CHAPITRE 12 : L'ETABLISSEMENT DU UROYAUME DE DIEU SUR TERRE

Dans une révélation donnée en septembre 1830, à Joseph Smith, le Seigneur parle de l'ordination de Joseph Smith et d'Oliver Cowdery à la Prêtrise de Melchisédek par Pierre, Jacques et Jean, puis des clefs rendues à Joseph Smith par les différents prophètes des temps anciens :

Et aussi avec Pierre, Jacques et Jean, que je vous ai envoyés, par lesquels je vous ai ordonnés et confirmés pour que vous soyez apôtres et témoins spéciaux de mon nom, et pour que vous portiez les clefs de votre ministère et des mêmes choses que je leur ai révélées ;
À qui j'ai confié les clefs de mon royaume et une dispensation de l'Évangile pour les derniers temps, et pour la plénitude des temps, au cours de laquelle je rassemblerai toutes choses en une, tant celles qui sont dans le ciel que celles qui sont sur la terre ; Et aussi avec tous ceux que mon Père m'a donnés de parmi le monde (D.&A. 27 :12-14).

Si nous étudions soigneusement cette révélation, nous verrons qu'elle signifie une remise complète et entière à Joseph Smith et à Oliver Cowdery des clefs du royaume détenues par Pierre, Jacques et Jean au moment où Jésus remit le royaume entre leurs mains au lendemain de sa résurrection, à l'issue de son ministère parmi eux.
Ils furent donc ordonnés apôtres du Seigneur Jésus-Christ ; ils devinrent témoins spéciaux de son nom ; ils reçurent les clefs du royaume et une dispensation de l'Évangile «pour les derniers temps, et pour la plénitude des temps», au cours de laquelle le Seigneur promettait de rassembler «toutes choses en une, tant celles qui sont dans le ciel, que celles qui sont sur terre ». Le Seigneur annonça qu'une oeuvre devait également être accomplie avec ceux que le Père lui avait donnés «de parmi le monde».
Tout ceci implique que de graves responsabilités et d'importantes activités sont liées à la nouvelle dispensation de l'Évangile. Il nous paraît judicieux d'étudier d'abord l'organisation de l'Église de Jésus-Christ. Sans doute Pierre, Jacques et Jean ne donnèrent-ils pas dans tous ses détails l'organisation de l'Église, mais en tout cas, ils rendirent les clefs et l'autorité de la prêtrise, si fondamentales pour l'établissement du royaume. L'organisation fut complétée par des révélations adressées au prophète Joseph Smith à mesure que le nombre des membres de l'Église croissait et rendait cette organisation possible et nécessaire.

Organisation et appellation de l'Église dans les derniers jours

Conformément à une révélation que le Seigneur fit au prophète joseph Smith, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours fut organisée le 6 avril 1830 au domicile de Peter Whitmer père, à Fayette, comté de Seneca, État de New York. Six membres constituaient les effectifs originaux de l'Église : Joseph Smith, Oliver Cowdery, Hyrum Smith, Peter Whitmer fils, David Whitmer et Samuel H. Smith. À cette occasion, Joseph Smith fut soutenu comme premier ancien de l'Église, et Oliver Cowdery comme second ancien, exactement comme l'avait dit Jean-Baptiste au moment où il leur conféra la Prêtrise d'Aaron, le 15 mai 1829 (voir D.&A. 20 :1-4).
Dans une révélation donnée à Joseph Smith le 26 avril 1838, après s'être adressé à la Présidence de l'Église et à d'autres, le Seigneur ajouta :

Et aussi à vous mes fidèles serviteurs qui êtes membres du grand conseil de mon Église en Sion, car c'est ainsi qu'il sera appelé, et à tous les anciens et au peuple de mon Église de Jésus- Christ des Saints des Derniers Jours, dispersé dans le monde entier.
Car c'est là le nom que portera mon Église dans les derniers jours, à savoir, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (D.&A. 115 :3, 4).

La désignation «saints des derniers jours» sert à distinguer les membres de l'Église de Jésus-Christ en notre dispensation de ceux de l'Église établie par Jésus au midi des temps.
Cette question du nom que devait porter son Église était très importante pour le Sauveur. Non seulement ce nom fut révélé à Joseph Smith comme nous l'avons mentionné ci-dessus, mais en outre, lorsque Jésus rendit visite aux Néphites en Amérique après son ascension et organisa son Église parmi eux, il leur dit ce que devrait être le nouveau nom de l'Eglise :

Et Jésus se montra de nouveau à eux, car ils priaient le Père en son nom : et Jésus vint et se tint au milieu d'eux, et il leur dit : Que voulez-vous que je vous donne?
Et ils lui dirent : Seigneur, nous désirons que tu nous indiques le nom par lequel nous désignerons cette Église ; car il y a des disputes à ce sujet parmi le peuple.
Et le Seigneur leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, pourquoi le peuple murmure-t-il et se dispute-t-il à cause de cette chose?
N'a-t-il pas lu les Écritures qui disent que vous devez prendre sur vous le nom du Christ, qui est mon nom? Car c'est de ce nom que vous serez appelés au dernier jour ; Et quiconque prend mon nom et persévère jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé au dernier jour.
C'est pourquoi, tout ce que vous ferez, vous le ferez en mon nom ; vous appellerez donc l'Église de mon nom et vous invoquerez le Père en mon nom, afin qu'il bénisse l'Église pour l'amour de moi.
Et comment est-elle mon Église, si elle n'est appelée de mon nom? Car si une Église est appelée du nom de Moïse, alors c'est l'Église de Moïse ou si elle est appelée du nom d'un homme, alors c'est l'Église d'un homme ; mais si elle porte mon nom, alors c'est mon Église, si elle est fondée sur mon Évangile (3 Néphi 27 :2-8).

Donc, le nom de l'Église n'est pas le fruit de l'étude ou de la recherche ; nous le connaissons par révélation directe du Seigneur. Ne paraît-il pas incroyable que de toutes les Églises du monde, pas une ne portait son nom, lorsque le Seigneur rétablit son Église en notre dispensation?

Les membres de l'Église primitive étaient appelés saints

C'est une méprise courante de nos jours de n'appeler «saints» que les membres ou officiers des Églises chrétiennes qui se sont distingués au point que leur nom doive être canonisé. C'est une erreur manifeste, car dans les premiers temps tous les disciples du Christ étaient appelés «saints», ainsi que le montrera l'étude soigneuse des Écritures que voici :

Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène,
À l'Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ ... (1 Cor. 1 : 1-2).
Car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les Églises des saints (1 Cor. 14 :33).
. . . nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints (2 Cor. 8 :4).
. . . à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints, que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ (Rom. 1 :7).
Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu (Éph. 2 :19)
Que l'impudicité, qu'aucune espèce d'impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu'il convient à des saints (Éph. 5 :3).
Saluez tous les saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César (Phil. 4 :21, 22).
Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec les autres, ose-t-il plaider devant les injustices et non devant les saints?
Ne savez-vous pas que lessaints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements? (1 Cor. 6 :1, 2).
... les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent (Matt. 27 :52).
Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 1 :3).
De ce qui précède il ressort bien que les disciples de Jésus étaient appelés saints, que les apôtres les appelaient ainsi nonobstant leurs faiblesses, et que le Seigneur avait placé des officiers dans son Église «pour le perfectionnement des saints » (voir Éph. 4 :12).
Le Psalmiste eut la possibilité rare de voir notre époque où le Seigneur viendrait juger son peuple, où il enverrait sa vérité aux habitants de la terre, où il rassemblerait ses saints en Sion (voir Ps. 50 :1-5).
Interprétant le songe de Nebucadnetsar, Daniel explique que dans les derniers jours, quand les royaumes de ce monde commenceraient à s'écrouler, le Dieu du ciel établirait un royaume qui ne serait jamais détruit mais qui subsisterait éternellement (voir Dan. 2 :28-45). Il décrit la venue du Fils de l'homme, à qui ce royaume serait remis et dit que toutes les nations serviront le Dieu du ciel et lui obéiront (voir Dan. 7 :13, 14). Parlant toujours de ce royaume des derniers jours, il dit : «Mais les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d'éternité en éternité» (Dan. 7 :18).

Or, il est évident qu'un royaume ne peut être remis au Fils de l'homme quand il viendra prendre la place qui lui revient de droit pour régner sur toutes les nations, si ce royaume n'est pas préparé à son intention. Ce royaume doit, selon Daniel, être donné «aux saints du Très-Haut» afin qu'ils le possèdent «éternellement, d'éternité en éternité».
On remarquera donc, que, de même que le nom de l'Église a été donné par Dieu, la dénomination «saints» donnée aux membres de son Église vient de lui également.

L'autorité de la prêtrise dans le gouvernement de l'Église

Dans ses révélations au prophète Joseph Smith, le Seigneur nous apprend. que la Prêtrise de Melchisédek «a pouvoir et autorité sur tous les offices dans l'Église à toutes les époques du monde». C'est pourquoi, lorsque Joseph Smith et Oliver Cowdery reçurent cette prêtrise des mains de Pierre, Jacques et Jean, ils reçurent les clefs et l'autorité nécessaires pour organiser complètement l'Église de Jésus-Christ.et les collèges de la prêtrise :

Et cette plus grande prêtrise administre l'Évangile et détient la clef des mystères du royaume, à savoir la clef de la connaissance de Dieu. C'est pourquoi, le pouvoir de la piété se manifeste dans ses ordonnances.
Et sans ses ordonnances et l'autorité, de la prêtrise, le pouvoir de la piété ne se manifeste pas aux hommes dans la chair (D.&A. 84 :19-21).
Le pouvoir et l'autorité de la prêtrise supérieure, ou Prêtrise de Melchisédek, est de détenir les clefs de toutes les bénédictions spirituelles de l'Église.
D'avoir le privilège de recevoir les mystères du royaume des cieux, de voir les cieux s'ouvrir à eux, de communier avec l'assemblée générale et l'Église du Premier-né et de jouir de la communion et de la présence de Dieu le Père et de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance (D.&A. 107 :18, 19).
La Prêtrise de Melchisédek détient le droit de présidence et a pouvoir et autorité sur tous les offices de l'Église à toutes les époques du monde, pour administrer les choses spirituelles (D.&A. 107 :8).

Le collège de la Première Présidence

Si l'on veut que l'Église fonctionne sous une forme parfaite, comme l'a montré l'apôtre Paul (voir 1 Cor. 12 :12-3 1), qui doit se trouver à la tête de l'Église sur terre jusqu'au moment où elle sera remise au Fils de l'Homme à son arrivée? Il nous paraît convenable qu'un président (un prophète) ou une présidence (des prophètes) soit désigné par le Christ pour diriger toutes les activités de l'Église et de la prêtrise, par le truchement de qui il puisse parler et faire connaître sa pensée et sa volonté à l'Église tout entière sans avoir besoin de le faire à chacune des unités distinctes que l'on pourrait établir dans le monde. C'est exactement ce que le Seigneur a fait en disposant que trois grands-prêtres seraient désignés et ordonnés pour former le collège de la présidence de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Voici comment le Seigneur s'exprime à ce propos :

Trois grands-prêtres présidents de la Prêtrise de Melchisédek, choisis par le corps, nommés et ordonnés à cet office, et soutenus par la confiance, la foi et la prière de l'Église, forment le collège de la Présidence de l'Église (D.&A. 107 :22).
Et de plus, le devoir du président de l'office de la Haute-Prêtrise, est d'exercer la présidence sur lÉglise entière et d'être pareil à Moïse.
Voici il y a là de la sagesse ; oui, d'être voyant, révélateur, traducteur et prophète, ayant tous les dons que Dieu confère au chef de l'Église (D.&A. 107 :91, 92).

Cette présidence, donc, préside la Haute-Prêtrise, et dirige toutes les affaires de l'Église. Elle est aussi la plus haute instance judiciaire de l'Église. Les membres de cette présidence sont prophètes, voyants et révélateurs.
Nous ne trouvons dans la Bible aucune affirmation formelle selon laquelle le Sauveur aurait désigné une présidence pour diriger l'Église après son départ. Toutefois, le fait qu'il a renvoyé Pierre, Jacques et Jean sur la terre en notre dispensation pour rétablir la Prêtrise de Melchisédek et ses clefs ainsi que le saint apostolat tend à montrer qu'ils détenaient une place de choix à la tête des autres apôtres, ce qui, compte tenu de leur ministère en notre dispensation, permet de penser, qu'ils constituaient la présidence de la Prêtrise de Melchisédek et de l'Église au midi des temps après l'ascension de Jésus. Si cette supposition est correcte, elle expliquerait aussi pourquoi Jésus emmena ces trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean, sur une haute montagne :

Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.
Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s'entretenant avec lui ...
... Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bienaimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le! (Matt. 17 :2-3, 5).

Il est certain qu'on ne peut lire ce récit sans en garder le sentiment que ces trois apôtres avaient été sanctifiés et préparés à leur ministère comme les autres apôtres ne l'avaient pas été. Quelle autre explication logique peut-on donner à cette préférence témoignée à Pierre, Jacques et Jean par rapport aux autres apôtres, leurs frères? Parlant de ce glorieux événement, le prophète Joseph Smith affirma :

La prêtrise est éternelle. Le Sauveur, Moïse et Élie donnèrent les clefs à Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils furent transfigurés devant lui (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 216).

Le Collège des douze apôtres

Le Seigneur a clairement expliqué les devoirs et les responsabilités du Collège des douze apôtres dans son Église des derniers jours. Il a précisé qu'ils exercent leur office sous la direction de la Première Présidence de l'Église et qu'ils constituent un collège «égal en autorité et en pouvoir» à la présidence. La sagesse du Seigneur en cette matière est évidente, car, lorsque le collège de la Présidence est désorganisé par la mort du président, le Collège des douze apôtres détient toutes les clefs et l'autorité nécessaires pour réorganiser la présidence :

Les douze conseillers sont appelés à être les douze apôtres, ou témoins spéciaux du nom du Christ dans le monde entier, différant ainsi des autres officiers de l'Église dans les devoirs de leur appel. Et ils forment un collège égal, en autorité et en pouvoir, aux trois présidents mentionnés précédemment (D.&A. 107 :23, 24).
Les Douze forment un grand conseil président voyageur qui officie au nom du Seigneur, sous la direction de la Présidence de l'Église, conformément aux institutions du ciel, pour édifier l'Église et en régler toutes les affaires dans toutes les nations, premièrement chez les Gentils et ensuite chez les Juifs (D.&A. 107 :33).

Le devoir et l'appel des douze apôtres est donc d'«édifier l'Église et [d'len régler toutes les affaires dans toutes les nations», sous la direction de la Première Présidence de l'Église. Les douze apôtres sont aussi des prophètes, voyants et révélateurs.
L'appel et la mission du Collège des douze apôtres dans l'Église d'aujourd'hui concordent entièrement avec les responsabilités données aux douze premiers apôtres qui exercèrent leur ministère sous la direction du Sauveur quand il était sur la terre et après sa crucifixion, comme le montrent les citations suivantes :

Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres (Luc 6 :13).
Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.
Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde (Matt. 28 :16-20).
Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous!
Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie ...
Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus (Jean 20 :19-21, 23).
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne (Jean 15 :16).
Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux (Matt. 16 :19).

Il apparaît clairement de ces citations que tout pouvoir avait été donné à Jésus dans le ciel et sur la terre, et qu'il choisit douze apôtres, les ordonna et les envoya exercer leur ministère avec le même pouvoir et la même autorité qu'il avait lui-même reçus de son Père, c'est-à-dire les clefs du royaume des cieux.
Quelle différence avec le ministère des Églises d'aujourd'hui! Les hommes n'attendent pas d'être choisis, ordonnés et envoyés dans le ministère ; c'est eux-mêmes qui font le choix et leur préparation au ministère ne leur vient pas de ce qu'ils ont été ordonnés par quelqu'un revêtu de l'autorité divine, mais de ce qu'ils sortent de séminaires créés dans ce but par les hommes. Comme les choses ont changé! Oui est responsable de ces changements, Dieu ou l'homme?
Il en est qui pensent que le Seigneur ne voulait avoir que les douze apôtres originels, mais cette position n'est pas tenable, car si les apôtres ontiamais été nécessaires dans l'Église, ils continueraient à être nécessaires jusqu'à ce que la tâche qui leur a été assignée soit terminée. Paul nous explique quelle est cette tâche et quel en est le but :

Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs,
Pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ,
Jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ,
Afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction (Éph. 4 :11-14).

Les saints sont-ils devenus parfaits? L'oeuvre du ministère est-elle achevée? Le corps du Christ, son Église, est-il entièrement édifié? Sommes-nous tous parvenus à l'unité de la foi? En voyant la multiplicité des confessions chrétiennes, pouvons-nous affirmer que les peuples du monde ont cessé d'être «flottants et emportés à tout vent de doctrine par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction»? Qui peut dire que la raison pour laquelle ces objectifs n'ont pas été atteints n'est pas en rapport avec le fait que les officiers que le Seigneur avait placés dans son Église pour mener à bien cette tâche ont été supprimés par les hommes?
L'apôtre Paul montra que l'Église était édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes :

Ainsi donc vous n'êtes plus des étrangers ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. (Éph. 2 :19, 20).

Il est évident, donc, que l'intention du Seigneur était de garder complet le Collège des douze apôtres, car après la trahison de Judas Iscariot, Matthias fut appelé à prendre sa place :

Puis ils firent cette prière : Seigneur, toi qui connais les coeurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi,
Afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu.
Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres (Actes 1 :24-26).

Les apôtres comprenaient que le collège devait être conservé au complet. Paul et Barnabas furent appelés à être apôtres après l'appel des douze premiers :

Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent au milieu de la foule (Actes 14 :14, voir aussi 13 :1-4).

Jacques, le frère du Seigneur, fut aussi appelé à l'apostolat après que les douze premiers eurent été désignés :

Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur (Gal. 1 : 19, voir aussi 6 :3).

Puisque les apôtres étaient essentiels dans l'Église que Jésus-Christ a établie au midi des temps, pourquoi ne continueraient-ils pas à être nécessaires partout où son Église reconnue se trouve sur la terre? Si l'on y réfléchit, il devient évident que, à mesure que l'Église croît, la présence d'apôtres pour diriger l'oeuvre doit être encore plus essentielle.
Même si l'on se contente des renseignements limités que donne la Bible en cette matière, il est clair que si l'Église que Jésus a organisée lui-même avait continué à exister parmi les hommes, le Collège des douze apôtres aurait été maintenu au complet pour la diriger.

Le grand-prêtre

Comme, suite à la remise des clefs et.des pouvoirs de la Prêtrise de Melchisédek à Joseph Smith et à Oliver Cowdery, le nombre de membres de l'Église croissait, le Seigneur révéla au prophète Joseph Smith comment organiser correctement la prêtrise en subdivisions et en collèges. Voici ce qu'il dit de la mission du grand-prêtre :

Les grands-prêtres, selon l'ordre de la Prêtrise de Melchisédek, ont le droit d'officier dans leur propre position, sous la direction de la présidence, pour administrer les choses spirituelles et aussi dans l'office d'ancien, de prêtre (de l'ordre lévitique), d'instructeur, de diacre et de membre ...
Le grand-prêtre et l'ancien doivent administrer les choses spirituelles, conformément aux alliances et aux commandements de l'Église : ils ont le droit d'officier dans tous ces offices de l'Église lorsqu'aucune autorité supérieure n'est présente (D. &A. 107 :10, 12).
Tout président de la Haute-Prêtrise (ou ancien qui préside), évêque, membre de grand conseil et grand-prêtre, doit être ordonné selon les directives d'un grand conseil ou d'une conférence générale (D.&A. 20 :67).
Mais étant donné qu'un grand-prêtre de la Prêtrise de Melchisédek a l'autorité d'of ficier dans tous les offices inférieurs, il peut remplir l'office d'évêque lorsqu'on ne peut trouver de descendant littéral d'Aaron, à condition qu'il soit appelé, mis à part, et ordonné à ce pouvoir, sous les mains de la Première Présidence de la Prêtrise de Melchisédek (D.&A. 68 :19).

Il y a de nombreux autres textes et révélations relatifs à la mission du grand-prêtre, mais puisque le but de cette discussion est de montrer que la prêtrise a été rétablie avec la même organisation qu'elle possédait jadis, plutôt que de traiter à fond la question de la prêtrise, nous ne la poursuivrons pas plus loin maintenant sinon pour montrer que tous ces offices de la prêtrise existaient dans l'Église établie par Jésus au midi des temps. Citons Paul :

En effet, tout grand-prêtre pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés (Héb. 5 : 1).
Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir grand-prêtre, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui!
Comme il dit encore ailleurs : Tu es prêtre pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek (Héb. 5 :5-6).
C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le grand-prêtre de la foi que nous professons, Jésus, ... (Héb. 3 : 1).

Il apparaît de ces citations que non seulement Jésus était «apôtre et grandprêtre» mais que ses frères partageaient avec lui cette vocation céleste et que «tout grand-prêtre pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu».
Où sont les apôtres et les grands-prêtres dans les Églises d'aujourd'hui? Pourquoi les a-t-on supprimés?

Le patriarche ou évangéliste

La mission d'un patriarche ou évangéliste est de bénir le peuple, les membres de l'Église. Il est question d'évangélistes dans le Nouveau Testament, mais nous n'y trouvons rien qui nous indique quels sont les devoirs particuliers de cet office dans la prêtrise. Ce renseignement ne nous est parvenu que par les révélations du Seigneur au prophète Joseph Smith. Le Seigneur ordonna aux douze apôtres de son Église en notre dispensation «d'ordonner, dans toutes les grandes branches de l'Église, des ministres évangéliques qui leur seront désignés par révélation» (voir D.&A. 107 :39). Puis il expliqua comment il avait été décrété que cet ordre de la prêtrise devait être transmis de père en fils, ajoutant qu'il avait été institué du temps d'Adam et transmis par lignage d'un patriarche à l'autre :

Les Douze ont le devoir d'ordonner, dans toutes les grandes branches de l'Église, des ministres évangéliques qui leur seront désignés par révélation
Il a été décrété que l'ordre de cette prêtrise doit se transmettre de père en fils, et qu'il appartient de droit aux descendants littéraux de la postérité choisie, à qui les promesses ont été faites. Cet ordre fut institué au temps d'Adam et fut transmis par lignage de la manière suivante : ... (D.&A. 107 :39-41 ; voir aussi aux versets 41 à 47 la lignée de la prêtrise d'Adam à Noé, indiquant par qui et à quel moment chaque patriarche fut ordonné.)

Le prophète Joseph Smith donna cette explication au sujet de la mission de l'évangéliste ou patriarche :

Un évangéliste est un patriarche, c'est-à-dire le plus âgé des hommes du sang de Joseph ou de la lignée d'Abraham. Partout où l'Église du Christ est établie sur la terre, il doit s'y trouver un patriarche pour le profit de la postérité des saints, comme il en était de Jacob lorsqu'il donnait sa bénédiction patriarcale à ses fils, etc. (History of the Church vol. 3 p. 381).
Et de plus, en vérité, je vous le dis, que mon serviteur William soit nommé, ordonné et oint conseiller de mon serviteur Joseph, à la place de mon serviteur Hyrum, pour que mon serviteur Hyrum puisse prendre l'office de prêtrise et depatriarche qui lui a été conféré par son père par bénédiction et aussi de par droit.
Afin qu'il détienne dorénavant les clefs des bénédictions patriarcales pour tout mon peuple.
Afin que celui qu'il bénit soit béni, et que celui qu'il maudit soit maudit. . . (D.&A. 124 :91-93).

Une des illustrations les plus frappantes de l'exercice de cet appel qui nous soient rapportées par la Bible est la bénédiction des fils de Jacob :

Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des temps.
Rassemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob! Écoutez Israël, votre père! (Gen. 49 : 1, 2).

Suivent alors les bénédictions personnelles prononcées sur la tête de ses douze fils. Le grand patriarche Isaac bénit ses fils, Jacob et Ésaü (voir Gen. ch. 27).

Paul appelait Abraham patriarche :

Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin (Héb. 7 :4).

Paul parla de l'appel d'évangéliste, mais ne précisa pas quel était son travail :

Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs (Éph. 4 :11).

Timothée fut appelé à être évangéliste :

Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’oeuvre d'un évangéliste, remplis bien ton ministère (2 Tim. 4 :5).

Malgré ces passages fort clairs, tant de l'Ancien que du Nouveau Testament, prouvant que le Seigneur avait jadis établi des patriarches ou évangélistes dans son Église, nous ne saurions pas ce qu'est leur office particulier dans la prêtrise si nous n'avions les révélations du Seigneur au prophète Joseph Smith lorsqu'il rétablit son Église dans notre dispensation.
Pourquoi ce saint appel de patriarche a-t-il été abandonné par les Églises? Des dizaines de milliers de saints des derniers jours ont été réconfortés et inspirés par les bénédictions que le Seigneur leur a données par l'intermédiaire de ses patriarches de notre dispensation. Et la connaissance de l'appel et du ministère de patriarche, nous ne l'avons pas acquise par l'étude des Écritures, mais par les révélations du Seigneur à ses prophètes de notre époque.

Le soixante-dix

C'est par les révélations du Seigneur au prophète Joseph Smith que nous apprenons quels sont les devoirs et l'appel du soixante-dix :

Les soixante-dix sont également appelés à prêcher l'Évangile, et à être des témoins spéciaux aux Gentils et dans le monde entier différant ainsi des autres officiers de l'Église dans les devoirs de leur appel.
Et ils forment un collège égal en autorité à celui des douze témoins spéciaux ou apôtres qui viennent d'être cités (D.&A. 107 :25-26).
Les soixante-dix doivent agir au nom du Seigneur sous la direction des Douze ou grand conseil voyageur pour édifier l'Église et en régler toutes les affaires dans toutes les nations, premièrement chez les Gentils et ensuite chez les Juifs (D.&A. 107 :34). 1
Et il est conforme à la vision montrant l'ordre des soixante-dix qu'ils aient sept présidents, choisis de parmi les soixante-dix, pour exercer la présidence sur eux.
Le septième de ces présidents doit exercer la présidence sur les six :
Et ces sept présidents doivent choisir d'autres soixante-dix en plus des premiers soixante-dix auxquels ils appartiennent et en assumer la présidence ;
Et aussi d'autres soixante-dix jusqu'à sept fois soixante-dix si le travail de la vigne le nécessite.
Et ces soixante-dix doivent être des ministres voyageurs, auprès des Gentils premièrement et ensuite aux Juifs ;
Tandis que les autres officiers de l'Église qui n'appartiennent ni aux Douze ni aux soixante-dix n'ont point la responsabilité de voyager parmi toutes les nations, mais voyageront comme les circonstances le leur permettront, bien qu'ils puissent détenir des offices aussi élevés et aussi responsables dans l'Église (D.&A. 107 :93-98).

Quand on compare cette explication complète de l'appel, des devoirs et de l'organisation du soixante-dix avec les maigres indications contenues dans la Bible, on est convaincu de la nécessité de recevoir du Seigneur des instructions et des révélations sur ce point, puisque la Bible n'y suffit pas. Encore une fois, nous avons reçu ces renseignements et ces instructions par révélation du ciel et nous utilisons la Bible pour en prouver la vérité.
Voici ce que dit la Bible de l'appel de soixante-dix :

Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Il leur dit : La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson ...
Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom (Luc 10 : 1, 2, 17).

Du premier verset ci-dessus il ressort que le Seigneur avait désigné auparavant soixante-dix disciples, sinon il ne dirait pas «encore soixante-dix autres». De ces «soixante-dix autres» la Bible ne dit rien. Toutefois elle fait mention de l'appel de soixante-dix anciens d'Israël par Moïse, mais ceci, sans aucun doute, n'est qu'une indication du nombre d'anciens appelés et non une allusion à l'office de soixante-dix :

L'Éternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante-dix hommes des anciens d'Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui ; amène-les à la tente d'assignation, et qu'ils se présentent avec toi.
Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de l'esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul (Nombres 11 :16, 17).

On notera que les soixante-dix constituent un collège voyageur tout comme le collège des douze apôtres, et que leur appel particulier est d'aider les douze apôtres à poursuivre et à diriger l'oeuvre missionnaire de l'Église. Puisqu'ils sont également des témoins spéciaux du Seigneur Jésus-Christ dans le monde entier «premièrement chez les Gentils et ensuite chez les Juifs», quelle perte pour le monde que leur absence dans les Églises actuelles. C'est une raison de plus qui vient justifier la nécessité d'un rétablissement.

L'ancien

Le terme «ancien» a un double usage dans l'Église de Jésus-Christ. Il est le titre donné à tout homme qui détient la Prêtrise de Melchisédek ; il désigne aussi l'un des offices de la Prêtrise de Melchisédek :

... Un apôtre est un ancien et son appel est de baptiser,
D'ordonner d'autres anciens, prêtres, instructeurs et diacres,
D'administrer le pain et le vin - les emblèmes de la chair et du sang du Christ
De confirmer ceux qui sont baptisés dans l'Église par l'imposition des mains pour le baptême de feu et du Saint-Esprit, selon les Écritures.
D'enseigner, interpréter, exhorter, baptiser et veiller sur l'Église,
De confirmer [les membres de] l'Église, en imposant les mains et en donnant le Saint-Esprit.
Et de prendre la direction de toutes les réunions.
Les anciens doivent diriger les réunions selon les inspirations du Saint-Esprit conformément'aux commandements et aux révélations de Dieu (D.&A. 20 :38-45). L'office d'ancien appartient à la Prêtrise de Melchisédek.
La Prêtrise de Melchisédek détient le droit de présidence et a pouvoir et autorité sur tous les offices de l'Église à toutes les époques du monde, pour administrer les choses spirituelles (D.&A. 107 :7, 8).
L'ancien a le droit d'officier à sa place lorsque le grand-prêtre n'est pas présent. Le grand-prêtre et l'ancien doivent administrer les choses spirituelles, conformément aux alliances et aux commandements de l'Église ; ils ont le droit d'officier dans tous ces offices de l'Église, lorsque aucune autorité supérieure n'est présente (D.&A. 107 :11, 12).
En vérité, je vous le dis, dit le Seigneur des armées, il faut des anciens pour exercer la présidence sur ceux qui ont l'office d'ancien (D.&A. 107 :60).
De plus, le devoir du président de l'office d'ancien est d'exercer la présidence sur quatre-vingt-seize anciens, de siéger en conseil avec eux et de les enseigner conformément aux alliances.
Cette présidence est distincte de celle des soixante-dix, et est destinée à ceux qui ne voyagent pas dans le monde entier (D.&A. 107 :89, 90).

Donc l'appel de l'ancien diffère de celui du soixante-dix en ce qu'il est appelé à exercer son ministère sur place, à officier dans les organisations de l'Église, à présider, enseigner, exposer, etc., tandis que le soixante-dix doit être un missionnaire voyageur, touchant toutes les nations et tous les peuples.
Lisons maintenant ce que la Bible nous dit concernant l'ancien :

Voici les exhortations que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi, ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée :
Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ;
Non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau (1 Pierre 5 :1-3).
Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement (1 Tim 5 :17).
Ils firent nommer des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru (Actes 14 :23).
Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire (Actes 15 :6). Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ;
La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera : et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné (Jacques 5 :14, 15).
Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville (Tite 1 :5).

Les passages du Nouveau Testament sur la mission de l'ancien étant nombreux, il ne nous paraît pas nécessaire pour notre propos, d'examiner ceux de l'Ancien Testament. Tous semblent s'accorder parfaitement avec l'appel et le ministère de l'ancien tel que le Seigneur l'a établi dans son Église de notre dispensation. Toutefois, rien dans la Bible ne nous dit combien il faut d'anciens pour constituer un collège, ni comment celui-ci doit être organisé. Il ne fait pas de doute que la plus grande abondance de détails concernant les devoirs et l'appel de l'ancien dans le Nouveau Testament explique, du moins en partie, le fait que nous rencontrons plus d'officiers appelés anciens dans les Églises d'aujourd'hui ; et pourtant, qui peut dire qu'ils sont plus importants que les soixante-dix et les grands-prêtres dont on ne dit rien ou presque rien? C'est évidemment ce à quoi on peut s'attendre si l'on dépend entièrement du texte écrit et que l'on rejette le principe de la révélation continue.

L'évêque

Le Seigneur a expliqué au prophète Joseph Smith l'appel et les responsabilités de l'évêque :

La deuxième prêtrise est appelée la Prêtrise d'Aaron, parce qu'elle fut conférée à Aaron et à sa postérité au cours de toutes leurs générations.
La raison pour laquelle on l'appelle la moindre prêtrise, c'est parce qu'elle est une annexe de la prêtrise supérieure ou Prêtrise de Melchisédek et a le pouvoir d'administrer les ordonnances extérieures.
L'épiscopat est la présidence de cette prêtrise et détient les clefs ou l'autorité de celle-ci.
Nul n'a légalement le droit à cet office, de détenir les clefs de cette prêtrise s'il n'est descendant littéral d'Aaron.
Mais comme un grand-prêtre de la Prêtrise de Melchisédek a l'autorité d'officier dans tous les offices inférieurs, il peut officier dans l'office d'évêque lorsqu'on ne peut trouver de descendant littéral d'Aaron à condition qu'il soit appelé, mis à part et ordonné à ce pouvoir des mains de la Présidence de la Prêtrise de Melchisédek (D.&A. 107 :13, 17).
Et le devoir du président de la Prêtrise d'Aaron est d'exercer la présidence sur quarante-huit prêtres et de siéger en conseil avec eux, leur enseignant les devoirs de leur office tels qu'ils sont donnés dans les alliances
Ce président doit être évêque ; car c'est l'un des devoirs de cette prêtrise (D.&A. 107 :87, 88).
Après avoir donné des instructions et des directives concernant les devoirs de la Prêtrise de Melchisédek et les bénédictions que doit recevoir l'Église par son ministère, le Seigneur dit :
C'est pourquoi l'office d'évêque n'est pas égal à celui-là, car l'office d'évêque consiste à administrer tout ce qui est temporel.
Néanmoins, l'évêque doit être choisi d'entre la Haute-Prêtrise, à moins qu'il ne soit descendant littéral d'Aaron.
Car s'il n'est pas descendant littéral d'Aaron, il ne peut détenir les clefs de cette prêtrise.
Néanmoins, un grand-prêtre, selon l'ordre de Melchisédek, peut être mis à part pour administrer les choses temporelles, ayant une connaissance de ces choses par l'Esprit de vérité ;
Et aussi pour être juge en Israël pour s'occuper des affaires de l'Église ; pour juger les transgresseurs selon les témoignages qui seront déposés devant lui conformément à la loi, avec l'aide des conseillers qu'il a choisis ou qu'il choisira parmi les anciens de l'Église.
Tel est le devoir de l'évêque qui n'est pas descendant littéral d'Aaron, mais qui a été ordonné à la Haute-Prêtrise selon l'ordre de Melchisédek.
Et c'est ainsi qu'il sera juge, juge ordinaire parmi les habitants de Sion, soit dans un pieu de Sion, soit dans n'importe quelle branche de l'Église où il sera mis à part pour ce ministère, jusqu'à ce que les frontières de Sion s'élargissent et qu'il devienne nécessaire d'avoir d'autres évêques ou juges en Sion ou ailleurs.
Et si d'autres évêques sont nommés, ils rempliront le même office (D.&A. 107 :68-75).
Et lorsque tu donnes une partie de ta substance aux pauvres, c'est à moi que tu la donneras ; et elle sera déposée devant l'évêque de mon Église et ses conseillers, deux des anciens ou des grands-prêtres qu'il nommera ou a nommés et mis à part dans ce but (D.&A. 42 :31).

Dans les révélations des derniers jours, le Seigneur a parlé davantage de l'appel et des devoirs de l'évêque, mais ceci nous paraît suffire actuellement. Nous allons maintenant examiner ce que nous propose la Bible sur le même sujet :

Car il faut que l'évêque soit irréprochable comme économe de Dieu ; qu'il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ;
Mais qu'il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, Attaché à la vraie parole telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la sainte doctrine et de réfuter les contradicteurs (Tite 1 :7-9).
Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une oeuvre excellente.
Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement.
Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé.
Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ;
Car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu?
Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable.
Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable (1 Tim. 3 :1-7).
Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres (Phil. 1 : 1).

De ces passages il ressort que l'on parle bien plus des qualités nécessaires à l'évêque que de la nature de ses devoirs et de son ministère. Tout ce que nous pouvons y découvrir, c'est que «selon la saine doctrine» il doit «être capable d'exhorter» et aussi «de réfuter les contradicteurs». Paul laisse entendre à Timothée que la mission de l'évêque est de «prendre soin de l'Église de Dieu», mais il n'y a là aucune instruction spéciale qui indique ce que cet ordre signifie réellement.
Encore une fois, si nous devions dépendre des renseignements contenus dans la Bible, nous ne saurions que fort peu de choses de cet appel si important. Nous sommes obligés de nous tourner vers la révélation moderne si nous voulons être renseignés sur l'office d'évêque.

Le prêtre

Nous avons déjà noté que l'appel du prêtre est un office de la Prêtrise d'Aaron, que c'est l'évêque qui exerce la présidence sur cette prêtrise et que l'évêque lui-même est le président du collège des prêtres qui comporte quarante-huit membres (voir D.&A. 107 :15, 87, 88).

Le devoir du prêtre est de prêcher, enseigner et interpréter, exhorter, baptiser et administrer la Sainte-Cène,
Visiter la maison de chaque membre et de l'exhorter à prier à haute voix et en secret et à remplir tous ses devoirs de famille.
Il peut aussi ordonner d'autres prêtres, instructeurs et diacres.
Et il doit prendre la direction des réunions, lorsqu'il n'y a pas d'ancien présent ... Dans tous ces devoirs, le prêtre doit aider l'ancien si l'occasion s'en présente (D.&A. 20 :46-49, 52).
Tout ancien, prêtre, instructeur ou diacre doit être ordonné selon les dons et les appels que Dieu lui fait, et il doit être ordonné par le pouvoir du Saint-Esprit qui est en celui qui l'ordonne (D.&A. 20 :60).
Et voici, les grands-prêtres doivent voyager, ainsi que les anciens et les prêtres inférieurs, mais les diacres et les instructeurs doivent être nommés pour veiller sur l'Église, pour être des ministres résidents de l'Église (D.&A. 84 :111).

Le Nouveau Testament est presque muet sur le chapitre de l'appel et des devoirs du prêtre.
Zacharie, le père de Jean-Baptiste, était prêtre selon l'ordre d'Aaron et servait au temple en qualité de prêtre (voir Luc 1 :5-8).
Le prophète Michée parle d'une époque future où les chefs spirituels du peuple induiraient son peuple en erreur et ajoute :

Ses chefs jugent pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, et ses prophètes prédisent pour de l'argent ; et ils osent s'appuyer sur l'Éternel, ils disent : L'Éternel n'est-il pas au milieu de nous? Le malheur ne nous atteindra pas (Michée 3 :11).
Jean le Révélateur écrivit ceci concernant ceux que le Seigneur a lavés de leurs péchés dans son sang :
Et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! (Apoc. 1 :6).

Nous devrons regarder ailleurs que dans la Bible pour apprendre quels étaient les devoirs de la charge de prêtre tels qu'on s'en acquittait sous la direction du Christ et de ses apôtres.
Jean-Baptiste exerça son ministère en vertu de cette autorité et enseigna à ses disciples qu'un autre viendrait, plus puissant que lui, qui les baptiserait du Saint-Esprit, car la Prêtrise d'Aaron ne détenait pas le pouvoir de conférer le Saint-Esprit par l'imposition des mains, comme il l'expliqua à Joseph Smith et à Oliver Cowdery (voir Joseph Smith 2 :70).
Il semblerait que nous ayons raison de supposer que Philippe exerça, lui aussi, son ministère en vertu de cette même autorité, puisqu'il baptisa les gens de Samarie, mais qu'il fut nécessaire, semble-t-il, que Pierre et Jean s'y rendissent pour conférer le Saint-Esprit par l'imposition des mains (voir Actes 8 :4-20). La lecture des Écritures anciennes ne nous donne aucune précision. Nous devons recourir à la révélation moderne pour en avoir l'explication. Si cette supposition n'est pas correcte, comment expliquer le fait que Philippe a prêché le Christ aux Samaritains et les a baptisés, et pourtant il n'a pas pu leur conférer le Saint-Esprit, mais a dû faire venir Pierre et Jean?

L'instructeur

Les révélations des derniers jours attachent beaucoup d'importance à l'office d'instructeur dans l'Église. Notez quel souci du détail dans les responsabilités, l'organisation des collèges, les devoirs des membres, et avec quel soin ceux-ci sont présentés dans leurs rapports avec les autres offices de la prêtrise :

Le devoir de l'instructeur est de toujours veiller sur [les membres de] l'Église, d'être avec eux et de les fortifier.
De voir qu'il n'y ait pas d'iniquité dans l'Église, ni de dureté réciproque, ni de mensonge, de calomnie ou de médisance.
De veiller à ce que [les membres de] l'Église se réunissent souvent et à ce que tous les membres fassent leur devoir.
Et il doit prendre la direction des réunions en l'absence de l'ancien et du prêtre
Et il doit toujours être aidé, dans tous ses devoirs dans l'Église, par les diacres, si l'occasion s'en présente.
Mais ni les instructeurs, ni les diacres n'ont l'autorité de baptiser, d'administrer la Sainte-Cène ou d'imposer les mains.
Cependant, ils doivent avertir, interpréter, exhorter et enseigner, et inviter tout le monde à venir au Christ.
Tout ancien, prêtre, instructeur ou diacre doit être ordonné selon les dons et les appels que Dieu lui fait, et il doit être ordonné par le pouvoir du Saint-Esprit qui est en celui qui l'ordonne (D.&A. 20 :53-60).
Et le devoir du président de l'office d'instructeur est d'exercer la présidence sur vingt-quatre instructeurs et de siéger en conseil avec eux, leur enseignant les devoirs de leur office tels qu'ils sont donnés dans les alliances (D.&A. 107 :86).
Et voici, les grands-prêtres doivent voyager, ainsi que les anciens et les prêtres inférieurs, mais les diacres et les instructeurs doivent être nommés pour veiller sur l'Église, pour être des ministres résidents de l'Église (D.&A. 84 : 111).

La citation suivante montrera comme la Bible nous donne peu de renseignements sur l'appel de l'instructeur, quoiqu'elle suffise à indiquer que c'était là un des offices de l'Église primitive du Christ :

Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs (c'est-à-dire instructeurs) (Éph. 4 :11).

Cette fois encore nous n'aurions pu connaître les devoirs et les responsabilités de l'instructeur si nous avions dû dépendre de la Bible uniquement.

Le diacre

La nature de l'appel et des responsabilités du diacre ont été mises en lumière de la même manière par les révélations du Seigneur en notre dispensation :

Et de plus, en vérité, je vous le dis, le devoir du président de l'office de diacre est d'exercer la présidence sur douze diacres, de siéger en conseil avec eux, de leur enseigner leur devoir, s'édifiant les uns les autres, comme le stipulent les alliances (D.&A. 107 :85).
Et il [l'instructeur] doit toujours être aidé, dans tous ses devoirs dans l'Église, par les diacres, si l'occasion s'en présente.
Mais ni les instructeurs, ni les diacres n'ont l'autorité de baptiser, d'administrer la Sainte-Cène ou d'imposer les mains.
Cependant, ils doivent avertir, interpréter, exhorter et enseigner et inviter tout le monde à venir au Christ.
Tout ancien, prêtre, instructeur ou diacre doit être ordonné selon les dons et les appels que Dieu lui fait, et il doit être ordonné par le pouvoir du Saint-Esprit qui est en celui qui l'ordonne (D.&A. 20 :57-60).
En outre, les offices d'instructeur et de diacre sont des annexes nécessaires appartenant à la moindre prêtrise, laquelle prêtrise fut confirmée sur Aaron et ses fils (D.&A. 84 :30).

Quoique les citations suivantes de la Bible fassent mention de l'officê de diacre, elles donnent très peu de renseignements spécifiques sur cet appel de la Prêtrise d'Aaron :

Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres (Phil. 1 : 1).
Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure.
Qu'on les éprouve d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche (1 Tim. 3 :8-10).

Le récit biblique ne donne presque pas de détails sur les responsabilités et la fonction du diacre. À part de maigres allusions à cet office, nous n'aurions rien su de cette charge dans l'Église si nous avions été obligés de nous fier uniquement à la Bible comme guide. Les révélations du Seigneur à Joseph Smith indiquent sans erreur possible quelle est sa volonté touchant le diacre dans l'Église.

Autres officiers de l'Église

Du fait que l'Église a grandi et s'est développée, la Première Présidence de l'Église et le Collège des douze apôtres, agissant avec l'autorité des clefs de la prêtrise et l'inspiration du Seigneur, ont ajouté les fonctions ci-après, dont nous ne trouvons pas mention dans la Bible :

1. Le premier collège des soixante-dix. Quand on étudie attentivement l'appel et l'organisation des soixante-dix dont nous parlons ici, que le Seigneur a exposés dans une révélation donnée au prophète Joseph Smith (voir D.&A. 107 :93-97), on constate que sept présidents doivent se trouver à la tête de tous les collèges de soixante-dix de l'Église, jusqu'à ce qu'il y en ait sept fois soixante-dix, et que ces présidents exercent leurs fonctions sous la direction-des douze apôtres. Le Premier collège des soixante-dix fut organisé selon une révélation du Seigneur donnée le 19 janvier 1841 à Joseph Smith (voir D.&A. 124 :138, 139), et, au cours des années, il a été sous la présidence de sept présidents.
En 1941, cinq hommes furent appelés à être assistants du Conseil des Douze, afin d'aider spécialement les Douze à s'acquitter de leurs lourdes responsabilités. En 1976, vingt et un hommes détenaient ce poste. Entre-temps, on agrandissait le premier collège des soixante-dix en appelant, à la conférence générale d'octobre 1975 trois hommes à en faire partie.
Lors de la conférence générale d'octobre 1976, le président Spencer W. Kimball annonça qu'étant donné que la croissance mondiale accélérée de l'Église exigeait une restructuration des fonctions administratives au niveau général, les assistants des Douze seraient intégrés au premier collège des soixante-dix. «Avec cette décision, expliqua-t-il, les trois collèges dirigeants de l'Église définis par la révélation - la Première Présidence, le Collège des Douze et le Pren-ùer collège des soixante-dix ont été mis à la place que le Seigneur a révélée.

2. L'Épiscopat président. Il se compose de trois grands-prêtres, choisis, ordonnés et mis à part comme évêques pour gérer les affaires temporelles de l'Église sous la direction de la Première Présidence.

Droits et exercice de l'autorité de la prêtrise

Ayant reçu cette merveilleuse délégation de l'autorité de la prêtrise, les officiers qui exercent leurs fonctions dans le royaume de Dieu en ces derniers jours ont une lourde responsabilité dans ce qu'ils font en vertu de leurs fonctions. Cette autorité doit nécessairement s'exercer en toute justice si l'officier veut plaire à Dieu et éviter la condamnation. Le Seigneur a compris ceci et il a tenu compte de cette tendance des hommes à exercer injustement l'autorité s'ils ne sont soigneusement instruits de la façon d'agir de manière à mériter l'approbation divine.
Lisez attentivement les révélations ci-dessous que notre Père céleste a données par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith et qui énoncent les principes selon lesquels doit s'exercer l'autorité de la prêtrise. À notre connaissance, jamais rien d'aussi édifiant et d'aussi impressionnant n'a été écrit sur l'art du gouvernement :

Car tous ceux qui, par leur fidélité, obtiennent ces deux prêtrises dont j'ai parlé et magnifient leur appel, sont sanctifiés par l'Esprit et leur corps sera renouvelé.
Ils deviennent les fils de Moïse et d'Aaron, la postérité d'Abraham, l'Église et le royaume, et les élus de Dieu.
Et tous ceux qui reçoivent cette prêtrise, me reçoivent, dit le Seigneur ; Car celui qui reçoit mes serviteurs me reçoit,
Et celui me reçoit, reçoit mon Père,
Et celui qui reçoit mon Père, reçoit le royaume de mon Père, c'est pourquoi tout ce que mon Père possède lui sera donné ;
Et ceci est conforme au serment et à l'alliance qui appartiennent à la prêtrise.
C'est pourquoi, tous ceux qui reçoivent la prêtrise, reçoivent ce serment et cette alliance de mon Père, qu'il ne peut rompre et qui est immuable.
Mais quiconque rompt cette alliance après l'avoir reçue et s'en détourne complètement, n'aura pas le pardon de ses péchés dans ce monde, ni dans le monde à venir (D.&A. 84 :33-41).
C'est pourquoi, que dès à présent, chacun s'informe diligemment de son devoir et apprenne à agir dans l'office auquel il est nommé.
Le paresseux ne sera pas considéré comme digne de conserver sa charge, et celui qui n'apprend pas son devoir et se montre déméritant ne sera pas considéré digne de conserver son office. J'ai dit. Amen (D.&A. 107 :99, 100).
Voici, il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Et pourquoi ne sont-ils pas élus? Parce que leur coeur se porte tellement vers les choses de ce monde et aspire tant à l'honneur des hommes qu'ils n'apprennent pas cette grande leçon.
Que les droits de la prêtrise sont inséparablement liés aux pouvoirs des cieux, et que les pouvoirs des cieux ne peuvent être contrôlés ou exercés que selon les principes de la justice.
Ces droits peuvent nous être conférés, il est vrai ; mais lorsque nous entreprenons de couvrir nos péchés ou de flatter notre orgueil, notre vaine ambition, ou d'exercer avec quelque degré d'injustice que ce soit, un contrôle, une domination, ou une contrainte sur l'âme des enfants des hommes, voici les cieux se retirent ; l'Esprit du Seigneur est affligé, et lorsqu'il est retiré, amen à la prêtrise ou à l'autorité de cet homme.
Voici, avant qu'il s'en aperçoive, il est laissé à lui-même pour regimber contre les aiguillons, persécuter les saints et lutter contre Dieu.
Nous avons appris par triste expérience qu'il est de la nature et des dispositions de presque tous les hommes de commencer à exercer une domination injuste aussitôt qu'ils reçoivent un peu d'autorité ou qu'ils croient en avoir.
C'est pour cela que beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.
Aucun pouvoir, aucune influence ne peuvent ou ne devraient être exercé en vertu de la prêtrise, autrement que par la persuasion, la longanimité, la gentillesse, l'humilité et l'amour sincère ;
Par la bonté et la connaissance pure qui élèveront considérablement l'âme sans hypocrisie et sans fausseté.
Réprimandant avec sévérité avant qu'il ne soit trop tard, sous l'inspiration du Saint-Esprit ; et faisant preuve ensuite d'un redoublement d'amour envers celui que tu as réprimandé, de peur qu'il ne croie que tu es son ennemi ;
Afin qu'il sache que ta fidélité est plus forte que les liens de la mort.
Que tes entrailles soient également remplies de charité envers tous les hommes et envers les frères en la foi, et que la vertu orne incessamment tes pensées ; alors ton assurance deviendra grande en la présence de Dieu ; et la doctrine de la prêtrise se distillera sur ton âme comme la rosée des cieux.
Le Saint-Esprit sera ton compagnon constant et ton sceptre, un sceptre immuable de justice et de vérité ; et ta domination sera une domination éternelle ; et, sans moyen de contrainte, elle affluera vers toi pour toujours et à jamais (D.&A. 121 :34-46). Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pierre 2 :9).

Vous pouvez fouiller le monde entier, vous ne trouverez pas un peuple qui réponde à cette définition de manière comparable aux saints des derniers jours, car ils possèdent véritablement un «sacerdoce royal», dont tous les membres masculins dignes de plus de douze ans peuvent être investis pour travailler à l'édification du royaume de Dieu sur terre et pour annoncer «les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière». On ne peut réfléchir à cette question sans être convaincu que les Églises du monde actuel sont bien pauvres sans cette autorité et cette source de lumière, qu'elles ne peuvent d'ailleurs pas obtenir par la simple lecture de la Bible. On ne saurait s'étonner du manque d'uniformité dans l'organisation des Églises existant à l'époque où le Seigneur rétablit sa prêtrise sur terre par l'intermédiaire de son prophète Joseph Smith. Bien que la Bible énumère clairement la plupart des offices qui doivent se trouver dans l'Église du Christ, elle reste tout à fait silencieuse quand il s'agit de définir les devoirs des divers officiers. Ces éclaircissements devaient nous être fournis par les révélations du Seigneur en notre dispensation.

Ceux qui «secourent» et «gouvernent» dans l'Église

Il est évident que, dans l'Église qu'il organisa durant son passage sur terre, Jésus ne plaça pas seulement la Prêtrise d'Aaron et la Prêtrise de Melchisédek avec leurs différents officiers, il y mit aussi des gens pour «secourir» et «gouverner», ainsi que le dit l'apôtre Paul, encore que les Écritures ne précisent pas en quoi ils consistent :

Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues (1 Cor. 12 :28).

Nous allons étudier rapidement ce que sont ces gens qui «secourent» et «gouvernent» que le Seigneur a placés dans son Église de notre dispensation. On pourrait écrire et on a écrit des livres entiers, pour expliquer la nature de ces «secours» et ce qu'ils ont accompli, mais notre but sera atteint si nous attirons simplement sur eux l'attention du lecteur.
La population de l'Église dans le monde est organisée en régions géographiques appelées pieux et missions.
Chaque pieu est sous la présidence d'une présidence de trois hommes et contient en général 2 500 à 5 000 âmes. Les pieux sont en outre divisés en paroisses, composées ordinairement de 300 à 600 personnes et présidées par un évêque avec deux conseillers. Les groupes plus restreints se trouvant sur le territoire du pieu sont organisés en branches.
Les missions, qui sont chacune aussi sous la présidence d'un président et de deux conseillers, couvrent généralement un territoire beaucoup plus vaste que les pieux. Elles sont composées de districts (dont l'organisation ressemblé à celle des pieux) et de branches (semblables aux paroisses). Lorsque la population d'une région de mission devient suffisamment importante, on crée habituellement un pieu, qui fait qu'il y a aujourd'hui des pieux et des missions en Amérique du Nord et du Sud, en Europe occidentale et en Grande-Bretagne, en Australie, en Afrique et dans les îles du Pacifique. On organise de nouveaux pieux quasiment chaque semaine, soit en divisant des pieux déjà existants, soit en créant de nouveaux pieux à partir de branches prises dans les missions. Ouant à celles-ci, on en organise maintenant plusieurs nouvelles chaque année.

Coordination de la prêtrise, représentants régionaux et bureaux généraux

Dans le cadre d'un vaste programme de coordination entrepris dans les années 1960, la Première Présidence et le Collège des Douze ont mis sur pied quatre programmes de la prêtrise. Ces programmes coordonnés font reposer directement sur la prêtrise la responsabilité de l'enseignement au foyer, du travail missionnaire, de l'oeuvre de la généalogie et du temple, et du programme d'entraide.
Pour mettre en oeuvre ces programmes de la prêtrise ainsi que l'oeuvre des organisations auxiliaires, tous les pieux de l'Eglise ont été organisés en régions. Ces régions sont les divisions de l'Église dans lesquelles les officiers de pieu et de paroisse sont formés.
Dans chaque région se tient une réunion régionale annuelle. Les officiers de pieux et de paroisses désignés sont invités à y assister et on leur apprend à faire fonctionner les programmes de la prêtrise et des auxiliaires.
Des représentants régionaux sont appelés pour servir dans les différentes régions, ceci afin d'aider les Autorités générales dans la direction des programmes de l'Église. Ces frères représentent les Autorités générales et servent sensiblement sur la même base que les présidents de pieu, consacrant tout leur temps de service dans l'Église à leur appel.
Chaque organisation auxiliaire de l'Église est dirigée par un bureau général, travaillant sous la direction de la Première Présidence et du Conseil des douze apôtres. Ils ont la charge et la responsabilité de préparer des plans pour des activités et des cours, qui sont ensuite soumis aux pieux et missions, paroisses et branches.

Organisation du pieu (et de la mission)

L'organisation du pieu comprend ce qui suit : une présidence de trois grands-prêtres (un président et deux conseillers) ; un grand conseil de douze grands-prêtres ; souvent un ou plusieurs membres suppléants du grand conseil ; un greffier de pieu et un ou plusieurs greffiers adjoints ; un secrétaire exécutif de la prêtrise ; un collège de grands-prêtres, la présidence de pieu servant de présidence ; un collège de soixante-dix ; des collèges d'anciens dans chaque paroisse ; des missionnaires de pieu appelés à enseigner l'Évangile aux non-membres à l'intérieur du pieu ; des comités pour coordonner l'enseignement au foyer, la généalogie, le travail missionnaire, l'entraide, et la musique ; les activités des Jeunes Adultes (personnes non mariées de dix-huit à vingt-cinq ans) et Affinités Mutuelles (personnes âgées de plus de vingt-cinq ans qui n'ont jamais été mariées, ou qui sont, veufs (veuves) ou divorcés (cées) ; les activités de la Prêtrise d'Aaron (garçons âgés de douze à dix-huit ans) et les Jeunes Filles (jeunes filles de douze à dix-huit ans) ; et des présidences, secrétaires et bureaux pour diriger les activités de la Société de Secours, de l'École du Dimanche et de la Primaire dans les paroisses et branches du pieu.
Les districts dans les missions sont organisés d'une façon similaire, bien que souvent moins de personnes servent dans les bureaux et les comités.
Les branches dans les missions et les pieux sont organisés d'une manière similaire aux paroisses ; chacune est présidée par un président de branche et deux conseillers. Selon l'importance de la branche il n'y aura peut-être que quelques officiers et instructeurs, un membre détenant deux ou plus d'offices, ou bien la branche comprendra presqu'autant d'officiers qu'une paroisse.
Nous pouvons voir qu'il faut en fait des centaines de personnes pour équiper les paroisses et un pieu, ceci comprenant les officiers présidents, les secrétaires, les instructeurs de classe, les instructeurs au foyer de la prêtrise et les instructrices visiteuses de la Société de Secours pour visiter chaque foyer, des musiciens, du personnel de bibliothèque, des officiers de classe et des comités de jeunes. On estime à plus de quarante pour cent de la totalité des membres de l'Église les personnes ayant des occasions de progresser personnellement et d'être une bénédiction pour les autres grâce aux services rendus mutuellement et au Seigneur. Aucune d'elles n'est rétribuée financièrement pour les services rendus.

Organisation de la paroisse (et de la branche)

La paroisse, c'est l'unité qui traite directement avec les membres de l'Église dont le domicile se trouve dans les limites géographiques, et elle est présidée par un évêque et deux conseillers, avec un ou plusieurs secrétaires-trésoriers pour les aider. L'épiscopat dirige le travail des collèges, de la Prêtrise d'Aaron, veille à ce que les collèges et les sociétés auxiliaires restent bien organisés et à ce que tous les membres aient l'occasion de donner la mesure de leurs capacités, selon leurs dons et talents particuliers. L'épiscopat de la paroisse a la responsabilité des terrains et des bâtiments, ainsi que de toutes les affaires matérielles, y compris le soin des pauvres et des déshérités.
L'organisation de la paroisse et celle des auxiliaires est fidèlement calquée sur celle du pieu, excepté qu'à la place de bureaux, chaque organisation possède des instructeurs qui dirigent les classes constituées par les auxiliaires, les membres se réunissent hebdomadairement. Une paroisse moyenne requiert environ quatre-vingt-cinq instructeurs pour les auxiliaires, qui viennent s'ajouter aux officiers de la présidence, aux instructeurs au foyer, et aux instructrices visiteuses de la Société de Secours, ces deux derniers groupes visitant les foyers des saints au moins une fois par mois.

Des possibilités et du travail pour tous

Puisque le Seigneur a fixé l'organisation de son Église «pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ», comme l'a dit Paul (Éph. 4 :12), il est malaisé d'imaginer comment un tel objectif pourrait être mieux atteint que par l'organisation si parfaite qu'il a fait placer dans son Église au cours de notre dispensation. Une telle organisation fournit aussi à chaque membre de l'Église l'occasion de consacrer ses talents à l'édification du royaume de Dieu sur terre. Pourquoi tout homme qui aime le Seigneur ne jouirait-il pas d'un tel avantage? De quelle autre manière peut-on aussi efficacement développer ou augmenter ses talents? Souvenez-vous de la parabole de Jésus concernant un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens (voir Matt. 25 :14-30). Il semble, dès lors, que l'organisation de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours serait fort incomplète si elle ne fournissait pas à tous ses membres l'occasion de développer leurs talents en leur demandant et leur permettant de servir.

Y a-t-il dans le monde une autre organisation qui puisse lui être comparée? Celle-ci ne peut être l’œuvre de l'homme - elle doit venir de Dieu!
 

 

 

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