CHAPITRE 11 : L’EGLISE D’AUJOURD’HUI
Ezra Taft Benson
Ezra
Taft Benson devint président de l'Eglise après la mort de Spencer W.
Kimball. Au début de son ministère, il mit l'accent sur la grande
importance de la lecture et de l'étude du Livre de Mormon. Il témoigna
que «le Livre de Mormon conduit les hommes au Christ» et réaffirma la déclaration
de Joseph Smith selon laquelle ce livre constitue la clef de voûte de
notre religion, et qu'un homme se rapprocherait davantage de Dieu en en
suivant les préceptes que [par] n'importe quel autre livre[1].
A
la conférence générale d'avril 1986, le président Benson déclara: «Le
Seigneur a inspiré à son serviteur, Lorenzo Snow, de remettre l'accent
sur le principe de la dîme pour racheter l'Eglise de l'esclavage
financier... Maintenant, à notre époque, le Seigneur a révélé la nécessité
de remettre l'accent sur le Livre de Mormon... Je vous promets que dorénavant,
si nous nous abreuvons chaque jour aux pages de ce livre et si nous
suivons ses préceptes, Dieu voudra déverser sur nous, chacun des enfants
de Sion et l'Eglise, une bénédiction inconnue jusqu'alors[2].»
Des millions de personnes dans le monde entier ont accepté cette gageure
et reçu la bénédiction promise.
Un
autre grand thème fut l'importance d'éviter l'orgueil. A la conférence
générale d'avril 1989, il invita les membres de l'Eglise à purifier
l'intérieur du vase en surmontant leur orgueil qui fut, leur rappela-t-il,
la cause de la destruction de la nation néphite. Il dit que «le remède
à l'orgueil est l'humilité, la douceur, la soumission[3]».
Tandis
qu'il était membre du Collège des Douze, Ezra Taft Benson eut une
occasion toute particulière de donner l'exemple de la mise en application
de l'Evangile. En 1952, avec l'encouragement de David O. McKay, il accepta
le poste de ministre de l'Agriculture sous Dwight D. Eisenhower, président
des Etats-Unis. Ce fut la seule fois de l'histoire de l'Eglise qu'un
membre du Collège des Douze fit partie du gouvernement. Pendant ses huit
années de mandat, il s'acquit le respect de tout le monde, au pays et à
l'étranger, pour son intégrité et son aptitude à guider et à
appliquer la politique agricole du gouvernement. Il entra en contact avec
les dirigeants des nations et ouvrit des portes aux représentants de
l'Eglise dans le monde entier.
Sous
la direction du président Benson, l'Eglise fit des progrès importants
partout dans le monde. Le 28 août 1987, il consacra le temple de
Francfort, une grande bénédiction pour lui, parce que, de 1964 à 1965,
il avait été président de la mission européenne dont le siège était
à Francfort.
Le
temple de Freiberg, dans l'ancienne République démocratique allemande,
fut consacré le 29 juin 1985. Cette consécration vint à la suite d'un
certain nombre de miracles qui en permirent la construction. Lors de sa
première visite en République démocratique allemande, en 1968, Thomas
S. Monson, du Collège des Douze, avait promis aux saints: «Si vous
restez fidèles aux commandements de Dieu, vous recevrez toutes les bénédictions
qu'ont les membres de l'Eglise des autres pays.» En 1975, tandis qu'il était
chargé de mission dans le même pays, frère Monson se sentit poussé par
l'Esprit à consacrer le pays au Seigneur, en disant: «Père, fais
qu'aujourd'hui marque l'aube d'un jour nouveau pour les membres de ton Église
dans ce pays.» Il demanda que le désir profond qu'avaient les saints «de
recevoir les bénédictions du temple» s'accomplisse. Sa promesse inspirée
et sa prière de consécration prophétique se réalisèrent[4].
Le
dernier jour de mars 1989, les missionnaires de l'Eglise furent autorisés
à entrer en République démocratique allemande. Le 9 novembre 1989, la
foi et les prières de beaucoup de saints furent exaucées lorsque les
barrières entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest commencèrent à
tomber, ce qui permit un accroissement des baptêmes de convertis et de la
construction de bâtiments de l'Eglise. Un des convertis entendit parler
pour la première fois de l'Eglise lorsqu'il se rendit, le 1er mai 1990,
à une journée portes ouvertes dans la nouvelle église de Dresde. Moins
d’une semaine plus tard, il était baptisé après avoir suivi les leçons
missionnaires, lu deux fois le Livre de Mormon d'un bout à l'autre et
acquis un témoignage fort de la véracité de l'Evangile[5].
Le
24 juin 1991, lors d'un banquet donné après le concert du Chœur du
Tabernacle mormon à Moscou, le vice-président de l'U.R.S.S. annonça que
l'Eglise était officiellement reconnue dans son pays. Cela permit à
l'Eglise de créer des assemblées dans cette vaste république. Pendant
les années 1990, un certain nombre d'anciennes républiques soviétiques
et de pays d'Europe centrale et de l'Est furent consacrés à la prédication
de l'Evangile, notamment l'Albanie, l'Arménie, la Biélorussie, la
Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la
Russie, l'Ukraine. On loue et on construit des bâtiments pour l'Eglise
dans chacun de ces pays, et beaucoup de gens acquièrent le témoignage de
la véracité de l'Evangile. Lors de la consécration de la première église
en Pologne depuis l'entre-deux guerres, Russell M. Nelson, du Collège des
Douze, Pria pour qu'elle serve de «refuge de paix pour les âmes troublées
et de havre d'espérance pour ceux qui ont faim et soif de justice[6]». Cette bénédiction se
réalise dans la vie des saints de beaucoup de pays, qui ont trouvé la
paix et la joie de l'Evangile.
Suite
à la formidable croissance de la population de l'Eglise et de l'accent
mis par le président Benson sur l'œuvre missionnaire, à la fin de son
ministère près de quarante-huit mille missionnaires servaient dans deux
cent quatre-vingt-quinze missions de l'Eglise.
En
outre, au cours de son ministère, le programme d'entraide de l'Eglise
commença à offrir une aide humanitaire accrue aux membres d'autres
confessions religieuses de par le monde. L'aide est apportée pour
soulager les souffrances et encourager une autonomie de longue durée. De
grandes quantités de nourriture, de vêtements, de matériel médical, de
couvertures, d'argent et d'autres choses sont distribuées aux nécessiteux,
et des projets à long terme apportent des soins médicaux, l'alphabétisation
et d'autres services. Ces services compatissants touchent aujourd'hui des
milliers de personnes dans beaucoup de parties du monde.
Howard W. Hunter
Le
6 juin 1994, lors de sa première conférence de presse, Howard W. Hunter
définit quelques-uns des thèmes importants de son ministère. Il dit: «Je
voudrais inviter tous les membres de l'Eglise à accorder toujours plus
d'attention à la vie et à l'exemple du Seigneur Jésus-Christ, surtout
à l'amour, à l'espérance et à la compassion dont il a fait preuve.
«Je
prie pour que nous nous traitions les uns les autres avec plus de
gentillesse, de courtoisie, d'humilité, de patience, et que nous nous
pardonnions davantage.»
Il
demanda aussi aux membres de l'Eglise de faire du temple du Seigneur le
grand symbole de leur appartenance à l'Eglise et le cadre céleste de
leurs alliances les plus sacrées, ajoutant: «Mon vœu le plus cher est
que chaque membre de l'Eglise soit digne d'aller au temple[7].»
Des milliers de membres de l'Eglise ont intégré ce message à leur vie
et ont eu la bénédiction de voir leur spiritualité s'approfondir.
Le
président Hunter avait une intelligence très vive qui a eu une grande
valeur pour l'Eglise. A la fin des années 1970, il reçut une tâche qui
requit de lui tous ses talents. Il joua un grand rôle dans l'acquisition
d'un terrain et dans la supervision de la construction du grand bâtiment
de l'Eglise en Terre Sainte qu'est le Centre d'études sur le Proche-Orient
de l'université Brigham Young, à Jérusalem. Le centre est situé sur le
mont Scopus, prolongement du mont des Oliviers. Il abrite les logements et
les salles de classe de personnes qui étudient en profondeur cette terre
de choix, son peuple (arabe aussi bien que juif), et les lieux où Jésus
et ses prophètes d'autrefois ont vécu. Ce centre a été une bénédiction
pour ceux qui y ont étudié, et sa beauté a inspiré beaucoup de
personnes qui font visité.
Le
président Hunter joua également un rôle important dans la création du
Centre culturel polynésien situé à côté de l'université Brigham
Young - Hawaii à Laie (Hawaii). Il fut le président fondateur du bureau
responsable de ce centre d'accueil pour visiteurs de dix-sept hectares qui
appartient à l'Eglise et est géré par elle. Son but est de préserver
la culture polynésienne et de fournir un emploi aux étudiants. Construit
en 1963, c'est une grande attraction qui est maintenant visitée chaque
année par près d'un million de personnes venues pour la musique, les
danses, les arts et l'artisanat des îles Polynésiennes.
Avant
de devenir président de l'Eglise, frère Hunter fut pendant huit ans président
de la Société généalogique d'Utah, précurseur du département généalogique
actuel. Au cours de cette période, la société patronna, en 1969, la
première conférence mondiale sur les annales qui, dit-il, «a suscité
beaucoup de bonne volonté envers l'Eglise et a ouvert dans le monde
entier les portes à notre œuvre[8]».
II avait un grand amour pour tous les hommes, vivants et morts, et
enseignait souvent que nous faisons tous partie d'une seule grande
famille. Il était connu pour être un homme qui avait un amour semblable
à celui du Christ.
De
son vivant, il connut une grande adversité. Avec foi et force d'âme, il
affronta des problèmes de santé graves et douloureux, la longue maladie
débilitante et la mort de sa première épouse, ainsi que d'autres
difficultés. En dépit de ces obstacles, il servit activement le
Seigneur, voyageant beaucoup et travaillant dur dans la gestion des
affaires de l'Eglise. Son exemple correspondait à son message: «Si vous
avez des problèmes dans votre foyer, si vos enfants s'égarent, si vous
avez des revers financiers et des problèmes émotionnels qui menacent
votre foyer et votre bonheur, si vous devez affronter la mort ou la
maladie, que votre âme soit en paix. Nous ne serons pas tentés au-delà
de notre capacité de résister. Nos difficultés et nos déceptions sont
la voie droite et étroite qui conduit à Lui[9].»
Le
président Hunter présidait la réunion le 11 décembre 1994 à Mexico,
lorsque le deux millième pieu fut créé, étape importante dans
l'histoire de l'Eglise. Il dit à l'assemblée: «C'est le Seigneur qui,
par ses serviteurs, a réalisé ce miracle. Cette œuvre ira de l'avant
avec force et vitalité. Les promesses faites à Léhi et à ses enfants
concernant leur postérité ont été et continuent à être accomplies au
Mexique[10].» Pendant qu'il était
Autorité générale, l'Eglise d'Amérique latine grandit de manière
spectaculaire. Lorsqu'il devint président de l'Eglise, il y avait plus
d'un million et demi de saints des derniers jours rien qu'au Mexique, au
Brésil et au Chili, soit plus de membres de l'Eglise qu'il n'en vivait à
l'époque en Utah.
Le
président Hunter ne fut président de l'Eglise que neuf mois, mais il eut
une grande influence sur les saints, qui se souviennent de sa compassion,
de sa longanimité et de son bel exemple de vie chrétienne.
Gordon B. Hinckley
Lorsque
après le décès du président Hunter, Gordon B. Hinckley devint président
de l'Eglise, on lui demanda sur quoi se concentrerait sa présidence. Il répondit:
«Continuer. Oui, notre thème sera de continuer la grande œuvre qui a été
promue par nos prédécesseurs, qui ont servi d'une manière si admirable,
si fidèle et si excellente. Fortifier les valeurs familiales, oui.
Favoriser l'instruction, oui. Créer un esprit de tolérance et de
patience entre les hommes de partout, oui. Et proclamer l'Evangile de Jésus-Christ[11].»
La
grande expérience que le président Hinckley avait de la direction de
l'Eglise l'avait bien préparé à la présidence. Il fut soutenu au Collège
des douze apôtres en 1961. A partir de 1981, il fut conseiller dans la
Première Présidence sous trois présidents de l'Eglise: Spencer W.
Kimball, Ezra Taft Benson et Howard W. Hunter. Au cours de certaines de
ces années, il endossa des responsabilités extrêmement lourdes lorsque
les présidents de l'Eglise souffraient des infirmités de la vieillesse.
Tandis
qu'il faisait sa mission en Angleterre, le jeune Gordon B. Hinckley reçut
un conseil qui lui fut bien utile au cours des années de lourdes
responsabilités qui furent les siennes. Un peu découragé, il écrivit
une lettre à son père, disant: «Je gaspille mon temps et ton argent. Je
ne vois aucune raison de rester ici.» Quelque temps plus tard, il
recevait une lettre laconique de son père, qui disait: «Cher Gordon.
J'ai reçu ta lettre... Je n'ai qu'une chose à dire: cesse de penser à
toi-même et mets-toi au travail. Affectueusement, ton père.»
Le
président Hinckley dit à ce propos: «J'ai médité sa réponse, puis,
le lendemain matin, lors de notre étude des Écritures, nous avons lu la
belle déclaration du Seigneur: «Car celui qui voudra sauver sa vie la
perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne
nouvelle la sauvera» (Marc 8:35). Cela m'a touché. Cette déclaration,
cette promesse, en rapport avec la lettre de mon père, m'a poussé à
aller à l'étage... me mettre à genoux et faire alliance avec le
Seigneur d'essayer de ne plus penser à moi-même et de me mettre au
travail. Je considère cela comme la grande décision de ma vie. Tout ce
qui m'est arrivé de bon depuis lors, je peux le relier à la décision
que j'ai prise à ce moment-là[12].»
Le
président Hinckley est bien connu pour son optimisme que rien ne peut décourager,
toujours rempli de foi en Dieu et en l'avenir. «Les choses finiront par
s'arranger.» C'est sans doute l'assurance que le président Hinckley répéta
le plus souvent à sa famille, à ses amis et à ses fréquentations. «Persévérez.
Croyez. Soyez heureux. Ne vous découragez pas. Les choses finiront par
s'arranger[13]», a-t-il l'habitude de dire.
Quand
un reporter lui demanda de lui dire quelle était la plus grande difficulté
que l'Eglise devait affronter, il répondit: «La difficulté la plus
grave que nous ayons à affronter et notre tâche la plus merveilleuse est
celle qui découle de la croissance.» Il expliqua qu'une croissance
accrue représente la nécessité de construire davantage, entre autres,
des temples: «C'est la plus grande époque de l'histoire de l'Eglise en
matière de construction de temples. Jamais la construction de temples
n'est allée de l'avant au rythme actuel. Nous avons quarante-sept temples
en activité. Il y en a encore treize en cours de planification ou de
construction. Nous continuerons à construire des temples[14].»
La croissance accrue de l'Eglise a également rendu nécessaire la
traduction du Livre de Mormon dans beaucoup de langues.
Le
président Hinckley a une expérience personnelle de la croissance
spectaculaire de l'Eglise. En 1967, tandis qu'il assistait à une conférence
à Osaka (Japon), il parcourut des yeux l'auditoire, qui comprenait
beaucoup de jeunes, et dit: «Je vois en vous l'avenir de l'Eglise au
Japon. Et je vois un bel avenir. Nous venons à peine de commencer. Mais
je me sens poussé à dire ce que je ressens depuis longtemps, à savoir
que le jour n'est pas éloigné où il y aura des pieux de Sion dans ce
grand pays[15].»
Une génération plus tard, il y avait cent mille saints des derniers
jours au Japon, beaucoup de pieux, de missions et de districts, et un
temple.
Le
président Hinckley s'intéresse aussi beaucoup à la croissance de
l'Eglise aux Philippines, où le premier pieu fut organisé en 1973, à
Manille. Deux décennies plus tard, au moment où il devint président de
l'Eglise, plus de trois cent mille membres philippins recevaient les bénédictions
de l'Evangile, entre autres celles d'avoir un temple dans leur pays. Le président
Hinckley a également manifesté un grand intérêt pour la croissance de
l'Eglise dans d'autres parties de l'Asie, notamment la Corée, la Chine et
le Sud-est asiatique.
La
spiritualité de beaucoup de membres d'Asie ressort bien de l'expérience
d'une Autorité générale chargée d'appeler un nouveau président de
pieu dans un pieu philippin. Après avoir eu un entretien avec un certain
nombre de frères de la prêtrise, il se sentit poussé à appeler comme
président de pieu un homme d'environ vingt-cinq ans. Il demanda au jeune
frère d'aller dans une salle voisine et de réfléchir au choix de ses
conseillers. Le frère revint trente secondes plus tard. L'Autorité générale
crut qu'il avait mal compris, mais le nouveau président de pieu dit: «Non.
J'ai su, il y a un mois, par l'Esprit du Seigneur, que j'allais être le
président du pieu. J'ai déjà choisi mes conseillers.»
Ce
n'est que justice que le président Hinckley, qui a tant fait pour aider
à l'implantation de l'Eglise dans le monde entier, ait pu annoncer
pendant son ministère: «Nos statisticiens me disent que si la tendance
actuelle continue, en février 1996, dans quelques mois seulement, il y
aura plus de membres de l'Eglise à l'extérieur qu'à l'intérieur des
Etats-Unis. Le franchissement de cette étape revêt une signification
magnifique. Il représente le fruit d'efforts immenses pour se tourner
vers les autres[16].»
Un
des grands points sur lesquels le ministère du président Hinckley a mis
l'accent est l'importance d'une bonne vie de famille, en particulier dans
un monde qui souvent ne soutient pas les valeurs familiales. Sous sa
direction, la Première Présidence et le Conseil des Douze ont publié
une déclaration spéciale au monde au sujet de la famille, qui dit entre
autres:
«La
famille est ordonnée de Dieu. Le mariage entre l'homme et la femme est
essentiel à son plan éternel. Les enfants ont le droit de naître dans
les liens du mariage et d'être élevés par un père et une mère qui
honorent leurs vœux de mariage dans la fidélité totale. On a le plus de
chances d'atteindre le bonheur en famille lorsque celle-ci est fondée sur
les enseignements du Seigneur Jésus-Christ...
«Nous
lançons une mise en garde: les personnes qui enfreignent les alliances de
la chasteté, font subir des sévices à leur conjoint ou à leurs
enfants, ou qui ne s'acquittent pas de leurs responsabilités familiales
devront un jour en répondre devant Dieu. Nous faisons également cette
mise en garde: la désagrégation de la famille attirera sur les gens, les
collectivités et les nations les calamités prédites par les prophètes
d'autrefois et d'aujourd'hui[17].»
A
la conférence générale d'avril 1995, le président Hinckley annonça
que le 15 août 1995, les représentants régionaux de l'Eglise, qui
avaient si bien accompli leur service, seraient relevés et qu'un nouveau
poste, celui d'Autorité interrégionale, serait créé. Les Autorités
interrégionales président aux conférences de pieu, réorganisent ou créent
des pieux, forment les présidents de pieu, de mission et de district et
s'acquittent d'autres tâches données par la Première Présidence et
leur présidence interrégionale. Ce nouveau poste permet aux dirigeants
de l'Eglise de vivre et de travailler plus près des gens qu'ils servent
et facilite une progression accrue dans le monde entier.
Une
Autorité générale explique comment chaque saint peut soutenir au mieux
le président Hinckley: «Au moment où il prend en charge le saint appel
auquel il a été appelé, celui de Prophète, Voyant et Révélateur,
grand prêtre président et président de l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours... la meilleure chose que nous puissions faire
pour le soutenir dans son office c'est: «continuer, continuer, continuer![18]»
CONCLUSION
Nous
avons chacun une place dans l'histoire de l'Eglise. Certains membres
naissent dans des familles qui, depuis des générations, ont adopté
l'Evangile et élevé leurs enfants dans les voies du Seigneur. D'autres
entendent l'Evangile pour la première fois et entrent dans les eaux du
baptême, contractant par là l'alliance sacrée de participer à l'édification
du royaume de Dieu. Beaucoup de membres habitent dans des régions où ils
commencent seulement leur ère d'histoire de l'Eglise et constituent un
patrimoine de foi pour leurs enfants. Dans quelque situation que nous nous
trouvions, nous sommes chacun un élément essentiel de la cause de l'édification
de Sion et de la préparation de la seconde venue du Sauveur. Nous ne
sommes «plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais... concitoyens
des saints, gens de la maison de Dieu» (Ephésiens 2:19).
Que
nous soyons nouveaux ou anciens membres, nous recevons un patrimoine de
foi et de sacrifice de la part de ceux qui nous ont précédés. Nous
sommes aussi des pionniers modernes pour nos enfants et pour les millions
d'enfants de notre Père céleste qui ont encore à entendre et à
accepter l'Evangile de Jésus-Christ. Nous apportons notre contribution de
différentes manières dans le monde entier en exécutant fidèlement l'œuvre
du Seigneur. Pères et mères forment, en s'aidant de la prière,
leurs enfants dans les principes de la justice. Les instructeurs au foyer
et les instructrices visiteuses s'occupent de ceux qui sont dans le
besoin. Des familles font leurs adieux à des missionnaires qui ont décidé
de consacrer des années de leur vie à apporter le message de l'Evangile
à d'autres. Des dirigeants de prêtrise et d'auxiliaires désintéressés
répondent à des appels au service. Des bénédictions sont accordées
aux vivants et aux morts grâce à d'innombrables heures de service
discret consacré à rechercher les noms des ancêtres et à accomplir des
ordonnances sacrées dans le temple.
Nous aidons chacun à accomplir la destinée de
l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours qui a été révélée
à Joseph Smith, le prophète. En 1842, il prophétisait:
Bien que l'Eglise soit restée très petite de son
vivant, Joseph Smith savait que c'était le royaume de Dieu sur la terre,
qui avait pour destinée de remplir la terre entière des vérités de
l'Evangile de Jésus-Christ. Nous avons vu la croissance spectaculaire de
l'Eglise ces dernières années. Nous avons la bénédiction de vivre à
une époque où nous pouvons offrir notre foi et nos sacrifices pour aider
à l'établissement du royaume de Dieu, royaume qui durera éternellement.
[1] Ezra Taft
Benson, A Witness and a Warning (1988), 3, 21; voir aussi History of
the Church, 4:461. [2] Ezra Taft
Benson, dans Conference Report, avr. 1986, 100; ou Une
responsabilité sacrée, L'Etoile, juillet 1986, 80. [3] Ezra Taft
Benson, dans Conference Report, avr. 1989, 6-7; ou «Prenez garde à
l'orgueil», L'Etoile, juillet 1989, 5. [4] Thomas S.
Monson, dans Conference Report, avr. 1989, 66; ou Que Dieu en soit
loué, L'Etoile, juillet 1989, 47; voir aussi Conference Report,
oct. 1985, 44; ou «Ceux qui aiment Jésus», L'Etoile, 1986, numéro
2, 29. [5] Garold et Norma Davis, The Wall
Comes Down, Ensign, juin 1991, 33. [6] Church News, 29 juin 1991,12. [7] Howard W.
Hunter, Church News, 11 juin 1994,14 ou Howard W. Hunter, Comme les Aigles, L'Etoile, sept. 1994, 4. [8] Eleanor
Knowles, Howard W Hunter (1994), 193. [9] Howard W.
Hunter, dans Conference Report, oct. 1987, 71; or «Les portes qui
s'ouvrent et celles qui se ferment», L'Etoile, janv. 1988, 55. [10] Church News, 17 déc. 1994, 3. [11] Church News, 18 mars 1995,10 [12] Gordon B. Hinckley: Man of
Integrity, 15th President of the Church, videocassette (1994). [13] Jeffrey R. Holland, President
Gordon B. Hinckley, Ensign, juin 1995, 5. [14] Church News, 18 mars 1995,10. [15] Gordon B.
Hinckley, «Adresses», AV 1801; dans Archives de l'Eglise. [16] Gordon B.
Hinckley, dans Conference Report, oct. 1995, 92-93; ou Tenez le
cap, gardez la foi, L'Etoile, janv. 1996, 79. [17] La Première
Présidence et le Conseil des douze apôtres, «La Famille: Déclaration
au monde», L'Etoile, juin 1996, 10-11. [18] Jeffrey R. Holland, President
Gordon B. Hinckley,13, [19] History of the Church,
4:540.
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