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« Tandis que les ‘ministères’ antimormons
poursuivent leur campagne de mensonges, de dénigrement et d’exagérations,
cela fait du bien de voir que le monde savant jette un coup d’œil plus
sérieux sur les Écritures, les croyances et les pratiques de l’Église
de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. » – John Tvedtnes
Les experts dans le mormonisme et le mormonisme chez les experts
John A. Tvedtnes Je
reviens de Jérusalem où j'ai fait un exposé sur « les noms hébreux
dans le Livre de Mormon » à la conférence sur les Noms Juifs patronnée
par le Congrès mondial des études juives. Ce n'était pas la première
fois que je parlais à Jérusalem d’un sujet qui a un intérêt tout
particulier pour les saints des derniers jours. Dans les années 1970,
j'avais été invité à faire une série de conférences sur le
mormonisme pour les départements d’histoire et de sociologie de
l'université de Haïfa. Cela a été la seule occasion que j'ai eue de
faire un exposé en hébreu[1]. En 1981, j'ai été l'un des
deux Américains invités à parler à une conférence de spécialistes
patronnée par le ministère de l'éducation et de la culture d'Israël,
conférence qui marquait l’ouverture d'une nouvelle exposition de musée
sur les textes coptes à Jérusalem. Ma conférence était intitulée : «
Le baptême pour les morts : la conception copte » et elle a très
bien été reçue. Malheureusement, le livre qui aurait dû être le résultat
du symposium n'a jamais été mené à bien, de sorte que j'ai publié mon
exposé plus tard, en septembre 1989, dans la série Special Papers de la
Society for Early Historic Archaeology. L'occasion de traiter de
sujets propres aux saints des derniers jours dans les milieux spécialisés
m'a incité à traiter avec vous de la situation des experts dans le
mormonisme et du mormonisme chez les experts. Pour ce faire, il me faudra
parler de l’histoire récente de la communauté érudite de l’Église
et expliquer comment elle a été reçue tant dans le monde des experts
que dans celui des détracteurs de l'Église de Jésus-Christ des Saints
des Derniers Jours. Après l'organisation, en
1979, de la Foundation for Ancient Research and Mormon Studies (FARMS) par
John W. Welch, les détracteurs de l'Église ont commencé à prétendre
qu'il n'y avait pas de véritables savants dans l'Église ou qu'en tout
cas c'étaient tout au plus des pseudo-savants. Cette tactique visait à
dissuader les lecteurs potentiels d’examiner les documents produits par
FARMS. Mais les choses ont commencé à changer après 1997, lorsque les
experts évangéliques Carl Mosser et Paul Owen ont fait leur exposé
maintenant célèbre à une réunion générale de l'Evangelical
Theological Society. Intitulé « Savoir mormon, apologétique et négligence
évangélique: perdons-nous la bataille sans le savoir ? » il fut publié
plus tard dans le Trinity Journal 19NS (1998). Les auteurs y
relevaient le fait que divers experts mormons, qui écrivaient pour FARMS,
produisaient aussi des ouvrages d’érudition sérieux qui avaient été
publiés dans un large éventail de publications spécialisées extérieures
à l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours[2]. L’exposé de Mosser et Owen plaidait pour une réévaluation de la manière dont les évangéliques traitent les érudits mormons. Ce qu’il faut, affirmaient-ils, c’est écarter de la discussion ceux qui veulent « casser du mormon » et qui, pour la plupart, n’ont pas de formation, et faire intervenir les érudits évangéliques. Bien que certains de ceux-ci aient relevé le gant[3], les amateurs occupent toujours le devant de la scène avec leurs diatribes antimormones essentiellement non fondées. Mais leur argumentation a changé d’orientation. Ils prétendent maintenant que les érudits mormons sont compétents quand ils écrivent dans leur spécialité, mais qu’ils ne sont pas objectifs (et par conséquent ne sont pas des spécialistes) quand ils écrivent sur des sujets mormons. Les érudits non mormons ont tendance à considérer que les Écritures propres aux saints des derniers jours telles que le Livre de Mormon, le Livre d’Abraham et le Livre de Moïse ne peuvent être examinées par les spécialistes qu’en tant que falsifications littéraires et que la prétention de Joseph Smith à avoir rétabli l’Église ancienne est non fondée. Mais les quelques dernières décennies ont vu un assouplissement dans cette attitude. En juin 1961, l’article de Hugh Nibley : « The Passing of the Church : Forty Variations on an Unpopular Theme » fut publié dans la revue spécialisée non mormone Church History[4]. Bien que ne parlant pas de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, le sujet de l’exposé, les preuves de la grande apostasie, découlait clairement des croyances religieuses de Nibley. Il étayait cependant ses idées en se référant aux écrits du début du christianisme. Six mois plus tard, la revue publiait une lettre de Hans J. Hillebrand[5] (qui rejetait la thèse de Nibley), et, parallèlement, une réponse à Hillebrand et une défense de la méthode de Nibley, si pas de ses conclusions, par l’un des rédacteurs de la revue, Robert M. Grant[6]. Près de dix ans plus tard, William A. Clebsch commenta la thèse de Nibley, soulignant son « point de vue mormon » et le débat qui s’ensuivit[7]. Il est très significatif qu’un sujet basé sur des croyances des saints des derniers jours ait été traité dans un débat de spécialistes[8]. En 1966, un détracteur peu connu écrivit une série de lettres incendiaires visant à susciter des commentaires négatifs sur le livre d’Abraham de la part de spécialistes éminents du Proche-Orient. Dans sa réponse, William F. Albright, de l’université Johns Hopkins, mit en doute l’idée que Joseph Smith aurait pu apprendre l’égyptien dans une source quelconque existant au 19e siècle. Après avoir expliqué qu’il était protestant et que par conséquent il ne croyait pas au Livre de Mormon, il fit la réflexion : « Il est d'autant plus étonnant de voir apparaître dans le Livre de Mormon deux noms égyptiens, Paanch [Paanchi] et Pahor(an) en liaison étroite avec un passage qui dit que la langue originelle était 'l'égyptien réformé'. » Perplexe devant l'existence de noms pareils dans un livre obscur publié par Joseph Smith en 1830, Albright avança la vague supposition que le jeune dirigeant mormon était une espèce de « génie religieux »[9]. Nous apprenons de temps à autre que des non-mormons écrivent des mémoires et des thèses sur des sujets mormons. Par exemple, en 1968, le rabbin Nissim Wernick a fait du Livre d’Abraham le sujet de sa thèse de doctorat à l’université Brigham Young, intitulée : « A Critical Analysis of the Book of Abraham in the Light of Extra-Canonical Jewish Writings ». Le rabbin a utilisé une partie de sa documentation pour un article publié dans BYU Studies, « Man, the Pinnacle of Creation »[10]. En 1998, le prêtre catholique Jordan Vajda, OP, a écrit une thèse de maîtrise pour la Graduate Theological Union de Berkeley (Californie), intitulée « ‘Partakers of the Divine Nature’: A Comparative Analysis of Patristic and Mormon Doctrines of Divinization ». Au printemps de 1978, le centre d’études
religieuses de l’université Brigham Young a patronné un symposium
auquel un certain nombre d’érudits non mormons étaient invités à
parler de sujets intéressant les saints des derniers jours. Les exposés
présentés au symposium furent réunis par Truman G. Madsen et publiés
dans un livre intitulé Reflections on Mormonism: Judaeo-Christian
Parallels[11]. Plusieurs exposés
traitaient de sujets tirés du Livre de Mormon et d’autres Écritures
propres aux saints des derniers jours. David Winston, de l’université
de Californie (Berkeley), parla du sujet « Preexistence in Hellenic,
Judaic and Mormon Sources ». Krister Stendahl, de la Faculté de Théologie
de Harvard, traita du sujet: « The Sermon on the Mount and Third Nephi ».
Edmond LaB. Cherbonnier, du Trinity College (Hartford, Connecticut), parla
du sujet: « In Defense of Anthropomorphism ». John Dillenberger,
président de la Hartford Seminary Foundation, compara « Grace and Works in
Martin Luther and Joseph Smith ». Ernst W. Benz,
de l’université de Marburg, intitula son exposé : « Imago Dei:
Man in the Image of God ». L’article de Gustav Davidson sur l’angélologie
s’inspirait de l’explication d’Alma sur Melchisédek dans Alma 13. James H. Charlesworth, de la Duke University, fit un exposé
intitulé : « Messianism in the Pseudepigrapha and the Book of
Mormon ». Quelques années après ce conclave, Doubleday publia The Old Testament Pseudepigrapha de
Charlesworth (1985), dont la jaquette dit que « les savants, les spécialistes
de la Bible, les professionnels de toutes les confessions et de tous les
groupes religieux, et les laïcs – tous ceux qui peuvent être qualifiés
de ‘peuples du Livre’, chrétiens, juifs, mormons, musulmans –
seront intéressés par ces traductions[12].
» W. D. Davies, qui participa aussi à la conférence de 1978, publia
plus tard un article intitulé « Reflections
on the Mormon ‘Canon’ », dans la prestigieuse Harvard Theological
Review[13]. Entre-temps,
en 1981, John W. Welch publiait un livre intitulé Chiasmus in
Antiquity, qui contenait des articles par un certain nombre de spécialistes
non mormons, parmi lesquels Yehuda T. Radday de l’université de Haïfa, Bezalel
Porten et Jonah Fraenkel, de l’université hébraïque de Jérusalem et
Wilfred G. E. Watson, du Trinity College, université de Dublin. Le livre,
publié en Allemagne, contenait l’article de Welch, « Chiasmus in the
Book of Mormon »[14]. L’inclusion de cet article
dans un recueil d’études sur le chiasme faites par des spécialistes de
renom démontrait clairement que le Livre de Mormon était un sujet
susceptible d’être traité dans des publications spécialisées. Dans
sa préface au livre, David Noel Freedman, de l’université du Michigan,
écrivit : « Il faut féliciter le directeur de publication pour son
choix éclectique et son courage et pour ses apports personnels originaux
dans plusieurs domaines notamment un traitement remarquable du Livre de
Mormon[15]. » En 1981, tandis que je présidais le Symposium on the Archaeology of the
Scriptures and Allied Fields, qui se tient tous les ans, j’invitai
Raphael Patai, de l’université de Princeton, à prendre la parole à
propos de son livre The
Hebrew Goddess (1968), dans lequel il laissait entendre que certains
Juifs au moins des temps passés croyaient que Dieu était marié. Patai
se dit surpris de voir que des saints des derniers jours puissent s’intéresser
à ce sujet et lorsque j’expliquai notre conception de Dieu et du
mariage éternel, il me demanda de lui envoyer de la documentation, ce que
je fis. Son exposé au symposium fut accueilli favorablement et Patai
revint ultérieurement à Provo pour d’autres exposés. Dans
certains de ses livres ultérieurs, Patai puisa dans le Livre de Mormon.
Par exemple, dans The Jewish Alchemists: A History and Source Book,
une note sur l’histoire de Nicolas Flamel, alchimiste français du 13e
siècle, dit : « L’idée que les textes sacrés étaient inscrits
à l’origine sur des tablettes de métal se retrouve dans la croyance
mormone que le Livre de Mormon a été transmis écrit sur des
tablettes d’or. Les documents importants étaient effectivement écrits
sur des tablettes de métal et conservées dans des coffres de pierre ou de marbre
en Mésopotamie, en Égypte, etc. »[16].
La note renvoie à un article du spécialiste H. Curtis Wright paru dans
un livre publié par FARMS[17] (auquel Patai et
d’autres spécialistes non mormons apportèrent leur collaboration) et
il remercie John M. Lunquist, l’un des rédacteurs du livre, d’avoir
attiré son attention sur cette information. Patai
attribue à Lundquist le mérite d’avoir dissipé sa « hantise de la
page blanche », ce qui lui permit de terminer son livre The Children
of Noah: Jewish Seafaring in Ancient Times, publié en 1998 par
l’université de Princeton. Dans la préface, Patai écrit : Puis, à la fin des années 1980, mon ami, le Dr
John M. Lundquist, directeur du département oriental de la Bibliothèque
publique de New York, m’a demandé de fournir un article pour le
Festschrift qu’il se proposait de publier avec le Dr Stephen D. Ricks,
de l’université Brigham Young, en l’honneur du quatre-vingtième
anniversaire de Hugh W. Nibley. En réfléchissant à ce qui conviendrait
le mieux à un recueil d’essais en l’honneur d’un érudit mormon éminent,
et sachant que, selon les traditions des mormons, leurs ancêtres [sic]
naviguèrent de la terre d’Israël jusqu’en Amérique vers l’époque
de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, je me suis dit
qu’une étude traitant de l’un ou l’autre aspect de la navigation
chez les Juifs dans les temps anciens serait tout à fait de mise. J’ai
donc ressorti le texte dactylographié sur la navigation et j’ai
retravaillé le chapitre qui traitait des dispositions juridiques
rabbiniques relatives à la navigation. Il fut publié en 1990 dans le
volume un du Festschrift de Nibley et est reproduit ici au chapitre 10
avec une présentation légèrement modifiée[18]. Parlant
des premiers marins qui quittèrent la Méditerranée pour pénétrer dans
l’océan Atlantique, Patai écrit : Cet exploit audacieux de se lancer sur des eaux
inconnues est bien en deçà de ce que la tradition mormone attribue à un
groupe de Juifs qui vivaient du temps du roi Sédécias à Jérusalem,
c’est-à-dire au début du 6e siècle avant notre ère (l’époque
même où les navigateurs phocéens sont censés avoir franchi le détroit
de Gibraltar). Selon la tradition mormone, leur incursion dans les eaux
inconnues eut lieu en 589 avant notre ère, c’est-à-dire trois ans
avant la destruction de Jérusalem par Nebucadnetsar, et c’est grâce à
cet exploit extraordinaire que le continent américain fut peuplé par un
reste de l’Israël biblique. Dans une réponse amicale à ma demande, le Dr John
M. Lundquist a résumé pour ce volume la version mormone de l’origine
des mormons [sic] de la Palestine du sixième siècle avant notre
ère, période où, selon la tradition mormone [sic], les Hébreux
bibliques avaient un commerce maritime fortement développé (voir
Appendice)[19]. L’appendice
rédigé par Lundquist est intitulé « Biblical Seafaring and the Book of
Mormon » [La navigation biblique et le Livre de Mormon] et la page de
titre en attribue la paternité à « Raphael Patai avec des apports de
James Hornell et John M. Lundquist ». En comptant les références
apparaissant dans l’appendice de Lundquist, le livre de Patai mentionne
sept livres publiés par FARMS et Deseret Book, dont cinq traitent du
Livre de Mormon. Un autre érudit juif qui a
traité de sujets mormons est Jacob Neusner, qui a été un conférencier
occasionnel à BYU. Son article, « Conversations
in Nauvoo on the Corporeality of God », parut dans BYU Studies
36/1 (l996-97). David L. Paulsen, un philosophe mormon éminent
enseignant à BYU, s’est acquis la réputation d’avoir introduit la
conception mormone de Dieu chez les penseurs non mormons. En 1975, il
obtint un doctorat de l’université du Michigan, avec une thèse intitulée
« Comparative Coherency of Mormon (finitistic) and Classical Theism
». Une quinzaine d’années plus tard, son article « Must God Be
Incorporeal? » fut publié dans Faith and Philosophy: Journal of the
Society of Christian Philosophers[20]. En
1990, l’article de Paulsen « Early Christian Belief in a Corporeal
Deity: Origen and Augustine as Reluctant Witnesses » fut publié dans la
prestigieuse Harvard Theological Review[21].
Kim Paffenroth contesta son point de vue et publia, trois ans plus tard,
dans la même revue, « Paulsen on Augustine: An Incorporeal or
Nonanthropomorphic God? », à quoi il fut permis à Paulsen de répondre
dans le même numéro sous le titre : « Reply to Kim Paffenroth’s
Comment »[22]. Un
autre spécialiste dont la conception mormone de Dieu et de la Divinité a
influencé les recherches est Keith E. Norman. Sa thèse de doctorat à la
Duke University en 1980 était intitulée « Deification: The Content of
Athanasian Soteriology ». La thèse fut publiée dans la série
Occasional Papers de FARMS en 2001. La
notion d’apostasie dans la jeune Église chrétienne fut introduite par
C. Wilfred Griggs, professeur à BYU, dans son livre Early Egyptian
Christianity: From its Origins to 451 C.E. (Coptic Studies Series No.
2; New York, E. J. Brill, 1990). Le livre fit l’objet de critiques mitigées
de la part du monde des savants non mormons, mais certains d’entre eux
firent l’éloge de son œuvre[23]. Ces dernières années, des
sujets du Livre de Mormon ont été traités lors de réunions régionales
et nationales de la Society of Biblical Literature. Lors
de la réunion nationale de 1997, Eric G. Hansen a fait un exposé sur «
The Egyptian ‘Opening of the Mouth’ Ritual in the Book of Mormon »[24]. Angela Crowell a présenté
trois exposés à des réunions régionales des États du Centre[25].
Au printemps de 1988, elle a fait un exposé intitulé « Biblical
Hebrew Poetry in the Book of Mormon ». Un an plus tard, elle lisait un
exposé basé sur son sujet de mémoire de maîtrise : « A
Comparative Study of Biblical Hebrew Sentence Structure in the Old
Testament and in the Book of Mormon ». Après la session, un
professeur/rabbin est allé la trouver pour lui dire qu’il avait donné
un cours sur le Livre de Mormon à l’université du Missouri-Kansas
City. En avril 1992, Angela a fait
un exposé intitulé « A Comparative Reading of Homiletic and Narrative
Midrash in the Bible and in the Book of Mormon ». A la fin de l’année 1990, Macmillan, une des principales maisons d’édition
des États-Unis, demanda à BYU d’envisager la possibilité de publier
une Encyclopedia of Mormonism. On
demanda à Daniel H. Ludlow, ancien doyen de la faculté de religion de
BYU, de prendre la direction du projet en collaboration avec d’autres
membres du personnel de BYU, et l’encyclopédie fut publiée en 1992. Un
certain nombre de spécialistes mormons fournirent des articles pour le
projet. Terryl Givens, professeur
mormon à l’université de Richmond, créa un événement historique en
1997, lorsque son histoire de l’antimormonisme, The Viper on the
Hearth: Mormons, Myths, and the Construction of Heresy, fut publié
par l’Oxford University Press[26].
Oxford publiera aussi son livre Out
of the Dust: Saints, Scholars, Skeptics, and the Book of Mormon, qui
est un coup d’œil sérieux sur le Livre de Mormon et sur ses
sceptiques, ainsi qu’un tour d’horizon des ouvrages spécialisés sur
le sujet qui paraissent actuellement. Tandis que les « ministères » antimormons
poursuivent leur campagne de mensonges, de dénigrement et d’exagérations,
cela fait du bien de voir que le monde savant jette un coup d’œil plus
sérieux sur les Écritures, les croyances et les pratiques de l’Église
de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Traduit et publié avec la permission de John
Tvedtnes.
[1] J’ai vécu plus de
huit ans en Israël (1971-79) pendant que j’enseignais dans le
programme de BYU Jérusalem. J’ai aussi fait des conférences sur
l’histoire de la langue hébraïque à l’Institut Jacob Hyatt de
l’université Brandeis et j’ai traité de sujets bibliques pour
des groupes de séminaristes baptistes américains en visite en Israël. [2] On me dit que Mosser et
Owen font équipe avec Frank Beckwith pour publier un livre sur le
sujet, sous le titre New Challenges to Mormonism, qui sera édité par Zondervan. [3] P. ex.: Thomas J.
Finley, professeur d’Ancien Testament et de sémitique à la faculté
de théologie Talbot à La Mirada (Californie), a écrit une critique
de l’usage que fait Hugh Nibley des papyrus d’Éléphantine comme éléments en faveur du Livre de Mormon, critique qui a
été lue, le 19 novembre 1998, à Orlando (Floride) devant la Society
for the Study of Alternative Religions (SSAR) à la réunion annuelle
de l’Evangelical Theological Society. La critique a été affichée
sur le site internet “Mormons in Transition”, http://www.irr.org/mit/nibley.html. Finley est un des auteurs qui
contribuent au livre de Beckwith, Owen et Mosser à paraître. [4] Church History 30/2, juin 1961, pp. 131-154. L’article a été réimprimé dans Hugh Nibley, When the Lights Went Out, Salt Lake City, Deseret, 1970, pp. 1-32, dans BYU Studies 16, 1975, pp. 139-164 et dans Hugh Nibley, Mormonism and Early Christianity, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1987, pp. 168-208. [5] Hans J. Hillebrand, “The Passing of the Church: Two Comments on a Strange Theme,” Church History 30/3, décembre 1961, pp. 481-482. [6] Robert M. Grant, “The Passing of the Church: Comments on Two Comments on a Strange Theme,” Church History 30/3, décembre 1961, pp. 482-483. [7] William A. Clebsch, “History and Salvation: An Essay in Distinctions,” dans Paul Ramsey et John F. Wilson, dir. de publ., The Study of Religion in Colleges and Universities, Princeton University Press, 1970, pp. 40-72. [8] On trouvera un traitement dans la bibliographie annotée des publications de Hugh Nibley par Louis C. Midgley, dans John M. Lundquist et Stephen D. Ricks, dir. de publ., By Study and Also by Faith , Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1990, 1:xxxiii-xxxv. [9]
William F. Albright à Grant S. Heward, Baltimore, Maryland, 25
juillet 1966. Je suis redevable à Boyd Peterson,
qui, avec une subvention de FARMS, a pu photocopier cette
correspondance et beaucoup d’autres concernant le Livre d’Abraham
conservées dans diverses collections dans les bibliothèques des
universités. [10] Nissim Wernick, “Man, the Pinnacle of Creation,” BYU Studies, 10/1, automne 1969. [11] Truman G. Madsen, dir. de publ., Reflections
on Mormonism: Judaeo-Christian Parallels, Provo, BYU Religious
Studies Center, 1978. [12] Stephen Robinson, du département
d’écritures anciennes de l’université Brigham Young, l’un des
étudiants mormons de Charlesworth, a fait la traduction et le
commentaire de trois des textes qui se trouvent dans l’ouvrage en
deux volumes. Il s’agit de l’Apocryphe d’Ézéchiel, 1:487-95,
du Testament d’Adam, 1:989-95, et de 4 Baruc, 2:413-7. [13] W. D.
Davies “Reflections on the Mormon ‘Canon’,” Harvard
Theological Review 79/1-3, 1986. On peut également se le procurer en réimpression chez FARMS, référence
DAV-86. [14] John W. Welch, dir. de publ., Chiasmus
in Antiquity, Hildesheim, Gerstenberg Verlag, 1981. Le livre fut réédité
en 1998 par Research Press, département d’édition de la Foundation
for Ancient Research and Mormon Studies. [15] John W. Welch, Chiasmus in Antiquity, Hildesheim, Gerstenberg, 1981; réimprimé par la Research Press de FARMS, 1998, p. 8. [16] Raphael Patai, The Jewish Alchemists, université de Princeton, 1994, p. 573, note 19. [17] H. Curtis Wright, “Ancient Burials of Metal Documents in Stone Boxes,” dans John M. Lundquist et Stephen D. Ricks, dir. de publ., By Study and Also by Faith, Salt Lake City, Deseret et FARMS, 1990, 2:273-334. [18] Raphael Patai, The Children of Noah: Jewish Seafaring in Ancient Times, Princeton University Press, 1998, xii-xiii. [19] Id., 21. [20] Faith and Philosophy: Journal of the Society of Christian Philosophers 6/1, janvier 1989. [21] Harvard Theological Review 83/2, 1990. [22] Harvard Theological Review 86/2, 1993. [23] Voir le traitement dans Mosser et Owen, “Mormon Scholarship,” pp. 196-197, notes 72-82. Voir aussi « Savoir mormon, apologétique et négligence évangélique: perdons-nous la bataille sans le savoir ? » [24] J’ai pris la parole lors de la même
session que Hansen, mais mon sujet ne concernait pas les croyances des
saints des derniers jours. C’était néanmoins une expansion de mon
article précédent: “Egyptian Etymologies for Biblical Religious
Paraphernalia,” publié dans Sarah I. Groll, dir. de
publ., Egyptological Studies, Scripta Hierosolymitana, Vol. 28;
Jérusalem, Magnes Press de l’université hébraïque, 1982,
dans lequel j’avais mis un des livres de Nibley en note de bas de
page. Un autre saint des derniers jours qui a publié un article dans
le même volume, c’est Benjamin Urrutia, qui édifiait aussi sur
l’œuvre de Nibley, comparant la cérémonie égyptienne de
l’ouverture de la bouche avec le Psaume 51. Ainsi donc, chaque fois
que j’ai parlé de mon ouvrage sur l’attirail religieux biblique,
c’était lors d’un forum au cours duquel un autre saint des
derniers jours parlait de la cérémonie égyptienne de l’ouverture
de la bouche. [25] Toute cette information provient
d’un courrier électronique qu’Angela m’a envoyé le 26 mai 2001
en réponse à ma question. [26] Givens a également
publié plusieurs articles sur le mormonisme dans des publications non
mormones, notamment: “Caricature as Containment : Orientalism,
Bondage, and the Construction of Mormon Ethnicity in
Nineteenth-Century American Popular Fiction,” dans
Nineteenth-Century contexts 18/4, 1995; “The Populist View of Joseph
Smith,” dans Eric A. Eliason, Mormons and Mormonism : An
Introduction to an American World Religion, Urbana, University of
Illinois Press, c2001.
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