CHAPITRE 1 : L'EGLISE DANS NOTRE DISPENSATION

La position de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours


Pour discuter de la position de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous adopterons le point de vue que c'est la seule Église chrétienne dont les enseignements ne dépendent pas entièrement de la Bible. Si toutes les Bibles du monde avaient été détruites, les doctrines et les enseignements de l'Église eussent été trouvés conformes aux enseignements de la Bible, puisque Dieu les avait communiqués par révélation directe. Nous faisons appel à la Bible pour prouver que les vérités ainsi reçues par le rétablissement de l'Évangile sont en accord avec elle.

Commentaire d'un journaliste américain bien connu


On raconte qu'un journaliste américain bien connu a fait un jour à la radio la déclaration suivante :


On lui avait demandé quel message radiodiffusé au monde serait considéré comme dépassant tout autre en importance. Après mûre considération, il arriva à la conclusion que le message le plus important qui pût être radiodiffusé au monde serait de pouvoir annoncer qu'un homme qui avait vécu sur terre était mort, puis était revenu avec un message émanant de Dieu. Si ceci est vrai, les saints des derniers jours ont un message de la plus haute importance pour le monde d'aujourd'hui. Dans l'ouest de l'État de New York, sur la colline de Cumorah, ils ont élevé en 1936 un monument à un tel personnage : Moroni, prophète de Dieu, qui vécut sur le continent américain quatre cents ans après Jésus-Christ. C'est le seul monument de ce genre actuellement dans le monde.

Une Église missionnaire


Ceci explique pourquoi l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours doit, de toute nécessité, être une Église missionnaire et pourquoi nos missionnaires portent leur message à d'autres chrétiens, bien qu'on les critique souvent pour cela et qu'on leur demande : «Pourquoi n'allez-vous pas chez les païens? Nous, nous sommes déjà chrétiens! » La réponse, évidemment, c'est : «Parce que nous croyons en une religion et en une Église révélées, rétablies.»

Classification des Églises chrétiennes


On peut en général classer les Églises chrétiennes actuelles comme suit :


1. L'Église catholique, qui prétend qu'elle existe sans interruption sur terre depuis sa fondation par Jésus-Christ.


2. Les Églises protestantes, fondées par les réformateurs, qui prétendent que l'Église originelle tomba dans l'apostasie et qui, dès lors, par l'étude de la Bible, ont tenté d'en revenir aux enseignements originels et aux pratiques de l'Église primitive. Le nombre même de ces Églises est une preuve de l'impossibilité où l'on se trouve de se mettre d'accord sur les enseignements de la Bible si l'on s'en remet à la sagesse humaine pour les interpréter et les comprendre. À cause de ce manque d'unité, les Églises ont continué à se multiplier dans de nouveaux efforts pour en revenir à ce qu'elles considèrent comme les enseignements originaux du Christ.


3. Celles qui croient que l'Église établie par Jésus-Christ tandis qu'il était sur terre tomba dans l'apostasie, comme les apôtres l'avaient prédit, et que l'Église ne pouvait être rétablie sur terre par une simple réforme, mais seulement par un rétablissement.


L'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours se trouve seule dans cette dernière catégorie, exception faite de petits groupes apostats qui se sont séparés d'elle.


À l'examen de ces thèses, il devient évident que si la première est vraie, rien ne justifie l'existence d'une autre Église chrétienne quelle qu'elle soit. Si l'Église originelle avait dévié, une réforme pourrait-elle lui rendre son autorité? Peut-on prélever une branche vivante sur un arbre mort? Ou bien doit-il y avoir une nouvelle plantation, un rétablissement?

L'avis d'un catholique


Dans un pamphlet intitulé La force de la position mormone, Orson F. Whitney, du Conseil des douze apôtres, rapportait l'incident suivant sous le titre «L'avis d'un catholique» :


Il y a bien longtemps, un savant, membre de l'Église catholique romaine, vint en Utah et parla à la tribune du Tabernacle de Salt Lake City. Nous fîmes connaissance et la conversation entre nous fut libre et franche. C'était un érudit possédant à la perfection peut-être une douzaine de langues et pour qui la théologie, le droit, la littérature, la science et la philosophie n'avaient plus de secrets. Un jour, il me dit «Vous autres, mormons, vous êtes tous des ignorants. Vous ne connaissez même pas la force de votre propre position. Elle est tellement forte qu'il n'y en a qu'une autre dans le monde chrétien qui puisse lui être opposée, et c'est la position de l'Église catholique. Il faut choisir entre le catholicisme et le mormonisme. Si nous avons raison, vous avez tort ; si vous avez raison, nous avons tort, et puis c'est tout. Les protestants ne peuvent se raccrocher à rien, car, si nous avons tort, ils ont tort avec nous, puisqu'ils faisaient partie de nous et se sont éloignés de nous ; tandis que si nous avons raison, ce sont des apostats que nous avons rejetés depuis longtemps. Si nous avons, comme nous le proclamons, la succession des apôtres depuis saint Pierre, il n'y a pas besoin de Joseph Smith et du mormonisme ; mais si nous n'avons pas cette succession, alors un homme comme Joseph Smith était nécessaire et l'attitude du mormonisme est la seule cohérente. Ce ne peut être que la perpétuation de l'Évangile depuis les temps anciens ou le rétablissement de l'Évangile dans les derniers jours.

Le Congrès des philosophies religieuses


Dans une allocution qu'il fit au Tabernacle de Salt Lake City le 10 octobre 1915, James E. Talmage, du Conseil des douze apôtres, parla d'une importante réunion religieuse qui s'était tenue à San Francisco en juillet de la même année. Elle s'était tenue à l'occasion de l'Exposition internationale Panama-Pacifique sous le nom de Congrès des philosophies religieuses. Trois jours étaient consacrés à ce congrès, à raison de trois séances par jour. Les journées étaient dénommées respectivement «Journée chrétienne», «Journée hindoue» et «Journée orientale». L'intention des organisateurs était d'inviter à la tribune des représentants des organisations religieuses se réclamant d'un statut distinct, ou professant pour base de leur foi une philosophie dont la nature leur conférait une identité distincte.


On invita des représentants de l'Église catholique romaine et de l'Église catholique orthodoxe, un représentant du protestantisme et un représentant de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.


Le représentant de l'Église catholique romaine ne se montra pas. Le représentant de l'Église catholique orthodoxe fit un plaidoyer pour l'union avec l'Église catholique romaine et proposa d'oublier le schisme du passé, de combler le fossé qui les séparait afin que les catholiques grecs puissent réintégrer le troupeau et reconnaître le pape comme leur pasteur commun.


L'allocution du représentant du protestantisme fut un plaidoyer pour l'unité des Églises. Il parlait d'abattre les barrières ou d'effacer les lignes de démarcation qui divisent actuellement les nombreuses organisations protestantes.


James E. Talmage ajouta : «C'est de propos délibéré et après mûre considération que je dis que l'Église mormone était la seule organisation chrétienne présente là-bas qui eût une base philosophique précise, distincte et sans nuances à proclamer.» Il avait questionné les organisateurs officiels du congrès, d'abord quant aux raisons pour lesquelles ils avaient envoyé à l'Église de Salt Lake City une invitation si cordiale à se faire représenter, et ensuite pour savoir pourquoi les sectes chrétiennes en général n'avaient pas trouvé place au programme. la réponse fit apparaître que :


1) un programme prévoyant la présentation de la philosophie des confessions chrétiennes serait incomplet si on laissait de côté l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ;


2) qu'ils considéraient les différentes Églises dites chrétiennes comme des sectes ne se caractérisant par aucune prétention philosophique distincte, et que si l'on admettait comme vrai tout ce qu'elles prétendaient, cela ne justifierait pas leur participation à une assemblée de ce genre.

Le message le plus important pour le monde


Si des messagers célestes (des prophètes qui ont vécu sur cette terre) ont rendu visite à cette terre au cours de cette dispensation, apportant des messages de Dieu comme l'a proclamé le prophète Joseph Smith, alors nous possédons le message le plus important que l'on puisse communiquer aujourd'hui au monde, et il mérite d'être étudié. Si de tels messagers sont vraiment venus, ils doivent avoir apporté quelque chose qui était en rapport avec leur dignité de messagers divins et qui ne se trouvait pas encore en la possession des mortels.


C'est dans cette idée que nous allons maintenant analyser l'apport de ces messagers célestes. Nous invitons le lecteur à jouer le rôle de juge et de jury, et à réserver son verdict jusqu'à ce qu'il ait pleinement considéré les preuves que nous allons présenter ici.
 


 

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