CHAPITRE 29 : RESUME
Apports de Joseph Smith aux saintes Écritures
Après avoir soigneusement étudié les chapitres qui précèdent, on pourrait
poser la question de savoir si l'on peut attendre d'un vrai prophète de
Dieu plus que ce qui a été accompli par le prophète Joseph Smith. Il a
exposé de précieuses vérités auxquelles la Bible fait allusion, mais que
le monde avait perdues, dans de nombreux cas sans doute, par manque
d'explications, mais aussi par incapacité du clergé ou des laïques d'en
comprendre le sens, ou parce qu'elles avaient été cachées par le Seigneur.
Comme l'a dit Jésus :
... Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as
caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as
révélées aux enfants.
Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi (Matt. 11 :25, 26).
L'apport de Joseph Smith, ce sont trois volumes d'Écritures destinés à
accompagner la Bible :
1) Le Livre de Mormon, dont nous avons parlé, qui est la traduction d'une
partie des plaques d'or qui lui avaient été remises par l'ange Moroni et
qui contenaient les annales des anciens habitants du continent américain ;
2) Les Doctrine et Alliances, qui contiennent les révélations du Seigneur
à ses prophètes dans le cadre du rétablissement de l'Évangile et
l'organisation de son Église dans toute sa plénitude dans notre
dispensation, qui est la dispensation de la plénitude des temps ;
3) La Perle de Grand Prix.*
Le rétablissement des clés de la prêtrise
Joseph Smith a reçu de Jean-Baptiste la Prêtrise d'Aaron.
Il a reçu de Pierre, Jacques et Jean la Prêtrise de Melchisédek.
Il a reçu d'Élie les clefs permettant de tourner le «cœur des pères vers
les enfants et le cœur des enfants vers leurs pères».
De Moïse il a reçu les clefs du rassemblement d'Israël.
D'Élias, il a reçu les clefs de l'Évangile de la dispensation d'Abraham.
Il a rétabli l'Église de Jésus-Christ sur la terre en vertu des clefs et
des ordinations qu'il a reçues, avec la même organisation qui existait
dans l'Église primitive, à savoir : apôtres, prophètes, pasteurs,
docteurs, évangélistes, etc. Il a enseigné les principes de la vérité
éternelle tels qu'il les a reçus du Seigneur, corrigeant les fausses
doctrines et les pratiques erronées qui existaient alors dans les Églises.
Nécessité d'un prophète
Il y avait longtemps que se faisait sentir la nécessité d'un prophète pour
accomplir justement cela. Un reporter du New York Herald, qui avait rendu
visite au prophète Joseph Smith en 1842, fit de cette visite le compte
rendu que voici, qui fut originellement publié dans son journal :
Joseph Smith est sans aucun doute une des plus éminentes personnalités de
notre époque. Il révèle autant de talent, d'originalité et de courage
moral que Mahomet, Odin ou n'importe lequel des esprits d'élite qui ont
jusqu'ici provoqué les révolutions des temps passés. À notre époque
d'infidélité, d'irréligion, d'idéalisme, de géologie et de magnétisme
animal que vit notre monde, un prophète aussi unique que l'est Joseph
Smith est indispensable pour conserver le principe de la foi et pour
planter quelques nouveaux germes de civilisation qui arriveront peut-être
à maturité dans un millénaire. Alors que la philosophie moderne qui ne
croit qu'en l'univers sensible, conquiert les États atlantiques, Joseph
Smith crée un système spirituel, combiné à la morale et au travail qui
peut changer la destinée du genre humain . . . Assurément, nous avons
besoin d'un tel prophète pour déclencher un relèvement, exercer une forte
influence sur l'esprit du public et arrêter le torrent de matérialisme qui
précipite le monde dans l'infidélité, l'immoralité, la licence et le crime
(George 0. Cannon, Life of Joseph Smith, p. 324).
Josiah Quincy, ancien maire de Boston, avait rencontré le prophète Joseph
Smith et était convaincu que le monde ne pourrait s'empêcher de tenir
compte de ses prétentions au titre de prophète envoyé de Dieu :
Il n'est pas du tout impossible que quelque futur livre à l'usage de
générations rien encore nées, contienne une question de ce genre-ci : Quel
Américain historique du dix-neuvième siècle a exercé l'influence la plus
puissante sur l'esprit de ses compatriotes? Et il n'est pas du tout
impossible que la réponse à cette question puisse être écrite comme ceci :
Joseph Smith, le prophète mormon. Et cette réponse, aussi absurde qu'elle
paraisse sans doute à la plupart des hommes qui vivent maintenant sera
peut-être un lieu commun évident à leurs descendants. L'histoire nous
montre des surprises et des paradoxes aussi étonnants que celui-ci.
L'homme qui a établi une religion en ce siècle de libre débat, qui était
et est encore aujourd'hui accepté par des centaines de milliers
d'individus comme émissaire direct du Très-Haut, un être humain aussi rare
ne peut pas être expédié en abreuvant sa mémoire d'épithètes malsonnantes
(Josiah Quincy, Figures of the Past, p. 376).
Nous laissons au lecteur le soin de déterminer l'origine de pareils
mérites, si le prophète Joseph Smith n'a pas été appelé de Dieu.
Souvenez-vous : d'autres qui se sont trouvés avec lui dans des visions
célestes, qui ont reçu en même temps que lui l'ordination à la prêtrise et
des appels spéciaux, qui ont contemplé les plaques d'or d'où le Livre de
Mormon a été traduit, et qui ont entendu la voix de l'ange déclarer
qu'elles avaient été traduites par le don et la puissance de Dieu. Tous
ces témoins spéciaux sont restés fidèles à leur témoignage jusqu'à leur
dernier souffle.
Vérités et prophéties accomplies dans notre dispensation
La liste succincte qui suit mentionne quelques-unes des grandes vérités
sur lesquelles le Seigneur a jeté sa lumière divine par l'intermédiaire du
prophète Joseph Smith :
1. La véritable personnalité de Dieu.
2. Les véritables rapports entre l'homme et Dieu.
3. La base exacte de l'Évangile a. La foi au Seigneur Jésus-Christ. b. La
repentance. c. Le baptême par immersion pour la rémission des péchés. d.
L'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit.
4. La compréhension de la différence entre Prêtrise d'Aaron et Prêtrise de
Melchisédek (Héb. 7 :11, 12).
5. La compréhension des différents offices de ces deux prêtrises ; les
devoirs de chacun d'eux, le nombre d'officiers requis pour former un
collège, etc.
6. L'organisation correcte de l'Église et son but.
7. Le nom exact que doit porter l'Église de Jésus-Christ.
8. Le fait que les disciples du Christ étaient et doivent être appelés
«saints». 9. D'où nous sommes venus ; le fait que nous existions avant de
naître.
10. La raison pour laquelle nous sommes ici-bas.
11. Les trois degrés de gloire et ce que nous devons faire pour nous
préparer à la gloire céleste.
12. Qui se lèvera à la première résurrection, et le fait que le reste des
morts ne se lèveront pas avant la fin des mille années, pas avant le jour
du grand jugement.
13. Le fait que l'obéissance aux ordonnances de l’Évangile est si
nécessaire que le plan de Dieu dans sa perfection prévoit une oeuvre
vicariale des vivants pour les morts au bénéfice de ceux à qui l'Évangile
n'a pas été prêché ou qui ne l'ont pas accepté dans cette vie.
14. Le fait que l'Évangile est prêché aux morts et dans quel but.
15. Que le millénium, ou période de mille ans, a été prévu pour mener à
bien cette oeuvre, sans laquelle le jour du jugement dernier serait au
début et non à la fin des mille ans.
16. Que le genre et la durée de notre vie ici-bas sont la conséquence
d'une vie antérieure, tout comme la vie future sera la conséquence de la
façon dont nous vivons et de ce que nous aurons fait en cette vie. 17. Le
fait que l'Église établie par le Christ au midi des temps tomberait dans
l'apostasie, ce dont témoignent abondamment tant les anciens prophètes que
les apôtres du Maître.
18. Le fait que les prophètes de l'Ancien Testament et les apôtres du
Nouveau Testament ont prédit un complet «rétablissement de toutes choses,
dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes»
(Actes 3 :2 1) plutôt qu'une réforme pour redresser les enseignements
erronés des Églises.
19. Le sens et l'accomplissement des prophéties suivantes :
a. «Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un
Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute
nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.
«Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car
l'heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel et
la terre, et la mer, et les sources d'eaux» (Apoc. 14 :6, 7).
b. «... et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ,
«Que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes
choses dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints
prophètes» (Actes 3 :20, 2 1).
c. «Voici, j'enverrai mon messager ; il préparera le chemin devant moi. Et
soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le
messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l'Éternel
des armées» (Mal. 3 :1).
d. «Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la
bouche et des lèvres ; mais son coeur est éloigné de moi, et la crainte
qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine.
C'est pourquoi je m'en vais accomplir dans ce peuple une oeuvre
merveilleuse et un prodige : et la sagesse de ses sages périra, et
l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra» (És. 29 :13, 14).
Selon la version du roi Jacques. Segond dit : «C'est pourquoi je frapperai
encore ce peuple par des prodiges et des miracles ... » N.d.T.
e. «Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui
ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un
autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là et lui-même
subsistera éternellement» (Dan. 2 :44).
20. Le fait qu'Élie a été renvoyé sur la terre et dans quel but (Mal. 4
:5, 6).
21. La raison pour laquelle il s'est produit un changement si merveilleux
dans le monde en ce qui concerne la tenue de documents généalogiques, la
fondation de sociétés de généalogie, les bibliothèques généalogiques et le
travail de recherche.
22. Le fait que le mariage, selon les Écritures, est destiné à être
éternel.
23. Le fait que la cellule familiale se perpétuera au-delà de la tombe.
24. La raison pour laquelle on élève des temples au Très-Haut et l'usage
auquel ils sont destinés.
25. Le lieu où se trouve le temple qu'Ésaïe vit que l'on construirait sur
le sommet des montagnes dans les derniers jours (És. 2 :2, 3).
26. Le fait qu'en cas de maladie, il faut appeler les anciens de l'Église
pour faire aux malades une onction d'huile (Jacques 5 :14-16).
27. Le commandement de Dieu à Ézéchiel, selon lequel il fallait conserver
deux bois (deux recueils d'annales), un de Juda et de ses compagnons et un
de Joseph et de ses compagnons, et ce que sont ces deux recueils d'annales
(Éz. 37 :15-19).
28. Le peuple qui devait parler de la poussière avec une voix comme celle
d'un spectre (És. 29 :1-4 ; 2 Né. 25 :7, 8 ; 2 Né. 26 :15-17).
29. Ce qu'est ce «livre scellé» dont parle Ésaïe (Es. 29 :11, 12 ; 2 Né.
27 :5-26).
30. Le peuple auquel Jésus faisait allusion lorsqu'il dit :
«J'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie (Jean 10 :16 ; 3
Né. 15 :11-21).
31. Les promesses faites à Joseph par son père Jacob, et par Moïse,
lorsqu'on lui promit un nouveau pays «à la cime des collines éternelles»
(Gen. 49 :22-26 ; Deut. 33 :13-18) et le lieu où se trouvent ce nouveau
pays et les collines éternelles auxquelles il est fait allusion.
32. Quand et comment les villes que l'on exhume en Amérique Centrale et en
Amérique du Sud ont été ensevelies dans les profondeurs de la terre (3 Né.
8).
33. Le lieu d'origine du peuple civilisé qui habita jadis l'Amérique, et
ce que nous savons d'eux d'après leurs grandes villes et les monuments que
l'on exhume actuellement.
34. Le fait qu'il devait y avoir deux lieux de rassemblement, et non pas
un seul, dans les derniers jours : un pour Juda à Jérusalem, et l'autre
pour Israël, c'est-à-dire la postérité de Joseph, en Amérique (Éther,
chap. 13).
35. La différence existant entre la bénédiction de Juda et celle de Joseph
en ce qui concerne la prêtrise (Héb. 7 :4 ; 1 Chro. 5 :1, 2).
36. Le fait qu'Israël, c'est-à-dire la postérité de Joseph, serait
rassemblée dans les derniers jours, dans cette partie de l'Amérique
décrite comme une solitude désertique au milieu des montagnes et
nécessitant l'irrigation (Jér. 31 :6-13 ; És. 2 :2, 3 ; Es. Chap. 35 ; 41
:18-23 ; Es. 43 :18-21).
37. Ce qu'est l'office de patriarche, ou évangéliste, comme on l'appelle
souvent (Gen. chap. 49 ; Deut. chap. 33 ; Actes 7 :8, 9 ; Héb. 7 :4 ;
D.&A. 124 :91-93).
38. Le fait que Jésus ne baptisait pas les petits enfants, et que ses
apôtres ne le firent pas non plus, mais qu'«il les mit dans ses bras, et
les bénit, en leur imposant les mains» (Marc : 10 :16).
39. Ce qu'est l’urim et le thummim, quel usage en faisaient les prophètes
anciens et ce qu'il en est advenu (1 Sam 28 :6 ; Esdras 2 :62, 63 ; Lév. 8
:8 ; Deut. 33 :8 ; Exode 28 :30 ; Nomb. 27 :21).
40. Le fait que le plan de financement du royaume du Seigneur sur terre
est la loi de la dîme.
41. Le fait que la Parole de Sagesse a été donnée par révélation parle
Seigneur pour le salut temporel de son peuple dans les derniers jours et
qu'elle était en avance sur la science en désignant les choses qui ne sont
pas bonnes pour le corps.
42. Le fait que l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours
entretient un système missionnaire dont l'institution remonte au Sauveur
et où les missionnaires travaillent sans être rémunérés pour leurs
services.
Une oeuvre merveilleuse et un prodige
Joseph Smith, pas plus qu'un autre homme, n'aurait pu obtenir tous ces
renseignements en lisant la Bible ou en étudiant tous les livres qui aient
jamais été écrits. Cela est venu de Dieu. C'est exactement ce qu'Ésaïe
avait promis que le Seigneur ferait quand la situation sur terre serait
devenue celle que trouva Joseph Smith lorsqu'il s'en alla dans les bois
prier pour être éclairé quant à l'Église à laquelle il devait se joindre.
Examinez encore une fois la promesse faite par le Seigneur par
l'intermédiaire d'Ésaïe :
Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la
bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte
qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine.
C'est pourquoi je m'en vais accomplir dans ce peuple une oeuvre
merveilleuse et un prodige : et la sagesse de ses sages périra et
l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra (És. 29 :13, 14).
Selon la version du roi Jacques. Segond dit : «C'est pourquoi je frapperai
encore ce peuple par des prodiges et des miracles ... » N.d.T.
C'est vraiment une oeuvre merveilleuse et un prodige. Pouvez-vous
concevoir quelque chose de plus merveilleux ou de plus prodigieux?
Face à tout cela, la sagesse des hommes sages périt effectivement. Le
monde n'a pas d'explication satisfaisante à proposer. Au bureau de
l’historien de l'Église, à Salt Lake City, il y a plus de vingt mille
volumes, grands et petits, qui tous disent quelque chose du prophète
Joseph Smith..11 y a quelque deux mille brochures sur la question.
Beaucoup d'entre eux, écrits par des non mormons, sont des tentatives de
résoudre l'énigme de Joseph Smith et de l’œuvre qu'il a établie, mais tout
cela en vain. Tous ces écrits ont été réunis depuis la naissance de Joseph
Smith en 1805.
Ésaïe l'avait bien prédit : «... Car la sagesse de ses sages périra et
l'intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra (És. 29 :14).»
Comment cette prédiction pouvait-elle s'accomplir plus littéralement que
dans le cas de Joseph Smith et de l’œuvre que le Seigneur a fondée par son
ministère?
Nous avons souligné un texte publié par le New York Herald que nous avons
cité dans ce chapitre :
«Joseph Smith crée un système spirituel, combiné à la morale et au travail
qui peut changer la destinée du genre humain.» Ceci a été dit en 1842 et,
au moment où nous écrivons, près d'un siècle et demi plus tard, à en juger
par les réalisations actuelles de l'Église fondée sous sa direction, il
est évident que cette prédiction est assurée d'un accomplissement total.
Il est également certain que la prédiction de Josiah Ouincy, citée plus
haut, se trouvera accomplie :
«Il n'est pas du tout impossible que quelque futur livre, à l'usage de
générations non encore nées, contienne une question de ce genre : Quel
personnage américain historique du dix-neuvième siècle a exercé
l'influence la plus puissante sur l'esprit de ses compatriotes? Et il
n'est pas du tout impossible que la réponse à cette question puisse être
écrite comme ceci : Joseph Smith, le prophète mormon.»
La religion américaine, une religion mondiale
Le comte Léon Tolstoï, le grand écrivain, homme d'État et philosophe
russe, avait une opinion semblable de la destinée possible de la «religion
américaine» fondée par le ministère du prophète Joseph Smith.
Thomas J. Yates nous a rapporté un incident qu'il vécut lorsqu'il était
étudiant à l'université Cornell en 1900. Il eut l'occasion de rencontrer
le Dr Andrew D. White, ancien président de Cornell et, à cette époque,
ambassadeur des États-Unis en Allemagne. Apprenant que M. Yates était
mormon, le Dr White l'invita à passer une soirée chez lui et à cette
occasion lui raconta une conversation qu'il avait eue avec le comte
Tolstoï lorsqu'il remplissait les fonctions de ministre des affaires
étrangères pour la Russie en 1892. Le Dr White rendait souvent visite au
comte Tolstoï, et lors d'une de ces visites, ils parlèrent de religion.
Nous citons le récit de frère Yates qui nous rapporte cette conversation
dans les termes du Dr White :
«Dr White, dit le comte Tolstoï, j'aimerais que vous me parliez de votre
religion américaine.»
«Nous n'avons pas d'Église d'État en Amérique», répondit le Dr White. «Je
sais cela, mais votre religion américaine?»
Patiemment, le Dr White expliqua au comte qu'en Amérique il y a beaucoup
de religions et que chacun est libre d'appartenir à l'Église qui
l'intéresse particulièrement. À quoi Tolstoï répliqua impatiemment : Je
sais tout cela, mais je voudrais connaître la religion américaine. Le
catholicisme est parti de Rome, l'Église épiscopalienne est partie
d'Angleterre, l'Église luthérienne d'Allemagne, mais l'Église dont je vous
parle est partie d'Amérique et est communément appelée l'Église mormone.
Que pouvez-vous me dire des enseignements des mormons?»
«Ma foi, dit le Dr White, j'en connais très peu de chose. Ils ont une
réputation peu engageante, ils pratiquent la polygamie et ils sont très
superstitieux.»
Alors, à sa façon honnête et sévère, mais aimable, le comte Léon Tolstoï
réprimanda l'ambassadeur. «Dr White, je suis fort surpris et déçu qu'un
homme de votre instruction et de votre situation se montre si ignorant de
cet important sujet. Le peuple mormon enseigne la religion américaine ;
ses principes enseignent aux gens, non seulement le ciel et les gloires
qui en font partie, mais aussi la manière de vivre pour que leurs rapports
sociaux et économiques reposent sur une base saine. Si les gens suivent
les enseignements de cette Église, rien ne pourra arrêter leur progrès -
il, sera sans limite. De grands mouvements ont été lancés dans le passé,
mais ils sont morts ou se sont modifiés avant d'avoir atteint leur
maturité. Si le mormonisme est capable de persévérer sans dévier jusqu'à
ce qu'il atteigne la troisième et la quatrième générations, il est destiné
à devenir la plus grande puissance que le monde ait jamais connue» (The
Improvement Era, février 1939, Vol. 42, p. 94).
À la suite de cette conversation avec le comte Tolstoï, le Dr White, à son
retour aux États-Unis, se procura l'ensemble des oeuvres de l'Église et
les plaça à la bibliothèque de l'université Cornell.
Le comte Tolstoï a souligné que «si le mormonisme est capable de
persévérer sans dévier jusqu'à ce qu'il atteigne la troisième et la
quatrième générations, il est destiné à devenir la plus grande puissance
que le monde ait jamais connue». On ne peut mettre en question le fait
qu'il ait persévéré jusqu'à la troisième et la quatrième générations,
comme l'attesteront ceux qui en connaissent les membres actuels. Donc,
selon les paroles du comte : «il est destiné à devenir la plus grande
puissance que le monde ait jamais connue. »
Ce n'est qu'une autre manière de décrire ce que Daniel vit en interprétant
le songe de Nebucadnetsar :
Mais il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets, et qui a fait
connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps ...
Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne
sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre
peuple ; il brisera et anéantira ces royaumes-là, et lui-même subsistera
éternellement (Dan. 2 :28, 44).
Pourquoi douter que le Seigneur accomplira cette promesse? Où est donc le
royaume dont parle Daniel? Il ne surgira pas tout d'un coup, mais, fondé
par Dieu et non par l'homme, bien qu'il ait un début modeste, il est
destiné à remplir toute la terre.
Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main,
frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces.
. . . le vent les emporta, et nulle trace n'en fut retrouvée. Mais la
pierre qui avait frappé la statue devint une montagne et remplit toute la
terre (Dan. 2 :34. 35).
Pourquoi le monde douterait-il? Quelles preuves plus décisives Dieu
pouvait-il faire apparaître dans le royaume qu'il devait établir dans les
derniers jours, que de prouver que ce royaume était de lui et non des
hommes? Pourquoi faut-il tant de temps à la vérité pour se frayer un
chemin? Lorsque Jésus est venu parmi les hommes et s'est présenté comme le
Fils de Dieu, les habitants du monde lui ont tourné le dos. Jésus a dit :
« Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous» (Jean 15 :18).
Admettons que le prophète Amos a dit la vérité lorsqu'il a déclaré : « Car
le Seigneur, l'Éternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses
serviteurs les prophètes» (Amos 3 :7) : il n'établirait sûrement pas le
royaume que Daniel a vu, sans un prophète ; et il n'accomplirait pas
l’œuvre merveilleuse et le prodige que vit Ésaïe, sans un prophète. Quel
prophète aurait pu faire davantage pour prouver sa fidélité à sa mission
et à son appel, que de sceller son témoignage de son sang, comme l'a fait
le prophète Joseph Smith?
William George Jordan a écrit :
L'homme qui a une certaine croyance religieuse et a peur d'en parler, de
peur qu'elle ne s'avère fausse, n'est pas loyal à sa religion, mais il a
seulement la fidélité du lâche envers ses préjugés. S'il aimait la vérité,
il serait disposé à tout moment à abandonner sa religion pour une foi plus
élevée, meilleure et plus vraie (The Power of Truth, p. 11).
Jésus exprimait la même pensée lorsqu'il dit : « Heureux ceux qui ont faim
et soif de la justice, car ils seront rassasiés» (Matt. 5 :6).
Promesses de Dieu à celui qui recherche la vérité
En terminant, nous conseillons au lecteur, s'il aime la vérité, d'examiner
sans parti pris les preuves que nous venons d'avancer concernant l'appel
divin du prophète Joseph Smith et de l'authenticité de l'Église établie
par son ministère, et de suivre le conseil de Jacques, tout comme l'a fait
le jeune Joseph Smith : «Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse,
qu'il la demande à Dieu qui donne à tous simplement et sans reproche, et
elle lui sera donnée» (Jacques 1 :5).
Nous lui conseillons en outre de mettre à l'épreuve la promesse contenue
dans le Livre de Mormon :
Et quand vous recevrez ces choses, je vous exhorte à demander à Dieu, le
Père éternel, au nom du Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si
vous le demandez avec un cœur sincère et avec une intention réelle, ayant
foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le pouvoir du
Saint-Esprit (Moroni 10 :4).
La force de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et la
puissance qui lui permet de progresser si rapidement, c'est le témoignage
personnel de ses membres. Ils ont mis cette promesse à l'épreuve, et le
Seigneur a fait sa part. Pourquoi se contenterait-on de moins qu'un
témoignage personnel quand on pense aux promesses faites par Jacques et
par Moroni, qui viennent s'ajouter à celle du Sauveur du monde :
Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé.
Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de
Dieu, ou si., je parle de mon chef (Jean 7 :16, 17).
Puisse chaque lecteur de ce livre partager avec l'auteur ce témoignage
personnel de la vérité de tout ceci, qui constituera la perle de grand
prix dont parlait Jésus quand il dit :
Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherchait de
belles perles.
Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu'il
avait, et l'a achetée (Mail. 13 :45, 46)
L'aube paraît
L'aube paraît, l'ombre s'enfuit ;
Voyez! L'étendard de Sion est déployé.
L'aurore d'un jour plus clair
Se lève majestueusement sur le monde.
Les nuées de l'erreur disparaissent
Sous les rayons de la vérité divine ;
La gloire qui éclate dans le lointain
Tantôt s'étendra sur les nations.
La plénitude des Gentils s'instaure à présent,
Et les bénédictions d'Israël sont proches ;
Voyez! Le reste de Juda purifié du péché,
Doit retourner dans la Canaan promise.
Jéhovah parle! Que la terre prête l'oreille,
Et que les nations des Gentils se repentent et vivent ;
Son bras puissant se découvre,
Pour recevoir le peuple de son alliance.
Les anges venant du ciel et la vérité venue de la terre
Se sont réjouis et ensemble ont rendu témoignage ;
Ainsi la lumière de Sion éclate et se répand,
Pour ramener au foyer ses enfants rachetés.
Parley P. Pratt (Traduction littérale.)
L’œuvre merveilleuse et le prodige promis sont ici parmi les hommes. Le
message et l’œuvre peuvent être acceptés ou rejetés. À vous de choisir. Il
est bien possible que vous n'ayez jamais plus à juger, dans cette vie,
d'une question aussi importante. Votre décision vous suivra, avec ses
conséquences, tout au long de la vie et à toute éternité.
* Voici en bref l'historique du livre «La Perle de Grand Prix », que nous
présentons ici pour l'information du lecteur.
«En 1828, un explorateur français du nom d'Antonio Sebolo reçut de Méhémet
Ali, vice-roi d'Égypte, l'autorisation de pratiquer des fouilles pour
retrouver des pièces antiques. Trois ans plus tard, en 183 1, Sebolo
pénétra dans des catacombes proches de l'endroit où s'élevait jadis
l'ancienne cité de Thèbes. Il y trouva onze momies en parfait état de
conservation, qu'il emmena avec lui à Paris. Mais sur le chemin de la
capitale française, M. Sebolo s'arrêta à Trieste, où il mourut après une
maladie de plusieurs jours. Alors les momies furent expédiées à un neveu
du nom de Chandler. M. Chandler habitait Philadelphie, en Pennsylvanie,
mais on croyait qu'il vivait en Irlande. Après un détour, les momies
arrivèrent finalement à New York, adressées à Michel H. Chandler. C'est là
qu'on ouvrit pour la première fois les sarcophages et qu'on en examina le
contenu. «En ouvrant les cercueils, nous raconte le prophète, il (M.
Chandler) découvrit qu'il y avait à côté de deux des corps quelque chose
d'enroulé dans la même sorte de toile imprégnée du même bitume, et, après
examen, on s'aperçut que c'étaient deux rouleaux de papyrus. » Ces
rouleaux de papyrus étaient magnifiquement ornés d'écriture «d'une encre
ou peinture noire, avec une petite partie rouge, en parfait état de
conservation».
«Un inconnu qui assistait à cette découverte, recommanda à M. Chandler de
se mettre en quête du prophète mormon, Joseph Smith, qui était
probablement le seul homme qui pût donner une traduction correcte des
manuscrits antiques. Cependant M. Chandler se mit à exhiber les momies
dans les grandes villes des États-Unis. Elles devinrent bientôt l'objet
d'un intérêt particulier. M. Chandler reçut des savants du pays
l'assurance que les momies aussi bien que les papyrus étaient
authentiques. En fait, il reçut de certains d'entre eux des certificats
attestant l'authenticité de ce qu'il exposait ainsi que des caractères des
papyrus. C'est seulement le 3 juillet 1835 que M. Chandler atteignit
Kirtland avec ses momies égyptiennes. Il alla directement trouver le
prophète Joseph Smith. «Il y avait quatre formes humaines, dit celui-ci
dans son histoire, accompagnées d'inscriptions hiéroglyphiques. Comme on
avait dit à M. Chandler que je pouvais les traduire, il m'apporta quelques
caractères et je lui en donnai l'interprétation et, comme c'était un
gentleman, il me donna le certificat que voici :
Kirtland, 6 juillet 1835
Ceci est destiné à faire connaître à tous ceux qui le désirent, la
capacité de M. Joseph Smith, fils, à déchiffrer les caractères
hiéroglyphiques d'égyptien ancien qui se trouvent en ma possession et que,
dans plusieurs grandes villes, j'ai montrés aux plus grands savants.
Comparés aux renseignements que j'ai pu apprendre ou découvrir, je trouve
que ceux de M. Joseph Smith, fils, correspondent jusque dans le moindre
détail.
(signé)
Michael H. Chandler, exhibiteur et propriétaire de momies égyptiennes. »
Peu de temps après avoir reçu ce certificat de M. Chandler, des saints de
Kirtland lui achetèrent les momies et les papyrus. Là-dessus, le prophète,
aidé de William W. Phelps et d'Oliver Cowdery comme secrétaires, se mit à
traduire les étranges hiéroglyphes. À leur immense joie, ils découvrirent
qu'un des rouleaux contenait des écrits d'Abraham, tandis que l'autre
contenait des écrits de Joseph qui avait été vendu en Égypte. Le prophète
traduisit partiellement le premier. Il rapporte les épreuves d'Abraham
dans la patrie idolâtre de ses pères et sa délivrance miraculeuse. Il
raconte aussi la création du monde et parle des esprits qui existaient
avant et révèle le système astronomique connu de l'ancien patriarche. Le
Livre d'Abraham, document inappréciable et vraiment authentique, traduit
par inspiration divine, constitue maintenant une partie importante de la
Perle de Grand Prix.
Le rouleau de papyrus contenant les écrits de Joseph ne fut jamais
traduit. Les saints conservèrent les momies en leur possession et les
emportèrent dans leurs pérégrinations jusqu'à ce qu'ils se fussent établis
dans leur nouveau foyer : Nauvoo la belle. Là-bas, les momies furent
exposées dans la Nauvoo Mansion, construite par le prophète. Mais après la
mort du prophète, les momies et les rouleaux de papyrus tombèrent dans les
mains de la famille du prophète et furent vendus. Pendant un certain
temps, ils furent exposés par une association de Saint-Louis. De là, ils
furent vendus à un musée de Chicago. Quand le grand incendie dévasta
Chicago en 1870, le musée fut détruit et avec lui, vraisemblablement, les
momies historiques et les antiques annales sacrées. Tout ce que nous avons
donc conservé de ces intéressantes annales sur papyrus se trouve contenu
dans la Perle de Grand Prix (Osborne J. P. Widtsoe, The Restoration of the
Gospel, Deseret Book Co., 19-25, pp. 114-117).
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