CHAPITRE 27: VOUS LES RECONNAITREZ A LEURS
FRUITS
Nous proclamons avoir reçu la visite du Père et du Fils, ainsi que la
visite d'autres messagers célestes pour rétablir toutes choses, y compris
la sainte prêtrise, afin de nous donner une meilleure philosophie de la
vie et une meilleure compréhension des Écritures. Ce message n'aurait que
bien peu de poids, si les fruits de l'Église ne témoignaient pas de son
authenticité. Jésus a dit :
Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de
brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.
Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des
épines, ou des figues sur des chardons?
Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de
mauvais fruits.
Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter
de bons fruits.
Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est
donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (Matt. 7 :15-20).
Toute Église, tout peuple doit être disposé à se laisser mesurer par ce
critère.
Idéaux et objectifs de l'Église
Voici, exprimés dans des citations, quelques idéaux et objectifs élevés de
l'Église :
... les hommes sont pour avoir de la joie (2 Néphi 2 :25). La gloire de
Dieu, c'est l'intelligence (D.&A. 93 :36).
Ce que Dieu est, l'homme peut le devenir (Eliza R. Snow, Biography and
Family Record of Lorenzo Snow, p. 46).
Quel que soit le principe d'intelligence que nous atteignions dans cette
vie, il se lèvera avec nous dans la résurrection.
Et si, par sa diligence et son obéissance, une personne acquiert dans
cette vie plus de connaissance et d'intelligence qu'une autre, elle en
sera avantagée d'autant dans le monde à venir (D.&A. 130 :18, 19).
Il est impossible à un homme d'être sauvé dans l'ignorance (D.&A. 131 :6).
... Cherchez diligemment et enseignez-vous les uns aux autres des paroles
de sagesse ; oui, cherchez des paroles de sagesse dans les meilleurs
livres ; cherchez la science par l'étude et aussi par la foi (D.&A. 88
:118).
L'Église et l'enseignement
On pouvait s'attendre à ce que l'Église, guidée et inspirée par des
injonctions divines telles que celles-là, accomplisse beaucoup en matière
de fondation d'écoles et de poursuite de l'instruction. Il y a quelques
années, John A. Widtsoe, du Conseil des Douze, et Richard L. Evans, alors
futur apôtre, qui étaient les rédacteurs du magazine officiel de l'Église,
l'Improvement Era, écrivaient ce qui suit concernant certains
enseignements et réalisations de l'Église :
Moins d'un an après l'organisation de l'Église, en 1831, on ouvrait des
écoles, on rassemblait des professeurs et des manuels scolaires. Un peu
plus tard, en 1833, on ouvrait une école pour hommes mûrs, que l'on appela
l'école des Prophètes. C'était le prélude à l'actuel mouvement mondial
d'enseignement pour adultes. En 1842, alors que les réfugiés du Missouri
construisaient la ville de Nauvoo, on fonda une université.
Pendant l'exode vers l'ouest consécutif à l'expulsion de Nauvoo, des
écoles tenaient des sessions dans les camps itinérants. Quelques semaines
après avoir atteint la vallée du lac Salé, on inaugura l'enseignement
scolaire dans une cabane de pionnier en rondins, au milieu des armoises.
Un des premiers actes législatifs, après avoir songé aux routes dans le
désert, fut l'institution d'une université ; c'était, en 185 0, la
première à l'ouest du Missouri.
Depuis lors ce peuple, malgré le labeur qu'il s'impose de forcer un désert
rebelle à servir l'homme civilisé, ce peuple ne cesse d'encourager la
formation intellectuelle, y compris l'étude des arts et des civilisations.
La nécessité et la valeur de l'instruction n'ont jamais été oubliées chez
les saints des derniers jours, quel qu'en ait été le coût.
Quels sont les résultats de cet effort d'un siècle en matière
d'enseignement?
Les saints des derniers jours ont toujours été un peuple cultivé. En 1850
eut lieu le septième recensement des États-Unis. Cette année-là, le
pourcentage moyen d'analphabétisme aux États-Unis était de 4,92. Le
pourcentage en Utah était seulement de 0,25, le plus bas de tous les États
et territoires cités.
En 1923, on fit un sondage soigneux du niveau de l'instruction dans les
pieux de Sion. Ce sondage révéla que quatre- vingt- dix-sept pour cent
savaient lire et écrire. On découvrit que soixante saints des derniers
jours sur mille fréquentaient le lycée : plus de trois fois la moyenne des
États- Unis à cette époque ; et que neuf sur mille fréquentaient
l'université : près de deux fois la moyenne des États-Unis. Le sondage fit
aussi apparaître une prépondérance de diplômés de l'enseignement supérieur
détenteurs du titre de licencié et de docteur, par rapport à tout autre
groupe d'importance équivalente en Amérique ou dans le monde . . .
Relativement à la population de l'État, il y a plus d'étudiants qui
sortent de l'université en Utah que dans n'importe quel autre . . .
L'étudiant mormon considère que son travail scolaire fait partie de sa
préparation bien organisée à la vie et à la joie éternelles.
Sur la base de cette doctrine, l'Église a toujours voulu que la religion
accompagne l'enseignement profane. L'objectif des saints des derniers
jours, c'est la formation de l'homme entier. Dans les écoles organisées
avec les fonds de l'Église, la religion fait toujours partie du programme.
Quand les écoles ont commencé à être subventionnées par l'État, l'Église a
organisé de ses deniers un système complémentaire de séminaires et
d'institut où une formation religieuse est proposée aux heures
appropriées, aux élèves des lycées et aux étudiants des universités. De
plus, l'Église administre l'université Brigham Young et le Ricks Junior
Collège où la religion est librement enseignée.
Un siècle après l'époque où les pionniers ont entrepris de s'installer
dans les grands déserts de l'Ouest, les saints des derniers jours
présentent, sur le plan de l'enseignement, l'image de réalisations qui ne
le cèdent en rien à celles des États-Unis ou du monde» («The Educational
Level of the Latter-day Saints», The Improvement Era, juillet 1947, pp.
444-45).
Aujourd'hui l'Église administre, à Provo, l'université Brigham Young, la
plus grande institution privée d'enseignement supérieur des États-Unis,
avec une filiale au Church College de Hawaï à Laie, le Ricks College à
Rexburg (Idaho) et des universités plus petites, des lycées et des écoles
primaires en Nouvelle-Zélande, dans certaines des îles du Pacifique, au
Mexique et en Amérique du Sud. En outre, des centaines de milliers de
jeunes saints des derniers jours et d'étudiants en âge d'aller à
l'université sont inscrits dans les séminaires et les instituts de
religion du monde entier où ils étudient les Écritures, l'histoire de
l'Église et d'autres sujets religieux pour compléter leur formation
profane.
Il n'y a pas de statistiques pour toute l'Église sur les résultats de son
insistance sur l'instruction, mais des études ont été faites pour comparer
les réalisations de la population de l'Utah, qui est essentiellement
composée de saints des derniers jours, à ceux d'autres États des
États-Unis. Le Dr Clark Kerr, président du Carnegie Council on Policy
Studies in Higher Éducation, a fait les commentaires suivants lors de la
séance académique de l'université d'Utah en juin 1974 :
«L'Utah a la première place dans le pourcentage de la population de 3 à 34
ans inscrits dans les institutions d'enseignement.
L'Utah a la première place dans le pourcentage de la population inscrite à
l'école à tous les niveaux d'âge, sauf les 16-17 ans, où c'est le
Minnesota qui l'emporte ... L'Utah a la première place dans le nombre
moyen d'années d'études faites par tous ses citoyens de 25 ans et plus.
«L'Utah a une très bonne place dans le passage du secondaire vers ses
institutions d'enseignement supérieur.
«L'Utah a la première place dans les dépenses pour les programmes de
fonctionnement des facultés de médecine par 100000 dollars de revenus
personnels dans l'État.
La commission Carnegie pour l'instruction supérieure a fait une étude sur
les réalisations de l'enseignement supérieur dans chacun des cinquante
États. Elle a constaté qu'au contraire de beaucoup d'États, l'Utah n'a pas
de déficiences majeures ... Pourquoi l'Utah a-t-il eu de si bons
résultats? Ce n'est pas l'État le plus riche ni le plus vieux, ni le mieux
situé pour le développement de l'instruction. Si on pouvait en découvrir
le secret, on pourrait peut-être l'exporter ailleurs. Mais ceci n'est pas
facile, car son secret, c'est, je pense, son histoire. Vos premiers
dirigeants ont fortement insisté sur l'instruction.
Puis-je citer Brigham Young : «L'instruction est une bonne chose et
heureux est celui qui l'a et peut l'utiliser ... L'instruction doit être
de nature à raffiner notre intelligence et à nous rendre plus utiles, à
nous permettre de rendre de plus grands services à la famille humaine ...
apprenez à être bons à quelque chose ... L'instruction est la capacité de
penser clairement, de bien agir dans l’œuvre du monde et la capacité
d'apprécier la vie. »
Dès l'arrivée des premiers colons, des écoles ont été installées en Utah
dans des tentes et même en plein air. Une des premières lois passées en
1847 prévoyait la création d'une université, et la fondation de
l'université d'Utah remonte à 1850.
L'université est devenue la première institution mixte d'enseignement
supérieur à l'ouest du Mississipi. C'est elle qui a créé le premier
programme de formation pédagogique du Far West. Cette grande tradition
historique a contribué à mettre l'Utah au premier rang. On peut l'envier,
mais malheureusement on ne peut pas l'imiter. L'Utah peut maintenant
attendre que d'autres le rattrapent, ou il peut continuer à faire oeuvre
de pionnier.
Statistiques de santé et autres
L'insistance de l'Église sur le respect de la Parole de Sagesse (voir
chapitre 25) a eu pour résultat des statistiques de santé
impressionnantes. On peut en trouver une indication dans les données
suivantes :
«Les mormons sont intéressants du point de vue épidémiologique parce que
leur «Parole de Sagesse» leur interdit l'usage du tabac, de l'alcool, du
café, du thé et de la drogue. Leur religion met aussi l'accent sur un
régime équilibré, et en particulier sur l'utilisation de grains et de
fruits sains, et la modération dans l'usage de la viande. On pourrait
raisonnablement s'attendre à ce que les mormons connaissent une basse
mortalité dans le domaine des divers cancers, comme celle que l'on observe
chez les Adventistes du septième jour.
« On peut se faire une idée de leur taux de mortalité due au cancer en
étudiant l'État d'Utah avec sa forte population mormone essentiellement
caucasienne. Les taux de mortalité établis par niveau d'âge pour 1970, les
plus récents dont on dispose, montrant que le taux de mortalité en Utah
comparé en pourcentage à celui des États-Unis s'établit comme suit :
hommes de race blanche, 15 % de moins pour toutes les causes et 28% de
moins pour tous les cancers ; femmes de race blanche, 10% de moins pour
toutes les causes et 15 % de moins pour tous les cancers.
Le taux des cancers et le taux total de mortalité pour l'Utah sont les
plus bas des États-Unis. En outre, la consommation de cigarettes,
d'alcool, de vin et de bière par tête d'habitant en Utah pour 1970 est
d'environ 50% de la consommation correspondante en Californie et aux
États-Unis, et est la plus basse de tout le pays. Cette donnée relative à
l'importance de l'usage du tabac et de la boisson pourrait expliquer la
mortalité plus basse que l'on rencontre en Utah.
On dispose de données plus directes sur la mortalité et les habitudes chez
les mormons. On a calculé dans chaque État des taux généraux bruts de
mortalité pour les populations mormones et non-mormones sur la base des
chiffres de population et de décès de l'Église et des chiffres de
population et de mortalité de l'État.
Le taux de décès brut pour 1970 pour quatre États ayant une population
mormone importante montre que le taux brut de décès chez les mormons ne
représente que 62 % en Utah, 61 % en Idaho, 52 % en Californie et 47 % au
Nevada de celui des non-mormons.
Ces résultats pourraient être quelque peu influencés par des différences
de pyramide d'âge entre les populations mormones et non-mormones, mais on
n'arrive guère à un indice 2.
D'autres données sur les mormons proviennent des résultats d'un sondage
fait en 1965 sur le thème «Santé et mode de vie» avec un suivi ultérieur
sur un échantillon de probabilité constitué par 6 928 résidents adultes du
comté d'Alameda (Californie), organisé par le Human Population Laboratory
du Ministère de la Santé Publique de l'État de Californie. Dans cette
étude était inclus un groupe de 111 mormons qui a été comparé avec
l'ensemble de l'échantillon.
Les résultats montrent que, dans le groupe d'Alameda, les mormons se
présentent dans une pyramide d'âge identique à celle des autres citoyens,
que 67 % des mormons et 76 % des mormones ne fument pas par comparaison
avec 51 % des hommes et 60 % des femmes de l'ensemble de l'échantillon ;
que 46 % des mormons et 5 9 % des mormones ne boivent pas, par comparaison
avec 16% des hommes et 29% des femmes dans l'ensemble de l'échantillon et
que les mormons ont un taux de mortalité qui est environ 55 % du taux de
l'ensemble de l'échantillon pendant la période de contrôle qui était de
six ans et demi.
La plus grande différence d'habitudes entre les mormons et l'ensemble de
l'échantillon apparaissait parmi les pratiquants réguliers, où quasiment
100% des mormons ne fument ni ne boivent. D'autres résultats de cette
étude révèlent que les mormons ressemblent à presque tous les autres
égards à l'ensemble de l'échantillon en matière de situation
socio-économique et de soins médicaux (UCLA Cancer Bulletin, publié par la
division médicale de l'Université de Californie à Los Angeles, mai 1974).
Le plan d'entraide de l'Église
Une des entreprises les plus importantes de l'Église, c'est son programme
d'entraide, programme conçu pour retirer tous les membres de l'Église de
l'assistance publique. Les journaux et les autres moyens de communication
de masse des États-Unis ont fait des commentaires élogieux sur ce
programme. Le Herald Tribune de New York a publié un éditorial intitulé
«Mormons to Lead the Way» [Les mormons montrent le chemin] et ont invité
les autres Églises à suivre leur exemple.
Un journaliste de Londres, M. M. J. Beherrell, a visité Salt Lake City et
l'Utah et, pendant sa visite, il a fait une étude du programme d'entraide.
Plus tard il devait écrire : «L'effort fait par l'Église mormone pour
créer un programme de sécurité sociale constitue une leçon que l'on aurait
intérêt à imiter dans tous les pays du monde. »
Ceux qui rendent visite à Welfare Square à Salt Lake City, un complexe
usine-magasin qui ressemble aux projets et aux activités d'entraide
organisés partout dans l'Église, ont dit : «C'est un modèle que notre
gouvernement fédéral devrait essayer de suivre. » «C'est la chose la plus
merveilleuse que j'aie jamais vue, et j'espère revenir. » « Ceci, à mon
avis, est une vraie religion. » «Nous croyons que votre Église et ses
membres accomplissent les grandes actions qui pourront un jour réaliser la
véritable fraternité de l'homme.»
Un conférencier de renom qui était à Salt Lake City pour parler à un club
civique a déclaré, après avoir vu quelques-unes des activités d'entraide
de l'Église : «Votre plan d'entraide devrait englober le monde entier, et
je ne doute pas, après l'avoir vu fonctionner, qu'un jour il sera le plan
universel pour une vie chrétienne.»
Grâce au programme d'entraide, l'Église a non seulement veillé aux besoins
de ses membres aux États-Unis et au Canada, mais a aussi envoyé par
camion, train, bateau et avions des milliers de tonnes de nourriture et de
vêtements aux membres en détresse dans diverses parties du monde. L'Église
a aidé des dizaines de milliers de personnes qui ont été victimes de
guerres, d'inondations, de tremblements de terre et d'autres désastres,
aussi bien aux États-Unis qu'à l'étranger. Non seulement cette aide a été
accordée aux saints des derniers jours, mais elle a aussi profité à de
nombreuses personnes qui ne sont pas de notre religion. C'est
véritablement un programme de fraternité en action.
Les membres de l'Église ont fourni des millions de dollars ainsi que
d'innombrables millions d'heures de main-d’œuvre pour aider les
nécessiteux et les malheureux du monde entier. Les membres font des
apports financiers directs au programme d'entraide. En outre ils jeûnent
un jour par mois, s'abstenant de deux repas les jours de jeûne et
fournissant la valeur de deux repas à l'Église comme don de jeûne. De
cette manière, toutes les familles de l'Église sont invitées et reçoivent
l'occasion d'aider à soulager d'autres personnes dans le besoin ou la
détresse.
Commentaires sur l'Église et ses réalisations
Beaucoup de personnes éminentes ont observé les activités de l'Église à
Salt Lake City et dans d'autres parties du monde. Parmi les commentaires,
il y a eu les suivants :
L'Utah vient en tête pour le nombre de Boy Scouts qu'il possède
proportionnellement à sa population. Il s'y trouve un plus grand nombre de
gradés et un pourcentage plus élevé de Routiers que dans n'importe quelle
autre section d'Amérique. L'Utah donne l'exemple au pays tout entier.
L'Église mormone est le facteur principal de cette réalisation (George J.
Fisher, Administrateur principal des Boy Scouts d'Amérique).
Je veux vous donner quelques-unes de mes impressions de sociologue sur
l'Utah. Tout d'abord, je suis très favorablement impressionné par l'Église
mormone. Je ne connais aucun autre endroit où l'on pourvoit aussi bien aux
besoins de la jeunesse qu'en Utah. Je ne comprends pas comment les
«mormons» ont eu, si longtemps avant nous, sociologues, l'idée de pourvoir
aux besoins récréatifs et sociaux des gens. L'Église a fait cette
découverte avec une grosse avance sur nous. Je n'ai jamais rencontré
autant d'excellents jeunes gens qu'en Utah. (Dr E. A. Ross, sociologue de
l'Université du Wisconsin.)
Il y a deux ans ... un auditoire me demanda de dire quel groupe de
citoyens avait le plus contribué à la civilisation parmi ceux que j'avais
observés au cours de mes voyages à travers le pays. Je leur dis qu'il
était difficile de répondre à cette question. Je dis que s'ils m'avaient
demandé, il y a vingt et un ans quand je n'avais pas encore voyagé du tout
et que ma mentalité était encore fort provinciale et pleine de parti pris,
quelle était la classe la plus indésirable, je leur aurais dit sans
hésiter : «les mormons». Mais ayant voyagé presque chaque année pendant
seize ans et ayant appris à connaître ces gens, j'en suis arrivé à penser
que le peuple le plus désirable, ayant le niveau le plus élevé de moralité
et de vertu, ce sont les «mormons» (le Dr Charles E. Barker, ambassadeur
auprès de la jeunesse pour le Rotary international, dans un discours
prononcé au Tabernacle de Salt Lake City).
Les non-mormons (gentils) en savent bien trop peu sur l'admirable
civilisation édifiée en Utah.
En installant un système d'irrigation, le premier en Amérique, les mormons
ont fait du désert un paradis agricole.
L'urbanisme a été fait intelligemment à une époque où le reste des
communautés du pays se créaient au petit bonheur. Les fruits de ces débuts
systématiques sont maintenant visibles dans la beauté et la prospérité des
villes de l'Utah.
Le premier journal et la première université à l'ouest du Missouri, ce
sont les mormons qui les ont créés.
Leur système éducatif, commencé très tôt, comprend des écoles d'un niveau
élevé, des sociétés littéraires, des théâtres et des bibliothèques.
Le niveau de culture et de prospérité de l'Utah dépasse de loin celui de
certains autres États américains. Il est également impossible de séparer
la culture de l'Utah de la religion du mormonisme, car cette religion est
intimement mêlée à la vie de l'État. Si nous voulons accepter le précepte
de Jésus : «Vous les reconnaîtrez à leurs fruits», nous devons donner un
grand prix aux mormons (le Révérend Charles Francis Potter, The Story of
Religion, p. 527).
Un président de collège qui a enseigné il y a quelques années à
l'Université Brigham Young a dit ceci à l'expiration de son terme : «Il
est fort possible que les mormons aient le secret qui finira par sauver ce
pays.»
Voici quelques réflexions de certaines des personnes qui ont visité le
pavillon de l'Église lors de l'exposition internationale de New York en
1964-65 :
«Avec des gens comme vous, il y a de l'espoir pour le monde.» «Il ne fait
pas de doute qu'avec davantage de ceci, on sauvera notre monde. » «Je n'ai
jamais rien vu qui vaille ceci dans le domaine de la religion.» « Je lis
le Livre de Mormon, et c'est une révélation. Je crois que c'est la
vérité.»
Notre message pour le monde
Pour résumer cette étude des fruits du mormonisme, nous voudrions
maintenant citer un discours prononcé lors d'une conférence générale de
l'Église par Mark E. Petersen du Conseil des Douze qui résume certaines
des réalisations de l'Église :
Nous, saints des derniers jours, avons un message pour le monde. Ce
message divin déclare à toute l'humanité que Dieu a de nouveau parlé
depuis les cieux en ces temps modernes ... Voici le point essentiel de
notre message : Jésus de Nazareth est le Christ, notre Seigneur, le
Rédempteur de toute l'humanité, le Sauveur des chrétiens et le Messie des
Juifs . . .
«Nous sommes un peuple qui s'est engagé à mener une vie sobre, de bonne
réputation, honnête et juste. Nous enseignons la vertu et la chasteté en
tant que principes fondamentaux de notre foi, et préconisons la stabilité
et la protection du foyer. Selon nous, la famille est la pierre angulaire
de la civilisation, et elle doit le rester. Elle est le fondement de
bonnes relations humaines.
Nous enseignons la fidélité, dans son sens le plus noble, à nos hommes et
à nos femmes. Nous croyons que chacun de nous est enfant d'esprit de Dieu
et que, selon le désir du Seigneur, nous devons vivre de manière à pouvoir
finalement devenir parfaits, comme notre Père céleste est parfait (voir
Matt. 5 :48).
«Nous croyons que la famille est destinée à devenir une cellule éternelle,
dans une vie perpétuelle et immortelle au-delà de la mort et de la
résurrection. C'est pour, nous préparer à être dignes d'un tel destin que
nous enseignons aux maris et aux femmes à maintenir ce haut niveau de
fidélité. Nous n'avons qu'un seul et même code de moralité pour tous. Nous
nous écrions constamment : «Soyez purs, vous qui portez les vases du
Seigneur» (D.&A. 38 :42) ...
«Nous sommes dans l'ensemble un peuple sain. Le Dr James E. Enstrom de
l'UCLA School of Public Health a rapporté dans le Star-News de Pasadena du
9 avril dernier que l'incidence du cancer parmi les mormons était
inférieure de 50 % à la moyenne nationale. Le taux de mortalité par le
cancer en Utah est le plus bas d'Amérique. «En ce qui concerne le cancer
des poumons, les femmes de l'Église ne représentent que 31 % de la moyenne
nationale et les hommes que 38 %. Pour ce qui est du cancer de l’œsophage,
lié à l'abus de l'alcool, les femmes de l'Église ne représentent que 11 %
de la moyenne nationale et les hommes 34 0/c. Ces chiffres sont fournis
par le Dr Joseph F. Lyon, directeur de l'Utah Cancer Registry.
«Le Statistical Abstract of the United States pour l'année 1971 (bureau de
recensement) donne des chiffres intéressants, l'Utah étant comparé au
reste du pays. Tous les États de l'Union sont mentionnés selon la
fréquence des maladies que je vais citer, les États qui figurent au bas de
la liste ayant le plus petit nombre de cas.
Pour les maladies cardiaques, l'Utah vient au 46e rang, pour la grippe et
la pneumonie, au 49e rang, pour les maladies cérébro-vasculaires, au 46e
rang, pour l'artériosclérose, au 49e rang, pour la cirrhose du foie, au
45e rang, pour la bronchite, l'emphysème et l'asthme, au 30e rang, pour la
tuberculose, au 50e rang, pour les maladies vénériennes, au 50e rang, pour
les principales maladies cardio-vasculaires et rénales combinées, au 50e
rang, pour les maladies du système cardio-vasculaire, au 50e rang, pour
les lésions vasculaires affectant le système nerveux, au 50e rang, pour
les maladies de l'hypertension, au 50e rang, pour les maladies
infectieuses, au 50e rang, pour les complications de la grossesse, au 46e
rang, pour la mortalité infantile, au 50e rang.
« A propos de ces chiffres concernant l'État, il ne faut pas oublier
qu'environ 30 % de la population n'appartiennent pas à notre Église, mais
sont inclus dans les statistiques pour l'Utah.
Notre Église a joué un rôle dominant en favorisant le développement de la
jeunesse par le programme de scoutisme, qui, selon nous, est une
organisation extrêmement efficace pour la formation des garçons de tous
les peuples, les nations, croyances. Dans l'ensemble des États-Unis,
seulement 23 % des garçons en âge d'être scouts sont inscrits comme tels,
mais le pourcentage est de 85 % parmi les saints des derniers jours. Aux
États-Unis, 1,5 % des scouts inscrits obtiennent leur brevet d'aigle ; 4%
l'obtiennent parmi les saints des derniers jours.
En 1974, notre Église, en tant qu'organisation responsable du scoutisme, a
tenu la seconde place des États-Unis pour le nombre de troupes scoutes qui
ont été patronnées. Nous n'avons été surpassés que par l'Association des
parents, qui a patronné 20 800 troupes, alors que nous en avons patronné
14 344. Après nous venait l'Église méthodiste unie, avec 13 789 troupes et
l'Église catholique avec 11734 troupes.
À notre époque de délinquance juvénile, nous sommes grandement encouragés
par le fait que, sur les 256 000 adolescents que compte notre Église, 70 %
sont actifs, de même que 73 % des 238 000 jeunes filles du même âge.
Réfléchissez. Peut-on trouver cela ailleurs? Réfléchissez. Un demi-million
d'adolescents consacrés à une Église qui interdit l'alcool, le tabac et
les relations sexuelles prémaritales. Essayez, si vous le pouvez, de
trouver la même chose ailleurs.
«Vous serez intéressés par l'assistance à l'École du Dimanche.
Cinquante-neuf pour cent de nos petits enfants sont à l'École du Dimanche
chaque dimanche, et en ce qui concerne le groupe des adolescents, 60 % de
tous les jeunes saints des derniers jours assistent à leurs classes,
chaque dimanche ...
«L'importance de l'instruction [dans l'Église] se reflète dans le nombre
de personnes qui, parmi nous, ont atteint des postes importants aux
États-Unis, au Canada et dans le monde. Mark W. Cannon, adjoint
administratif du juge suprême des États-Unis a dit dans une étude
intitulée «Mormons in the Executive Suite» que, d'après une étude récente,
les présidents des 471 principales sociétés commerciales d'Amérique sont
plus nombreux à être nés en Utah, par rapport à la population, que dans
n'importe quel autre État de l’Union. L'Utah produit un président pour 62
000 habitants, comparé à un président par 205 000 personnes sur le plan
national. Soixante et un saints des derniers jours exercent actuellement
des fonctions de président, de président du conseil, ou de vice-président
du conseil de compagnies américaines d'un capital de plus de 10 millions
de dollars. Beaucoup de saints des derniers jours occupent des postes
importants dans les sociétés ayant un capital de plus de 75 millions de
dollars.
Des saints des derniers jours ont rempli des fonctions ministérielles aux
États-Unis et d'autres fonctions importantes au Canada. Nous avons des
généraux et des amiraux dans les forces armées. Nous avons régulièrement
eu, au cours des ans, des membres au Congrès des États-Unis, ainsi que
dans des organismes gouvernementaux au Canada. Par exemple, en 1952,
quinze d'entre eux occupaient un siège au Sénat des États-Unis. Ils sont
vingt-huit maintenant.
Les saints des derniers jours ont également rempli d'importantes fonctions
dans les organisations suivantes : Federal Reserve Board, U.S. Customs
Court, U.S. Tariff Commission et Federal Housing.
Le Dr Harvey Fletcher, grand-prêtre mormon, a travaillé à la mise au point
de la stéréophonie ; un autre mormon, Philo Farnsworth, a travaillé à la
mise au point de la télévision.
Des mormons ont été présidents mondiaux des clubs internationaux du Rotary
et du Lions. Certains ont dirigé l'American Medical Association,
l'American Bankers Association et différentes sociétés scientifiques. Ils
ont également rempli maintes fonctions importantes dans la recherche
scientifique, les affaires et les finances . . .
«Notre message est solennel. Il est vrai. Nos membres sont des citoyens
sérieux, fidèles à la loi, intelligents et progressistes comme le
confirmeront tous ceux qui nous connaissent. Comme vous le voyez, notre
mode de vie est raisonnable et prouve largement la crédibilité de la
divinité de notre mission et de notre message. Le grand message religieux
que nous transmettons au monde est basé sur les données que j'ai décrites
(Conference Report, octobre 1975. Voir aussi l'Étoile, avril 1976, pp.
53-58).
Pour employer les termes de Jésus, nous disons au monde d'aujourd'hui ce
qu'il a dit lorsqu'il a entrepris d'installer son Église au midi des
temps. «Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais
si je les fais, quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces oeuvres
... » (Jean 10:37, 38).
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