CHAPITRE 4 : LES FAUSSES DOCTRINES ET L'APOSTASIE
UNIVERSELLE
Apostasie par rapport à la vérité
Une seconde grande vérité fut révélée au cours de la visite du Père et du
Fils au prophète Joseph Smith : celui-ci avait demandé à quelle Église il
devait se joindre. Le Sauveur du monde lui déclara en réponse qu'il ne
devait se «joindre à aucune, car elles étaient toutes dans l'erreur ; et
le personnage qui me parlait dit que :
... ils s'approchent de moi des lèvres, mais leur cœur est loin de moi ;
ils enseignent pour doctrines des commandements d'hommes, ayant une forme
de piété, mais ils en nient la puissance» (P. de G. P. Joseph Smith 2
:19).
Cette phrase fournissait au jeune Joseph Smith le renseignement qu'il
désirait tant, car ce qu'il voulait par-dessus tout, c'était savoir à
quelle Église il devait se joindre, et c'est pour obtenir ce renseignement
qu'il avait invoqué le Seigneur.
Enseignements erronés des Églises chrétiennes
Un enseignement erroné commun à beaucoup d'Églises chrétiennes est que «la
foi seule suffit à nous sauver ». S'il faut en croire cette fausse
doctrine, la responsabilité de l'homme se bornerait à confesser sa
croyance en Dieu ; quelle que fût la gravité de ses péchés, une confession
lui apporterait le pardon total et le salut. Ce dont le monde a besoin,
c'est qu'on lui prêche davantage la nécessité de s'abstenir du péché et de
mener une existence utile et droite, et qu'on prêche moins le pardon du
péché. Le monde en deviendrait différent. La vérité est que l'homme doit
se repentir de ses péchés et s'en détourner avant d'en espérer le pardon.
Même quand nos péchés sont pardonnés, Dieu ne peut nous récompenser pour
le bien que nous n'avons pas fait.
Le prophète Mormon qui vécut sur le continent américain vers 400 ap. J.-C.
prédit la venue des plaques desquelles le Livre de Mormon serait traduit
et décrivit la situation des Églises qui se trouveraient alors dans le
peuple :
Oui, cela arrivera dans un jour où le pouvoir de Dieu sera nié, où les
Églises deviendront souillées et seront exaltées dans l'orgueil de leur
cœur ; oui, même dans un jour où les chefs des Églises et les instructeurs
se lèveront dans l'orgueil de leur cœur, au point même d'envier ceux qui
appartiennent à leurs Églises. . . . Oui, cela arrivera dans un jour où
seront établies des Églises qui diront : Venez à moi, et pour votre
argent, vous obtiendrez le pardon de vos péchés (Mormon 8 :28, 32).
La doctrine de la prédestination
Vient ensuite la doctrine erronée de la prédestination, selon laquelle,
sans aucune action de notre part, certains d'entre nous sont prédestinés à
la vie éternelle, et d'autres à la damnation éternelle et que, quelle que
soit la catégorie où nous nous trouvons, nous n'y pouvons rien changer. Si
nous analysions jusqu'au bout cette doctrine, nous aboutirions
inévitablement à la conclusion que, si elle est vraie, Dieu est
responsable de tous les péchés et de toute l'iniquité du monde, puisque
tous nos actes auraient été pré-déterminés avant notre naissance, qu'ils
soient bons ou mauvais.
Dans ses efforts pour détruire la vérité, Satan n'aurait guère pu espérer
tromper les hommes plus efficacement et plus complètement qu'en leur ôtant
la conscience de leur responsabilité par la prédication de telles
doctrines.
Un seul paradis et un seul enfer
Il y a encore la fausse doctrine d'un seul ciel et d'un seul enfer, jointe
à l'idée que tous ceux qui atteindront le ciel en recevront une part
égale, et qu'il en va de même pour ceux à qui l'enfer est réservé.
La vérité, telle qu'elle est rétablie par le prophète Joseph Smith, sur le
fait que chacun recevra selon ses oeuvres ; qu'il y a une gloire semblable
à celle du soleil, une autre semblable à celle de la lune, et une autre
encore semblable à celle des étoiles, et que la gloire attribuée à
quelqu'un sera déterminée par les choses qu'il fait et le genre de vie
qu'il mène.
Dieu ne peut être un Dieu de confusion
Un raisonnement sain nous amène à la conclusion que Dieu ne peut être
l'auteur de la confusion ; que deux organisations contradictoires ne
peuvent provenir de lui, car Dieu ne peut être divisé contre lui-même.
Selon Paul :
Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les
autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs,
Pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de
l'édification du corps de Christ,
Jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la
connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la
stature parfaite de Christ,
Afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout
vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les
moyens de séduction (Eph. 4 :11-14).
Quand Joseph Smith se mit en quête de la vérité, il découvrit bientôt que
les Églises chrétiennes n'étaient pas «parvenues à l'unité de la foi».
Paul montrait qu'elles étaient «emportées à tout vent de doctrine, par la
tromperie des hommes». D'où l'affirmation du Sauveur à Joseph Smith que
toutes leurs croyances étaient erronées.
En lisant les Écritures, des hommes découvraient des vérités que l'on ne
trouvait pas dans les Églises existantes.
Ils se réunissaient en un groupe, puis organisaient une Église, sans appel
direct, et sans ordination de Dieu. Les sectes chrétiennes se
multiplièrent ainsi jusqu'à se compter par centaines. Leurs dirigeants
insistaient sur un principe particulier et organisaient ensuite une Église
autour de ce principe ; par exemple, les dons spirituels, les apôtres ou
le culte le septième jour.
La mission de la véritable Église, sous l'inspiration et la direction de
Dieu, est de rassembler dans une seule Église toutes les vérités que l'on
trouve dans toutes les autres Églises chrétiennes, ainsi que celles que
l'on a omises ou ignorées, et d'éliminer toutes les erreurs et les
doctrines d'origine humaine. C'est ce que fit le Seigneur en rétablissant
son Église sur terre par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith.
Avis contemporains affirmant l'apostasie
L'idée que les Églises s'étaient égarées et avaient perdu leur vitalité et
leur autorité est en accord avec le jugement de certains de nos plus
grands penseurs et avec des prophéties des Saintes Écritures, comme le
montreront les citations que voici :
Dans une oeuvre rédigée par soixante-treize théologiens et exégètes
réputés nous lisons :
. . . Nous ne devons pas nous attendre à voir l'Église de l'Écriture
Sainte exister réellement dans sa perfection sur terre. On ne peut la
trouver parfaite dans les fragments réunis de la chrétienté, et moins
encore dans l'un quelconque de ces fragments. . . (Dr William Smith,
Smith's Dictionary of the Bible, Houghton, Mifflin and Company, 1896).
Ainsi, ces soixante-treize savants confirment en fait la déclaration de
Jésus à Joseph Smith : que tous leurs credos étaient faux.
Roger Williams, pasteur de la plus ancienne Église baptiste d'Amérique,
celle de Providence, à Rhode Island, refusa de rester pasteur parce qu'il
n'y avait :
. . . aucune Église du Christ régulièrement constituée sur terre, aucune
personne autorisée à administrer aucune ordonnance de l'Église, et qu'il
ne pouvait y en avoir tant que de nouveaux apôtres ne seraient pas envoyés
par le grand chef de l'Église dont il espérait la venue (Picturesque
America, or the Land We Live In éd. par William Cullin, Bryant, New York,
D. Appleto et Cie 1872, vol. 1. p. 502).
Si Roger Williams avait eu le bonheur de vivre assez vieux pour connaître
le prophète Joseph Smith et entendre son message, il aurait trouvé ce
qu'il cherchait.
Le Dr Harry Emerson Fosdick, un ecclésiastique baptiste et auteur
américain, décrivit en ces termes l'état de décadence des Églises
chrétiennes de la première moitié du vingtième siècle :
Une réforme religieuse est en cours, et, au fond, c'est une tentative de
rétablir dans notre vie moderne la religion de Jésus, par opposition à
cette religion étendue, complexe, en grande partie inadéquate et souvent
radicalement fausse dont Jésus est l'objet. Le christianisme contemporain
s'est écarté de la religion que Jésus a prêchée, enseignée et vécue, et a
introduit à sa place une religion toute différente.
Si Jésus revenait sur terre maintenant, apprenait quelles mythologies ont
été élaborées autour de son nom, et constatait la confusion des credos,
des confessions et des sacrements qui se réclament de lui, il dirait
certainement : «Si c'est cela le christianisme, je ne suis pas chrétien»
(Liahona : The Elder's Journal, 20 avril 1926, p. 424).
Cette déclaration et d'autres déclarations semblables faites par des
ecclésiastiques de différentes nations corroborent certainement la
déclaration du Sauveur à Joseph Smith et devraient inciter ceux qui
cherchent consciencieusement la vérité à désirer entendre le reste de
l'histoire du prophète.
La Bible prédit la grande apostasie
Examinons à présent les Écritures qui prédisent le moment et les
circonstances que nous venons de voir.
Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains,
blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,
Insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des
gens de bien,
Traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu.
Ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.
Éloigne-toi de ces hommes-là (2 Tim. 3 :1-5).
Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre
réunion avec lui, nous vous prions, frères,
De ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne
pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque
parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour
du Seigneur était déjà là.
Que personne ne vous séduise d'aucune manière,- car il faut que
l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du
péché, le fils de la perdition,
l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce
qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant
lui-même Dieu (2 Thess. 2 :1-4).
Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine
doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables,
ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs,
détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables (2
Tim. 4 :3, 4).
De ce qui précède, il apparaît avec évidence que l'apôtre Paul eut le
privilège de voir notre temps et de décrire par avance les conditions
mêmes auxquelles le Sauveur fit allusion lorsqu'il dénonça les Églises à
Joseph Smith et que d'éminents ecclésiastiques contemporains admettent. Il
précisa que ces conditions seraient réunies «dans les derniers jours» que
les hommes auraient des «démangeaisons d'entendre », se donneraient des
docteurs selon leur propre cœur et «détourneront l'oreille de la vérité.»
Il affirme en outre que les hommes ne doivent pas s'attendre à la seconde
venue promise par le Christ s'il n'y a eu d'abord une «apostasie», de
sorte que tout ce que nous avons dit ne fait qu'annoncer que les
événements prédits se sont produits. Quand l'apôtre Jean fut banni sur
l'île de Patmos, il vit quelle puissance serait donnée à Satan : Et il lui
fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut
donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation
(Apoc. 13 :7).
Il ressort de ceci que toute tribu, toute langue et toute nation doit
succomber sous cette puissance maligne, et nous le comprendrons mieux plus
loin en découvrant que Jean vit l'Évangile ramené sur terre pour être
prêché à toute nation, tribu, langue et peuple (voir Apoc. 14 :6, 7).
Pour comprendre convenablement cette Écriture, il faut se souvenir que les
disciples du Christ étaient appelés saints (voir Eph. 2 :19 ; 2 Cor. 8 :4
; 1 Cor. 14 :33).
Quand nous savons que cette apostasie par rapport à la vérité fut
universelle, nous comprenons certaines prophéties des anciens prophètes
qui sont rapportées dans l'Ancien Testament :
Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l'Éternel, où j'enverrai la
famine dans le pays. Non pas la disette du pain et la soif de l'eau, mais
la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Éternel.
Ils seront alors errants d'une mer à l'autre, du septentrion à l'orient,
ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Éternel, et ils ne la
trouveront pas (Amos 8 :11, 12).
À la lumière des paroles de Jésus : «Cherchez et vous trouverez» (Matt. 7
:7), il n'y a qu'une façon d'expliquer pourquoi ils ne pourraient trouver
la parole du Seigneur, quoique la cherchant «d'une mer à l'autre et du
septentrion à l'orient». La réponse est, comme Amos le dit bien, que le
Seigneur enverrait une «famine dans le pays », une faim d'entendre la
parole du Seigneur.
Le prophète Michée vit le jour où il n'y aurait «pas de réponse de Dieu. »
Il décrivit comme suit l'état d'apostasie d'Israël :
Ainsi parle l'Éternel sur les prophètes qui égarent mon peuple, qui
annoncent la paix si leurs dents ont quelque chose à mordre, et qui
publient la guerre si on ne leur met rien dans la bouche :
À cause de cela, vous aurez la nuit, et plus de visions! Vous aurez les
ténèbres et plus d'oracles! Le soleil se couchera sur ces prophètes, le
jour s'obscurcira sur eux . . . Les voyants seront confus, les devins
rougiront, tous se couvriront la barbe, car Dieu ne répondra pas.
Ses chefs jugent pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour un
salaire, et ses prophètes prédisent pour de l'argent ; et ils osent
s'appuyer sur l'Éternel, ils disent : l'Éternel n'est-il pas au milieu de
nous? (Michée 3 :5-7, 11).
Ésaïe eut une vision semblable de ce qui arriverait à Israël.
Voici, ]'Éternel dévaste le pays et le rend désert, il en bouleverse la
face et en disperse les habitants.
Et il en est du sacrificateur comme du peuple, du maître comme du
serviteur, de la maîtresse comme de la servante, du vendeur comme de
l'acheteur, du prêteur comme de l'emprunteur, du créancier comme du
débiteur.
Le pays est dévasté, livré au pillage, car l'Éternel l'a décrété.
Le pays est triste, épuisé ; les habitants sont abattus, languissants ;
les chefs du peuple sont sans force.
Le pays était profané par ses habitants ; car ils transgressaient les
lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle.
C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la
peine de leurs crimes ; c'est pourquoi les habitants du pays sont
consumés, et il n'en reste qu'un petit nombre (Ésaïe 24 :1-6).
Esaïe comprenait que le mécontentement du Seigneur retomberait sur les
habitants de la terre parce qu'ils avaient «transgressé les lois, violé
les ordonnances, rompu l'alliance éternelle», et si nous songeons à la
puissance destructrice de l'atome et d'autres progrès scientifiques du
même genre, il n'est pas difficile de comprendre qu'après la destruction
prédite il ne resterait qu'«un petit nombre» sur la terre.
Paul, tout comme les autres prophètes, comprenait pleinement le
mécontentement du Seigneur à l'égard de ceux qui prendraient sur eux de
modifier les vérités de son Évangile :
«Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre
Évangile que celui que nous avons prêché, qu'il soit anathème!» (Gal. 1
:8).
Joseph Smith avait demandé à quelle Église il devait se joindre : dans sa
réponse, le Sauveur expliqua la situation du monde chrétien, répétant le
passage d'Esaie 29 :13, et ajouta qu'il y aurait ensuite «une oeuvre
merveilleuse et un prodige» parmi les enfants des hommes.
Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la
bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte
qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine. C'est pourquoi
je m'en vais accomplir dans ce peuple une oeuvre merveilleuse et un
prodige : et la sagesse de ses sages périra, et l'intelligence de ses
hommes intelligents disparaîtra (Es. 29 :13, 14), selon la version du roi
Jacques, Segond dit : Je frapperai encore ce peuple par des prodiges et
des miracles (N.d.T.).
Du fait que l'apostasie à partir du véritable Évangile du Christ devait
être universelle, comme les prophètes l'avaient prédit, et du fait que
l'universalité de cette apostasie était confirmée par la déclaration que
Jésus fit à Joseph Smith, il s'ensuit qu'un rétablissement était
nécessaire. C'est ce rétablissement qui constitue le message de l'Église
de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
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