était devenue si dégénérée qu'on ne put y trouver dix justes (voir Gen. 18:23-32) et le Seigneur dut la détruire. Mais cette pratique révoltante a persisté. Déjà du temps d'Henri VIII, on appelait ce vice «le crime abominable et détestable contre nature». Certains de nos propres statuts ont suivi cette formule précise et descriptive.

 

Le péché dans les pratiques sexuelles tend à faire boule de neige. Quand les barrières tombent, Satan incite l'homme charnel à une dégénérescence de plus en plus profonde dans sa recherche de l'excitation jusqu'à ce que, dans beaucoup de cas, il ne soit plus capable de discerner ce qu'il appelait autrefois de la décence. C'est ainsi qu'au cours des siècles, peut-être comme extension des pratiques homosexuelles, des hommes et des femmes en sont venus jusqu'à rechercher des satisfactions sexuelles avec des animaux.

 

Dénaturée et mal

 

Toutes les déviations par rapport aux relations hétérosexuelles normales et convenables ne sont pas simplement contre nature, mais mauvaises aux yeux de Dieu. Comme l'adultère, l'inceste et la bestialité, elles étaient frappées de mort sous la loi mosaïque.

 

«Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont commis tous deux une horreur; ils seront punis de mort... Si un homme à des rapports sexuels avec une bête, il sera puni de mort; et vous tuerez la bête. Si une femme s'approche d'une bête, pour s’accoupler à elle, tu tueras la femme et la bête; elles seront mises à mort...» (Lév. 20:13,15-16).

 

La loi est moins sévère maintenant et, chose regrettable, l'attitude de la communauté à l'égard de ces graves péchés, l'est, elle aussi - nouvelle preuve de la détérioration de la société. Dans certains pays, l'acte en soi n'est même pas illégal. Ce processus de «libéralisation» se manifeste aux Etats-Unis, par les communautés d'homosexuels dans nos grandes villes, qui exigent qu'on accepte leurs croyances et leurs pratiques perverses comme «normales», organisent des manifestations et des pétitions à cette fin, sont officiellement organisées, et vont jusqu'à imprimer leurs propres journaux pervertis. Tout cela se fait ouvertement, au détriment aussi bien des esprits impressionnables que des passions sensibles et des bonnes mœurs de notre pays.

 

Mais soulignons que le bien et le mal, la justice et le péché ne dépendent pas des interprétations, des conventions et de l'attitude des hommes. Le fait qu’il est accepté par la société ne change pas le statut d'un acte, transformant le mal en bien. Même si tous les habitants du monde devaient accepter l'homosexualité comme elle semble avoir été acceptée à Sodome et à Gomorrhe, la pratique resterait malgré tout un péché grave et affreux.

 

Ceux qui prétendent que l'homosexuel est un troisième sexe et qu'il n'y a rien de mal à de telles relations ne peuvent guère croire en Dieu ou en ses Ecritures. Si Dieu n'existait pas, des pratiques aussi dénaturées et indécentes pourraient être vues d'une autre façon, mais on ne pourrait absolument pas les justifier, tout en acceptant les Saintes Ecritures.

 

«Celui qui rompt la loi et ne se conforme pas à la loi, mais cherche à se faire la loi à lui-même, veut demeurer dans le péché, et demeure complètement dans le péché, ne peut être sanctifié par la loi, ni par la miséricorde, la justice ou le jugement. C'est pourquoi, il doit demeurer impur» (D&A 88:35).

 

Paul a circonscris le problème relatif à toutes les perversions et tous les péchés sexuels quand il a écrit:

 

«Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes» (1 Cor. 3:16-17).

 

Menace pour la vie familiale

 

Parmi les effets sociaux négatifs de l'homosexualité, il n'en est aucun de plus important que l'effet sur le mariage et le foyer. Les relations sexuelles normales voulues par Dieu, sont l'acte procréateur entre l'homme et la femme, dans un mariage honorable. Elles ont été exprimées et commandées de cette façon au premier homme et à la première femme sur terre:

 

«Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre...» (Gen. 1:27-28).

 

«C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et ils seront une seule chair» (Moïse 3:24).

 

Dieu a commandé aux hommes de se marier et Paul dit à Timothée que ceux qui interdisent le mariage se sont éloignés de la foi pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons (1 Tim. 4:1-3).

 

«Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme» (1 Cor. 11:11).

 

Ce concept a été répété dans notre dispensation:

 

«Et de plus, en vérité, je vous dis que quiconque interdit le mariage n'est pas ordonné de Dieu, car le mariage est un commandement de Dieu à l'homme. C’est pourquoi, il est tout à fait conforme à la loi qu'il ait une femme, et tous deux, ils ne feront qu'une seule chair, et tout cela afin que la terre puisse répondre au but de sa création» (D&A 49:15-16).

 

L'institution du mariage est en outre exaltée à la 132e section des Doctrine et Alliances où le Seigneur dit clairement que ce n'est que par leur union éternelle que l'homme et la femme peuvent atteindre la vie éternelle. Par exemple il dit:

 

«(La femme est donnée à l'homme) pour multiplier et remplir la terre, selon mon commandement et pour remplir la promesse qui fut donnée par mon Père avant la fondation du monde et pour leur exaltation dans les mondes éternels, afin qu'elle engendre les âmes des hommes, car c'est en cela que se poursuit l’œuvre de mon Père, pour qu'il soit glorifié» (D&A 132:63).

 

Ces passages ont bien entendu trait au mariage céleste.

 

Dans ce contexte, où se situe la perversion qu'est l'homosexualité? Il est clair qu'elle est hostile au dessein de Dieu en ce qu'elle renie son premier grand commandement de «multiplier et remplir la terre». Si cette abominable pratique devenait universelle, elle dépeuplerait la terre en une seule génération. Elle annulerait le grand programme que Dieu a créé pour ses enfants d'esprit en ce qu'elle laisserait dans le monde céleste d'innombrables esprits non incarnés à qui n'aurait pas été donnée l'occasion de profiter des possibilités de la condition mortelle; elle refuserait à tous ceux qui se livreraient à cette pratique la vie éternelle que Dieu met à notre disposition à tous.

 

Aussi grave que l’adultère

 

A cause de sa gravité, ce péché impose un lourd châtiment à celui qui ne se repent pas. Le transgresseur peut savoir que la disqualification ou l'excommunication est le châtiment du pelotage poussé, de l'adultère, de la fornication et des péchés du même genre, s'il n'y a pas de repentir suffisant, mais il pense souvent que parce que ses actes n'ont pas été commis avec le sexe opposé, il ne pèche pas. Qu'il soit donc clairement dit que la gravité du péché d'homosexualité est égale à celle de la fornication, de l'adultère, ou plus grande encore; et que l'Eglise du Seigneur prendra aussi promptement des mesures pour disqualifier ou excommunier l'homosexuel pratiquant et non repentant que le fornicateur ou l'adultère non repentant.

 

Le programme d’aide de l’Eglise

 

Reconnaissant la gravité de ce problème dans la société moderne et la nécessité d'aider les transgresseurs à revenir à une vie normale, l'Eglise a chargé deux Autorités Générales de les aider au niveau de l'Eglise. Sous la direction de ces deux Frères, beaucoup ont été aidés dans des lieux éloignés, aussi bien que dans des régions proches du siège de l'Eglise, par l'intermédiaire des évêques et des présidents de pieu intéressés. Le succès de ce programme de réforme est maintenant connu de la police, des tribunaux et des juges, qui réfèrent directement beaucoup de cas aux deux Frères, parfois sous forme de période probatoire.

 

Guérissable et pardonnable – avec de l’effort

 

Maintenant que nous avons examiné les aspects mauvais, la laideur et la généralisation de l'homosexualité, il y a une chose merveilleuse dont il faut se souvenir, c'est qu'elle est guérissable et pardonnable. Le Seigneur a promis que tous les péchés peuvent être pardonnés, sauf certains qui sont énumérés, et ce péché n'était pas parmi ceux qui ont été cités. Il est donc pardonnable si on l'abandonne totalement et si le repentir est sincère et absolu. Assurément on peut le surmonter, car il y a de nombreuses personnes heureuses qui étaient autrefois prises dans ses griffes et qui ont, depuis, complètement transformé leur vie. C'est pourquoi je réponds à ceux qui disent que cette pratique, comme tous les autres défauts est incurable: «Comment pouvez-vous dire que l'on ne peut ouvrir la porte tant que vos poings ne sont pas ensanglantés, tant que votre tête n'est pas contusionnée, tant que vos muscles ne vous font pas mal? On peut y arriver.»

 

Bien entendu, il ne suffit pas, pour cela de le demander. Cela exige de la maîtrise de soi. Platon dit à ce sujet: «La première et la plus grande victoire c'est se conquérir soi-même; être conquis par soi-même, c'est la chose la plus honteuse et la plus vile de toutes».

 

Nous sommes ordinairement les auteurs de nos propres maux. C'est à nous de les supprimer. L'homme est maître de sa destinée, qu'elle soit bonne ou mauvaise. L'homme a la capacité inhérente de se guérir physiquement. Un médecin peut nettoyer une blessure, la recoudre, la panser convenablement, mais c'est le pouvoir naturel du corps qui doit effectuer la guérison. De même, la guérison de l'esprit doit venir de l'intérieur: de la volonté même de l'individu. Les autres peuvent contribuer à cautériser la blessure, à la suturer et à fournir un cadre propre et convenable pour la guérison, mais c'est le corps, avec l'aide de l'Esprit, qui doit se guérir lui-même. En conséquence, certains surmontent totalement l'homosexualité en quelques mois, d'autres traînent parce qu'ils ont moins de puissance et ont besoin de plus de temps pour récupérer totalement. La guérison est aussi permanente que l'intéressé le veut et, comme la guérison de l'alcoolisme, nécessite une vigilance constante.

 

Des hommes sont venus trouver leurs dirigeants de l'Eglise, abattus, découragés, embarrassés, terrifiés et repartis plus tard pleins de confiance et de foi en eux-mêmes, ayant le respect d'eux-mêmes et la confiance de leur famille. Dans certains cas, des épouses sont venues exprimer, les larmes aux yeux, leur reconnaissance pour leur mari retrouvé. Elles n'ont pas toujours su en quoi consistait le problème, mais elles l'avaient senti et s'étaient rendu compte qu'elles avaient perdu leur mari. Les hommes sont arrivés les yeux baissés et ont quitté l'entrevue finale des mois plus tard en regardant droit dans les yeux celui qui les interrogeait. Après la première entrevue, certains ont reconnu: «Je suis heureux d'avoir été arrêté. J'ai essayé maintes et maintes fois de me redresser moi-même, mais je savais qu'il me fallait de l'aide et je n'avais pas le courage de la demander.»

 

Des nombreuses personnes qui ont passé par ce programme spécial de l'Eglise, très peu ont été excommuniées. (Ces quelques personnes étaient vindicatives, rebelles, ne voulaient pas plier et ont pour ainsi dire réclamé une telle mesure.) La méthode que nous utilisons serait, à notre avis, approuvée par le Sauveur. Nous rappelons à la personne sa ressemblance et son affinité avec Dieu:

 

«Et moi, Dieu, je créai l'homme à ma propre image, je le créai à l'image de mon Fils unique; je les créai homme et femme» (Moïse 2:27).

 

«Le Seigneur Dieu dit à Enoch: Regarde ceux-ci qui sont tes frères; ils sont l’œuvre de mes propres mains; je leur ai donné leur connaissance le jour où je les ai créés; dans le jardin d'Eden, j'ai donné à l'homme son libre arbitre» (Moïse 7:32).

 

Cette manière d'aborder la chose, consistant à vouloir aider et non à condamner, à comprendre et non à accuser, à compatir et non à menacer, a amené beaucoup d'hommes à s'agenouiller pour exprimer leur reddition et leur reconnaissance; elle les a aidés à revenir à l'état normal. Avec cette inspiration, l'homme a un espoir nouveau. S'il est à l'image de Dieu, il est poussé à tendre vers le haut, car il doit maintenant être comme Dieu dont il est le Fils. Il a de nouvelles prises. Il n'est plus bas et dégénéré. Il doit grimper.

 

Le contact constant semble être utile. Demander à un homme de revenir parler des succès qu'il a remportés ou même parler d'un échec partiel est utile, et c'est à ces entretiens constants que l'on peut, en grande partie, attribuer les guérisons. Une force supplémentaire découle de la prise de conscience qu'ils vont devoir faire rapport; ainsi les gens se dominent, eux et leurs pensées, jour après jour, semaine après semaine; bientôt les mois ont passé, leurs pensées sont maîtrisées et leurs actes au-dessus de tout reproche.

 

Ainsi notre approche est positive, s'attardant sur les gloires de l'Evangile et toutes ses bénédictions, le bonheur d'une bonne vie de famille, la joie de la pureté personnelle. Son succès se reflète dans les nombreuses vies qui ont été complètement guéries.

 

Il est capital d’accepter votre responsabilité personnelle

 

Comme pour tout autre péché, le pardon et la guérison dépendent du repentir du trangresseur, qui commence quand il reconnaît le péché et accepte la responsabilité qu'il en a. Il y en a qui sont profondément incrustés dans l'habitude et n'ont aucun désir apparent de se purifier et de construire une vie morale. Ils sont vindicatifs et refusent totalement de collaborer.

 

Un jeune homme mentait continuellement. Il tenait absolument à ce qu'on lui dise qui l'avait dénoncé. On lui expliqua que ce qui était important, ce n'était pas de savoir qui l'avait dénoncé, mais avec quelle vitesse il entreprenait de se soigner spirituellement. Quand il quitta la pièce, on lui dit avec bonté: «Manifestement vous ne souhaitez pas discuter de ce problème ce soir. Vous ne tarderez pas à changer d'avis et vous trouverez la porte ouverte et notre cœur vous sera ouvert.» Plusieurs mois s'écoulèrent sans que nous entendions parler de lui, puis un jour le téléphone sonna. C'était lui. Il demandait un rendez-vous. Il vint nous voir et déchargea volontairement son âme. Cela le soulagea et sa récupération commença.

 

La faute la plus grave, après le refus de reconnaître le péché, c'est la tentative de se justifier dans cette perversion. On a dit, à tort, à beaucoup qu'ils sont impuissants en la matière, qu'ils ne sont pas responsables de la tendance qui est en eux et que «c'est Dieu qui les a faits ainsi». C'est aussi faux que tous les autres mensonges diaboliques que Satan a inventés. C'est un blasphème. L'homme est fait à l'image de Dieu. Le perverti pense-t-il que Dieu est «ainsi»?

 

A ces faibles qui raisonnent de cette façon, Jacques répond:

 

«Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation (c'est-à-dire y résiste); car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés» (Jacques 1:12-16).

 

Parfois ce sont non pas les parents célestes mais les parents terrestres qui sont tenus pour responsables. Il est vrai que certaines situations permettent à quelqu'un de devenir plus facilement un perverti, mais le deuxième Article de Foi enseigne que l'homme sera puni pour ses propres péchés. S'il est normal, il peut s'élever au-dessus des frustrations de l'enfance et prendre sa vie en main.

 

«L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père, et le père ne portera pas l'iniquité de son fils...» (Ezéchiel 18:20).

 

L'homme peut raisonner et s'excuser jusqu'à ce que l'ornière soit si profonde qu'il ne puisse en sortir sans de grandes difficultés. Mais tout le monde connaît des tentations. La différence entre le réprouvé et la personne digne est généralement que l'un a cédé et que l'autre a résisté. Et si la personne qui cède continue à lâcher prise, elle peut finir par atteindre le point de non retour. L'Esprit «ne luttera pas toujours avec l'homme» (D&A 1:33).

 

Il y en a qui disent que le mariage est une pratique en train d'échouer. Si le nombre de divorces nous fait craindre et reconnaître que c'est en partie vrai, le principe du mariage, lui, est juste. Certains ont changé leurs désirs et leurs aspirations et se sont convaincus qu'ils sont différents des autres et n'ont pas de désirs vis-à-vis du sexe opposé. Ceci est parfaitement compréhensible si l'intéressé s'est laissé aller dans l'autre sens et a prodigué suffisamment longtemps ses intérêts, ses désirs, ses affections et ses passions à quelqu'un de son propre sexe. Cela devient une habitude invétérée. Mais que cette personne se repente de sa perversion, s'oblige à retourner aux activités, aux amitiés, aux intérêts, et aux actes normaux avec le sexe opposé, et cette conduite normale peut redevenir naturelle.

 

Pas de retour en arrière

 

Il est absolument indispensable que quand on s'est engagé sur le chemin de la guérison et de la maîtrise de soi, il n'y ait pas de retour en arrière.

 

«Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière», dit le Sauveur, «n'est pas propre au royaume de Dieu» (Luc 9:62).

 

Cependant Satan ne lâchera pas prise facilement. Il enverra au contraire probablement une foule de nouvelles tentations pour affaiblir la résolution du pénitent. Luc en fait un tableau explicite:

 

«Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit: Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s'en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première» (Luc 11:24-26).

 

Le pénitent doit éviter toute personne, tout endroit, toute chose ou situation qui pourrait lui rappeler le passé sordide. Il doit éviter la pornographie sous toutes ses formes: toutes les histoires, images, ou disques qui stimulent les passions. Il doit se séparer du «... Prince de ce monde» (le diable Jean 14:30) et toutes les fréquentations de ce genre. Il doit se faire de nouveaux amis, s'établir ailleurs et commencer une vie totalement nouvelle. Il doit appliquer le conseil de Paul:

 

«Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre...» (2 Thess. 3:6).

 

Il doit faire tout ce qui peut se révéler nécessaire pour réaliser la rupture, une rupture claire et nette - de manière à pouvoir recommencer à zéro. Pour ceux qui protestent devant le prix à payer ou le dérangement, je cite:

 

«Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme?» (Matt. 16:26).

 

Le goût délicieux de la liberté

 

Il arrive aux bureaux de l’Eglise beaucoup de lettres de témoignages de reconnaissance exprimant la joie de leurs auteurs de s'être dominés et d'avoir obtenu la victoire et la satisfaction qu'ils trouvaient dans leurs réalisations. Une lettre envoyée par un jeune homme est révélatrice. Sa déviation s'était produite alors qu'il n'avait que dix ans et avait résulté de la curiosité. Mais il ne pouvait en effacer totalement le souvenir. Il écrivit:

 

«Plus tard, j'étais trop honteux pour en parler à qui que ce fût jusqu'au moment où j'approchai de l'âge d'être missionnaire. Je savais que, étant un acte d'enfant, ce n'était pas si grave, mais néanmoins, ç'avait été un fardeau pendant ces années et je me sentais coupable. Quand j'eus un entretien pour la mission, je reçus la paix merveilleuse que j'aurais dû avoir pendant toutes ces années, car mon bon évêque a passé l'éponge sur le passé et m'a félicité pour les nombreuses années de pureté que j'avais vécues. Comme je fus reconnaissant de pouvoir mettre mon fardeau sur les épaules de l'évêque. Je me sentais bien et pur.»

 

Un autre jeune homme qui avait nagé en eau trouble écrivit:

 

«Je travaille toujours et je m'adapte à la nouvelle attitude mentale que j'ai adoptée l'année passée... Je suis très heureux et satisfait. Il y a encore des luttes, mais malgré tout je peux regarder en arrière et voir une amélioration lente mais sûre... Je ne pourrai jamais exprimer pleinement ma reconnaissance pour l'aide que l'Eglise m'a donnée. Enfin, je suis libre des entraves de cet esclavage infernal. Je vous remercie sincèrement.

 

Souvent, dans leurs confessions, ces hommes, soulagés de leur tension et heureux de leur perspective d'une vie nouvelle, désirent vivement que l'on aide leurs anciens tentateurs et leurs anciennes fréquentations. Ils encouragent ces gens à demander de l'aide, et si ceux-ci souhaitent recevoir de l'aide par le programme de l'Eglise, celle-ci leur est donnée avec plaisir. Comme nous l'avons dit, on les aborde avec gentillesse et non par des accusations. On laisse la personne raconter son histoire à sa façon, puis on l'aide de manière confidentielle à changer.

 

Dieu aime le pécheur

 

Voici en un mot le programme de l'Eglise:

 

1.       La maladie: le péché mental et physique.

2.       Le véhicule: l'Eglise, ses agences et ses programmes.

3.       Le médicament:  l'Evangile de Jésus-Christ avec sa pureté, sa beauté et ses riches promesses.

4.       La cure: une attitude correcte et la maîtrise de soi par l'activité et les bonnes oeuvres.

 

Les évêques et les présidents de pieu et de mission doivent être attentifs et traiter avec bonté, mais fermeté, tous les pécheurs de ce genre dont les offenses sont portées à leur connaissance. Dans les entretiens approfondis que font les dirigeants, il y a des chances pour que ces faiblesses soient révélées. Beaucoup de ceux qui s'abandonnent à cette vilaine pratique sont fondamentalement de braves gens qui se sont laissés prendre au piège du péché. Ils réagissent bien quand on les aborde avec bonté et serviabilité. Ceux qui refusent doivent être soumis à une action disciplinaire quand les autres traitements échouent.

 

Souvenez-vous que le Seigneur aime l'homosexuel comme tous ses autres enfants. Quand cette personne se repentira et corrigera sa vie, le Seigneur sourira et la recevra.

 

 

 

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