CHAPITRE 14 : LA REPARATION

 

«…s'il rend le gage, s'il restitue ce qu'il a ravi, s'il suit les préceptes qui donnent la vie, sans commettre l'iniquité, il vivra, il ne mourra pas. Tous les péchés qu'il a commis seront oubliés…» (Ezéchiel 31:15-16)

 

Dans les précédents chapitres, nous avons décrit quelques-unes des étapes qui sont peut-être les plus évidentes dans le repentir - la prise de conscience du péché, la renonciation ou l'abandon du péché, la confession du péché. Quand quelqu'un a ressenti la douleur et l'humilité profondes suscitées par la prise de conscience du péché, quand il a rejeté le péché et a pris résolument la décision de le haïr dorénavant, quand il a humblement confessé son péché à Dieu et aux personnes habilitées sur la terre - quand tout cela est fait, il reste encore à réparer. Il faut rendre ce que l'on a endommagé, volé ou lésé.

 

Joseph F. Smith a mis la réparation à la place qui lui revient dans le processus du repentir. Nous avons déjà cité ce passage dans ce livre, mais nous le répétons ici pour bien le souligner:

 

«Le repentir véritable nest pas seulement le regret du péché, la pénitence et la contrition humble devant Dieu, mais elle implique la nécessité de s'en détourner, de cesser toute pratique et tout acte mauvais, de réformer à fond sa vie, de passer radicalement du mal au bien, du vice à la vertu, des ténèbres à la lumière. En plus de cela de réparer dans la mesure du possible tout le mal que nous avons fait, de payer nos dettes et de rendre à Dieu et à l'homme leur dû[1]

 

La réparation fait toujours partie du repentir

 

Il y a beaucoup d'Ecritures qui montrent que la réparation est une partie importante du vrai repentir. Certaines vont jusqu'à prescrire la somme des réparations qu'il faut faire en retour d'une mauvaise action. Par exemple, Moïse enseignait:

 

«Si un homme dérobe un bœuf ou un agneau, et qu'il l'égorge ou le vende, il restituera cinq bœufs pour le bœuf et quatre agneaux pour l'agneau. Si ce qu'il a dérobé, bœuf, âne ou agneau, se trouve encore vivant entre ses mains, il fera une restitution au double. Si un homme fait du dégât dans un champ ou dans une vigne, et qu'il laisse son bétail paître dans le champ d'autrui, il donnera en dédommagement le meilleur produit de son champ et de sa vigne. Si un feu éclate et rencontre des épines, et que du blé en gerbes ou sur pied, ou bien le champ, soit consumé, celui qui a causé l'incendie sera tenu à un dédommagement.» (Ex. 22:1,4-6).

 

Il est vrai que Moïse se souciait de gouverner et de dominer une population plus vaste que beaucoup de nos villes modernes, et ainsi certains considèrent ses lois comme étant d'ordre séculier. Mais remarquez que, dans la citation qui suit, le Seigneur assimile les actes contre son voisin à ‘une infidélité envers l'Eternel’ ou, comme il le dit ensuite, au péché. Ainsi la réparation mentionnée ne devait pas être simplement une exigence légale pour assurer la justice terrestre, mais devait aussi faire partie du processus du repentir.

 

«Lorsque quelqu'un péchera et commettra une infidélité envers l'Eternel, en mentant à son prochain au sujet d'un dépôt, d'un objet confié à sa garde, d'une chose volée ou soustraite par fraude, en niant d'avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment sur une chose quelconque de nature à constituer un péché; lorsqu'il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qu'il a volée ou soustraite par fraude, la chose qui lui avait été confiée en dépôt, la chose perdue qu'il a trouvée, ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment. Il la restituera en son entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire, le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité.» (Lév. 5:21-24).

 

Il est souvent question d'une restitution au quadruple pour une mauvaise action. Dans une loi donnée dans des dispensations précédentes de l'Evangile, et réitérée à notre époque, le Seigneur stipule ce qui suit:

 

«Et de plus, en vérité, je vous le dis, si votre ennemi, après vous avoir attaqué la première fois, se repent et vient vous demander votre pardon, vous lui pardonnerez et vous ne le retiendrez plus comme témoignage contre votre ennemi. Et ainsi de suite, jusqu'à la deuxième et la troisième fois; et toutes les fois que votre ennemi se repent de l'offense dont il s'est rendu coupable vis-à-vis de vous, vous le lui pardonnerez jusqu’à septante fois sept fois. Et s'il vous offense et ne se repent pas la première fois, néanmoins vous lui pardonnerez. Et s'il vous offense une deuxième fois et ne se repent pas, néanmoins vous lui pardonnerez. Et s'il vous offense une troisième fois et ne se repent pas, vous lui pardonnerez également. Et s'il vous offense une quatrième fois, vous ne lui pardonnerez pas, mais vous produirez ces témoignages devant le Seigneur, et ils ne seront pas effacés avant qu'il se repente et vous rende au quadruple dans toutes ces choses dans lesquelles il vous a offensé. Et s'il le fait, vous lui pardonnerez de tout votre cœur, et s'il ne le fait pas, moi, le Seigneur, je vous vengerai de votre ennemi au centuple» (D&A 98:39-45).

 

On peut commettre ‘une infidélité’ dans l'ignorance. Si quelqu'un est dans le péché sans être conscient de la nature mauvaise de ses actes, il faut exiger de lui qu'il répare dans la mesure du possible quand il prend conscience de son péché.

 

Un exemple classique de réparation dans le cadre du repentir, est celui de Zachée. Ce riche publicain était de petite taille mais d'une grande envergure morale. De son poste d'observation dans le sycomore, il pouvait voir le Seigneur passer au milieu de la foule. Non seulement il devait voir le Maître, mais être même son hôte, car le Sauveur lui commanda de se hâter de descendre, ajoutant:

 

«… car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison» (Luc 19:5).

 

Les habitants de Jéricho qui virent cet incident, se plaignirent de ce que le Christ allait être l'invité d'un pécheur. Comme pour rassurer le Sauveur de ce que sa confiance n'était pas mal placée:

 

«… Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham» (Luc 19:8-9).

 

La réparation complète est parfois impossible

 

Ces citations et ces exemples montrent bien que le pécheur repentant doit réparer dans la mesure du possible. Je dis ‘dans la mesure du possible’ parce qu'il y a des péchés pour lesquels on ne peut pas réparer d'une manière adéquate et d'autres pour lesquels on ne peut réparer que partiellement.

 

Un voleur ou un cambrioleur peut réparer partiellement en rendant ce qu'il a volé. Un menteur peut faire connaître la vérité et corriger dans une certaine mesure le mal causé par le mensonge. Une commère qui a terni la réputation de quelqu'un d'autre peut faire une réparation partielle par de grands efforts pour rendre à la personne lésée son bon renom. Si, par péché ou négligence, le délinquant a détruit des biens, il peut payer tout ou en partie.

 

Si les actions d'un homme ont causé du chagrin et de la honte à sa femme et à ses enfants, il doit, dans sa réparation, faire les plus grands efforts pour obtenir de nouveau leur confiance et leur amour par un surcroît de dévouement et de fidélité. Ceci est vrai aussi pour les épouses et les mères. De même, si les enfants ont fait du tort à leurs parents, une partie de leur programme de repentir doit être de réparer ces torts et d'honorer leurs parents.

 

En règle générale, il y a beaucoup de choses qu'une âme repentante peut faire pour s'amender. ‘Le cœur brisé et l'esprit contrit’ trouveront ordinairement le moyen de réparer dans une certaine mesure. Le véritable esprit de repentir exige que celui qui fait du tort fasse tout ce qui est en son pouvoir pour réparer le mal.

 

Un homme qui avait confessé avoir été infidèle fut pardonné par sa femme qui voyait beaucoup de bonnes choses en lui et croyait en son repentir total. Je lui dis: «Frère Untel, vous devez dorénavant être le meilleur mari qu'une femme ait jamais eu. Vous devez être disposé à lui pardonner ses petites excentricités, fermer les yeux sur ses faiblesses, car elle vous a pardonné le péché à dix mille talents et vous pouvez vous permettre de lui pardonner de nombreuses petites erreurs à cent deniers.»

 

Pas de réparation adéquate pour le meurtre

 

Pour ce qui est des délits pour lesquels aucune réparation adéquate n'est possible, j'ai dit dans un précédent chapitre que la raison pour laquelle le meurtre est un péché impardonnable est sans doute qu'une fois qu'on a enlevé une vie - que cette vie soit innocente ou répréhensible - le tueur ne peut la rendre. Il peut donner sa propre vie comme paiement, mais cela ne défait pas entièrement le mal qu'il a accompli par son délit. II peut subvenir aux besoins de la veuve et des enfants, il peut faire beaucoup d'autres choses nobles, mais une vie a été supprimée et il est impossible de réparer pleinement. Le repentir dans le sens ordinaire semble futile.

 

Le meurtre est si traître et sa portée est si vaste! Ceux qui perdent leurs biens peuvent récupérer leurs richesses. Ceux qui sont diffamés peuvent encore se révéler au-dessus de tout reproche. Même la perte de la chasteté laisse l'âme dans la mortalité, avec la possibilité de se reprendre, de se repentir et de s'amender dans une certaine mesure. Mais ôter la vie, que ce soit celle de quelqu'un d'autre ou la sienne propre, c'est supprimer les expériences de la mortalité pour la victime et, par là, ses occasions de se repentir, et de garder les commandements de Dieu dans cette vie terrestre. Cela affecte sa capacité de recevoir «plus de gloire sur (sa) tête pour toujours et à jamais» (Abraham 3:26).

 

Réparation pour la perte de la chasteté

 

La perte de la chasteté a aussi un effet très étendu. Une fois qu'elle est donnée, prise ou volée, la chasteté ne peut jamais être récupérée. Même dans un contact forcé comme le viol ou l'inceste, la personne lésée est profondément outragée. Si elle n'a pas coopéré et contribué à cet acte abominable, elle se trouve bien entendu dans une situation plus favorable. Il n'y a pas de condamnation là où il n'y a pas de participation volontaire. Il vaut mieux mourir en défendant sa vertu que de vivre en l'ayant perdue sans la moindre résistance.

 

Comme nous l'avons dit tout au long de ce livre, si l'on peut se relever dans une grande mesure des péchés sexuels, ils sont néanmoins hideux et, à cause de leur gravité, le Seigneur les a mis, dans l'ordre de gravité, très près des péchés impardonnables.

 

Le principe de la réparation entre clairement en jeu quand deux jeunes célibataires ont commis un péché à cause duquel les deux vies sont endommagées, surtout s'il y a eu perte de la vertu. Dans de telles circonstances, il faut sérieusement envisager un mariage qui gardera le péché dans une seule famille. Pourquoi ne pas se marier alors que par leur acte inique, ils se sont plongés dans un rôle adulte?

 

Ceci est particulièrement vrai si ce péché a pour résultat une grossesse. Dans cette situation, c'est la jeune fille qui souffre le plus. Elle ne doit pas se faire avorter, car ce serait ajouter un péché grave à un autre péché grave. EIle porte la plus grande partie des fardeaux, tandis que le garçon s'en tire souvent sans être pénalisé. La jeune fille doit traverser les neuf mois d'inconfort avec leurs détresses, leurs privations, leurs limitations et leurs embarras, puis la douleur et la dépense de l'accouchement et la vie difficile par la suite. C'est être lâche que de ne pas proposer le mariage, de ne pas payer le prix, de ne pas partager les privations et l'embarras. Et cependant beaucoup de jeunes gens s'éloignent et abandonnent la jeune fille à tous les paiements dévastateurs pour le péché qu'ils ont commis tous les deux. Les parents excusent souvent le fils sous un prétexte ou sous un autre et laissent la jeune fille souffrir pour les péchés qu'ils ont tous deux commis. Parfois, les parents du garçon se sentent curieusement magnanimes quand ils proposent de payer le coût financier de l'accouchement, sans tenir compte du fait que la réparation financière est quelque chose qui se fait une seule fois, tandis que la jeune fille aura pendant toute sa vie, les problèmes, qui sont de lourds fardeaux.

 

Acheter la jeune fille ou l'abandonner dans le problème qu'elle aura toute sa vie n'est ni courageux, ni équitable, ni juste. Le temps viendra où chacun paiera le prix complet, et peut-être avec intérêt, pour toutes les obligations encourues, même si à l'époque c'était caché ou couvert.

 

La jeune fille qui pèche doit se rendre compte que tous les chagrins, tout l'inconfort et toute la souffrance qu'elle traverse parce qu'elle porte et met au monde un enfant ne constituent pas pleinement le pardon de son péché. Elle doit se repentir et prendre les mesures nécessaires. Que le garçon se rende compte aussi qu'aucune des souffrances de la jeune fille ne minimise sa culpabilité à lui, mais ne fait que l'augmenter. Pour de nombreuses raisons, il peut ne pas être prêt à s'installer dans la vie de famille, mais par son acte immoral, il s'est projeté dans la vie adulte et s’est attiré des responsabilités qu'il fera bien d'accepter et dont il devra s'acquitter aussi honorablement qu'il le peut. Comme la jeune fille, il doit trouver le chemin du repentir total et ce chemin passe par l'acceptation de la responsabilité, il ne s'en écarte pas.

 

Les prophètes ont clairement compris les faiblesses des hommes et le risque de les voir fuir leurs responsabilités dans ce domaine. Moïse a écrit la loi:

 

«Si un homme séduit une vierge qui n'est point fiancée, et qu'il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme» (Exode 2:16).

 

Et encore:

 

«Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, lui fait violence et couche avec elle, et qu'on vienne à les surprendre... il la prendra pour femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu'il vivra» (Deut. 22:28-29).

 

Pour le garçon, les parents peuvent peut-être glisser sur l'affaire et l'étouffer parce qu'ils cherchent à éviter la publicité et un scandale, mais se sont-ils rendu compte de ce qu'ils font pour l'âme de leur fils quand il double sa transgression en ne se repentant pas? Le vrai repentir signifie réparer, satisfaire à toutes les obligations et réparer dans la mesure du possible tous les torts. Il est cependant étrange de noter le nombre de fois où les parents du garçon décident que la jeune fille qui était assez bonne pour qu'il sorte avec elle, est soudain devenue une débauchée, et, de ce fait, maintenant indigne de leur fils; étrange aussi combien peu de parents accusent le garçon d'impureté et en conséquence encouragent leur fils à négliger ses responsabilités même à son propre détriment; étrange combien de parents accusent la jeune fille d'avoir pris au piège leur fils et considèrent maintenant leur fils comme un ange et la jeune fille comme n'étant pas digne qu'on perde encore son temps à penser à elle!

 

J'ai connu beaucoup de jeunes couples qui avaient eu des mœurs ‘libres’ et qui, ayant chacun prostitué le corps de l'autre, s'étaient aperçu qu'ils allaient devenir parents. Dans certains cas, chacun accusait l'autre, chacun commençait à se méfier de l'autre, chacun commençait à haïr l'autre. Tous deux reconnaissaient leur péché, mais maintenant le garçon essayait de s'esquiver. Ses parents l'encourageaient à se tirer du pétrin. Ils connaissaient les nombreux problèmes qu'apportent le mariage.

 

Dans mon bureau, j'ai parlé du mariage à un jeune couple partiellement repentant:un mariage discret et immédiat, sans atours, sans pompe ni publicité. Ils avaient fait ce qu'il fallait pour abandonner beaucoup de ces choses quand ils avaient méprisé la loi de la chasteté. Il était tout disposé à se marier quand les deux entrèrent dans mon bureau la première fois, mais quand il revint la deuxième fois, ses parents lui ayant fait la leçon, il refusa d'envisager la question.

 

Je les exhortai à se marier au domicile de l'un des deux par l'évêque. La jeune fille, qui commençait maintenant à se rendre compte de la situation dans laquelle elle se trouvait, était disposée, bien que son respect ou son affection pour ce garçon faible et égoïste diminuât rapidement. Mais pas le garçon! Il demanda: «Pourquoi? Pourquoi me marier? Comment pouvons-nous nous marier? Je n'ai pas d'emploi. Je n'ai pas terminé mes études. Où vivrions-nous? Comment pourrais-je payer les notes de médecin et d'hôpital? Comment nous passer de voiture? Comment prendre la responsabilité d'avoir des enfants et d'être des parents?»

 

Alors je lui posai quelques questions. Pourquoi vous êtes-vous précipités dans cette situation exigeante? Pourquoi avez-vous commis l'acte qui ferait de vous des parents? Pourquoi vous êtes-vous engagés dans une situation qui exige un foyer, un métier, une position dans la société? Votre acte tout à fait irréfléchi et votre réaction montrent immédiatement que vous n'avez aucune maturité. Vous ne savez pas ce qu'est la responsabilité. Vous paraissez vous intéresser hautement à vous-même, à votre confort et à vos désirs. Allez-vous prendre la fuite et laisser la jeune fille porter votre bébé et aussi tous vos châtiments? Il est temps que vous grandissiez tous les deux, que vous mûrissiez et que vous affrontiez les réalités. Cette situation n'a été voulue par aucun de vous, mais est le résultat de votre immoralité. Vous avez choisi quand vous avez enfreint la loi de la chasteté. Vous saviez que c'était mal. Vous saviez que ce problème pouvait en résulter. Maintenant, si vous voulez devenir adultes et regarder la vie en face, si vous voulez être équitables et justes, si vous voulez commencer une bonne vie sur le droit chemin, commencez dès maintenant à affronter vos responsabilités. Quand vous avez abandonné votre vertu à ce moment même votre liberté a été remplacée par des liens tyranniques (car la transgression est un poids et une chaîne, ce sont des menottes dures et lourdes) vous avez accepté des entraves et des limitations, des souffrances et des regrets éternels, alors que vous auriez pu avoir la liberté et la paix. Aujourd'hui est le moment idéal pour commencer une vie nouvelle, en êtres responsables et mûrs. Cessez de blâmer les autres, commencez à accepter votre propre responsabilité. Prenez votre décision. Vous avez causé ceci ensemble, résolvez maintenant vos problèmes ensemble. Pardonnez-vous mutuellement et faites le nécessaire pour tirer le meilleur parti d'une situation difficile, mais ne la fuyez pas. Vous avez tous deux commis un péché abominable. Voulez-vous porter ce terrible fardeau toute votre vie ou aimeriez-vous en être pardonnés? Pour être pardonné, on doit se repentir. Le repentir signifie non seulement vous convaincre vous-même de l'horreur du péché, mais le confesser, l'abandonner et réparer dans toute la mesure du possible auprès de tous ceux qui ont été lésés; puis passez le reste de votre vie à essayer de suivre les commandements du Seigneur pour qu'il puisse finalement vous pardonner et vous purifier.

 

Réparer et pardonner

 

J'ai connu beaucoup de jeunes couples qui ont fait un faux pas pendant leurs fiançailles et ont commis ce péché grave et se sont mariés, ont eu une bonne vie et effacé l'embarras de leur jeunesse. Dans une situation difficile où la réparation complète était impossible, ils ont fait à ce moment-là du mieux qu'ils pouvaient et, s'étant repentis, ont été pardonnés.

 

Dans le processus du repentir, nous devons réparer complètement quand c'est possible, sinon réparer le plus que nous pouvons. Et dans tout cela, nous devons nous souvenir que le pécheur qui plaide et qui désire réparer doit aussi pardonner aux autres toutes les offenses commises contre lui. Le Seigneur ne nous pardonnera que si notre cœur est pleinement débarrassé de toute haine, de toute rancune et de toute accusation à l'égard de nos semblables.

 


 


[1] Smith, Gospel Doctrine, pp. 100-101

 

 

 

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